F1

Eike Batista, l'une des plus grosses fortunes du Brésil, a indiqué que Bruno Senna serait encore en F1 l'année prochaine. "Simple, il sera chez Williams", a-t-il dit.

L'ex-pilote Renault affirmait récemment qu'il continuait à se battre pour rester en F1 en 2012. Il pourrait bénéficier d'un soutien de poids avec Eike Batista, l'homme le plus riche du Brésil, selon Forbes. Batista a fait fortune dans l'industrie pétrolière.

Batista a œuvré l'année dernière pour permettre à Senna de remplacer Nick Heidfeld chez Renault, il pourrait à nouveau mettre la main à la poche en 2012.

Annoncée comme quasiment acquise, la semaine dernière dans Le Figaro, la tenue d'un Grand Prix de France au Castellet l'année prochaine est ''en bonne voie'' selon Matignon.

Dans la presse française, depuis quelques jours, les services du Premier ministre François Fillon insistent sur "une volonté politique à faire avancer les choses assez vite". Mais pour autant, l'affaire n'est pas réglée même si elle est ''en bonne voie''.

L'accent est mis pour le moment sur "finaliser la faisabilité technique et le financement du projet".

La date du 1er septembre 2013, un peu plus de cinq ans après le dernier Grand Prix de France, à Magny-Cours, a été avancée. Ensuite, un système d'alternance serait mis en place avec le Grand Prix de Belgique à Spa.

Pour redevenir compétitive au plus haut niveau, Ferrari continue de faire d'importants ajustements dans son effectif. Le directeur technique Pat Fry serait en passe de faire signer cinq ingénieurs de McLaren.

Le président de Ferrari Luca di Montezemolo a beau maugréer contre cette F1 qui fait la part trop belle à l'aérodynamique par rapport à la mécanique, il a semble-t-il donné carte blanche à Fry pour combler le retard qu'il accuse sur Red Bull et McLaren.


Fainello en route pour Mercedes

Ce sont ainsi, selon la presse italienne, pas moins de cinq techniciens qui seraient en passe de rejoindre la Scuderia en vue de la saison à venir : Giacomo Tortora (italien, expert en simulation), Ioannis Veloudis (grec, connu pour ses innovations en matière de CFD) et les Anglais Rupad Darekar (qui travaille dans le département aérodynamique depuis dix ans à Woking), Lawrence Hodge et Jonathan Heal, deux spécialistes de l'aéronautique.

Dans le même temps, le journal La Gazzetta dello Sport a annoncé que Marco Fainello, l'un des responsables du simulateur Ferrari, allait rejoindre l'ancien directeur technique de la Scuderia, Aldo Costa, chez Mercdes.

Jaime Alguersuari n'a pas l'intention de négocier avec l'écurie HRT pour un poste de pilote titulaire en 2012.

Après deux saisons et demi au sein de la Scuderia Toro Rosso, l'Espagnol de 21 ans, ainsi que son coéquipier Sébastien Buemi, ont été remerciés pour faire place à des recrues. Actuellement, seules Williams et HRT ont un volant de course toujours disponible.

Cette dernière aimerait bien renforcer son identité espagnole en plaçant Alguersuari aux côtés de Pedro de la Rosa, mais le patron ne croit pas que ce projet se concrétisera. Un article dans le journal AS rapporte maintenant qu'Alguersuari a "définitivement écarté" HRT car rejoindre une écurie de fond de peloton serait "un pas en arrière pour sa carrière."

Quant au volant titulaire chez Williams, Rubens Barrichello, Bruno Senna et Adrian Sutil le précéderaient sur la liste des candidats. Alguersuari serait donc à la recherche d'un poste de réserviste au sein d'une écurie de pointe.

La presse italienne rapporte ce matin la mort de Raniero Gianotti, le préparateur physique de l'équipe Toro Rosso, victime d'une crise cardiaque alors qu'il s'entraînait à vélo près d'Urbino, chez lui en Italie.


Barrichello très ému

Gianotti, 46 ans, était un habitué du paddock depuis 1992 après avoir travaillé pour Minardi, Ferrari et Toyota. Ces dernières années, il travaillait étroitement avec Jaime Alguersuari qui a avoué avoir ''perdu un frère".

Rubens Barrichello s'est lui montré très ému. "Nous avons travaillé ensemble chez Stewart et Ferrari. Il a ensuite travaillé avec (Sebastian) Vettel, (Sébastien) Buemi et Alguersuari. Il me manquera", a déclaré le Brésilien.

Jos Verstappen, par l'intermédiaire de son avocat, a nié avoir tenté de tuer son ex-amie, cette semaine. La jeune femme a été transportée à l'hôpital choquée. Sa vie n'est pas en danger.

Après l'altercation, à Roermond, l'ancien pilote de F1 s'est rendu à la police, selon l'agence néerlandaise ANP. Verstappen, qui avait déjà eu maille à partir avec la justice il y a quelques trois ans pour un motif similaire, aurait tenté de renverser la victime présumée avec son véhicule mardi soir.


Tentative de meurtre

Son avocat, Me Marcel Heuvelmans, a affirmé que son client niait avoir été l'auteur d'une tentative de meurtre, la charge qui pèse sur lui selon le parquet.

Triste période pour l'équipe Benetton de 1994 puisqu'il y a quelques jours, JJ Lehto, le coéquipier de Verstappen, a écopé d'une peine de prison pour un homicide involontaire en Finlande, après un accident de bateau survenu à l'été 2010.

Sébastien Loeb a donné quelques détails sur le volant que lui avait offert Red Bull, en 2009, pour qu'il puisse participer au Grand Prix d'Abou Dabi comme pilote Toro Rosso.

Le multiple champion de rallye avait piloté une Red Bull RB4 à la fin de 2008, après avoir remporté la cinquième des huit couronnes qu'il détient à ce jour en WRC. Il était revenu plus tard, lors d'essais hivernaux, pour goûter de nouveau aux sensations de la F1. Ces tests ont été facilités par Red Bull puisque la marque de boissons énergisantes sponsorisait son équipe Citroën en WRC.

En 2009, vu l'intérêt de Loeb pour la Formule 1, Red Bull lui a offert de courir pour son écurie satellite Toro Rosso lors de la finale du championnat à Abou Dabi.

"De telles opportunités ne surviennent pas tous les jours", a reconnu le Français dans le Red Bulletin. "J'avais signé de bons chronos lors d'une séance d'essais avec Red Bull et leur idée était de me laisser courir plusieurs Grands Prix. Mais ce n'était pas possible."


"Je n'étais pas prêt"

En effet, les conditions n'étant pas remplies, la FIA ne lui aurait pas octroyé la super-licence requise pour participer à une course de F1. Mais de toute façon, Loeb n'était pas entièrement certain de vouloir aller de l'avant avec ce projet : il se sentait insuffisamment préparé.

"J'aurais piloté pour Toro Rosso et avec cette voiture je n'aurais pu gagner, alors je n'étais pas prêt à le faire", a-t-il expliqué. "Je me serais installé dans la voiture à Abou Dabi et couru dans l'épreuve de 2009 sans avoir complété d'essais à l'avance."

En prévision de la saison 2012, l'écurie Lotus (précédemment Renault) aurait développé un appareil, contrôlé par le pilote, qui lui permettrait de stabiliser l'avant de la voiture au freinage.

C'est ce que rapporte l'ingénieur et journaliste italien Giorgio Piola, qui observe et analyse les détails techniques des monoplaces depuis des décennies. C'est en scrutant des photos prises lors des essais pour jeunes pilotes à Abou Dabi, en novembre dernier, qu'il a aperçu un petit objet cylindrique attaché sur une suspension ; il a fait sa petite enquête.

Selon lui, le système serait activé au besoin par le pilote pour empêcher l'avant de la voiture de plonger lors des freinages, ou du moins de réduire la portée du mouvement. Cela aurait comme effet de maintenir l'efficacité aérodynamique de l'aileron avant. Notons qu'un tel système pourrait aussi s'avérer utile pendant la phase d'accélération et alors que la voiture s'allège pendant la course en brûlant son carburant.


Souvenirs de 2006

Dans son application, voilà un appareil qui ramène des souvenirs du fameux amortisseur de masse développé par l'équipe en 2005 et 2006. Rappelons que ce système a été interdit par la FIA - après plusieurs mois d'utilisation par Renault - car l'instance dirigeante a déterminé que l'amortisseur de masse (contenu à l'intérieur de la carrosserie) était en fait un élément aérodynamique mobile, ce qui est interdit par le règlement. Le même argument pourrait-il être appliqué à ce mystérieux cylindre ?

Bien entendu, Piola avance une théorie ; les vérifications techniques de la FIA pourront confirmer l'existence d'un système de stabilisation contrôlé par les pilotes Lotus, Kimi Räikkönen et Romain Grosjean. Et si c'est le cas, et si le système est jugé légal, les autres équipes se lanceront dans la course à la copie... Si ce n'est déjà en cours.

Rappelons que Mercedes serait aussi en train de travailler sur un système de stabilisation à l'avant, soit une sorte de F-duct placé dans le museau de sa monoplace 2012.

Alors que les ingénieurs tentent de compenser la perte d'appuis provoquée par l'interdiction sur les diffuseurs soufflés, qui entre en vigueur cette année, nous faisons un retour sur dix des meilleures idées à être bannies de la Formule 1.


Quatre roues motrices
La première véritable tentative visant à intégrer un système à quatre roues motrices en F1 a eu lieu en 1961. Construite par le fabricant de tracteurs Harry Ferguson, la Ferguson P99 devait démontrer le potentiel de la traction intégrale pour les voitures de série. Le moment était toutefois mal choisi puisque les équipes repositionnaient alors le moteur à l'arrière du pilote, et cette solution s'avérait beaucoup moins dispendieuse comme méthode pour améliorer les performances. De plus, la P99 a été conçue pour un moteur de 2,5 litres, mais la réglementation est passée à 1,5 litres. Cette monoplace a donc été un échec, malgré la victoire de Stirling Moss sous la pluie à Oulton Park. Par la suite, la Lotus 63, la Matra MS84, la McLaren M9A et même la Cosworth F1 ont toutes été équipées d'un système à quatre roues motrices, mais chacun de ces concepts a vite été abandonné à la fin des années 1960. La traction intégrale est réapparue au début des années 1980 lorsque Williams a dévoilé sa voiture à six roues (traction sur quatre), mais l'idée aurait été abandonnée lorsque des équipes se sont inquiétées de l'augmentation des coûts que cela pourrait engendrer, en plus de créer des arrêts aux stands chaotiques. Peu de temps après, la FIA a banni de tels systèmes et limité le nombre de roues à quatre par voiture.


Amortisseur de masse
À la fin du championnat 2005, Renault a développé un concept qui servait à minimiser le sautillement à l'avant de la voiture lorsqu'elle roulait sur des bosses. Essentiellement, un ressort placé dans le museau contrebalançait les forces à l'œuvre sur les pneus. En 2006, ce système a aussi été intégré à l'arrière de la voiture ; l'ensemble a été autorisé suite aux vérifications techniques de la FIA. Vu la grande efficacité du concept, vers la mi-saison les autres équipes préparaient leurs propres versions... ou mettaient en doute la légalité du système Renault. Lors du Grand Prix d'Allemagne, les commissaires ont jugé le système conforme (comme ce fut le cas depuis le début de la saison), mais à la surprise générale, la FIA a fait appel de la décision de ses propres commissaires : un amortisseur de masse devait être considéré comme un élément aérodynamique mobile, ce qui est interdit par le règlement. Cette explication a soulevé quelques sourcils, surtout que Renault utilisait des amortisseurs de masse depuis la saison précédente. Le système a été banni dès le GP suivant et Renault s'est retrouvée désavantagée face à sa grande rivale Ferrari ; l'équipe a néanmoins remporté le titre.


Effets de sol
Comme ce fut le cas pour plusieurs autres innovations, l'écurie Team Lotus de Colin Chapman a été une pionnière dans le domaine des effets de sol. L'idée était de créer une zone de basse pression sous la voiture, ce qui collerait la monoplace à la piste et améliorerait la vitesse dans les virages. Placer une jupe de chaque côté de la voiture, isolant ainsi la zone de basse pression, était la méthode la plus efficace. En 1978, les succès de la Lotus 79 ont poussé les autres équipes à copier et améliorer le concept, ce qui a dangereusement augmenté la vitesse dans les virages. Les jupes ont été bannies en 1980, mais cette mesure a été aspirée dans la bataille politique ayant cours entre la FISA (l'instance dirigeante) et la FOCA (l'association des constructeurs de la F1), surtout que les équipes appartenant à la FOCA allaient perdre en compétitivité sur la piste. Chez Brabham, Gordon Murray a trouvé dans le règlement une zone grise qui laissait entendre que la hauteur de la caisse ne devait être légale que dans la voie des stands. La Brabham BT49C a donc été dotée d'un système hydraulique permettant d'abaisser la voiture lorsqu'elle était en piste. Inévitablement, les autres équipes ont fait la même chose. Mais les voitures devenaient de moins en moins conduisibles car au nom des appuis, elles avaient trop perdu en termes de réaction au niveau des suspensions. "Elles sont brutales à piloter", avait dit Didier Pironi. La FISA a de nouveau permis les effets de sol en 1982, mais de graves accidents, dont celui ayant tué Gilles Villeneuve et un autre ayant mis fin à la carrière de Pironi, ont vu l'instance dirigeante définitivement bannir de tels systèmes en 1983.

"Fan Car"
Un des dérivés des effets de sol a été la Brabham BT46B, aussi connue sous le nom de "Fan Car". Le principe était d'ajouter un ventilateur à l'arrière, apparemment pour extraire l'air et rafraîchir la voiture, mais cela permettait surtout de réduire davantage la pression sous la voiture. Ce système a connu un grand succès lors de ses débuts au Grand Prix de Suède en 1978, mais plusieurs équipes ont porté plainte. De plus, des pilotes ont rapporté que le ventilateur avait projeté des pierres et des débris sur eux pendant la course. Doutant que la FISA allait presque certainement bannir sa voiture, le patron de l'écurie Brabham, Bernie Ecclestone, a accepté de laisser tomber le concept malgré son très évident potentiel.


