F1

Le président de la FOM Bernie Ecclestone n'aurait ''jamais'' donné son feu vert pour une course sur un ovale de 2,4 km avec 34 voitures, comme celle où Dan Wheldon a perdu la vie.

"Ils couraient au désastre", a déclaré le grand patron de la Formule 1 au Daily Mail. "En Formule 1, on fait tout ce qui est possible pour assurer la sécurité des pilotes et des spectateurs. Je suis très heureux du nouveau circuit en Inde. Il a été construit en conformité avec toutes les normes de sécurité."


"Pas bon pour les sports mécaniques"

"Jamais nous n'aurions laissé une course se dérouler à Las Vegas comme celle de la semaine dernière", a-t-il ajouté. "Avec 34 voitures sur un ovale de 2,4 km, ils couraient au désastre."

Ecclestone a insisté sur le fait sur le fait que Wheldon devait entamer la course du fond de la grille s'il voulait remporter la prime de 5 M$. "Alors que toute notre sympathie va à la famille de Dan, cet épisode n'est pas bon pour les sports mécaniques d'une manière générale."

Des centaines de personnes ont accompagné le double vainqueur des 500 Miles d'Indianapolis Dan Wheldon à sa dernière demeure dans la ville de St Petersburg, en Floride, six jours après son accident mortel à Las Vegas.

Dario Franchitti, Scott Dixon et Tony Kanaan faisaient partie de l'escorte du convoi funéraire qui mettait en terre l'Anglais de 33 ans, marié et père de deux garçons.

Sa veuve Susie a tenu à adresser un message à tous ceux qui ont manifesté leur sympathie à sa famille. "Bien que les quelques derniers jours aient été insupportables pour notre famille, l'amour énorme et le soutien que nous avons reçu ont été des rayons de soleil dans ces journées sombres", a-t-elle dit.


Sa voiture au musée

"Les condoléances et les témoignages de sympathie ont apporté beaucoup de réconfort et je veux remercier tout le monde pour les mots, les lettres, les cadeaux et les fleurs."

La voiture dans laquelle Wheldon a trouvé la mort sera léguée au musée d'Indianapolis.

Dans le même temps, des célébrités du sport américain et de Hollywood ont mis aux enchère des objets pour venir en aide à la famille.

L'IndyCar, aidée de la FIA, a ouvert une enquête sur l'accident. Wheldon n'a pas survécu à ses blessures à la tête, après avoir décollé à près de 350 km/h.

Le président de Ferrari Luca di Montezemolo et le patron de l'équipe de F1, Stefano Domenicali, ont fait par de leur tristesse après la mort en course de l'Italien Marco Simoncelli, dans le Grand Prix de Malaisie MotoGP.

Nous l'avions annoncé, ce midi, sur notre page Facebook (où vous avez été nombreux à réagir), le pilote Gresini Honda, 24 ans, a fait une chute fatale au 2e tour sur le circuit de Sepang au cours de laquelle, frappé par les machines de Valentino Rossi et Colin Edwards, qui le suivaient, il a perdu son casque.


"Il ne faut jamais baisser sa garde"

"La nouvelle de la mort tragique de Marco Simoncelli lors de la course MotoGP en Malaisie, aujourd'hui, a été accueillie avec consternation chez Ferrari", a déclaré le président de Ferrari Luca di Montezemolo. "Je suis très triste d'apprendre la mort de Marco Simoncelli. J'ai été très impressionné par sa vitesse, le talent et la détermination qu'il a montré cette année. Ses qualités m'ont rappelé Gilles Villeneuve et maintenant, le destin a choisi de les lier de cette manière tragique. Au nom de tous, chez Ferrari, j'offre nos condoléances à la famille de Marco."


"De tels événements et la perte aussi tragique de Dan Wheldon il y a une semaine dans la course de Las Vegas en IndyCar, nous rappelle combien tous ceux qui prennent à des courses de sports mécaniques sont toujours exposés à ces risques"
Stefano Domenicali


"C'est difficile d'exprimer avec des mots la douleur ressentie après la perte d'un personnage aussi joyeux que Marco Simoncelli", a déclaré le patron de l'équipe Stefano Domenicali, qui connaissait personnellement le pilote italien. "De tels événements et la perte aussi tragique de Dan Wheldon il y a une semaine dans la course de Las Vegas en IndyCar, nous rappelle combien tous ceux qui prennent à des courses de sports mécaniques sont toujours exposés à ces risques. Il ne faut jamais baisser sa garde mais nous sommes conscients qu'il n'y a rien à faire contre le destin. Nos pensées, chez Ferrari et de tous ceux du circuit de Mugello, vont à la famille et aux amis de Marco et à son équipe. Je suis vraiment proche de Fausto Gresini, un ami cher qui vient de ma ville natale, Imola, qui traverse une période particulièrement lourde en ce moment.

Igor Rossello, le spécialiste de la chirurgie de la main qui a opéré le pilote Robert Kubica après son accident, en février dernier, estime que son patient est sur le chemin d'une récupération quasi complète.

Le Polonais avait failli perdre sa main droite. Il a passé huit heures en salle d'opération dans les minutes qui ont suivi son accident en Italie avec le Dr Rossello qui a remis en connexion tous ses tissus. Le plus délicat fut bien entendu le tissu nerveux.


"Il y aura des limitations"

"Robert a fait des progrès ces derniers temps", a déclaré le Dr Rossello à la radio polonaise. "Je ne peux parler que de sa main droite dont je me suis occupé. Robert bouge tous ses doigts. Il est capable de soulever des objets, d'opposer son pouce et son index, ce qui, jusqu'à il y a peu, était impossible. Ses sensations montrent aussi que ses nerfs se régénèrent très bien.Tout se met en place lentement mais de la meilleure manière."

Pour le praticien, "il ne peut plus y avoir de complication. La seule question est maintenant de savoir quand il pourra reprendre le volant (d'une voiture de course) mais il conduit déjà un véhicule personnel. Kubica, à qui Renault a octroyé un délai supplémentaire pour son retour, travaille maintenant pour reprendre la force qu'il a perdue dans sa main."


"En outre, nous ne parlons pas d'un pianiste, il n'a pas à faire des mouvements aussi précis que ceux d'un musicien"
Dr Igor Rossello

"Il est sûr qu'il aura quelques limitations", craint toutefois Rossello. "On ne se remet jamais à 100% de ce genre d'accident. Mais il ne faut pas oublier que nous nous interrogions à l'époque sur la possibilité de l'amputer. Cela montre la gravité de la situation. Nous nous sommes battus pour lui sauver la vie. Puis pour sauver son bras. Sa main ne redeviendra pas comme avant l'accident, mais il sera capable de conduire, d'actionner des boutons sur le volant. En outre, nous ne parlons pas d'un pianiste, il n'a pas à faire des mouvements aussi précis que ceux d'un musicien."

Bernie Ecclestone a déclaré qu'il aimerait revoir Max Mosley à la tête de la FIA dans le futur. Il a même qualifié sa décision de ne pas le soutenir en 2008 comme "l'une des pires choses (qu'il n'ait) jamais faites dans la vie".

Mosley a été remplacé par Jean Todt en 2009 après avoir été sali par un scandale sexuel publié par le tabloïd anglais News of the World. "À l'époque, Mosley n'avait pas été soutenu par son ami Bernie Ecclestone. "C'est l'une des pires choses que j'ai faites dans ma vie et pour lesquelles j'ai honte : ne pas avoir défendu Max Mosley lorsqu'il avait de gros problèmes", a déclaré Ecclestone.


Pas d'excuse

"Il n'y a pas d'excuse. J'ai fait une erreur parce que beaucoup de gens, dirigeants et décisionnaires de grandes entreprises et de banques, m'ont convaincu que Max devait partir dans ces circonstances. Mais j'ai été fortement influencé, et de la mauvaise manière, pour ne pas le soutenir."

Ecclestone a encore de l'affection pour Mosley mais il insiste : il n'y a pas de problème avec Jean Todt. "Je me suis excusé personnellement auprès de Max et je l'ai fait également publiquement avant le conseil mondial de la FIA. Je n'ai rien contre le président actuel, Jean Todt, mais je serais content de revoir Max."

Adrian Sutil a décidé qu'il n'était pas question d'attendre jusqu'en décembre pour savoir s'il continuait ou non avec Force India en 2012.

Vijay Mallya, le patron et copropriétaire de l'équipe, maintient qu'aucune décision sur la composition de son duo de pilotes titulaires ne sera prise avant la fin du championnat ; une annonce pourrait être faite vers la mi-décembre. Il souhaiterait prolonger avec Paul di Resta, tandis que la rumeur indique une promotion pour le pilote de réserve Nico Hülkenberg.

"Je ne peux attendre jusqu'en décembre", a déclaré Sutil, qui n'a pas l'intention de voir d'autres options filer d'ici là. Il va aviser Mallya sous peu : "Je vais lui parler très bientôt pour savoir ce qu'il pense. Je n'ai pas besoin d'attendre aussi longtemps pour un volant. Je sais de quoi je suis capable, alors je ne ressens aucune insécurité."

Le manager du pilote allemand a récemment indiqué qu'il souhaite régler le dossier dans un avenir proche. "Nous sommes en négociation avec l'équipe", a dit Manfred Zimmermann. "Quand ces négociations se termineront-elles ? Je ne peux le dire pour le moment, mais nous n'attendrons pas jusqu'au 15 décembre."

Après les problèmes de visa et de taxes entourant le Grand Prix d'Inde inaugural, c'est maintenant au tour des médias locaux d'exprimer leur frustration.

Le journal Hindustan Times rapporte que les chaînes de télévision nationales pourraient boycotter toute couverture de la course. Formula One Management (FOM) a toujours refusé l'accès à son signal télévisuel aux stations non détentrices des droits, mais cette pratique est source d'irritation en Inde.

Pour mettre la pression sur Bernie Ecclestone, le président de FOM, plusieurs médias pourraient choisir d'ignorer la première visite de la F1 au pays même si leurs journalistes seront sur place dans le paddock. Mais le vice-président des communications pour le promoteur du Grand Prix, Jaypee Sports International, ne craint pas de boycott.

"Lorsqu'ils ont signé leur formulaire d'accréditation, ils ont accepté les termes et conditions", a rappelé Askari Zaid. "Alors je m'attends à ce qu'il couvrent l'événement."


Les organisateurs non plus

Zaid a d'ailleurs souligné que les organisateurs de la course, qui préparent un documentaire sur la construction du Circuit international de Buddh et les préparatifs du Grand Prix, n'auront droit au signal télé de la FOM.

"Nous leur avons demandé si nous pouvions utiliser des caméras, mais ils ont refusé", a-t-il expliqué. "Même après leur avoir demandé de reconsidérer notre demande, ils ont refusé en répondant que nous ne pourrions acheter qu'une minute de la course."

Autrement dit, les médias locaux vont vite apprendre que la F1 est un monde différent. "L'Inde n'a jamais organisé un si gros événement, c'est plus grand que tout", a souligné Vicky Chandhok, le président de la fédération indienne de sports mécaniques, au Times of India. "La ligue de cricket, les jeux du Commonwealth... rien de cela ne peut se comparer."

Le double champion du monde Mika Häkkinen, qui va lui-même reprendre la course à l'occasion des 6 Heures de Zuhai, le mois prochain, a commenté de manière directe la décision de Jean Alesi de courir aux 500 Miles d'Indianapolis.

Alesi a annoncé sa décision peu avant la mort accidentelle, il y a huit jours, du tenant du titre, Dan Wheldon, lors de la dernière manche du championnat IndyCar à Las Vegas. Il a depuis confirmé qu'il était bien partant malgré les nombreuses voix qui se sont élevées pour condamner les conditions de sécurité dans lesquelles ces épreuves se disputent.


"Quand je vois son âge, sa vie et sa situation familiale..."

"Avant de m'engager, j'en ai parlé avec Dallara (qui fournit les châssis)", a déclaré Alesi. "Et ils m'ont informé sur les normes de sécurité."

Pour Häkkinen, qui a affronté Alesi en F1 puis en DTM, ce n'est clairement pas suffisant. "Je pense que c'est un manque de clairvoyance. Il suffit de lire les commentaires des pilotes depuis la mort de Dan Wheldon pour voir toutes les failles qui existent dans le domaine de la sécurité."

"En Formule 1, (...) depuis les décès de Senna et Ratzenberger (en 1994), beaucoup de progrès ont été accomplis en termes de sécurité. Beaucoup de pilotes ont bénéficié de cela lors de leurs accidents dans les cinq ou six dernières années. Pour courir à Indy, il faut se préparer alors que Jean veut commencer par là. C'est sa décision, ce type de décision est toujours personnelle."

"Une victoire à Indy peut avoir un prix élevé. Il faut toujours se demander si cela vaut la peine. Quand je vois son âge, sa vie et sa situation familiale, je peux imaginer que cette décision n'est pas facile", a conclu Häkkinen.

Le pilote Renault Vitaly Petrov, pénalisé de cinq places sur la grille en raison de son écart de conduite en Corée, se présente en Inde, ce week-end, dans le meilleur des karmas.

Petrov a été pénalisé pour son accrochage avec Michel Schumacher sur le circuit de Yeongam. Pour autant il compte apprécier de rouler pour la première fois sur le circuit de Buddh.


"Un beau défi"

"C'est un beau défi pour les pilotes parce que vous ne savez jamais à quoi vous attendre (sur un nouveau circuit)", a-t-il déclaré. "Parfois, la voiture se révèle bonne dès qu'on la pose sur la piste, parfois non. Il est difficile de savoir ce qui va se passer avant les premiers tours lancés. Quand j'ai vu le profil du circuit, j'ai pensé qu'il serait plutôt difficile. Mais nous avons montré une bonne vitesse lors des deux derniers Grands Prix, même si nous n'avons pas obtenu les résultats dont nous étions capables."

"Ce sera assez difficile pour les teams et les pilotes parce que c'est un circuit tout neuf sur lequel personne n'a encore couru", continue le Russe. "C'était la même histoire en Corée l'an dernier, alors je sais que c'est un scenario compliqué. Je me suis préparé pour bien des aspects et courir en Inde sera un défi rafraichissant. Comme c'est un nouveau circuit, tout le monde sera logé à la même enseigne. Nous arriverons un peu plus tôt que sur un circuit déjà connu. Ce qui est regrettable c'est que j'arrive avec une pénalité de cinq places sur la grille, suite à l'accident avec Michael en Corée. Il va falloir que je sois au top de mes possibilités."