Freinage directionnel
En 1997, McLaren est sortie de son marasme et avait à son service une monoplace capable de gagner des courses. L'arrivée de l'ingénieur Adrian Newey a sûrement aidé, mais aussi l'utilisation d'un système de freinage qui permettait au pilote de freiner plus fort sur une des roues arrière, au choix ; la MP4-12 pouvait ainsi attaquer très fort dans les virages. Le concept devait demeurer secret mais le photographe Darren Heath a tout gâché lors du GP du Luxembourg : profitant de l'abandon des deux voitures, à un tour d'intervalle, il a réussi à pointer son appareil dans un des cockpits. Une fois publiées, les photos ont révélé au monde (et au paddock) l'existence d'une troisième pédale, ce qui semblait confirmer la présence d'un système de freinage sélectif et directionnel. McLaren a conservé son système de freinage en 1998 et le championnat s'est ouvert par un doublé en Australie, avec un tour d'avance sur tous les autres compétiteurs. Alors que McLaren donnait des signes d'être imbattable, Ferrari a porté plainte en accusant sa rivale d'utiliser un système associé principalement à la direction, qui de plus pouvait être considéré comme un système a trois roues motrices. La FIA a banni le freinage directionnel dès la deuxième course de la saison.


Suspension active
La suspension active est apparue en F1 en 1987, sur la Lotus 99T. Il s'agissait du résultat d'une décennie ou presque de recherche mise en marche par Colin Chapman, le grand innovateur de la F1, avant son décès. Le système ajustait la suspension à la piste, abaissant la voiture pour en améliorer les performances et l'aérodynamisme. Sur deux des plus bosselés circuits, soit ceux de Détroit et Monaco, la suspension active a semblé fonctionner à merveille comme en faisaient foi les victoires d'Ayrton Senna. Cependant, le système était lourd et Lotus l'a abandonné à la fin de la saison. Williams a ressuscité l'idée en 1992, mais son système était entièrement actif et pouvait être pré-programmé pour réagir aux bosses de tout circuit. Très efficace comme concept, les autres écuries se sont mises à travailler sur leurs versions. Toutefois, la FIA a banni les suspensions actives, ainsi que l'antipatinage et les freins ABS, avant le championnat 1994.


Éléments aérodynamiques mobiles
À la fin des années 1960, les équipes ont commencé à expérimenter avec l'utilisation d'ailerons pour générer de l'appui. Les premiers concepts étaient souvent très fragiles et plusieurs accidents très graves ont eu lieu. Les travaux portant sur des éléments aérodynamiques mobiles - qui ne sont pas à des millions de kilomètres des systèmes de réduction de la traînée (DRS) utilisés aujourd'hui, à la base - se sont montrés particulièrement dangereux. L'instance dirigeante a dû s'interposer et réglementer l'utilisation de l'aérodynamique en F1. L'emplacement et les dimensions des ailerons ont été limités, et tout élément mobile a été interdit en 1970. Plusieurs autres innovations, les ailerons flexibles et les amortisseurs de masse par exemple, ont par la suite été bannis sur ces bases.


Double diffuseur
En voulant augmenter les opportunités de dépassement en prévision du championnat 2009, la FIA a complètement revu les règlements portant sur l'aérodynamique. Mais ce faisant, une brèche a été ouverte. Plusieurs équipes ont découvert une zone grise qui permettait d'ajouter un autre étage au diffuseur situé à l'arrière de la voiture, créant ainsi un "double diffuseur" au grand potentiel. Toutefois, puisque la plupart des écuries considéraient la chose comme étant contraire à l'esprit du règlement, elles s'attendaient à ce que tout concept développé en ce sens soit interdit par la FIA. Seules Williams, Toyota et Brawn ont choisi d'aller de l'avant et, à la grande surprise de leurs rivales, l'instance dirigeante a autorisé leurs prouesses d'ingénierie. Le double diffuseur de Brawn était particulièrement efficace ; l'équipe a remporté six des sept premières courses. Les autres écuries n'avaient pas le choix, elles devaient rapidement se lancer dans la course au développement. Mais en 2010, la FIA a changé d'idée : les double diffuseurs ont été bannis à partir de 2011.


F-duct
Les ingénieurs de la F1 tentent continuellement de trouver le meilleur équilibre entre l'appui et la traînée lorsqu'ils travaillent sur le profil aérodynamique d'une monoplace. L'aileron arrière est un des éléments ayant la plus grande influence dans ces deux secteurs, mais le règlement technique limite sévèrement son développement. Cependant, McLaren avait concocté un système ingénieux en 2010 : une entrée à l'avant du cockpit laissait l'air pénétrer dans un tuyau, passant dans le cockpit, dont l'embouchure était située sur la cheminée et dirigée directement sur l'aileron arrière. En appuyant la main sur un trou dans ledit tuyau, le pilote modifiait le flux de l'air sur l'aileron arrière et réduisait ainsi la traînée de sa voiture, ce qui lui permettait d'atteindre une vitesse de pointe plus élevée sur les lignes droites. L'avantage du F-duct (en traduction libre, le "conduit-F") était évident et les autres équipes se sont rapidement lancées sur leurs tables à dessin. Cependant, ajouter un tel système à une voiture non conçue en ce sens s'est avéré difficile ; seules quelques écuries ont remporté ce défi. Vers la fin du championnat 2010, toutes les équipes ont choisi de bannir ce système dès 2011 (pour le remplacer par le DRS actuel, jugé moins dangereux à manipuler). Pourquoi le surnom F-duct ? Les origines demeurent mystérieuses, surtout que McLaren nommait son système "J-switch" à l'interne. Mais le fait que la prise d'air était située tout près du 'F' dans le logo du sponsor Vodafone, appliqué sur le museau de la voiture, y serait probablement pour quelque chose.


Rétroviseurs sur pontons
Les rétroviseurs sont des choses utiles sur une voiture de course, mais d'un point de vue aérodynamique, ils provoquent de la traînée. Il est vrai que de tels morceaux attachés aux abords du cockpit n'aident pas à atteindre la meilleure efficacité aérodynamique. C'est pourquoi Ferrari a décidé, en 2006, de placer ses rétroviseurs au bout de longues tiges aux formes bien calculées et attachées aux pontons. D'autres équipes ont copié le concept et en 2010 plusieurs variantes étaient alors en place, chacune tentant d'améliorer autant que se peut le profil aérodynamique de la voiture. Le problème, c'est qu'un rétroviseur perché au bout d'une tige a tendance à vibrer et à se balancer, et les pilotes s'en plaignaient. De tels propos ont poussé à la FIA à bannir le concept à partir du GP de Chine 2010, quatrième course de l'année. Les rétros doivent dorénavant être attachés près du cockpit.


Tuyaux d'échappement inversés
Bien qu'il s'agisse d'un 11e élément pour ce top 10, le système d'échappement inversé conçu par Renault mérite une mention honorable. Cherchant à profiter au maximum du soufflage des gaz chauds sur le diffuseur, l'équipe a choisi de loger les tuyaux d'échappement de sa monoplace 2011 à la base des pontons, les jets orientés vers l'avant et vers le sol. Les gaz étaient ainsi projetés sous la voiture et se repliaient vers le diffuseur. Quoique prometteur en début de saison (deux podiums en deux courses), le concept n'était pas parfait. Par la suite, l'interdiction totale sur les diffuseurs soufflés, annoncée vers la mi-saison 2011 en prévision du championnat 2012, a fait en sorte que Renault n'a plus autant investi dans le développement de son surprenant concept.

L'écurie Red Bull, devenue double championne du monde au cours de la saison 2011, a préparé quelques statistiques pour résumer en chiffres les moments petits et grands du championnat. Nous les avons regroupés par thème ; certains résultats peuvent surprendre...


Grands Prix

Plus long Grand Prix : 4:04'39.537 au Canada, incluant l'arrêt de la course pendant les orages (notons que Jenson Button a remporté cette manche avec une vitesse moyenne de 74,864 km/h)

Plus court Grand Prix : Italie (1:20'46.272)

Plus grand nombre de tours de course complétés : 1105 (Paul di Resta/Force India)

Plus petit nombre de tours de course complétés : 56 (Karun Chandhok/Team Lotus)

Plus grand nombre de dépassements lors d'un GP : 85 en Turquie

Plus petit nombre de dépassements lors d'un GP : 16 à Monaco

Plus grand nombre d'abandons : 7 (Pastor Maldonado/Williams)

Plus grand nombre de pénalités : 5 (Pastor Maldonado/Williams)

Meilleure moyenne de places gagnées lors du premier tour : 1,42 (Michael Schumacher/Mercedes)

Plus grand nombre de tours menés lors d'un GP : 739 par Sebastian Vettel/Red Bull (nouveau record)

Nombre de vainqueurs de GP : 5 (11 victoires pour Sebastian Vettel/Red Bull, trois pour Jenson Button/McLaren, trois pour Lewis Hamilton/McLaren, une pour Mark Webber/Red Bull et une pour Fernando Alonso/Ferrari)

Nombre total de tours de course : 1133

Nombre total de pilotes ayant couru : 28

Nombre total de pilotes ayant marqué des points : 19


Qualifications

Nombre de pilotes ayant toujours rejoint la période Q3 des qualifications : 4 (Sebastian Vettel/Red Bull, Lewis Hamilton/McLaren, Fernando Alonso/Ferrari et Felipe Massa/Ferrari)

Nouveau record de pole positions : 15 (Sebastian Vettel/Red Bull)

Nouveau record de pole position lors d'un GP : 11

Nombre de pilotes ayant décroché la pole position : 3 (15 pour Sebastian Vettel/Red Bull, trois pour Mark Webber/Red Bull et un pour Lewis Hamilton/McLaren)

Meilleur comparatif de qualification entre coéquipiers : 17-2 (Heikki Kovalainen sur Jarno Trulli, Team Lotus)

Plus petit écart moyen de qualification entre coéquipiers : 0'058 (Paul di Resta sur Adrian Sutil, Force India)


Arrêts

Nombre total d'arrêts aux stands : 1085 (sans compter 22 pénalités de passage par la voie des stands et quatre pénalités stop-and-go)

Plus grand nombre d'arrêts lors d'un GP : 85 en Hongrie (sans compter trois pénalités de passage par la voie des stands)

Plus petit nombre d'arrêts lors d'un GP : 35 en Italie

Plus rapide arrêt (temps immobilisé) : 2,82 secondes (Mercedes, GP de Chine)


Divers

Plus haute vitesse atteinte : 349 km/h (Sergio Pérez/Sauber lors des qualifications en Italie)

Moyenne de vie d'un pneu (sec) : 75 kilomètres

Plus basse température de piste : 13 C° en Allemagne (en juillet !)

Plus haute température de piste : 43 C° à Abou Dabi

Distance totale parcourue par toutes les voitures : 307 657 km (incluant essais, qualifications et courses)

Voici la liste des dates importantes du championnat 2012. En ce qui concerne les présentations des nouvelles monoplaces, la liste sera mise à jour à mesure que les équipes confirment les dates de dévoilement. À vos agendas !


Dévoilements
McLaren : 1er février
Ferrari : 3 février
Sauber : 6 février
Mercedes : 21 février (à confirmer)



Essais
1ère période : Jerez, 7-10 février (pré-saison)
2e période : Barcelone, 21-24 février (pré-saison)
3e période : Barcelone, 1-4 mars (pré-saison)
4e période : Mugello, 1-3 mai (inter-saison)



Courses
GP d'Australie : Circuit de l'Albert Park (Melbourne), 16-18 mars
GP de Malaisie : Circuit international de Sepang (Kuala Lumpur), 23-25 mars
GP de Chine: Circuit international de Shanghai, 13-15 avril
GP de Bahreïn : Circuit international de Bahreïn (Sakhir), 20-22 avril
GP d'Espagne : Circuit de Catalunya (Barcelone), 11-13 mai
GP de Monaco : Circuit de Monaco (Monte-Carlo), 24-27 mai
GP du Canada : Circuit Gilles-Villeneuve (Montréal), 8-10 juin
GP d'Europe : Circuit de Valence, 22-24 juin
GP de Grande-Bretagne : Circuit de Silverstone, 6-8 juillet
GP d'Allemagne Circuit de Hockenheim, 20-22 juillet
GP de Hongrie : Hungaroring (Budapest), 27-29 juillet
GP de Belgique : Circuit de Spa-Francorchamps, 31 août - 2 septembre
GP d'Italie : Circuit de Monza, 7-9 septembre
GP de Singapour : Circuit de Marina Bay (Singapour), 21-23 septembre
GP du Japon : Circuit de Suzuka, 5-7 octobre
GP de Corée : Circuit international de Corée (Yeongam), 12-14 octobre
GP d'Inde : Circuit international de Buddh (New Delhi), 26-28 octobre
GP d'Abou Dabi : Circuit de Yas Marina (Abou Dabi), 2-4 novembre
GP des États-Unis : Circuit des Amériques (Austin), 16-18 novembre (nouvelle course)
GP du Brésil : Circuit José Carlos Pace (Interlagos), 23-25 novembre

Ferrari renforce encore son staff technique en recrutant le spécialiste des pneumatiques Hirohide Hamashima et l'ingénieur de Mercedes Steve Clark.

Hamashima sera placé sous les ordres du directeur technique, Pat Fry. Il était précédemment responsable du développement des sports mécaniques au sein du manufacturier japonais Bridgestone qui a chaussé la Formule 1 entre 1997 et 2011 (242 Grands Prix) avant de laisser place l'année dernière à Pirelli.


Les grandes manœuvres

L'annonce de son arrivée a été faite à l'occasion de la présentation de l'écurie Ferrari à Madonna di Campiglio, mercredi. "Hamashima arrive aujourd'hui et dans le futur nous allons bénéficier de sa contribution dans le domaine du développement de la voiture et sur la question des pneumatiques", a déclaré Stefano Domenicali, le patron de l'équipe. "Il y a eu problème l'année dernière car nous avons souffert de certaines conditions, et le but est d'avoir une contribution importante de sa part. Il sera pour la référence, nous attendons beaucoup de lui."

"Sa connaissance des pneumatiques est fondamentale et nous allons utiliser sa venue pour renforcer notre compréhension de ce domaine. L'année dernière, nous n'avons pas pu bien exploiter les gommes qui nous ont été confiées. C'est la raison pour laquelle il est maintenant dans notre équipe."

Clark prend lui la tête de l'équipe des ingénieurs de course après avoir signé en provenance de Mercedes. Il a travaillé dans la structure de Brackley depuis 2007 lorsqu'elle s'appelait Honda puis Brawn. McLaren, Sauber et Team Lotus comptent également parmi ses anciens employeurs.