Revenant sur l'incident du Grand Prix de Corée, Petrov a déclaré : "Je me défendais contre Fernando (Alonso) sur la ligne droite. J'ai utilisé mon DRS (Drag reduction System, Système de réduction de la traînée ou aileron ajustable) pour le doubler, mais il a activé son SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique) et son DRS et m'a repassé par la gauche. Je me trouvais donc sur la droite de la piste, qui était sale. J'ai freiné quinze mètres avant le point normal."


"Ce qui est regrettable c'est que j'arrive avec une pénalité de cinq places sur la grille, suite à l'accident avec Michael en Corée. Il va falloir que je sois au top de mes possibilités"
Vitaly Petrov

"Mais comme c'était sale et que je roulais 20 km/h au-dessus de la vitesse normale à cause de l'aspiration, j'ai été incapable d'arrêter la voiture. Non seulement cela, mais comme Fernando se trouvait à ma gauche, je ne pouvais pas bouger, sinon je l'accrochais. C'est vraiment dommage, mais le côté positif c'est que je me battais pour une bonne position. Nous avons été déçus du week-end, mais nous avons pu en retirer des éléments positifs."

L'ingénieur Jörg Zander a décidé de ne pas accepter le poste que lui offrait l'écurie HRT en prévision du championnat 2012.

Celui qui a déjà œuvré dans les départements de design des équipes Williams, BMW Sauber et Honda/Brawn GP a finalement choisi de ne pas entamer un retour en Formule 1 mais de continuer à développer les affaires de sa société JZ Engineering, qui a des contrats avec l'industrie automobile.

"Je suis très heureux de ce que je fais actuellement", a-t-il expliqué. "J'ai de très bonnes relations avec des manufacturiers automobiles en Allemagne. Je travaille sur des projets de recherche et développement très intéressants et ambitieux."

Voilà qui laisse HRT avec un problème. La petite équipe espagnole espérait voir Zander prendre en charge le développement de sa prochaine monoplace, Geoff Willis ayant quitté son poste de directeur technique pour rejoindre Mercedes où il est maintenant directeur de la technologie. Les fondations de la voiture 2012 sont posées ; HRT doit trouver celui ou celle qui continuera le travail.

Nico Rosberg a clairement indiqué son intention de continuer sur le long-terme avec l'écurie Mercedes GP, même s'il lui reste un an pour décider.

Le contrat de l'Allemand serait en vigueur jusqu'à la fin du championnat 2012. Toutefois, le vice-président de Mercedes Motorsport, Norbert Haug, a récemment indiqué qu'il souhaite la stabilité pour l'équipe, ce qui inclut la composition de son duo actuel de pilotes, soit Rosberg et le septuple champion Michael Schumacher.

"Puisque je me sens très à l'aise au sein de l'équipe, nous avons parlé d'un engagement sur le long-terme", a confirmé Rosberg à T-Online. "C'est un excellent projet. Je ne veux pas entrer dans les détails."

Mercedes a récemment embauché quelques anciens directeurs techniques et augmenté sa main-d'œuvre. En septembre, le président du manufacturier automobile a promis que la Marque à l'étoile ferait plus que de la figuration en Formule 1. Et la rumeur veut que la prochaine monoplace argentée ait déjà une innovation à l'avant. De quoi rendre optimiste.


Rosberg comme Vettel

Sebastian Vettel, compatriote allemand de Rosberg, a remporté le titre 2011 avec quelques courses d'avance sur la fin du championnat. Le terme 'sans faute' a largement été utilisé pour décrire la saison du pilote Red Bull.

"Sans faute? C'est la même chose pour ma saison aussi", a souligné Rosberg. "J'ai commis très, très peu d'erreurs. C'est comme l'an dernier. Je pilote de manière très constante, mais cela ne se voit pas trop car nous sommes en retrait."

Mercedes devrait terminer la saison à la 4e place du classement des constructeurs, derrière Red Bull, McLaren et Ferrari.

Après des prestations encourageantes lors des deux dernières courses, au Japon et en Corée, McLaren espère se rapprocher de ses rivales avec l'implémentation d'un nouvel aileron.

"Nous arrivons sur ce Grand Prix avec de nouvelles pièces", a déclaré le directeur technique Paddy Lowe. "Nous avons un nouvel aileron avant, c'est le plus important. C'est quelque chose que nous espérons faire progresser lors des dernières courses de la saison, mais on arrive à la fin des évolutions pour cette année. Les choses telles que l'aileron avant sont clairement axées sur l'année prochaine sachant que le règlement sera exactement le même à ce niveau."

Un règlement stable certes mais qui reste à exploiter comme l'a laissé entendre Mercedes, qui estime qu'il sera possible de continuer à créer un effet diffuseur soufflé pour faire augmenter la performance aérodynamique des voitures. Selon Lowe, ce n'est pas une préoccupation de premier ordre pour McLaren.

"Nous savons que l'on parle beaucoup de cela. On n'est pas vraiment convaincus mais on va voir ce qui va se passer. On étudie en permanence ce qui se passe autour de nous. C'est la nature de cette discipline. Il faut travailler sur ses propres idées mais aussi avoir l'esprit ouvert et regarder ce que les autres équipes préparent."


Une deuxième pole est possible

Lowe s'est également exprimé sur le circuit de Buddh qui accueille ce week-end le premier Grand Prix d'Inde. "Ça a l'air vraiment d'un circuit excitant, très similaire à la Corée, avec de longues lignes droites dans le premier secteur et ensuite une deuxième partie beaucoup plus lente. Je pense qu'on sera, par rapport à la concurrence, au même niveau auquel nous étions en Corée."

"Évidemment c'est un bon souvenir pour nous. On a réussi la pole position avec Lewis pour la première fois de l'année, ce qui était fantastique. Alors je pense que nous sommes plein d'espoir pour le Grand Prix qui arrive. On peut arriver à reproduire le même niveau de performance samedi. Dans la course cela semble beaucoup plus partagé entre les trois meilleures équipes. On verra comment cela va se dérouler mais nous sommes confiants."

Le gouvernement russe va consacrer près de 200 millions $ (144 M€) à la construction du circuit qui accueillera la Formule 1 à Sotchi à partir de 2014.

"Le gouvernement fédéral a alloué 5,846 milliards de roubles (195 M$ / 140 M€) à ce projet", a confirmé Alaxander Ivanov, le vice-gouverneur de la région de Krasnodar, lors d'une conférence à laquelle participait l'agence Reuters. Les coûts de construction étant estimés à 200 M$, la différence sera comblée par des investisseurs privés et des revenus de sponsoring.

Le premier Grand Prix de Russie de l'Histoire doit avoir lieu sur les abords de la Mer Noire en 2014, la même année que des centaines d'athlètes et des milliers de spectateurs se rendront à Sotchi pour les Jeux Olympiques d'hiver.

Toutefois, si le Comité International Olympique juge que les préparatifs pour la F1 retardent ceux des jeux, ces derniers auront préséance et le GP de Russie inaugural sera repoussé d'une année.