Les grandes manœuvres ont commencé chez Ferrari puisqu'après le départ annoncé de l'un des responsables du simulateur, Marco Fainello, Giacomo Tortora (italien, expert en simulation), Ioannis Veloudis (grec, connu pour ses innovations en matière de CFD) et les Anglais Rupad Darekar (qui travaille dans le département aérodynamique depuis dix ans à Woking), Lawrence Hodge et Jonathan Heal, deux spécialistes de l'aéronautique, on rejoint Maranello selon la presse italienne.

La dernière innovation de l'écurie Lotus en matière de stabilité de caisse au freinage, qui semblait contrevenir au règlement technique à première vue, serait déjà approuvée par la FIA. Voilà qui annonce une course à la copie parmi les écuries rivales.

Les premiers rapports dans les médias faisaient état d'un système mécanique contrôlé par le pilote, qui lui permettait d'ajuster la hauteur de la caisse au besoin lors des freinages, question de conserver l'efficacité aérodynamique de l'aileron avant. Cela suggérait une entrave à l'article du règlement qui interdit toute intervention du pilote ayant pour but d'altérer le profil aérodynamique de la monoplace (avec l'exception du DRS, soit l'aileron arrière ajustable).

Mais Autosport révèle que le système est en fait directement relié à la suspension et réagit automatiquement au couple de freinage. Par conséquent, ce mécanisme ne peut être considéré comme un élément aérodynamique mobile, et de plus, il n'est pas actionné par le pilote. Ce nouveau système serait donc conforme à la réglementation technique.

Les ingénieurs de Lotus (précédemment Renault) ont maintes fois consulté la FIA au cours du développement de ce système d'ajustement réactif, dont les notions de base auraient reçu l'aval de l'instance dirigeante il y a plus d'un an.

Cette innovation a été aperçue lors des journées réservées aux jeunes pilotes à Abou Dabi en novembre dernier. Au moins une écurie aurait déjà approché la FIA pour faire valider un concept similaire à celui développé par Lotus.

Stefano Domenicali, le patron de la Scuderia Ferrari, s'est dit étonné et ravi par la qualité des performances et l'engagement de Fernando Alonso.

Malgré une monoplace rouge moins compétitive que ses rivales, le pilote espagnol a remporté la seule victoire de Ferrari en 2011 (en Grande-Bretagne) et a été vu à neuf autres reprises sur le podium. Alonso est reconnu pour sa détermination, mais il semble être passé à une nouvelle étape aux yeux de son patron.

"Pour avoir accompli de telles choses l'an dernier avec la voiture que nous avions, son niveau de performance était incroyable", a déclaré Domenicali lors de l'événement annuel organisé par Ferrari dans les Dolomites. "C'était du plus haut niveau, Il a pu tirer le maximum de la voiture. Je dirais que le niveau de performance de Fernando a été fantastique."

"Je ne pourrais lui demander davantage", a continué le dirigeant italien. "Depuis deux ans, il passe plus de temps à (l'usine de) Maranello que tout autre pilote que j'ai côtoyé en vingt années d'expérience chez Ferrari."


La pression est sur Massa

Malheureusement pour Felipe Massa, les propos de Domenicali n'ont pas été aussi resplendissants malgré quelques paroles encourageantes. L'an dernier, le meilleur résultat du Brésilien a été une 5e place (à six reprises). Son contrat avec Ferrari prend fin cette année ; pour le renouveler, Massa devra hausser son niveau et réduire le contraste face a Alonso.

"Comme vous pouvez l'imaginer, cette année sera importante pour Felipe", a commenté Domenicali. "Il faut être réaliste, cette saison sera cruciale pour lui et son avenir."

"Nous ferons tout ce qu'il faut pour l'aider. Je suis confiant de voir Felipe tirer le maximum de lui-même et signer de bons résultats car son potentiel est très, très fort", a-t-il ajouté. "Je sais que Felipe fait mieux lorsqu'il est sous pression. Je m'attends à une très bonne saison de sa part."

Après avoir passé une première journée à Enstone dans l'usine Lotus F1, Romain Grosjean s'est confié dans un communiqué de presse de son écurie. Jusqu'ici, tout va bien...

Le travail du jour - "D'abord, j'ai eu la chance de m'asseoir dans une maquette du châssis 2012. C'est toujours spécial de s'installer pour la première fois dans une nouvelle voiture, très excitant et très cool ! Nous avons aussi parlé des programmes pour la nouvelle année avec les nouvelles règles, les nouveaux pneus et le déroulement des week-ends de Grand Prix. C'est toujours un plaisir de venir à Enstone. J'aime bien me balader dans l'usine, discuter avec les différents départements et connaitre tout le monde un peu mieux. Je fais partie de l'équipe depuis l'an dernier et je connais bien les ingénieurs et les mécaniciens, mais un pilote ne cesse jamais d'apprendre."


Grand Prix, "une expression française"

L'ambiance - "Avoir travaillé avec l'équipe l'an dernier était une très bonne chose parce que cela m'a donné une meilleure compréhension des gens. C'est très important de passer du temps avec l'équipe en avant saison parce que nous allons passer vingt week-ends de course ensemble, autrement dit plus de 100 jours ! C'est mieux de commencer sur un bon pied. En fait, je serai sans doute plus souvent avec les gars qu'avec ma fiancée cette année…"

Préparation physique - "L'entraînement fait partie du métier. Heureusement pour moi, j'aime ça ! Travailler les muscles du cou est la seule chose qui n'est guère plaisante, je pense, parce que c'est une partie du corps assez spéciale à exercer. Mais c'est essentiel pour aider les pilotes à encaisser les forces qu'ils subissent dans une Formule 1. J'ai la chance de jouer au squash et au tennis, ce qui me plait vraiment et lorsque le temps le permet, j'aime aller courir et faire du vélo. Je préfère toujours être à l'air libre ! Lorsque vous vous préparez pour passer 90 minutes dans une Formule 1, cela aide de pratiquer ce genre d'exercices sur une durée identique. Si vous voulez monter sur le podium, il est essentiel que votre performance ne faiblisse pas. Alors je cours, en général, entre 10 et 20 km ou je roule entre 60 et 100 km sur mon vélo pour être au sommet de ma forme !


"Je cours en général entre 10 et 20 km ou je roule entre 60 et 100 km sur mon vélo"



Trois Français en piste - Les Français attendaient depuis longtemps un pilote en Formule 1 et nous voilà trois. Grand Prix est une expression française et notre pays est étroitement lié à l'histoire de ce sport. J'espère que nous pourrons aider à son développement à nouveau en France.

Le patron de Ferrari, Stefano Domenicali, a affirmé qu'il n'y avait actuellement "aucun plan" visant à recruter Robert Kubica. Mais il observera la progression de ce dernier.

Le pilote polonais n'a pas couru en 2011 suite à son grave accident de rallye survenu il y a déjà onze mois, dont il est sorti avec de multiples fractures et une main droite en très mauvais état. Le contrat le liant à Renault étant maintenant échu, Kubica est libre de considérer d'autres options en attendant de retrouver la forme.

Depuis quelque temps, la rumeur veut qu'il rejoigne Ferrari cette année pour effectuer des essais et se réhabituer aux sensations d'une F1. L'objectif serait d'évaluer sa progression en vue d'un poste titulaire aux côtés de Fernando Alonso en 2013, ce qui se ferait au détriment de Felipe Massa dont les performances seront scrutées de près cette année.


"Nous allons attendre et voir"

"Ce n'est pas notre plan, mais j'ai vu qu'il y a de la spéculation", a dit Domenicali mercredi dans le cadre du traditionnel événement Ferrari à Madonna di Campiglio. "Robert est un excellent pilote, c'est sûr, mais il a subi des blessures graves et actuellement il travaille très fort pour retrouver une vie normale."

"Alors avant de penser à discuter (de cette probabilité) il faudra attendre et voir", a-t-il ajouté. "Se remettre de telles blessures prend beaucoup de temps. Nous allons attendre et voir comment progressera sa récupération. Pour l'instant aucun plan n'est en place."

Quelques heures après ces propos, nous apprenions que Kubica avait de nouveau cassé sa jambe droite lors d'une chute.

L'écurie Williams est fière d'annoncer un partenariat pluriannuel avec Michael Johnson, le légendaire sprinteur ayant remporté quatre médailles d'or olympiques.

L'Américain, premier à remporter les courses de 200 et 400 mètres lors d'une même olympiade (à Atlanta en 1996) et détenteur de neuf couronnes mondiales, a depuis fondé une compagnie dont l'objectif est d'assister les athlètes dans une grande variété de disciplines. Williams F1 a fait appel à l'expertise de Michael Johnson Performance (MJP) pour évaluer plusieurs domaines d'activité physique reliés aux performances de l'équipe, dont l'entraînement des mécanos en prévision des arrêts aux stands.

"J'ai toujours admiré le dévouement que nécessite la quête pour être champion olympique", a déclaré le patron Frank Williams. "Cette attention au détail et l'engagement que cela requiert, c'est ce qui fait la différence entre ces individus extraordinaires et nous tous."


Gagner des dixièmes lors des arrêts

"Les accomplissements de Michael parlent d'eux-mêmes. Les principes qu'il a adopté pour devenir l'homme le plus rapide du monde peuvent certainement s'appliquer à notre domaine hautement compétitif", a continué Williams. "Nous savons tous à quel point la courte période que passe la voiture dans les puits est cruciale, alors ce sera excitant de voir de quelle façon Michael et son équipe pourront nous aider à avoir l'avantage à ce niveau."

Johnson s'est dit "grand fan de Formule 1" depuis qu'il a assisté au Grand Prix de Belgique en 1990, où il a eu "le grand privilège de rencontrer Sir Frank Williams." Il est ravi de collaborer avec Williams F1, détentrice de neuf titres des constructeurs.

"Je suis confiant de voir l'expérience et l'expertise en biomécanique du personnel de MJP, qui a déjà aidé de nombreux athlètes de football américain et de Premier League, ainsi que des fédérations olympiques, être également bénéfique pour les équipes de mécanos de Williams, qui tenteront de couper des centièmes voire des dixièmes de seconde lors des arrêts", a-t-il affirmé.

Robert Kubica, toujours en période de rééducation suite à son terrible accident de rallye de l'hiver dernier, s'est de nouveau cassé la jambe droite lors d'une chute.

Le pilote polonais aurait glissé sur une route glacée située près de chez lui à Pietrasanta en Italie. Il a été transporté à l'hôpital, où des examens ont démontré que son tibia a été fracturé au même endroit qu'en février dernier. Rappelons qu'il avait alors subi de multiples fractures et presque perdu la main droite.

Selon certaines sources, une intervention chirurgicale serait nécessaire pour insérer une tige métallique au niveau de la cheville. De toute évidence, le programme de rééducation de Kubica sera affecté. Le chemin qu'il a entamé pour revenir en Formule 1 vient de prendre un long détour.

La légende des Grands Prix moto Valentino Rossi a fait l'éloge de la longévité de Michael Schumacher.

Avec Sébastien Loeb, Rossi et Schumacher sont les icônes des sports mécaniques mondiaux des quinze dernières années et ces trois-là se rendent régulièrement hommage comme l'a fait hier le motard italien à l'endroit de Schumacher.


Ils sont pareils

Le pilote Ducati est à Madonna di Campiglio pour la semaine de présentation de Ferrari et de Ducati, deux équipes soutenues par Philipp Morris, la marque qui n'a pas le droit de faire de publicité directe et qui se rattrape donc en organisant ce type d'événement.

"Je pense que c'est génial de voir ce que Schumacher peut faire", a déclaré Rossi, neuf fois champion du monde, qui aura 33 ans le mois prochain, alors que Schumi vient de fêter ses 43 printemps. "Il a dix ans de plus que moi et il est encore en grande forme et plein d'énergie. À 43 ans, je veux être comme lui."


"Et on a à peu près les mêmes chances de remporter le Championnat"
Valentino Rossi à propos de Michael Schumacher

Comme Schumi, Rossi a remporté sept titres mondiaux dans la catégorie reine de son sport mais le Docteur estime que d'autres choses le rapprochent de l'Allemand. "Je suis un Italien qui court pour une équipe italienne et Schumacher un Allemand qui court pour une écurie allemande", a-t-il relevé auprès de Sky Italia. "Et on a à peu près les mêmes chances de remporter le Championnat. J'aimerais faire encore deux ans de plus qui seraient les derniers."

Felipe Massa s'estime en mesure de renouer avec la victoire en 2012, ce qui lui permettra, selon lui, d'assurer son futur chez Ferrari.

"Bien sûr, ce sera une année extrêmement importante. Importante pour moi mais également pour tout le monde ici", a déclaré Massa à l'occasion du rassemblement de Ferrari à Madonna di Campiglio, cette semaine. "La saison qui s'annonce doit être une saison où nous devons faire plus, surtout moi par rapport à l'année dernière et à l'année 2010."


Il se voit "plus rapide" qu'Alonso

"Je veux être compétitif. J'espère une saison qui me permettra aussi de mettre à profit une certaine réussite. Tout au long de la saison dernière je suis très souvent bien parti mais au final je n'avais pas tous les points que j'espérais et que j'aurais mérités. La motivation est grande et l'envie aussi. Je me sens positif sur mes capacités. Il est évident qu'il y a beaucoup de pression. Quand on pilote pour Ferrari il y en a toujours, mais elle est meilleure quand on se bat pour le championnat que quand on se bat pour conserver sa place sur la grille de départ. Je veux être le plus compétitif possible et remporter le plus de courses possible, comme je l'ai fait dans le passé, et me battre pour la victoire et pour le titre."

Dominé depuis deux ans par Fernando Alonso, Massa ne s'avoue pas vaincu et il pense avoir sa revanche au cours de la saison 2012. "Je suis convaincu que je peux le faire. Je suis sûr que je peux rivaliser avec Fernando, non seulement réaliser les mêmes temps que lui mais être plus rapide."

Le but pour Massa sera d'assurer un contrat au-delà de 2012, la dernière année de son présent engagement avec la Scuderia. "Je pense au titre dans le Championnat, alors bien sûr il faut pour cela avoir une voiture compétitive dès le début. S'il y a cinq ou six courses où vous n'avez pas de bons résultats il est très difficile de revenir. En ce qui me concerne, la première partie du championnat est certainement celle qui va être la plus importante pour mon avenir. Mais à cela il n'y a rien de nouveau."


"Je veux gagner des courses et être plus compétitif que je ne l'ai jamais été"
Felipe Massa

"Je veux dans un premier temps renouer avec la victoire. C'est le plus important pour moi. Je veux gagner des courses et être plus compétitif que je ne l'ai jamais été. Si vous êtes satisfait de l'équipe alors l'équipe sera satisfaite de vous", a continué Massa. "Alors il n'y a pas vraiment de raison de changer d'équipe. Mais il est sûr que si cela ne se passe pas comme prévu, alors il est important de considérer l'écurie où courir vous rend heureux. Il faudra voir comment les choses se déroulent."

Le quadruple champion ChampCar, Sébastien Bourdais, s'est engagé pour la saison 2012 dans le championnat IndyCar avec le team Dragon Racing, soutenu par Lotus.

L'ancien pilote Toro Rosso en Formule 1 fera équipe avec la Britannique Katherine Legge. Après avoir été remplacé en F1 par Jaime Alguersuari en 2009, Bourdais a connu le succès en Endurance avec Peugeot, même si le Sarthois n'a pas remporté ses chères 24 Heures du Mans.


De bons résultats avec Coyne Racing

Son grand retour en Amérique est salué par Claudio Berro, le patron des sports mécaniques chez Lotus : "Nous sommes très heureux d'annoncer ce nouveau partenariat enthousiasmant avec Dragon. C'est un team qui a démontré son potentiel et nous croyons qu'il réussira à remporter de grands succès grâce au moteur Lotus IndyCar et au soutien d'un sponsor important".

Dragon Racing est l'équipe propriété de Jay Penske, le fils du légendaire Roger. L'année dernière, sur un programme partiel, après le départ de l'associé Gil de Ferran, le team avait fait courir sans grand succès Ho Pin Tung et l'ancien rival de Bourdais en ChampCar, Paul Tracy. Initialement, Dragon devait recruter Tony Kanaan, mais l'accord avait capoté avant d'être finalisé.

Bourdais a piloté en fin de saison dernière pour le Dale Coyne Racing en Indy, montrant, avec quatre top 6, qu'il n'avait rien perdu de sa science et de son coup de volant, sur circuit routier comme sur ovale.

La Scuderia Ferrari admet avoir elle aussi développé un système qui ajuste automatiquement la hauteur de caisse à l'avant de sa nouvelle voiture, selon les principes développés par l'écurie Lotus.

Le système permet de compenser le mouvement de plongeon vers le sol au moment du freinage. En réduisant ce basculement, l'efficacité aérodynamique de la voiture demeure stable et permet ainsi de gagner de précieuses parcelles de seconde.

Toutefois, la version proposée par les ingénieurs de Maranello doit être approuvée par la FIA, qui veut s'assurer que le concept Ferrari respecte toutes les exigences du règlement technique, comme cela semble être le cas avec le système d'ajustement réactif conçu par Lotus (l'ancienne écurie Renault).

"Nous attendons la confirmation finale, à savoir si ces types d'appareils sont acceptables", a expliqué Stefano Domenicali, le patron de Ferrari. "Il est sûr que nous explorons le potentiel de ce genre d'appareil pour voir s'il peut contribuer aux performances. Mais il faut attendre pour voir quelle sera la réaction de la FIA."

Il était inévitable que d'autres écuries tentent d'en savoir plus, tout en se lançant dans des expériences similaires. "Il y a eu quelques échanges écrits entre la FIA et les équipes portant sur ce système", a confirmé Domenicali, qui a promis une monoplace rouge "différente" en 2012.

Pour Fernando Alonso, le plus redoutable des pilotes à l'heure actuelle se nomme Robert Kubica. Malheureusement, il n'a pas couru l'an dernier et cela pourrait se répéter cette année.

Le Polonais, qui est toujours en pleine phase de rééducation suite à son accident de rallye de l'hiver dernier, a prolongé sa période de récupération en se cassant encore la jambe droite mercredi. Mais peu importe la date de son retour en F1, son talent éclatera de nouveau au grand jour ; Alonso en est convaincu.

"Je lui ai parlé hier", a dit le pilote Ferrari. "Robert est le meilleur pilote du plateau et il en fera la démonstration lors de son retour. Je suis sûr qu'il reviendra."


Réponse prudente

La rumeur dit que Kubica pourrait effectuer des essais avec Ferrari cette année et ainsi progressivement réintégrer la F1. Il serait ainsi bien placé pour remplacer Felipe Massa en 2013.

Ferrari a minimisé ce scénario cette semaine, mais les médias réunis à Madonna di Campiglio pour les traditionnelles journées Ferrari n'ont pu résister à la tentation de demander à Alonso ce qu'il pensait d'un potentiel jumelage avec Kubica. "Je suis très heureux d'avoir Felipe", fut la réponse.

Opéré vendredi de la cheville droite à Mantoue, Robert Kubica "doit se reposer un peu" affirme son agent Daniele Morelli, après que l'ancien pilote Renault a été victime d'une chute ''stupide'' à son domicile de Pietrasanta.

Kubica a été opéré par le Pr Renzo Brivio à l'hôpital Poma de Mantoue. "Maintenant, il faut juste un peu de repos", a déclaré Morelli, expliquant à la presse italienne que Kubica devrait quitter l'établissement dans quelques jours.


Il veut toujours revenir

Le pilote aurait glissé sur une plaque de glace mercredi. "Une petite fracture" a été alors diagnostiquée à celui qui, le 6 février 2011, faillit perdre une main dans un accident de rallye où il s'est donné également plusieurs fractures, notamment à la jambe droite.

Le contrat de Kubica n'a pas été prolongé par Lotus Renault qui lui a préféré Kimi Räikkönen et Romain Grosjean. Mais le Polonais a toujours pour objectif de faire son retour en F1 en 2012, du moins au niveau d'essais. On lui a prêté des contacts avec Ferrari que la Scuderia a démentis cette semaine.

Christian Horner, le patron de l'écurie Red Bull, s'attend à ce que Mark Webber soit un compétiteur plus menaçant en 2012, et ce dès le début du championnat.

En 2010, l'Australien a mené le classement des pilotes à plusieurs reprises et comptait toujours parmi les candidats au titre lors de la finale à Abou Dabi, mais la couronne a été saisie par son coéquipier, Sebastian Vettel. En 2011, alors que Vettel dominait le peloton, Webber avait des difficultés à maîtriser les nouvelles gommes Pirelli. Il a toutefois conclu la saison en remportant la dernière course, au Brésil, et en s'octroyant la 3e place du championnat.

Webber aura toujours une des meilleures voitures du plateau à sa disposition en 2012, et puisqu'il sait maintenant gérer les pneus, il devrait de nouveau compter parmi les prétendants. Mais il y a néanmoins le facteur Vettel à considérer.

"C'est très difficile de faire face à un pilote du calibre de Sebastian et d'être comparé à quelqu'un d'un tel niveau", a dit Horner à l'Autosport International Show. "Mark a connu un début d'année difficile (en 2011) mais il s'est adapté et a travaillé fort, en particulier sur sa compréhension des pneus. Ses performances se sont améliorées tout au long de l'année. C'était merveilleux de le voir gagner cette dernière course au Brésil."


Un duo fort sera nécessaire

"Il est parti s'entraîner de manière intense cet hiver et son enthousiasme est renouvelé", a ajouté Horner. "Je pense que 2012 sera une très bonne année pour Mark."

Horner en est d'ailleurs très heureux. Entre l'habituelle fiabilité de la voiture, le talent de Vettel et la ténacité de Webber, les pilotes Red Bull pourraient être difficiles à battre. "Pour nous, ce duo est superbe. Oui, il y a une différence de dix ans entre les deux, alors ils sont à différentes étapes de leur carrière, mais ils se poussent très forts l'un et l'autre. Je dirais qu'ils se poussent mutuellement à être meilleurs."

Voilà qui donne espoir à Red Bull pour la saison à venir. L'équipe visera un troisième titre des constructeurs consécutif cette année, mais elle sait que ses rivales - notamment McLaren et Ferrari - ont investi de grands efforts pour se hisser de nouveau au sommet de la hiérarchie, dès cette année.

Rubens Barrichello travaille fort pour conserver son volant chez Williams et se considère "un bon candidat". Il met en valeur toute l'expérience qu'il a engrangé au cours de ses deux décennies en F1.

Pour 2012, Pastor Maldonado a déjà été confirmé comme titulaire au sein de l'écurie anglaise. Pour l'autre baquet, mis à part Barrichello, les autres prétendants seraient Adrian Sutil et Bruno Senna. Alors que les essais de pré-saison vont débuter dans moins d'un mois (7 février), le plus expérimenté pilote de la F1 donne quelques signes d'impatience.

"Pour être franc, cela prend plus de temps que j'aurais souhaité", a dit Barrichello, en interview sur The Flying Lap. "Je garde des pensées positives. J'ai toujours vu les choses ainsi : Il faut y croire, et si rien n'est encore arrivé, vous devez croire en vous-même que cela va arriver."

"Je me bats pour ce volant. Je crois que deux autres pilotes ont le potentiel de piloter pour Williams, mais je sens que je suis un bon candidat et que je devrais piloter pour eux."


L'importance de l'expérience

Williams a vécu la pire saison de son histoire en 2011. Après quelques courses, la direction entamait une importante restructuration comprenant un changement de motoriste (Renault) ainsi qu'une révision de l'organigramme (Mike Coughlan a été engagé comme directeur technique). Vu cela, et avec Maldonado qui n'en sera qu'à sa deuxième année en F1, Barrichello, qui compte 19 saisons dans la catégorie reine, a souligné l'importance de la stabilité et de l'expérience dans une telle situation.

"Il y a beaucoup de changements dans l'équipe, comme le moteur et l'arrivée de nouvelles personnes. Je pense pouvoir dire aux gens de Williams que mon expérience est disponible sans frais supplémentaires. Elle est juste là", a déclaré le Brésilien aux 322 départs en Grand Prix. "Où allez-vous trouver quelqu'un ayant mon expérience et autant de volonté de bien faire ?"

"J'ai toujours beaucoup de sensations dans la voiture et je veux la piloter aussi rapidement que possible", a-t-il affirmé. "J'ai maintenant 39 ans et j'ai encore envie d'y aller. C'est la meilleure des choses qui pourrait m'arriver. J'espère piloter cette année."

Joli septième des 24 Heures de Dubaï, samedi, sur une Mercedes SLS engagée par Gravity et Charouz, le propriétaire de Lotus Renault Gérard Lopez a avoué qu'il avait eu recours aux conseils de son pilote Romain Grosjean.

Bien entouré avec Vincent Radermecker, Loris de Sordi, Tomas Enge et Éric Lux, l'homme d'affaires luxembourgeois n'en a pas moins mis les petits plats dans les grands en s'informant que le circuit auprès de l'un de ses pilotes.

"J'aime courir et j'essaie de le faire une ou deux fois par an. J'ai fait le maximum pour préparer les 24 Heures de Dubaï. J'adore cette piste. C'est très exigeant avec pas mal de relief. On ne s'attend pas à cela dans cette partie du monde. Romain a piloté ici et il y a gagné les courses en GP2 alors je l'ai appelé et il m'a donné des trucs."

Après avoir accueilli le Grand Prix de France de 1991 à 2008, le circuit de Magny-Cours n'a pas l'intention de le laisser revenir en 2013 au Castellet. Une délégation nivernaise sera reçue à Matignon le mercredi 25 janvier 2012.

L'information a été dévoilée par la presse locale et notamment le Journal du Centre, ce week-end. Gaëtan Gorce, du président du Conseil général, Patrice Joly, Jean-Pierre Rossignol, le président de la CCI de la Nièvre et Serge Saulnier, directeur du Circuit de Magny-Cours présenteront le projet de Magny-Cours, desservi depuis peu par l'autoroute depuis Paris. Guy Ligier, pourrait aussi faire partie de la délégation qui sera reçue à Paris, selon la presse locale.

Le Castellet (Var) semble tenir la corde dans le plan d'alternance France - Belgique qui a été évoqué avec Bernie Ecclestone, dont l'ex-femme est propriétaire du circuit.

Vice-champion du monde en 1999, Eddie Irvine est aujourd'hui le pilote le plus riche du Royaume-Uni. Pour autant, l'Irlandais n'a pas perdu sa verve. Il évoque la F1 d'hier et d'aujourd'hui.

Après avoir mis un terme à sa carrière, Bad Irv, celui qui a failli devenir le premier champion du monde Ferrari, vingt ans après le titre de Jody Sheckter, a fait fortune dans l'immobilier. C'est entre New York et son île des Bahamas que la presse anglaise l'a fait sortir de son silence et parler d'un sport qu'il suit plus que jamais. Morceaux choisis.


"Ils voulaient faire
gagner Schumacher"

Sa vie en Amérique - Je n'aime pas la popularité, c'est la raison pour laquelle j'habite à New York. Ici personne ne se soucie de Formule 1 ou de Ferrari. Dans mes acquisitions immobilières, il y a une île dans les Exuma Cays (près des Bahamas) et j'aime vivre aussi à cet endroit. J'aime la liberté, et sur l'île on peut faire ce que l'on veut. Il y a tout ce dont vous avez besoin. Lorsque j'en ai envie, je prends l'avion. Aux Bahamas, il n'y a pas besoin d'autorisation de décollage. J'aime cette façon de vivre. Je vais souvent visiter des chantiers à Miami ou je me rends à des conseils d'administration à Boston.

Qui est-il ? - Je me définis encore davantage comme un pilote de F1 que comme un homme d'affaires, et plus encore comme un pilote Ferrari, ce qui est plus important encore à mes yeux qu'avoir été pilote de F1. J'ai adoré cela et l'Italie : la cuisine délicieuse, un vin savoureux, des femmes magnifiques. Il est dommage qu'à un moment donné mon coéquipier ait été Michael Schumacher, qui était alors en pleine forme, le seul coéquipier devant qui j'aie cédé.

Le titre échappé - Ils ont voulu que Schumacher soit champion (au lieu d'Irvine). Ils avaient beaucoup investi sur lui et quand il s'est cassé la jambe en Grande-Bretagne, ils ont totalement arrêté de développer la voiture. (Irvine a perdu le titre à Suzuka au profit de Mika Häkkinen). La voiture ne tenait pas par-terre de tout le week-end. La Jaguar que j'avais l'année suivante était meilleure.

Le retour de Schumacher - Au début, j'ai pensé que c'était une bonne idée mais au vu de ses résultats la première année, il aurait dû arrêter là.

Le duo Hamilton - Button - Hamilton est plus rapide. Il devance Button dans 95% des courses mais il fait trop d'erreurs. Hamilton a été incapable de s'élever le niveau mais il est encore rapide et sa capacité unique de dépasser a été gâchée par le règlement.