Après une saison 2011 n'ayant vu qu'une seule victoire à ce jour, Ferrari entend démarrer le championnat 2012 sur les chapeaux de roue et immédiatement viser le sommet du podium.

"Notre objectif est d'arriver en Australie (pour le premier Grand Prix de la saison) et d'être déjà absolument compétitifs", a déclaré Nikolas Tombazis, l'homme responsable de la conception de la prochaine monoplace rouge, à Autosprint. "Nous ne voulons pas avoir à dire 'nous sommes en retard, mais...'"

Toutefois, l'écurie Red Bull s'est montrée très compétitive pendant toute la saison, comme en fait foi son deuxième titre des constructeurs consécutif décroché il y a près de deux semaines en Corée. Et McLaren a su remonter la pente depuis quelques courses, au point où ses performances semblent presque égales à celles de Red Bull. Puisque le règlement technique 2012 contient peu de modifications, Ferrari sait que la partie n'est pas encore gagnée.

"C'est évident, nos rivaux sont ni naïfs ni idiots. Notre objectif est de gagner et nous faisons le maximum en ce sens, mais il ne faut rien prendre pour acquis", a souligné Tombazis, qui observe de près ce que fait la compétition.


"Ce sera une Ferrari"

"Il n'y a pas que Red Bull qui trouve des solutions intéressantes. Des voitures plus lentes comportent elles aussi des solutions qui valent la peine d'être considérées. Je dirais cependant que notre voiture de l'an prochain comptera plusieurs solutions différentes, toutes les nôtres."

Tombazis a souligné que la voiture 2012, dont le design est semble-t-il très agressif, ne sera pas une émule de ses rivales aux performances actuellement supérieures : "Ce sera une Ferrari. Elle sera différente dans plusieurs domaines. De nouvelles solutions seront apportées dans d'autres domaines, dont certaines auront peut-être été empruntées sur d'autres voitures. Ce sera une combinaison de choses."

Lewis Hamilton a confirmé, à la veille des premiers essais du Grand Prix d'Inde, qu'il s'était séparé de son amie des quatre dernières années Nicole Scherzinger, artiste et juré star de l'émission X-Factor aux États-Unis.

Hamilton, qui avait renoué avec l'ancienne chanteuse des Pussycat Dolls l'année dernière, a déclaré : "Nous sommes restés amis et on va tourner la page. Ce n'est jamais facile de traverser ces moments. Ce sont des épreuves dont il faut se sortir."

Cette séparation explique sans doute la mine triste du pilote McLaren, lors de la dernière course, en Corée, malgré sa première pole position de l'année et sa 2e place à l'arrivée.

Lors du Grand Prix d'Inde ce week-end, l'écurie HRT rendra hommage à Dan Wheldon et Marco Simoncelli en apposant l'image d'un ruban noir sur les carrosseries de ses voitures.

Wheldon est décédé le 16 octobre sur le circuit de Las Vegas alors qu'il participait à la finale de la série IndyCar. Le pilote de 33 ans avait conquis le championnat américain en 2005 et remporté les 500 Milles d'Indianapolis à deux reprises, dont cette année. Une semaine plus tard, soit le 23 octobre, Simoncelli perdait la vie lors d'une épreuve MotoGP sur le tracé de Sepang en Malaisie. Plusieurs voyaient le pilote de 24 ans comme un potentiel champion de la discipline.

"HRT offre ses condoléances aux familles et aux amis des deux pilotes, ainsi qu'à leur équipes et à la communauté des sports motorisés, en portant ces rubans noirs sur nos deux voitures en leur honneur", indique un communiqué.

Felipe Massa n'a pas rallié l'arrivée du Grand Prix d'Inde, abandonnant au 34e tour après avoir détruit sa suspension avant gauche en montant sur un vibreur. Mais s'il s'est présenté en conférence de presse, c'était pour revenir sur son accrochage avec Lewis Hamilton.

Avec ce duo infernal, ça finit mal à chaque fois. C'est la sixième fois de l'année qu'ils se bagarrent avec un peu trop d'agressivité. À Singapour, Hamilton avait envoyé sa McLaren dans la monoplace de Felipe Massa. Au 24e tour en Inde, le Britannique enclenche le dépassement, se place à l'intérieur mais se voit fermer la porte par le pilote Ferrari. Résultat : collision, changement d'aileron avant pour Hamilton et beaucoup de temps perdu pour Massa. Ce dernier a ensuite écopé d'une pénalité de passage par les stands, incompréhensible selon lui.

''Je n'ai rien contre lui (Hamilton). Si je le vois, je lui dirais la même chose. Mais je n'ai pas compris pourquoi j'ai été pénalisé. J'ai freiné plus tard que lui, j'étais devant, je ne l'ai absolument pas vu sur ma gauche. Il a donc touché ma roue arrière gauche. Que ce soit Lewis ou quelqu'un d'autre, j'aurais fait la même chose."

Mark Webber se désole d'avoir perdu sa place sur le podium du premier Grand Prix d'Inde, et regrette avoir été victime d'un problème récurrent. L'Australien partait en deuxième position et malgré un envol correct, Jenson Button prenait le meilleur.

Après son deuxième passage, Webber sera même exclu de la boîte par Fernando Alonso. Le pilote Red Bull s'est à chaque fois présenté au stand avant les autres pilotes de tête. Cela ne lui a pas souri, surtout au deuxième stop.

"Nous avons perdu le podium à la mi-course. C'est un peu l'histoire de cette saison. Je perds du rythme en fin de relais, je dois m'arrêter plus tôt, cela modifie ma stratégie. À la fin, je n'étais pas assez rapide", a-t-il analysé.

Webber a en fait perdu très gros au départ, laissant sa place à Button, ce qui l'a obligé à attaquer fort en début de course pour récupérer sa place.

"En début de relais, j'avais un bon rythme. Mais l'équilibre de la voiture n'était pas bon à la fin de mes trois relais. Avec Fernando, nous nous sommes bien bagarrés, mais McLaren et Ferrari étaient plutôt rapides dans le premier secteur. Voilà, c'est un peu décevant, maintenant direction Abou Dabi."

Martin Whitmarsh et Stefano Domenicali, les patrons de McLaren et Ferrari, ne vont pas s'impliquer dans le duel entre Lewis Hamilton et Felipe Massa. c'est à eux de réagir en adultes et de trouver une solution.

Les deux pilotes se sont accrochés six fois en course cette année, incluant le contact survenu aujourd'hui lors du Grand Prix d'Inde. Tout le monde pouvait le voir venir quand la McLaren de Hamilton s'est retrouvée derrière la Ferrari de Massa sur le circuit de Buddh. Et la collision n'a pas tardé !


Qu'ils règlent ça entre eux, demande Whitmarsh

Whitmarsh a été interrogé sur cette incroyable série. Mais ce n'est pas aux équipes de gérer cette situation délicate. Et pourtant, cela coûte beaucoup en termes de points et d'argent aux deux écuries concernées.

"Ils ne sont pas si jeunes que cela, ce sont des hommes, ils doivent régler le problème entre eux. J'en ai discuté avec Ferrari mais ce n'est pas de notre ressort. Vous, les médias, voudriez prendre une photo d'une éventuelle poignée de mains entre Ferrari et nous. Je pense qu'ils se respectent beaucoup mais cette année, ils se percutent souvent, c'est une coïncidence."