"Au début, j'ai pensé que c'était une bonne idée mais au vu de ses résultats la première année, il aurait dû arrêter là"
Eddie Irvine concernant Michael Schumacher


Il m'est arrivé quelque chose de similaire. J'ai toujours été un excellent partant jusqu'à ce qu'il y ait des systèmes électroniques qui ont fait disparaître cette qualité. Maintenant, n'importe qui peut battre n'importe qui, il suffit de pousser un bouton. Je pense que Jenson a bien fait droit en signant avec McLaren, il a aidé l'équipe quand Lewis a commencé à faire des erreurs.

Consultant ? - J'ai été contacté par le BBC mais je leur ai dit que je ne pouvais faire que certains Grands Prix, proches de chez moi. Je n'ai aucune envie d'aller en Australie, c'est trop loin de mon île...

Virtuellement sur la touche en F1 pour la première fois en dix-neuf saisons, Rubens Barrichello a tout de même souhaité bonne chance à Bruno Senna, qui le remplace chez Williams.

Ce sera la fin d'une époque en Formule 1 si Barrichello n'est pas présent sur la grille de départ en 2012. Le pilote brésilien a toujours été titulaire depuis 1993, soit 19 saisons consécutives. C'est lui qui détient le record du plus grand nombre de Grands Prix courus : 326. Un monument. Mais aussi un chef-d'œuvre en péril puisqu'il ne resterait plus qu'un volant à pourvoir sur la grille 2012, chez HRT aux côtés de Pedro de la Rosa, si Tonio Liuzzi n'est pas retenu.


"Le futur est grand ouvert''

Les dirigeants de l'équipe espagnole n'ont pas fait mystère que le profil qu'ils recherchent est plutôt celui d'un jeune pilote complémentaire avec le vétéran espagnol. Barrichello, qui aura quarante ans cette année, ne semble donc pas en course pour ce poste.

Cela n'a pas empêché le vainqueur de 11 Grands Prix, chez Ferrari et Brawn, de féliciter son compatriote. "Je ne piloterai pas pour Williams cette année", a déclaré Barrichello sur son compte Twitter. "Je souhaite bonne chance à mon ami Bruno Senna."

"Le futur est grand ouvert", a ajouté Barrichello, signifiant ainsi qu'il n'a pas abandonné toute possibilité de continuer sa carrière de pilote de Formule 1.

Bruno Senna sera pilote Williams pour la saison 2012.

Comme annoncé il y a quelques heures, Williams a décidé de faire de Senna son deuxième pilote titulaire aux côtés de Pastor Maldonado. Le Brésilien s'est dit "privilégié" de piloter dans l'écurie qui fut aussi la dernière d'Ayrton, son oncle, qui s'est tué au volant d'une Williams en 1994.


"Merci au Brésil"

"Je me sens privilégié que Williams m'ait sélectionné en tant que pilote titulaire", a déclaré Senna. "L'équipe possède un grand passé et j'espère que je peux aider à écrire une nouvelle page de cette histoire. Le processus d'évaluation était intense et méthodique. Le temps que j'ai passé à l'usine m'a permis de réaliser combien le personnel ici est valeureux et que cette équipe a les ressources nécessaires pour me permettre de faire de meilleures choses cette saison."

"Il sera intéressant de piloter pour l'équipe qui a également accueilli mon oncle, il y a en particulier ici quelques personnes qui ont travaillé avec Ayrton. Espérons que l'on pourra ranimer quelques souvenirs et aussi s'en créer de nouveaux. Je veux apporter de bons résultats en retour du soutien que mon pays m'a offert pour me permettre d'obtenir ce poste aujourd'hui. Je suis très fier d'être brésilien et je suis plus que jamais motivé pour démontrer ce que je sais faire."

Pour piloter une troisième année en F1, Senna s'est assuré le soutien du pétrolier Eike Batista, l'une des plus grosses fortunes du Brésil. Il est en outre suivi par ses sponsors habituels : Embratel et Gilette. Au total, selon la presse italienne, ce serait quelque 18 M$ qu'il apporterait à l'équipe, à ajouter aux 15 M$ de Maldonado grâce en grande partie à la pétrolière vénézuélienne PDVSA. Mais sera-ce suffisant pour faire remonter le cours de l'action Williams, la seule écurie en bourse.


"Les circonstances dans lesquelles Bruno a piloté en Formule 1 ces deux dernières saisons ne lui ont pas donné l'opportunité idéale pour être constant, alors il était essentiel que nous passions du temps avec lui pour comprendre et évaluer ses qualités"
Frank Williams

Le propriétaire de l'équipe, Frank Williams, a ajouté : "Bruno n'a commencé à courir qu'à vingt ans mais il a rapidement démontré son talent en F3 puis en GP2. Lors de la saison 2008, il s'est battu pour le titre dans cette dernière discipline, il a terminé à la deuxième place avec des victoires notables à Monaco et à Silverstone, sur le mouillé."

"Les circonstances dans lesquelles Bruno a piloté en Formule 1 ces deux dernières saisons (NDLR : chez HRT et Renault) ne lui ont pas donné l'opportunité idéale pour être constant, alors il était essentiel que nous passions du temps avec lui pour comprendre et évaluer ses qualités de pilote. Nous avons fait cela à la fois en piste et sur le simulateur et il s'est montré rapide, techniquement doué et surtout capable d'apprendre et d'appliquer les leçons qu'il a apprises rapidement et de manière constante. Maintenant nous avons hâte de voir ce talent dans notre voiture, en course".

Ce sera fait dès le 18 mars pour le Grand Prix d'Australie, première manche de la saison 2012.

Non reconduit par Renault, devenue Lotus, en fin de saison dernière, Vitaly Petrov devrait trouver refuge au sein de l'équipe Caterham, ex-Lotus, avec la fonction officielle de troisième pilote.

La manager du pilote russe, Oksana Kosachenko, a rendu visite aux dirigeants de l'écurie la semaine dernière, selon le journal finlandais Turun Sanomat. Petrov pourrait au final avoir négocié plus qu'une place de réserviste si son financement lui permet de remplacer Jarno Trulli, comme l'avait fait Karun Chandhok l'année dernière, le temps d'un Grand Prix.

L'Indien fait d'ailleurs les frais de l'arrivée de la Fusée de Vyborg. Chandhok, nouvellement engagé en Endurance, espérait pouvoir continuer à jouer les troisièmes pilotes en Formule 1 et en particulier chez l'ex-Team Lotus.

L'écurie Williams a rencontré "quelques pilotes" avant de choisir Bruno Senna comme titulaire en 2012. Parmi eux, il y avait Adrian Sutil, toujours sans volant depuis son départ de Force India.

"Nous avons exécuté un processus d'évaluation très poussé avec quelques pilotes", a expliqué le chef-ingénieur des opérations chez Williams, Mark Gillan, lors d'une téléconférence. Il n'a pas voulu révéler les identités des candidats non retenus, avec une exception : "Adrian Sutil faisait partie de nos plans, (mais) avec tout ce que nous avions sur la table, Bruno était le meilleur choix."

"Notre décision finale a été basée sur un nombre de facteurs : la vitesse pure, la constance, la gestion des pneus, le retour technique, les capacités mentales et le plus important, soit l'impact que pourrait avoir le nouveau pilote sur l'équipe."


Le risque et le pari

Le potentiel de Senna, qui compte 26 Grands Prix d'expérience avec HRT et Renault, est-il réellement supérieur à celui de Sutil, qui compte 90 courses et cinq années d'expérience avec Force India ? "Bruno n'a pas beaucoup d'expérience en monoplace mais il a démontré une grande amélioration et beaucoup de talent", a indiqué Gillan.

Selon certains observateurs, le procès pour agression dans lequel est impliqué Sutil nuit à ses chances d'obtenir un volant. Le pilote allemand nie toute responsabilité volontaire, mais les équipes craignent peut-être des complications juridiques en cours de saison.

Donc, pour remettre Williams sur pied et viser les points régulièrement cette année, l'écurie va dépendre d'un duo Pastor Maldonado-Bruno Senna relativement peu expérimenté. Notons le fait que chacun est soutenu par de généreux sponsors, ce qui a probablement aussi joué un rôle. Les pilotes titulaires voudront vite prouver qu'il ne s'agissait pas que de cela, mais il semble néanmoins que Williams cherche toujours à rassembler un budget à la hauteur de ses ambitions.

Mark Gillan, le chef-ingénieur en charge des opérations chez Williams, n'en démord pas : l'écurie fera un important bond en avant au cours du championnat 2012.

Malgré ses trois décennies d'histoire, la saison 2011 a été la pire de l'équipe britannique. Seuls cinq points ont été récoltés en 19 Grands Prix. Cette situation a été comme un électrochoc pour les dirigeants de l'équipe qui investissent beaucoup d'efforts, en particulier dans les processus techniques, pour propulser Williams vers le sommet. Selon Gillan, les résultats devraient être pertinents dès cette année.

"Il y aura une amélioration significative des performances, c'est notre objectif et je suis raisonnablement confiant que nous l'atteindrons", a-t-il déclaré lors d'une téléconférence tenue mardi. "Nous voulons rejoindre le top 10, participer à la période Q3 (des qualifications) et marquer des points de façon régulière. Je suis confiant, nous pourrons accomplir nos objectifs. "

"Le développement global de la voiture progresse bien et selon nos plans. La construction de la voiture a débuté et ce processus a dramatiquement changé depuis la saison dernière car nous voulons être certains de repérer toute faille aussi rapidement que possible et ainsi éviter d'avoir autant de soucis que l'an dernier."

Si la saison 2011 a été celle de la confirmation pour Red Bull et pour Sebastian Vettel qui est devenu le plus jeune double champion du monde de l'Histoire, comme en 2010/11 la présente intersaison est marquée par le fait que les trois top teams conservent leur pilotes.

La saison 2012 marque aussi le retour en force des Français. Charles Pic pilotera chez Marussia Virgin et Romain Grosjean chez Lotus Renault qui est parvenu à sortir Kimi Räikkönen de sa carrière de rallyman. Jean-Éric Vergne a lui signé en faveur de Toro Rosso.

Dans l'attente de la première course du calendrier 2012, en Australie, ESPNF1 retrace le roman de l'hiver. C'est l'article à lire et à relire avant d'entamer votre saison, la 63e de la Formule 1.


Red Bull

(Autriche)
1. Sebastian Vettel
2. Mark Webber

Les pilotes
On ne change pas une équipe qui gagne. Pour la quatrième année consécutive, Sebastian Vettel et Mark Webber seront associés au sein de l'équipe championne du monde. Néanmoins, le blason de ce dernier s'est quelque peu terni en 2011. Que ce soit en course ou en qualification, il a été totalement dominé par son coéquipier allemand alors qu'il l'avait souvent battu dans le classement en 2010. Cela ne l'a pas empêché de demander l'égalité en vue de 2012. À bientôt 36 ans, Webber a un contrat qui court jusqu'à la fin de la saison 2012 et plus le temps passe, moins il a de chances de rester en 2013, même s'il prétend le contraire. La file d'attente pour faire équipe avec Vettel, engagé jusqu'en 2014, est sans surprise impressionnante.

Moteur, châssis, personnel
Red Bull a prolongé son contrat avec le motoriste Renault Sport F1 en 2011 et ce jusqu'en 2016. Elle est ainsi devenue la première équipe, outre Ferrari, à s'assurer un groupe propulseur bien après le passage au V6 turbo en 2014. Adrian Newey, l'éminence grise de Red Bull, a réaffirmé, encore récemment, qu'il souhaitait continuer avec Red Bull. Après les succès de 2010, tout le monde a été prolongé et a touché de substantiels bonus mais Helmut Marko, le conseiller de Red Bull pour les sports mécaniques, a rappelé que l'équipe était en permanence à la recherche de talents. Sébastien Buemi pourrait être le pilote de réserve.


Vodafone McLaren Mercedes

(Grande-Bretagne)
3. Jenson Button
4. Lewis Hamilton


Les pilotes
Troisième année de collaboration pour Jenson Button et Lewis Hamilton au sein de McLaren. On leur avait prédit le pire au début de 2011, mais les deux Anglais sont toujours copains et ont installé McLaren sur la deuxième marche du podium, que ce soit chez les pilotes ou chez les constructeurs. Button a signé pour trois ans de plus (jusqu'en 2014) en septembre dernier. On lui prêtait auparavant le dessein de rejoindre Ferrari à la fin du contrat de Felipe Massa. Au cours de la saison passée, beaucoup a été écrit sur une réunion, au Canada, entre Lewis Hamilton et le patron de Red Bull, Christian Horner. Le champion 2008 est en contrat jusqu'à la fin de 2012 mais pourrait prolonger.

Moteur, châssis, personnel
McLaren continue avec son ancien actionnaire majoritaire, Mercedes, en tant que motoriste. En fin d'année 2011, un haut dirigeant de Honda a émis l'hypothèse de reformer un duo à succès, ce que l'équipe a vite démenti. En coulisses, l'écurie se renforce avec l'arrivée de Sam Michael au poste de directeur sportif ; l'Australien vient de passer dix ans chez Williams.


Scuderia Ferrari

(Italie)
5. Fernando Alonso
6. Felipe Massa


Les pilotes
Constamment sur la sellette depuis son arrivée à Maranello en 2006, Felipe Massa n'a pas échappé aux critiques après avoir été dominé, pour la deuxième saison consécutive, par Fernando Alonso. Le Brésilien entre dans sa dernière année de contrat. Il est soutenu par ses dirigeants mais ces derniers lui mettent aussi la pression. Le vice-champion 2008, gravement blessé à un œil en 2009, en a-t-il besoin ? La liste des possibles pour le remplacer à partir de l'année prochaine est longue comme la ligne droite de Yas Marina. Elle va de pilotes confirmés comme Robert Kubica aux jeunes pousses telles que Jules Bianchi, qui est membre du programme de développement de Ferrari.

Moteur, châssis, personnel
Ferrari a connu de gros soucis au début de la saison 2011 avec le calibrage de sa soufflerie. C'est la raison avancée par les dirigeants pour expliquer le retard pris d'entrée de Championnat sur le reste du peloton. Le directeur technique Aldo Costa a quitté la cellule F1, puis l'entreprise Ferrari, en mai dernier. Il a depuis rejoint Mercedes. Pat Fry (châssis), Corrado Lanzone (production) et Luca Marmorini (moteur et électronique) sont aux commandes.