"Felipe doit être sous pression chez Ferrari, Lewis pourrait se sentir sous pression aussi au vu des performances actuelles de Jenson (Button). Ils sont encore jeunes, nous allons les voir encore pendant plusieurs années, ils ont besoin de régler la situation'', a-t-il ajouté.


"À Suzuka, Felipe était parti le voir"

Domenicali a quant à lui affirmé que Massa avait été discuter avec Lewis Hamilton après le Grand Prix du Japon, mais s'était heurté à un mur.

"À Suzuka, Felipe était parti le voir, mais Lewis avait choisi de l'ignorer. En tout cas, il faut trouver une solution, cette situation n'est intéressante pour personne. Nous pouvons nous asseoir et jouer aux cartes, mais cela ne résoudra rien."

Sans aucune pression pour le titre mondial, Sebastian Vettel s'impose de belle manière lors du premier Grand Prix d'Inde de l'histoire. Il n'a laissé que des miettes à ses adversaires, avec la pole position, la victoire (sa 11e en 2011) et le meilleur tour en course. Jenson Button prend la deuxième place devant Fernando Alonso et Mark Webber.

Il est habitué à partir en tête et à gérer les départs depuis la première place. Encore une fois, il ne s'est pas manqué, Sebastian Vettel. Un envol parfaitement maîtrisé lui offre la possibilité de s'échapper dans le premier tour, sa marque de fabrique. Jamais il ne quittera la première place, contrôlant la course comme il sait le faire, accélérant au moment opportun.

Et pourtant Jenson Button lui a tenu la dragée haute pendant 60 tours, ne permettant aucune erreur au leader incontesté. Le pilote McLaren a d'abord pris le meilleur sur Mark Webber au premier tour, à tout tenté pour revenir, a grappillé quelques secondes lors des changements de pneus. À chacun de ses deux passages, le champion du monde 2009 récupérait du temps. Quinze tours avant la fin, il était revenu à moins de trois secondes. Mais Vettel ne s'affolait pas jusqu'au dernier tour, où il signait le meilleur tour en course (1'27''249).


Encore un duel Massa-Hamilton

Le podium est complété par Fernando Alonso. Il a gagné cette place dans les stands, au détriment de Mark Webber. L'Australien a chaussé les pneus durs deux tours avant, deux tours qui ont permis au pilote Ferrari de tout donner pour récupérer la troisième place. Et ce fut chose faite. Webber aurait pu compter sur la mansuétude de Vettel en fin de course s'il avait été dans le coup, mais après avoir été doublé précocément par Button, il échoue au pied du podium. Mauvaise opération dans la lutte pour le titre de vice-champion du monde.

Michael Schumacher se classe cinquième, lui aussi gagnant une place au moment de son dernier changement de pneus. Parti 11e, il réalise un beau départ, grimpant de trois positions, et il profitera plus tard de l'accrochage, de l'énième accrochage entre Felipe Massa et Lewis Hamilton (7e). Le Brésilien sera jugé responsable de cette collision mais abandonnera quelques tours plus tard, après avoir cassé une nouvelle fois sa suspension avant sur un vibreur. Samedi, c'était la droite, dimanche, la gauche.


Karthikeyan à l'arrivée

Jaime Alguersuari marque les quatre points de la huitième place, Adrian Sutil et Sergio Pérez complétant le top 10. Bruno Senna en était tout proche, il occupait la neuvième position à trois tours de l'arrivée grâce à une stratégie à un seul arrêt, mais il sera rappelé au stand en toute fin de course. Le Brésilien termine finalement 12e, juste derrière Vitaly Petrov. L'écurie Renault ne marquera donc pas de points pour cette première en Inde.

Heikki Kovalainen (14e) et Narain Karthikeyan (17e) non plus, mais ils ont réussi une belle course. Devant son public, l'Indien, titularisé part HRT spécialement pour cette épreuve à la place de Tonio Liuzzi, a rallié l'arrivée pour la plus grande joie de ses compatriotes présents dans les tribunes. Il n'y a pas eu beaucoup d'amers indiens ce dimanche.

Charles Pic, le quatrième des mousquetaires français en quête d'un volant de titulaire en F1, serait aussi en contact avec Williams pour parvenir à ses fins.

Présent dimanche sur la piste du Castellet pour les finales du Championnat de France GT, où il soutenait son manager (sic) Olivier Panis, Pic, par l'intermédiaire de son entourage, a tenu, dans un premier temps, à réagir aux rumeurs qui l'annonçaient engagé ferme chez Virgin.

Fini avec Toro Rosso

Comme elle l'avait précisé la semaine dernière à ESPNF1, son attachée de presse Muriel Belgy a rappelé qu'"aucun accord n'a été officialisé en ce qui concerne Charles Pic, sous contrat avec Lagardère Unlimited et managé par Olivier Panis."

La nouveauté semble que celui qui a terminé à la 4e place du GP2 en 2011 ne soit plus en contact avec Toro Rosso, comme cela avait semblé être le cas jusqu'à très récemment, mais avec Williams. "Charles est toujours en contact avec trois écuries, Lotus, Virgin et Williams, qui ont chacune certains atouts pour faire revenir un pilote français en F1", a déclaré la porte-parole interrogée par le journal La Provence.

Quatre organisateurs du concert indien de Metallica, qui a été annulée à la dernière minute, en marge du Grand Prix d'Inde, ont été incarcérés pour fraude.

Les organisateurs ont décidé de ne pas procéder avec le concert après avoir échoué dans l'obtention des autorisations requises. Les amateurs de musique étaient alors déjà sur les lieux attendant de pouvoir applaudir leurs idoles. Mécontent de ne pouvoir entendre le groupe de rock, ils ont alors dégradé le site. Ce dernier contenait 30 tonnes de matériel et 350 personnes avaient été impliquées dans le montage de la scène.


Le concert tourne à l'émeute

"Ce concert de Metallica est un nouvel exemple de chaos et de mauvaise gestion dans l'organisation d'événements en Inde", écrit un témoin dans la version indienne du Wall Street Journal.

"Les portes devaient ouvrir à 15 heures si l'on en croit les informations que portaient les billets. J'y étais encore à 16h00 et 18h00. Voyant que les portes ne s'ouvraient pas, des milliers de fans qui s'étaient rassemblés ont commencé à crier des slogans hostiles aux organisateurs. Ils sont ensuite devenus nerveux et ils ont renversé du mobilier urbain et des voitures."

Un groupe d'investisseurs du Qatar devrait faire une offre de rachat pour le circuit de Silverstone, qui abrite le Grand Prix de Grande-Bretagne depuis 1950.

Alpha Group serait en discussions avancées pour devenir propriétaire de l'ancien aérodrome. Il ne manque à cet accord que l'aval des 850 membres du Club des pilotes de course britanniques, le fameux BRDC, propriétaire du circuit.

Bien que Silverstone ait signé un contrat avec la F1 jusqu'en 2026, la structure a du mal à rembourser les frais qu'elle a engagés pour la rénovation de la piste et des stands. Les dettes s'élèveraient à près de 30 M€.


Mansell s'y oppose

Le journal Times rapporte que Nigel Mansell, membre du BRDC, a déjà contacté Derek Warwick, le président de ce club, pour s'assurer que le circuit resterait en des mains britanniques.

Mais Bernie Ecclestone, qui a couru le Grand Prix de Grande-Bretagne en 1958, a accordé son soutien à ce projet de reprise : "C'est ce dont Silverstone a besoin. Il faut que des professionnels soient aux commandes".

"Les nouveaux propriétaires vont mettre en place leur propre direction", a-t-il prévu. "Ils vont commercialiser le circuit et le gérer de manière adéquate. Du bon travail sera fait. Ils ne traînent pas en route. L'Europe a besoin de comprendre que l'Europe sera vendue à la Chine, à l'Inde ou à ces personnes du Moyen-Orient."


"L'Europe a besoin de comprendre que l'Europe sera vendue à la Chine, à l'Inde ou à ces personnes du Moyen-Orient"
Bernie Ecclestone

"Nous ne sommes pas en position de rivaliser et ce circuit, ici en Inde, est un bon exemple", a ajouté Ecclestone après le Grand Prix d'Inde. "Ici, tout a été mis en place par des entreprises privées. Il n'y a pas d'argent public. Ce sont des intérêts privés qui ont mis en place le projet est qui l'ont mené à son terme. Nous, on s'assoit et on attend que ça se passe. Eux ils agissent."

Adam Parr, le président de l'écurie Williams, a admis qu'un candidat comme Kimi Räikkönen serait le bienvenu au sein de l'équipe. Toutefois, "aucune décision n'a été prise" sur la composition de son duo de pilotes pour le championnat 2012.

La pire saison dans l'Histoire de la vénérable écurie britannique s'est poursuivie le week-end dernier en Inde : un accrochage a vu Rubens Barrichello terminer 15e derrière une Team Lotus, tandis que Pastor Maldonado abandonnait vu un problème de boîte de vitesses. Cependant, un résultat dans le top 10 n'était déjà qu'une possibilité. Après 17 Grands Prix, l'équipe ne compte que cinq points dans le championnat des constructeurs.

Les rumeurs entourant le retour de Räikkönen, après une absence de deux saisons, s'intensifient depuis que le champion 2007 a visité l'usine de Williams en septembre. Mais la prolongation de Barrichello et l'intérêt d'Adrian Sutil sont aussi d'actualité.

"Nous pensons à ce que nous allons faire l'an prochain", a dit Parr à la BBC. "Aucune décision n'a été prise. Je suis vraiment désolé, mais je ne peux en dire plus pour l'instant."


De bons points

Bien qu'il n'ait pas voulu trop aborder le sujet, Parr a répondu de manière plus élaborée lorsqu'on lui a demandé si la présence de Räikkönen aiderait et motiverait Williams à progresser en 2012.

"Je pense que tout le monde sait que Kimi est un des plus talentueux pilotes de Formule 1 des dernières années", a-t-il déclaré. "D'après ce que nous avons pu voir, il a faim et veut revenir. Je pense qu'avoir un champion du monde dans votre environnement, cela énergise les gens. Ce sont des points très pertinents pour une écurie qui réfléchit à ses plans futurs."

Le grand patron de la Formule 1 serait heureux de voir le Finlandais effectuer un retour. "Ce serait bien qu'il le fasse", a dit Bernie Ecclestone à MTV3. "Mais je ne sais pas s'il est sérieux."

Le patron de l'équipe McLaren Martin Whitmarsh a déclaré que son écurie ne pourrait pas supporter plus de vingt courses par an sans changer en profondeur sa manière de se préparer.

Le calendrier 2012 comportera une vingtaine de courses. C'est le maximum acceptable pour Whitmarsh : "Vingt courses avec beaucoup de déplacements outre-mer, c'est difficile à gérer pour une équipe. On va atteindre le point critique. On ne devrait pas dépasser les vingt." C'est d'ailleurs la limite que s'est fixé également Bernie Ecclestone, le président de la FOM, la société qui organise et commercialise la F1.


Button : "Ils vont atteindre la limite"

Les écuries de Formule 1 devront-elles avoir deux équipes de techniciens qui devront se relayer pour assurer toutes les courses à travers le monde, comme c'est le cas aux États-Unis avec la NASCAR ? "Nous arrivons proche du point au-delà duquel on va devoir faire se relayer les membres de l'équipe, comme en NASCAR", prévient Whitmarsh. "Bien sûr le Championnat du monde c'est important mais chaque Grand Prix en lui-même est aussi un événement particulier. Je sais que cela rapporte plus d'argent, mais vingt c'est déjà beaucoup et c'est la limite de ce que l'on pourrait faire."

"Je pense que nous pourrons y arriver l'année prochaine mais ce sera très difficile. Le temps que tout soit démonté au Brésil, le 27 novembre, on est déjà en décembre. En janvier les mêmes gars devront être en train de construire la voiture pour 2012 et en février les essais débutent. Et ensuite c'est parti pour le tour du monde. C'est un pari incroyablement difficile pour les mécaniciens, techniciens et ingénieurs."


"Nous arrivons proche du point au-delà duquel on va devoir faire se relayer les membres de l'équipe"
Martin Whitmarsh

Jenson Button est d'accord avec son patron. "Pour moi, en tant que pilote, nous aimons conduire et cela ne change pas grand-chose", a-t-il dit. "Mais il faut penser aux gars qui travaillent sans arrêt, aux mécaniciens, aux ingénieurs. Ils font un nombre d'heures incroyable sur la durée d'un week-end de Grand Prix. Et ce sont ces gars-là qui vont atteindre la limite, pas nous."

Martin Whitmarsh, le patron de McLaren, a rejeté toute allusion à l'effet que son équipe enfreint la définition de 'constructeur' telle qu'actuellement utilisée en Formule 1.

En principe, chaque écurie conçoit et fabrique ses propres voitures. Toutefois, l'idée de permettre aux écuries de louer ou vendre un châssis à une équipe plus petite, dans le but de resserrer le peloton, sera à l'ordre du jour de la Commission F1 lors de sa réunion cette semaine.

Les équipes en faveur d'un tel système, notamment Ferrari qui en parle depuis longtemps, auraient comme argument le fait que McLaren partage déjà sa propriété intellectuelle par l'entremise de ses partenariats techniques avec Force India et Virgin. Louer ou vendre un châssis serait donc la prochaine étape. Mais l'exemple est erroné, a affirmé Whitmarsh.

"Notre entente avec Force India a été approuvée par la FIA (Fédération internationale de l'automobile) et FOM (Formula One Management)", a-t-il rappelé. "Il s'agit d'une collaboration dans laquelle des services fournis par des tierces-parties sont autorisées."

Quant au contrat avec Virgin, il s'agit principalement de location d'infrastructures déjà en place, tel le simulateur de McLaren à son usine de Woking. "Pour nous, ce modèle d'affaires respecte le règlement", a déclaré Whitmarsh, tel que rapporté par Auto Motor und Sport.

Notons que Mercedes est dans une situation similaire puisque sa soufflerie est parfois louée par HRT.

Le constructeur automobile Renault est très satisfait de son rôle comme motoriste en Formule 1. Celui de constructeur ne l'intéresse pas, du moins pour les quelques années à venir.