Mercedes AMG Petronas F1 Team

(Allemagne)
7. Michael Schumacher
8. Nico Rosberg

Les pilotes
Schumacher, qui a gardé le numéro le plus bas bien qu'il ait terminé deux fois derrière son coéquipier, entame la dernière année du contrat de son retour à la F1. Le pilote le plus titré de l'Histoire n'a toujours pas remporté le moindre podium en deux saisons et, en 2011 comme en 2010, il a subi la loi de son coéquipier Nico Rosberg. Qui aurait pu prévoir cela lorsque le Kaiser est sorti de sa retraite ? Depuis la fin de la saison 2011, l'équipe et le pilote ont laissé la porte ouverte à une prolongation de contrat au-delà de 2012. Selon le patron de l'écurie, Ross Brawn, une décision serait prise au milieu de l'année 2012. Rosberg a prolongé son contrat en novembre dernier. Toujours décrit comme un futur champion du monde, le fils de Keke espère au moins remporter sa première course en 2012.

Moteur, châssis, personnel
C'est le gros chantier depuis mi-2011. Mercedes n'a pas mis longtemps à réaliser qu'elle n'était pas au niveau qu'elle souhaitait atteindre au début de la saison dernière. La marque à l'Étoile a donc décidé d'intensifier son effort pour rattraper les top teams et dans ce but elle a recruté des ingénieurs de premier plan pour seconder Ross Brawn. À la veille de la saison dernière, Bob Bell a pris le poste de directeur technique. En septembre dernier, ce fut au tour d'Aldo Costa, qui était accompagné de Geoff Willis, de rejoindre Mercedes. Chris Dyer pourrait les imiter. Brawn a donné des précisions sur la répartition des tâches. Celui qui a connu le succès le plus total avec Schumacher chez Ferrari et Benetton entend également se porter, tout comme ses concurrents, à la limite de ce que permet le règlement en termes de budget.


Lotus F1 Team

(Grande-Bretagne)
9. Kimi Räikkönen
10. Romain Grosjean

Les pilotes
L'écurie basée à Enstone va changer de nom en 2012, délaissant Renault pour devenir Lotus. Il y aura aussi du changement du côté des pilotes. L'équipe a créé la surprise, deux jours après le dernier Grand Prix de 2011, en annonçant le retour en F1 de Kimi Räikkönen avec qui les discussions s'étaient ouvertes dès le GP d'Abou Dabi. L'équipe, incertaine sur le temps de rééducation de Robert Kubica, avait besoin d'un pilote fort ; le patron Éric Boullier est très fier d'avoir réussi à recruter Iceman.

Le Finlandais fera équipe avec Romain Grosjean. Le Français remplace Vitaly Petrov qui a pourtant signé l'hiver dernier un contrat de deux ans avec l'équipe, pour les saisons 2011 et 2012. Mais comme le disait Bruno Senna, qui a terminé la saison 2011 à ses côtés, après avoir remplacé Nick Heidfeld, "Je n'ai pas lu le contrat de Vitaly". Après quelques coups d'éclat lors de ses premières courses, le neveu d'Ayrton a plutôt été dominé par le Russe, auteur d'un podium en début de saison, cela n'aura pas suffi à lui garantir un volant. Dans le retour de Grosjean à la F1, l'apport du groupe pétrolier Total a été décisif.

Moteur, châssis, personnel
Autour d'Éric Boullier, devenu en 2011 vice-président de la FOTA, l'équipe technique de Lotus espère effacer une fin de saison aussi noire que sa livrée. Le directeur technique James Allison l'a reconnu, l'année passée à été "un échec" malgré la 5e place des constructeurs et deux podiums en début de saison. Pour les troupes d'Enstone, l'audace des échappements avant n'a pas dépassé le succès d'estime. Mais c'est surtout la suite et le manque de développement qui a coûté cher. Le lancement d'un nouveau simulateur, prévu pour mars, et la modernisation de la soufflerie devraient permettre de progresser.


Sahara Force India

(Inde)
11. Paul di Resta
12. Nico Hülkenberg

Les pilotes
Continuation et changement chez Force India cet hiver. Rongeant son frein depuis un an au poste de réserviste après avoir fait sa première année de titulaire chez Williams, Nico Hülkenberg a été annoncé en tant que pilote à part entière pour 2012, ce qui confirme le départ d'Adrian Sutil. "Hulk" ne voulait absolument plus jouer les doublures. L'ancienne écurie Jordan puis Midland puis Spyker, conduite par la main de fer du richissime Vijay Mallya et récemment alliée au groupe Sahara, tenait à conserver Paul di Resta. La recrue écossaise, protégé de Mercedes, a réussi une très belle entrée en matière et a suscité l'admiration en 2011. Il est convaincu de voir Force India progresser en 2012.

Moteur, châssis, personnel
Force India bénéficie depuis quelques années d'un accord fructueux avec McLaren pour la boîte de vitesses et l'hydraulique mais ce dernier vient à échéance à la fin de la saison 2012. C'est en grande partie grâce à cela que l'écurie est parvenue à se hisser dans la première moitié du tableau et à placer au moins un pilote dans les points la majorité du temps. Le moteur Mercedes est également un gage de solidité depuis 2009. Sur le plan des propriétaires, on a noté fin 2011 l'arrivée de Sahara avec une forte part du capital. Une arrivée en bonne et due forme pourtant précédée d'un démenti lui aussi formel de Mallya.


Sauber F1 Team

(Suisse)
14. Kamui Kobayashi
15. Sergio Pérez

Les pilotes
Pour sa deuxième saison complète en F1, Kamui Kobayashi a de nouveau démontré son talent en plus de prouver qu'il y a plus qu'une trajectoire à prendre pour doubler quelqu'un. Sa baisse de performance en fin de saison avait probablement plus à faire avec la compétitivité de sa monture, mais il a néanmoins confirmé la victoire de Sauber sur Toro Rosso lors de la finale. Quant à la recrue Sergio Pérez, membre de l'Académie Ferrari, il a lui aussi fait du beau travail. Dommage qu'il ait raté deux courses suite à son accident à Monaco, mais il est heureux d'avoir "vécu trois années en une", tant il a absorbé la F1 en 2011. Sauber a décidé depuis longtemps - en juillet dernier - de conserver le même duo au sein de l'équipe en 2012.

Moteur, châssis, personnel
Sauber a pris une décision technique et économique qui a fini par lui coûter cher. Puisque la FIA a annoncé en cours de saison que les diffuseurs soufflés seraient interdits à partir de 2012, l'équipe a décidé de concentrer ses énergies dans d'autres domaines de développement... contrairement à ses rivales qui ont continué à miser sur leurs diffuseurs soufflés. Sauber a perdu du terrain et terminé la saison à la 7e place (par trois points), soit une - sinon deux - places sous son potentiel. La perte au niveau des redevances reçues en vertu du classement final est certainement plus importante que les économies réalisées en cessant le développement de son diffuseur. En prévision de 2012, Sauber a renforcé son équipe chargée de l'aérodynamique, un domaine toujours crucial en F1. Ferrari demeure le motoriste de l'équipe suisse.


Scuderia Toro Rosso

(Italie)
16. Daniel Ricciardo
17. Jean-Éric Vergne

Pilotes
Depuis toujours chez Toro Rosso, les pilotes apprennent à vivre sur des sièges éjectables. L'écurie satellite de Red Bull sert au développement des pilotes de la marque et pour tout titulaire, la possibilité d'être remplacé par un autre candidat est une Épée de Damoclès perpétuelle. Les patrons ont mis la pression sur Jaime Alguersuari et Sébastien Buemi en 2011, et tout indiquait que Daniel Ricciardo allait remplacer l'un des deux à la mi-saison. Mais l'Espagnol et le Suisse ont si bien progressé que Red Bull a plutôt choisi de payer un volant pour Ricciardo chez HRT, qui s'est vite adapté. Entretemps, Jean-Éric Vergne a roulé deux fois le vendredi mais surtout, il a signé le meilleur chrono des trois journées d'essais pour jeunes à Abou Dabi. Alguersuari et Buemi étaient confiants pour 2012, mais les deux ont été remplacés par Ricciardo et Vergne, Toro Rosso ayant rappelé sa vocation de développement des recrues, ce que les deux titulaires précédents n'étaient évidemment plus. Les projets de Buemi sont pour l'instant inconnus. Il pourrait être le pilote de réserve. S'il n'est pas engagé par HRT, Alguersuari pourrait décider de quitter la F1. Pour se concentrer sur une carrière en musique ?

Moteur, châssis, personnel
La monoplace Toro Rosso de 2011 a été la première à être entièrement construite par l'équipe, et elle s'est montrée très compétitive. Des points ont été récoltés une fois sur deux en moyenne, et les deux pilotes se sont rejoints dans le top 10 à quatre reprises. Auparavant, les ingénieurs recevaient le châssis Red Bull de l'année précédente et l'adaptaient à leurs ressources et besoins. Selon Alguersuari, tout concevoir à l'interne aurait fait la différence car cela a permis aux ingénieurs de l'équipe de mettre en œuvre leurs propres concepts. Grâce à l'expérience accumulée en 2011, Toro Rosso parviendra peut-être à marquer des points de façon encore plus régulière en 2012. La voiture italienne sera de nouveau propulsée par un bloc Ferrari.


AT&T Williams

(Grande-Bretagne)
18./19. Pastor Maldonado
18./19. Bruno Senna

Les pilotes
Dix-huit ans après la tragédie qui a emporté son oncle Ayrton, Bruno Senna est pilote Williams. Rubens Barrichello, le pilote le plus expérimenté de la F1 (19 saisons) était candidat à sa propre succession mais l'aventure s'achève. Le Brésilien dit aussi avoir contacté plusieurs équipes mais sans succès. Adrian Sutil, non retenu par Force India, était également sur le coup. Maldonado avait un contrat pour 2012 mais son poste a dû être confirmé début décembre. L'entente liant son sponsor principal (la pétrolière PDVSA) à l'écurie Williams sera passée à la loupe par des membres du congrès vénézuélien souhaitant s'assurer que cette société d'état n'a commise aucune irrégularité. Si cette entente venait à être annulée, le poste de Maldonado serait logiquement mis en danger malgré sa confirmation. Valterri Bottas sera le pilote de réserve. Kimi Räikkönen, longtemps pressenti pour un volant au sein de l'écurie britannique, a préféré se tourner vers Lotus (l'ancienne Renault).

Moteur, châssis, personnel
Williams a connu la pire saison de son existence en 2011 : cinq points et la 9e place dans le championnat des constructeurs. Seules les écuries n'ayant marqué aucun point (Virgin, HRT, Team Lotus) ont fait pire. Dès le printemps dernier, les dirigeants ont compris qu'il fallait absolument renverser la vapeur. Une révision complète de toute l'équipe a eu lieu : organigramme, procédures, approche, structure, philosophie, tout a été scruté. Le directeur technique Sam Michael a été remercié après avoir passé une décennie à l'usine de Grove ; il a été remplacé par Mike Coughlan, ancien ingénieur controversé de McLaren (impliqué dans Spygate). Williams a laissé tomber Cosworth et signé une entente de motorisation avec Renault, ce qui génère bien des espoirs vu les gloires passées de cette association. La rumeur dit que Williams serait près de conclure une entente importante avec une banque du Moyen-Orient qui pourrait devenir un sponsor majeur. Chose certaine, l'équipe est déterminée à faire mieux en 2012 ; elle devra se montrer audacieuse et prendre des risques.


Caterham F1 Team

(Malaisie)
20. Heikki Kovalainen
21. Jarno Trulli

Les pilotes
Heikki Kovalainen dit avoir vécu la meilleure saison de sa carrière avec Team Lotus (renommée Caterham en 2012). En effet, le Finlandais semble ravi de participer au projet du patron et propriétaire Tony Fernandes, qui prend son écurie au sérieux. Jarno Trulli a connu une saison parsemée de malchance, mais est lui aussi heureux des progrès de l'équipe. En théorie, ces deux pilotes ont chacun un contrat en main pour 2012, mais la rumeur dit que Fernandes pourrait choisir de remplacer Trulli par un pilote aux sponsors généreux. Daniel Ricciardo et Jean-Éric Vergne, membres du programme Red Bull, seraient des candidats potentiels. Notons que la future Caterham a un contrat de partenariat technique avec Red Bull. Ricciardo évoquait début décembre la possibilité de remplacer Trulli.

Moteur, châssis, personnel
Team Lotus a progressé au point de facilement battre ses rivales initiales Virgin et HRT ; l'équipe s'est rapprochée du milieu du peloton et espère s'y introduire en 2012. Motorisée par Renault, fournie en boîtes de vitesses et en systèmes hydrauliques (et bientôt SREC) par Red Bull, il y a des chances que l'écurie passe à la prochaine étape en 2012. Mike Gascoyne demeure le directeur technique et il mène bien le développement de la voiture. L'aérodynamicien John Iley a choisi de quitter McLaren pour rejoindre Caterham, ce qui vient renforcer l'équipe davantage. Même avec un moteur fourni par Renault, l'écurie Caterham ne se battra pas pour des podiums en 2012, mais qui sait, elle marquera peut-être ses premiers points en F1 si les circonstances sont bonnes.


HRT F1 Team

(Espagne)
22. Pedro de la Rosa
23. À déterminer

Les pilotes
Comme ce fut le cas en 2010, HRT a fait une rotation parmi ses pilotes en 2011. Seul l'expérimenté Tonio Liuzzi a couru chaque course de la saison (avec l'exception du GP d'Inde). Vu son expérience, ses conseils ont dû aider. Narain Kathikeyan, qui n'avait pas roulé en course depuis 2005, a été remplacé à la mi-saison par la recrue Daniel Ricciardo (un protégé de Red Bull). Pedro de la Rosa, jalon du développement chez McLaren, a été confirmé pour les saisons 2012 et 2013 mais il n'est pas officiellement inscrit sur la première liste de la FIA. L'identité de son futur coéquipier demeure inconnu, mais Liuzzi dit ne pas s'inquiéter. Il est possible que l'équipe continue de faire la rotation parmi ses pilotes au cours de la saison, qu'ils soient payants ou non. Pire, Liuzzi a révélé que des soucis financiers font en sorte que lui et de la Rosa sont "en attente" pour la saison 2012.