L'entreprise française, par l'entremise de sa division Renault Sport F1 (RSF1), entièrement consacrée à concevoir et produire des moteurs pour la catégorie reine, fournit actuellement trois écuries : Red Bull (championne en titre), Renault (détenue à 100 % par Genii Capital) et Team Lotus.

"Pour un manufacturier automobile, notre rôle actuel, soit fournir des moteurs et d'autres technologies à plusieurs équipes, correspond davantage à la durabilité du nom et de la marque", a déclaré Carlos Ghosn, le président de Renault, alors qu'il assistait au Grand Prix d'Inde. "Je suis beaucoup plus à l'aise avec la stratégie en place aujourd'hui, en tant que partenaire (d'équipes)."


Tout ce qu'il faut

L'agence Reuters lui a demandé si la marque du Losange tournait définitivement le dos à l'idée d'avoir de nouveau sa propre écurie de F1. Rien n'est impossible, mais le plan actuel sera conservé "au moins pour les trois à cinq prochaines années."

Renault aura une quatrième cliente en 2012 puisque l'écurie Williams s'ajoutera à la liste. "Nous croyons que leur potentiel est beaucoup plus grand que ne montrent leurs résultats", a dit Ghosn. "Nous croyons qu'en leur fournissant des moteurs, cela les aidera à se repositionner de manière très positive."

"Le moteur, c'est le domaine de Renault, et cela demeurera le domaine de Renault pour l'avenir prévisible", a-t-il indiqué, en ajoutant que RSF1 pouvait en faire plus si la limite de clients qu'impose le règlement est abolie : "Nous avons les ingénieurs, la technologie, l'usine. Nous pouvons répondre aux besoins de toute équipe qui aimerait avoir un moteur Renault."

Stefano Domenicali, le patron de Ferrari, a reconnu qu'un des ailerons avant de Felipe Massa se comportait de manière "étrange" en Inde, mais que la raison demeure pour l'instant inconnue.

Dès les essais libres du vendredi, il était évident que l'aileron de Massa oscillait violemment à haute vitesse, au point où chaque extrémité rebondissait sur la piste et créait de nombreuses étincelles, en particulier sur la longue ligne droite entre les virages 3 et 4 du circuit de Buddh. L'aileron a été changé avant les qualifications, mais l'accident du Brésilien à la fin de Q3 a forcé l'équipe à installer de nouveau l'aileron initial.

Le problème ne semblait pas très apparent en conditions de course, mais l'est devenu après le contact entre la Ferrari de Massa et la McLaren de Lewis Hamilton ; l'aileron avant a de nouveau été remplacé lors de l'arrêt suite à l'impact. Domenicali affirme que l'aileron en question était identique à celui qu'utilisait Fernando Alonso. Les ingénieurs de Maranello doivent analyser l'élément et la télémétrie pour comprendre les causes de ces fortes oscillations.

"Cet aileron spécifique avait un comportement étrange dans certaines conditions, pas tout le temps, mais c'était très évident", a dit le dirigeant de Ferrari. "Nous avons effectué un test mais tout était correct du point de vue des résultats. Lorsque nous serons de retour à l'usine, nous allons analyser la télémétrie et tenter de comprendre d'où provenait le problème. Pas un problème en fait, mais le comportement étrange de cet aileron spécifique."


Observations des observateurs

Ferrari a déjà confirmé qu'elle profiterait des dernières courses de la saison pour tester des éléments en prévision du championnat 2012. Pour certains observateurs, l'oscillement sur l'aileron avant de Massa faisait peut-être partie de ce programme. Ferrari tente-t-elle de percer le secret des ailerons avant prétendument flexibles de Red Bull ?

"Je ne crois que ce soit l'effet recherché par Ferrari", a commenté avec le sourire Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull. "Ça ne me semble pas tout à fait a point. Mais s'ils s'inspirent de nous, c'est un compliment."

"C'est vrai que ça semble excitant", a ironisé Ross Brawn, le patron de Mercedes, après avoir vu les étincelles à la télévision.

Le patron de McLaren Martin Whitmarsh espère que voir Lewis Hamilton dominé par son coéquipier Jenson Button en cette fin de saison aiguillonnera le premier en vue de 2012.

"Lewis, en grand pilote qu'il est, n'appréciera pas d'être battu par Jenson", a déclaré Whitmarsh. "Pour tout pilote, le premier adversaire que vous voulez battre c'est votre coéquipier." Dimanche à New Delhi, Hamilton a terminé à la septième place alors que son coéquipier finissait deuxième. À deux manches de la fin, il y a maintenant 38 points d'écart entre Button et Hamilton. Ce dernier occupe la cinquième position du Championnat alors que son coéquipier est en lutte pour le titre de vice-champion.


"Ne t'excuse pas, tu es un pilote de course"

"Je ne veux pas qu'il se réjouisse du succès de son coéquipier", a ajouté Whitmarsh. "Je veux qu'il essaye de battre Jenson, de la même manière que je veux voir Jenson essayer de battre Lewis."

Whitmarsh a également reconnu que Hamilton était parfois trop dur avec lui-même. "C'est quelque chose que je lui ai dit à plusieurs reprises, 'Ne t'excuse pas, tu es un pilote de course. Tu as fait une erreur, accepte-la, tire les leçons et continue à avancer'. C'est quelqu'un qui analyse beaucoup de choses. Il prend très à cœur les choses pour donner le meilleur de lui-même. Il est beaucoup trop dur avec lui-même mais je le connais depuis longtemps, très longtemps. Il a toujours été comme ça. Il l'était quand il courait en karting. C'est sa manière d'être, sa psychologie, c'est comme ça qu'il se motive. Son attitude ce week-end a été beaucoup plus positive que lors des courses précédentes."


"Il a toujours été comme ça. Il l'était quand il courait en karting. C'est sa manière d'être, sa psychologie, c'est comme ça qu'il se motive"
Martin Whitmarsh

"Il a toutes les capacités. On l'a vu se qualifier de manière merveilleuse et faire une superbe course lors du week-end précédent (en Corée où Hamilton a terminé deuxième)."

Quant au naturel qui existe entre Felipe Massa et Hamilton, même s'il n'a pas voulu se mêler dans leur différend, Whitmarsh a toutefois déclaré que le pilote brésilien était "sous une énorme pression" en raison de sa situation chez Ferrari.

Le pilote Mercedes et Nico Rosberg, encore en contrat avec son équipe sur la saison 2012, ne s'est pas exprimé clairement sur les rumeurs qui le lient à court ou moyen terme à l'équipe Ferrari.

L'information d'une visite à Maranello avant le Grand Prix d'Inde a mis le feu aux poudres dans le paddock et dans la presse allemande. Rosberg dont le contrat contiendrait une clause de départ anticipé pourrait succéder à Felipe Massa, dont il a souvent été question du départ ces derniers temps. Le Brésilien est pourtant lui aussi en contrat avec Ferrari pour 2012.

Selon le journal Bild, Rosberg dispose dans son contrat d'une clause lui permettant de mettre un terme à ce dernier dans des conditions particulières. Interrogé à New Delhi sur la saison prochaine, le pilote a répondu : "Je ne veux rien dire à ce sujet. Nous sommes en train d'avoir des négociations sur une coopération à long terme".