Moteur, châssis, personnel
La saison 2011, comme la précédente, a démarré en catastrophe et dans la plus grande incertitude. Absente des essais hivernaux, c'est au GP d'Australie que la F111 a fait ses premiers tours de roues. Sans surprise, aucun des deux pilotes n'a pu se qualifier. Cependant, dès la course suivante, HRT a fait mieux et la progression s'est poursuivie tout au long de la saison malgré quelques reculs occasionnels. À la boîte de vitesses déjà fournie par Williams s'ajoutera un SREC en 2012, une première pour la petite équipe espagnole qui a été achetée par Thesan Capital au cours de l'été. L'une des conséqueces de ce rachat fut, au cours du mois de décembre, le départ du patron de l'équipe, Colin Kolles. Cosworth n'est pas sur la première liste officielle de la F1 en tant que motoriste et pourrait céder la place à Renault. L'équipe entend participer à tous les essais hivernaux, ce qui ne pourrait lui faire que du bien, mais le temps pourrait de nouveau manquer. Toutefois, avec l'expertise de développement que possède de la Rosa, HRT devrait être plus compétitive. Mais le pilote espagnol est conscient que la tâche est énorme.


Marussia F1 Team

(Russie)
Timo Glock
Charles Pic

Les pilotes
Timo Glock ayant décidé de prolonger son contrat jusqu'en 2014, le pilote allemand semble avoir confiance en l'avenir de l'équipe qui se nommera désormais Marussia, du nom de son propriétaire principal (bien que Virgin demeure comme sponsor). L'autre volant était entre les mains de Jérôme d'Ambrosio, qui a fait un travail honnête souvent louangé par ses patrons. Mais le soir du GP du Brésil, l'équipe a confirmé qu'il était remplacé par Charles Pic, pilote français et illustre inconnu pour Glock. Le pilote de réserve Robert Wickens, qui avait pourtant été plus rapide lors des essais pour jeunes à Abou Dabi, devra passer son tour.

Moteur, châssis, personnel
L'équipe a signé un partenariat technique avec McLaren qui lui donnera accès au simulateur et à la soufflerie de cette écurie de pointe. De plus, les pilotes suivront un programme d'entraînement physique similaire à ceux de Jenson Button et Lewis Hamilton. En cours de saison 2011, le directeur technique Nick Wirth a été remercié alors que l'ancien directeur technique de Renault, l'expérimenté Pat Symonds, a été embauché comme consultant. La prochaine voiture sera toujours motorisée par Cosworth, mais l'équipe devrait - en théorie - faire un important pas en avant en 2012. Mais parviendra-t-elle enfin à quitter la dernière place du classement des constructeurs ?

Tandis que Rubens Barrichello se prépare à ''profiter de la famille pendant un an'', son compatriote qui le remplace chez Williams, Bruno Senna, a eu des mots de réconfort envers son aîné.

Après 326 Grands Prix, 19 saisons et 11 victoires, Barrichello, 39 ans, se retrouve à pied en 2012. Son successeur Senna a eu quelques mots pour lui. "Je ne lui ai pas encore parlé", a-t-il déclaré hier. "Nous sommes amis et c'est aussi cela le sport automobile. Il n'y a rien de personnel là-dedans, et Rubens est un professionnel. Il va comprendre."


Une pause pour Barrichello

"Rubens sait mieux que moi que parfois cela fait partie du métier que quelqu'un arrive pour prendre la place de quelqu'un d'autre. Nous avons de très bonnes relations et je suis sûr qu'il va en être ainsi à l'avenir."

Après avoir indiqué que "le futur est ouvert" aux 1,4 million d'internautes qui suivent son compte Twitter, Barrichello a déclaré qu'il s'étendrait un peu plus sur cette situation "plus tard". "Dans un premier temps je pense que je vais profiter de la famille pendant une année. Après cela, je pense que ma passion pour la vitesse ne me permettra pas de continuer et de rester sans rien faire."

Le nouveau contrat de Bruno Senna avec l'écurie Williams serait pour une durée d'une année seulement. C'est ce qu'a rapporté le journal brésilien O Estado de S.Paulo.

L'équipe a déclaré que l'ancien pilote HRT et Renault avait passé avec succès une série d'examens plutôt sévères avant d'être choisi. Pour certains observateurs, l'apport financier qu'apporte Senna grâce à ses sponsors aurait aussi été un facteur important. C'est ce qui se dit également au sujet de son coéquipier Pastor Maldonado, guère plus expérimenté.

Mais Senna affirme qu'il y a beaucoup plus que cela. Williams aussi, puisque ses dirigeants sont d'avis que leur nouveau pilote n'a jamais eu l'équipement qui lui permettait d'exploiter son potentiel... avant cette année, si tout va bien. Senna aurait une saison pour le prouver.

Année charnière

"Ce sera une année charnière pour mon avenir en Formule 1", a déclaré Senna. "J'ai effectué des tests techniques, du travail dans le simulateur, des évaluations physiques et des choses en piste. Ils ont demandé des analyses auprès de gens à l'intérieur et à l'extérieur de l'équipe pour déterminer mon potentiel."

Sur la base de ces résultats, Williams a choisi Senna ; elle se passera ainsi de candidats beaucoup plus expérimentés tels Rubens Barrichello et Adrian Sutil alors qu'une grande restructuration est en marche. "L'équipe a évalué tout cela et décidé de prendre le risque", a expliqué Senna. "Ils ont beaucoup d'expérience et disent avoir confiance en nous (lui et Maldonado) pour développer la voiture."

"La pression sera énorme", a-t-il toutefois reconnu.

Damon Hill n'a aucun doute : Rubens Barrichello, qui se retrouve sans volant en F1 pour la première fois depuis 1993, va manquer à la catégorie reine.

Barrichello a passé les dernières 19 saisons en Formule 1 à piloter pour Jordan, Stewart, Ferrari, Honda, Brawn et Williams. À bientôt 40 ans, le Brésilien aux 11 victoires a passé la moitié de son existence - et la presque totalité de sa vie adulte - au pinacle du sport automobile.

"Il y a un nombre limité de personnalités en F1, et Rubens a toujours été une personnalité positive", a déclaré Hill à Autosport. "Les gens aiment et respectent Rubens et ses habiletés."

"Il a connu une incroyablement longue carrière et cela vaut énormément", a continué le champion 1996 au sujet de Barrichello, deux fois vice-champion. "Il est le plus expérimenté des pilotes dans toute l'Histoire de la F1 (NDLR : 326 Grands Prix, dont 322 départs), alors il va manquer aux gens comme individu et comme pilote."


Période d'ajustement à prévoir

Après avoir perdu son poste chez Williams, et sachant que le seul volant titulaire toujours disponible en 2012 est à l'arrière du peloton chez HRT, Barrichello a indiqué qu'il comptait "profiter de la famille pendant une année". Mais il a également affirmé que "le futur est grand ouvert."

Cela laisse croire que le natif de Sao Paulo, profondément passionné par la F1, pourrait tenter un retour en 2013. Mais entre-temps, il devra s'habituer à un autre rythme.

"C'est vraiment difficile pour les pilotes de lâcher prise, ou d'être obligés de lâcher prise, sur quelque chose qu'ils aiment vraiment, qui est un mode de vie", a dit Hill, lui-même retraité de la F1 depuis 1999. "Quand vous avez fait (de la F1) depuis aussi longtemps que Rubens, ce sera un choc pour lui au mois de mars."

La nomination de Bruno Senna chez Williams met certainement fin à toute possibilité pour Adrian Sutil d'être titulaire cette année. Quelles options pour le pilote allemand ?

"Nous croyons toujours être en Formule 1 en 2012. Ce sera une année de transition, nous planifions sur le long terme", a déclaré son manager Manfred Zimmermann à Sport1. Il a laissé entendre que les discussions avec Williams ont échoué sur des questions relatives à la durée d'un potentiel contrat : "Les négociations avec Williams étaient déjà terminées en décembre car les opinions divergeaient."

Après cinq années passées chez Force India comme titulaire, et à moins d'être intéressé par le volant disponible chez HRT, à l'arrière du peloton, un poste de réserviste est peut-être le mieux que Sutil peut espérer cette saison. "Soit il y aura une surprise ou nous passerons à un plan B", a indiqué Zimmermann.

"Pour l'instant nous nous concentrons sur le procès qui aura lieu les 30 et 31 janvier", a-t-il ajouté, en référence à la procédure intentée par Éric Lux (actionnaire de Genii Capital, détentrice de l'écurie Lotus Renault) suite à une altercation entre les deux hommes survenue en Chine, en avril dernier.

Selon le double champion Fernando Alonso, Lewis Hamilton serait un meilleur pilote que Sebastian Vettel, et ce par une petite marge.

"Lewis est un pilote très rapide, agressif et entièrement concentré", a dit le pilote Ferrari, lui-même un des plus redoutables et talenteux de la grille, au sujet de son ancien coéquipier chez McLaren, dans un livre de photos récemment préparé pour un sponsor de son équipe. "Tout ce qu'il veut c'est gagner, rien d'autre. C'est un pilote vraiment talentueux. Sebastian n'a pas encore tout à fait atteint ce niveau."

Bien que Vettel ait remporté les deux dernières couronnes, "Il est toujours un peu en-dessous du niveau de Lewis", a opiné Alonso.

La semaine dernière, Alonso avait octroyé sa meilleure note à Robert Kubica, dont le retour en Formule 1, suite à son terrible accident de rallye de l'an dernier, reste toujours en suspens : "Robert est le meilleur pilote du plateau et il en fera la démonstration lors de son retour. Je suis sûr qu'il reviendra."

La FIA aurait fait passer une note aux équipes, vendredi soir, indiquant que la suspension réactive développée en fin d'année dernière par Lotus F1 Team sera désormais interdite.

En prévision de la saison 2012, l'écurie Lotus (précédemment Renault) aurait développé un appareillage qui lui permettrait de stabiliser l'avant de la voiture au freinage afin de conserver à la voiture ses propriétés aérodynamiques. Le système aurait été mis à l'essai en novembre dernier à Abou Dabi lors des tests réservés aux jeunes.


L'influence du pilote

Dans un premier temps, la FIA l'a déclaré légal. Il semble que l'instance dirigeante du sport automobile se soit ravisée. Le responsable de l'ingénierie de Williams, Mark Gillan, s'en est ouvert dans The Flying Lap (Le Tour rapide), le podcast de Peter Windsor.

"La FIA vient d'interdire le système", a déclaré Gillan. "Nous nous étions intéressés à ce type de système depuis un moment. Cela a évidemment un impact sur la plate-forme aérodynamique de la voiture. Tout ce qui permet de garder la voiture près du sol offre un bénéfice du point de vue aérodynamique."

La raison pour laquelle le système a été interdit n'a pas été révélée pour le moment. Cependant, le règlement a récemment été modifié indiquant, après l'aventure du F-duct en 2010, que toute action du pilote visant à modifier l'aérodynamique de la voiture serait interdite. Le système inventé par Lotus ne fait pas intervenir directement le pilote mais c'est par l'intermédiaire de son freinage et par la modification du couple de freinage qu'il active cet appareillage. Cet argument semble ne pas avoir suffi à convaincre le pouvoir sportif.

Plusieurs équipes, dont Ferrari et Mercedes, cherchaient déjà à copier le système développé par Lotus en prévision du championnat 2012.

Sébastien Buemi, nommé récemment pilote de réserve des équipes Red Bull et Toro Rosso, avait émis le souhait de prendre part aux 24 Heures du Mans cette année. Il pourrait voir ce vœu exaucé par Toyota.

Alors que Peugeot a décidé de quitter contre toute attente la discipline, cette dernière note le retour de l'une de ses marques fétiches, Toyota, qui n'a pas encore dévoilé la totalité de son équipage.

TMG (Toyota Motorsport GmbH) effectuera des essais au Castellet avec le soutien d'ORECA du 25 au 27 janvier sur son proto hybride. À Nicolas Lapierre, Alex Wurz et Kazuki Nakajima pourrait se joindre Sébastien Buemi, si l'on en croit le journal suisse Blick.

Afin de faciliter le retour de Kimi Räikkönen à la Formule 1, l'équipe Lotus met en pise le Finlandais à Valence, sur le circuit Ricardo Tormo, lundi et mardi sur une Renault datant de 2010.

L'équipe avait confirmé l'information parue dans la presse finlandaise au début du mois. Le règlement permet aux écuries d'utiliser d'anciennes voitures (deux ans au moins) pour effectuer des essais. À son retour il y a deux ans, Michael Schumacher et Mercedes avaient opté pour l'utilisation d'une GP2.


Présentation en vue

L'équipe Renault affirme que Räikkönen, qui a moulé son siège début janvier à Enstone, devra parcourir entre 3500 et 4000 km pour être dans les meilleures conditions, après deux années d'absence, pour aborder le premier Grand Prix de la saison, le 18 mars à Melbourne.

Après ces deux jours d'essais, le champion 2007 rejoindra les autres pilotes pour les essais de pré-saison, qui débuteront le 7 février à Jerez (Espagne). La Lotus sera présentée les 5 et 6 février et Räikkönen sera le premier à la tester.

Après la première de ces deux journées passées à Valence pour se remettre dans le rythme de la Formule 1, le nouveau pilote Lotus, Kimi Räikkönen, a livré ses premiers sentiments.

Les temps du Finlandais n'ont pas été divulgués par son équipe. Celle-ci a préféré insister sur le fait qu'ils n'ont pas grande signification car Räikkönen roule sur une Renault datant de 2010 et avec des pneus Pirelli de démonstration.

Le pilote s'est confié à la chaîne Sky Sports. "C'était chouette de revenir dans la voiture", a déclaré Räikkönen. "Cela fait quelques années que je n'avais pas piloté (une F1), et bien sûr cela prend un petit moment pour se réhabituer. Mais dans l'ensemble le pilotage, le freinage, les courbes, cela ne prend pas beaucoup de tours pour s'y remettre. Ensuite, il faut commencer à apprendre tout ce qui concerne la voiture, l'équipe et bien sûr les pneumatiques, cela va prendre du temps."


"Une belle opportunité" pour revenir en F1

Räikkönen a rappelé par ailleurs que ce qui l'avait poussé à accepter le défi proposé par son nouveau patron Éric Boullier, c'était avant tout le fait de se retrouver en piste avec d'autres concurrents. Cela n'avait pas été le cas pour le champion 2007 au cours des deux dernières saisons, passées en championnat du monde des rallyes où les pilotes sont seuls face au chrono.

"J'avais différentes options pour cette année mais je voulais vraiment courir avec d'autres concurrents sur une même piste. Nous avons fait de la NASCAR l'année dernière et j'ai vraiment apprécié, j'aime courir contre les autres en fait", a rappelé l'ancien pilote Sauber, McLaren et Ferrari.

"C'est pourquoi j'ai décidé de revenir à cela. Si vous courez en peloton, la Formule 1 c'est le plus haut niveau et probablement ce que la plupart des gens veulent faire. J'ai eu une belle opportunité de revenir et de courir pour Lotus."

Selon Alan Permane, le directeur des opérations piste de l'écurie Lotus (ex-Renault), Kimi Raïkkönen a fait très bonne impression lundi sur le circuit Ricardo Tormo près de Valence.

En prévision de son retour en Formule 1 cette année, le Finlandais était aux commandes d'une Renault R30 de la saison 2010 ; il le sera de nouveau mardi. L'exercice a pour but de permettre au pilote de 32 ans, champion en 2007, de se réhabituer aux sensations d'une monoplace de la catégorie reine après ses deux années passées en rallye. "Cela prend un petit moment pour se réhabituer", a rapporté Räikkönen, mais "pas beaucoup de tours pour s'y remettre."

Quelques modifications ont été apportées à la voiture pour la moderniser, mais sur des pneus Pirelli de démonstration, les chronos ne faisaient pas partie du programme. Permane s'est néanmoins montré très satisfait des résultats.

"Dès le premier run, il était dans le coup", a-t-il déclaré à BBC Sport. "C'est très difficile de dire où il se situe, mais il était plutôt dans le rythme dès le premier run. Il n'y avait pas vraiment plus de vitesse à aller chercher."

"C'est pour prendre de l'avance avant d'arriver à Jerez", a ajouté Permane, en référence aux essais de pré-saison qui débuteront le 7 février. La monoplace 2012, qui sera dévoilée en ligne le 5 février, sera alors disponible.


Les deux côtés de Kimi

Bien entendu, dans de telles conditions, les comparaisons avec le reste du plateau F1 sont impossibles. Permane n'est pas inquiet : "Je ne vois aucune raison pourquoi il ne serait pas dans le rythme. Ça se voit, c'est un pilote très, très expérimenté. Nous avons travaillé avec un champion du monde, c'était très clair. Ce fut une bonne journée."

Raïkkönen est connu pour être peu loquace, mais Permane a indiqué que ce n'était pas le cas dans le garage Lotus. "Il doit avoir deux visages, dont un (pour les médias)", a-t-il dit. "Il est tout à fait normal. Il était très heureux de s'asseoir pour parler de la voiture aussi longtemps que nécessaire. Il est très ouvert."

Conformément à ce qui avait été annoncé il y a une dizaine de jours lors de la semaine de présentation Ferrari à Madonna di Campiglio, la Ferrari 2012 sera extrême.

Alors que son lancement est prévu le 3 février, on connaît quelques détails de la monoplace rouge qui va tenter de déstabiliser Red Bull. Ces détails sont révélé ce matin par le journal italien Autosprint réputé proche de Maranello. En voici la liste.


•Nom

663 étant le nom de travail de la nouvelle voiture, celle-ci devrait finalement s'appeler F12 ou F2012.


•Esthétique

Le président de la Scuderia, Luca di Montezemolo, avait dit qu'elle serait "vilaine" avec notamment un nez proéminent, ce ne sera peut-être pas si flagrant. Les formes ont été adoucies.


•Pontons

Ils seraient inspirés de ceux de la McLaren de l'année dernière et Ferrari aurait mis un soin particulier à exploiter la règlementation sur la sécurité en cas de choc pour intégrer les structures des pontons au profil aérodynamique.


•Suspensions

Ferrari romprait avec sa tradition de suspension à poussoir pour s'aligner avec notamment le système de Red Bull de suspension à tirant.


•Aéro

Vue de derrière, la Ferrari devrait davantage ressembler à la Red Bull avec un trou dans le capot arrière.


•Échappements

La sortie des gaz d'échappement de la Ferrari serait située plus haut que le plancher imposé par le règlement. Le but, maintenant que la diffusion soufflée vers la bas est interdite, serait d'envoyer les gaz d'échappement sur l'aileron arrière.


•Radiateurs

Ils seraient une autre innovation de Ferrari, selon La Gazzetta dello Sport qui croit savoir qu'ils seront "longs, bas et étroits".

Fernando Alonso a fait de beaux compliments à son coéquipier chez Ferrari Felipe Massa, alors que ce dernier n'est pas encore assuré de prolonger son contrat au sein de la Scuderia pour l'année 2013.

Lié à l'équipe italienne jusqu'en 2014, Alonso ne connaît pas encore le nom de son coéquipier pour la saison prochaine. Le Brésilien Massa n'a pas encore prolongé et pour lui la saison 2012 qui se prépare sera cruciale à cet égard.


"Il bosse très dur"

Pour autant, Alonso a dit à nouveau tout le bien qu'il pensait de son coéquipier. "Felipe est excellent", a déclaré le double champion du monde dans le livre de mémoire du photographe italien Ercole Colombo. "C'est un pilote qui se concentre sur son travail et qui s'y donne à 100 %. Il bosse très dur. C'est aussi une personnalité très naturelle, très correcte, très conviviale et très professionnelle 365 jours par an."

Lors des deux premières saisons qu'ils ont passées ensemble à Maranello, Alonso n'a connu aucune difficulté pour dominer celui qui a terminé deuxième du Championnat en 2008 mais qui depuis ne parvient plus à gagner.

Pour autant, Alonso a admis un équilibre dont fait preuve Massa. "Il est très épanoui avec sa femme, ses parents et son frère, ils forment un clan très uni", affirme l'Espagnol. "Quand je pense à mon coéquipier, j'ai en tête une personne pour laquelle j'ai un grand respect."

Après avoir complété sa deuxième et dernière journée d'essais privés en Espagne, question de se réhabituer à la F1 après une absence de deux ans, Kimi Räikkönen se sentait en pleine confiance.

Sur le circuit Ricardo Tormo de Valence, le nouveau pilote Lotus (ex-Renault) était aux commandes d'une R30 de la saison 2010. Il a bouclé 171 tours de piste et plus de 650 kilomètres, une distance supérieure à celle de deux Grands Prix.

"Cela s'est bien passé aujourd'hui. Globalement, ces deux journées m'ont beaucoup aidé", a déclaré Räikkönen. "Même si j'ai utilisé une voiture vieille de deux ans et des pneus de démonstration Pirelli, j'ai appris à travailler avec l'équipe et les ingénieurs. Cela signifie que je pourrai me concentrer sur la nouvelle voiture lorsque nous serons à Jerez pour les premiers essais officiels (7-10 février)."

"C'était génial de piloter une F1 de nouveau", a ajouté le champion 2007, qui avait fait part de ses premières impressions lundi. "À cet égard, je me sens très positif."


Menu complet

Alan Permane, le directeur des opérations piste de Lotus, a expliqué que le programme de Räikkönen était surtout composé de travail sur les réglages, d'une simulation de qualification et d'un relais avec le réservoir chargé de carburant. Des simulations d'arrêt aux stands figuraient également sur le menu du jour.

"Le rythme de Kimi s'est amélioré depuis hier, comme nous nous y attendions", a-t-il rapporté. "Nous avons même bouclé le programme en avance. Dans leur ensemble, ces deux journées ont été productives et importantes."

Alors que Kimi Räikkönen se prépare a reprendre le volant d'une F1 après deux années passées en rallye, nous avons fait l'inventaire des retour les plus marquants de l'Histoire de la F1, qu'il aient été réussis ou non.

Alain Prost a été le pilote qui a introduit en F1 la pratique de l'année sabbatique en 1992. Convaincu de ne pas pouvoir conduire la Williams, seule monoplace en passe de remporter le titre, le Français a choisi de passer la saison dans la cabine de commentateur de TF1 tout en se préparant pour 1993. Prost était alors assuré d'être le leader de Williams. Il remplissait son contrat en empochant un quatrième titre sans que son arrêt qui dura un an n'ait semblé peser dans sa conduite ou sur son état d'esprit. Le Professeur pouvait faire valoir ses droits à une retraite très active, laissant place à Ayrton Senna.

Juan Manuel Fangio
C'est un changement de règlementation qui a forcé Fangio, lauréat du premier de ses cinq titres en 1951, à mettre la F1 entre parenthèse en 1952. La FIA décidait alors que le championnat se courrait avec des voitures répondant aux normes de la Formule 2 parce que trop peu d'équipes de Formule 1 s'étaient engagées. Sans surprise, Alfa Romeo faisait savoir qu'elle jetait l'éponge et son champion avec elle. Cela n'a pas empêché Fangio, alors âgé de 41 ans, de continuer à courir dans des courses hors championnat, de terminer à la deuxième place en 1953 et d'être couronné pendant les quatre années suivantes.

Michael Schumacher
La sortie de la retraite de Michael Schumacher en décembre 2009, trois ans après qu'il eut raccroché les gants rouges de Ferrari est non seulement fut non seulement l'un des événements les plus retentissants de l'Histoire de la F1 mais l'un des retours les plus commentés et les plus marquants de l'Histoire du sport. Il est à rapprocher de ceux de Michael Jordan (basket) ou Bjorn Borg (tennis). Hélas pour lui, le pilote le plus titré de la discipline, à l'instar des deux monuments cités, n'est pas revenu à son. En deux ans où il a pour la première fois été dominé régulièrement par un coéquipier, l'homme aux 91 victoire compte pour meilleur résultat une quatrième place. Il est vrai que la Mercedes n'est pas la Benetton ou la Ferrari de l'époque. Schumacher a encore un an de contrat.

Nigel Mansell
Le Britannique avait brillamment remporté le championnat de 1992, mais ses relations avec Frank Williams devinrent tendues et il décida de faire carrière en IndyCar en 1993. Il gagna le championnat américain à sa première tentative. En 1994 il fut parachuté chez Williams de nouveau comme coéquipier temporaire de Damon Hill, suite au décès d'Ayrton Senna lors du Grand Prix de Saint-Marin. Il fit bien, remportant le Grand Prix d'Australie à Adélaïde, et encouragé par ce succès, s'engagea chez McLaren en 1995. Autant Lauda avait bien calculé son retour chez McLaren à la perfection, autant l'arrivée de Mansell alors que l'équipe entamait sa première année avec Mercedes comme motoriste ne fut pas un succès.

Jacques Villeneuve
Autre champion du monde qui n'a jamais vraiment réussi à redorer son blason, Jacques Villeneuve n'a pas fait un mais deux retours avant d'annoncer définitivement sa retraite en 2001. Champion en 1997, il fut débarqué de BAR en 2003 mais revenait chez Renault en cours d'année 2004, sans grand succès, puis de retour en 2005 chez Sauber avant de quitter BMW Sauber pendant la saison 2006 lorsque les relations devinrent tendues.

Niki Lauda
Parti sans tambour ni trompette à la fin de la saison 1979, Lauda est rappelé par Ron Dennis (McLaren) en 1981 et il fit son retour à la compétition en 1982. Lauda remporta sa 3e course et ajouta un troisième titre mondial à son palmarès en 1984. Il battait son coéquipier Alain Pros pour un demi-point. Son retour fut un grand succès, bien facilité par la supériorité de l'époque de McLaren, intouchable en 1984 et 1985.

Alan Jones
Alan Jones, qui remporta le championnat avec Williams en 1980, décida de revenir en 1983, soit une année seulement après avoir annoncé sa retraite. Il a flirté brièvement avec l'équipe Arrows, mais s'engagea pour un programme complet avec l'écurie Haas Lola pour 1985/86. Mais il s'avéra que l'équipe était tout autant financièrement à sec que Jones et elle se retira de la discipline à la fin de sa seconde saison.

Jackie Oliver
Après un podium en trois saisons (1968, 69 et 70), Oliver décidait de se consacrer à l'Endurance. Il n'arrêtait pas complètement la F1 puisqu'il prenait part à quatre Grands Prix en 1971 et 1972, avant son vrai retour en 1973 chez Shadow où il couru tout les Grands Prix. Le Britannique prenait alors sa vraie retraite mais restait dans l'encadrement de l'équipe. Il en était le patron, en 1977, quand il fit son vrai retour pour remplacer Ricardo Patrese, parti en Formule 2. Il parvenait à se qualifier et à prendre la neuvième place, contre la dix-sepième pour son coéquipier, Alain Jones.

Phil Hill
Vainqueur du Championnat 1961 dans des circonstances tragiques (victoire à Monza et titre pour un point devant Wolfgang von Trips, tué ce jour-là), Hill quitta Ferrari à la fin de la saison suivante. Porsche, ATS, Lotus et Cooper l'accueillirent sans succès. Après une année loin de la F1 en 1965, Hill faisait son retour en 1966 pour Lotus et Eagle sans jamais parvenir à se qualifier.

Mike Hailwood
Mike the Bike, champion du monde de Vitesse moto, s'est essayé à la F1 en 1963 pour deux courses. Des résultats encourageants le dirent persévérer. Il marquait son premier. Pour la première course de la saison à Monaco. De nombreux abandons faisaient ensuite sa déception et il remontait sur ses motos. Lorsque le combat se retira de la compétition, et que Hailwood était payé pour ne pas courir pour un concurrent du constructeur japonais, il se tourna à nouveau vers le sport automobile. Il rejoignait Surtees en 1971 terminant quatrième mandat pour sa première course pour l'équipe et son premier Grand Prix en six ans. Impressionné, Surtees l'engager pour la saison suivante au cours de laquelle il réussissait le premier podium de l'équipe en Italie. En 1973, la voiture était moins fiable et Hailwood ne marquait pas un seul point. Cela n'empêchait pas McLaren de l'engager pour 1974

Carlos Sainz Junior, le fils de l'ancien champion du monde des rallyes Carlos Sainz, estcette semaine dans le simulateur de Milton Keynes pour la première fois de sa jeune carrière.

Sainz Junior est âgé de 17 ans et fera ses débuts dans le Championnat de F3 britannique en 2012 après avoir brillé en Formule Renault. Les deux nouveaux pilotes Toro Rosso, eux aussi passés par le centre de formation de Red Bull, Daniel Ricciardo et Jean Éric Vergne, ont également fait leurs classes en F3 en Grande-Bretagne. Un autre ancien pilote Toro Rosso, Jaime Alguersuari a remporté la compétition. Vergne est lui-même devenu le premier Français vainqueur. C'était en 2010.

Un jeune Russe de 17 ans, Kaniil Kvyat, issu, comme Sainz, de la Formule Renault 2.0, sera lui aussi mis à l'essais dans le simulateur de Red Bull ces jours-ci.