La réunion de la Commission F1, jeudi à Genève, pourrait aboutir à des changements de noms de certaines écuries.

Il se pourrait que l'écurie Renault (entièrement détenue par Genii Capital) obtienne le droit de devenir Lotus à cette occasion, comme une suite de la collaboration entre l'écurie d'Enstone et son sponsor n°1.

Jeudi en Suisse, la Commission F1 devrait également prendre connaissance de manière officielle de la demande de Team Lotus de devenir Caterham (le nom du petit constructeur automobile acquis par le patron Tony Fernandes).

Une autre de celles que l'on comptait parmi les nouvelles écuries l'année dernière, Virgin, devrait également introduire une demande pour modifier sa dénomination. Elle aussi adossée à un constructeur, le Russe Marussia, cette marque souhaite plus de visibilité. L'écurie pourrait devenir Marussia, avec Virgin comme partenaire.

Red Bull a confirmé la présence de Jean-Éric Vergne, sur la voiture 2011, lors des essais pour les jeunes à Abou Dabi.

Vergne, qui était en piste l'année dernière sur Toro Rosso pour ces essais, va avoir l'occasion de jauger à nouveau la piste de Yas Marina lors des premiers essais libres du Grand Prix d'Abou Dabi sur la STR 6.

Le vice-champion Formula Renault 3.5 est l'un des grands espoirs français de la Formule 1.


J'ai vraiment hâte

"J'ai vraiment hâte de piloter la RB7 à Abou Dabi", a-t-il déclaré. "Je connais de la piste et j'y ai déjà roulé l'année dernière sur une Formule 1. J'espère que cela pourra m'aider."

"Je suis extrêmement heureux que Red Bull Racing me donne cette chance. Ce sera une expérience énorme pour moi de conduire la meilleure des F1. Je vais tirer le meilleur parti de ces trois jours et je suis impatient d'y être. "

Les essais pour les jeunes sont prévus du 15 au 17 novembre. Ils sont réservés aux pilotes ayant moins de trois Grands Prix d'expérience. Jules Bianchi sera sur la Ferrari et Sam Bird sur la Mercedes. L'ancien protégé de Red Bull, Mirko Bortolotti, s'est engagé pour Williams après avoir remporté le championnat de Formule 2. Fabio Leimer pilotera la Sauber et Adrian Quaife-Hobbs la Virgin.

Suivant les pas de son ancien rival en GP2 et coéquipier chez Renault Romain Grosjean, le pilote russe Vitaly Petrov a donné son accord pour participer à la Course des champions 2011, le 3 décembre à Düsseldorf (Allemagne). Il sera le premier pilote de l'Est à prendre part à cette épreuve.

"Je suis ravi d'être le premier Russe à participer à la Course des champions", a déclaré Petrov. "Je suis cette épreuve depuis longtemps et je sais que les pilotes présents sont là pour le plaisir, mais qu'ils attaquent très fort aussi en piste. Je n'ai jamais participé à une épreuve avec des changements de machine aussi rapides, mais peut-être mon passé dans les rallyes sprints et les courses sur glace peut-il m'aider. Je donnerai le meilleur de moi-même et on verra ce qui se passera."


Un beau plateau

Michael Schumacher, Sebastian Vettel et Jenson Button, entre autres, participeront aussi à cette Course des champions. Cet événement annuel rassemble les meilleurs pilotes de toutes les disciplines du sport auto, la Formule 1, le WRC, le WTCC, le DTM, Le Mans et les X-Games. Ils s'affrontent en duel singulier sur des machines identiques et sur un circuit construit spécialement, avec deux pistes parallèles. Les pilotes sont réunis par paires pour la Coupe des nations, programmée cette année le samedi 3 décembre, avant les matches individuels, le dimanche 4 décembre.

L'organisateur de cette Course des champions, Fredrik Johnsson, a déclaré : "Nous cherchons toujours à élargir nos horizons. C'est pourquoi nous sommes très heureux d'accueillir notre premier pilote russe à bord. Vitaly a effectué une belle carrière en GP2 et il s'est bien installé en F1 ces deux dernières années. Nous sommes impatients de le voir en action lors de Course des champions en décembre."

Alors que la poussière retombait (littéralement) sur le premier Grand Prix d'Inde dimanche dernier, le comportement des deux pilotes McLaren ne pouvait mieux démontrer leurs états d'âme très différents.

Après avoir brièvement parlé à la télé, Lewis Hamilton s'est rendu directement à l'aéroport, où il a probablement contemplé un autre week-end à oublier. De son côté, Jenson Button, s'est réjoui d'un sixième podium en sept courses (incluant deux victoires) ; il a souri et blagué avec les médias jusqu'en soirée.

Pour la première fois, Button a admis qu'il était heureux de faire régulièrement mieux que son coéquipier. Lorsque le pilote anglais a rejoint McLaren en 2010, plusieurs s'attendaient à ce qu'il soit dominé par son compatriote Hamilton et le voyaient de facto le N°2 de l'équipe. Mais Button a plutôt prouvé qu'il savait très bien se défendre. En fait, ses résultats impressionnent cette année alors que Hamilton semble s'être perdu en cours de route.

"Si vous avez quelqu'un de très rapide comme Lewis (comme coéquipier), terminer devant compte beaucoup, oui", a dit Button. "On parle ici d'un autre champion du monde, pas de quelqu'un qui se traîne les pieds."

"Peu importe ce qui est dit, on veut toujours battre son coéquipier. C'est ainsi. Nous avons le même équipement. Le battre est un véritable défi, mais c'était le défi que je voulais relever en venant ici. Je voulais savoir où je me situais par rapport à Lewis."


De "bonne batailles" en 2012

"J'ai fait de meilleures courses que Lewis au cours de la seconde moitié de la saison, mais il a aussi fait des courses phénoménales où je ne suis pas parvenu à m'approcher de lui", a continué Button. "Lewis sera fort l'année prochaine. Parfois j'aimerais qu'il ne le soit pas autant mais c'est compétitif. Il sera dans le coup la saison prochaine, sans aucun doute. Nous aurons de bonnes batailles."

Martin Whitmarsh, le patron de McLaren, a reconnu que les performances et l'approche de Hamilton ont été affectés par les bons résultats de Button : "Il faut être honnête, le premier pilote que vous voulez battre est votre coéquipier. Lewis est un pilote excitant, mais il n'aime pas être battu par qui que ce soit, encore moins par Jenson."

Renault prépare son plan B, dans l'éventualité où Robert Kubica ne pourra pas reprendre son poste au sein de l'écurie l'année prochaine.

La fin de la saison 2011 approche et avec elle les préparatifs en vue du championnat 2012. Les médecins qui ont traité Kubica depuis son terrible accident de rallye, en février dernier, sont confiants de voir le pilote Polonais reprendre du service. Mais entre sentiment de confiance et mise en pratique, le dernier sera déterminant pour la suite des choses.

Le pilote de réserve Bruno Senna a remplacé Nick Heidfeld à la fin août, et le champion GP2 en titre Romain Grosjean participera aux essais libres du vendredi lors des deux prochains (et derniers) Grands Prix de l'année. "Nous devons évaluer nos options car nous attendons toujours que Robert nous dise qu'il peut effectuer un test", a expliqué Éric Boullier, le patron de Renault, cité par Autosport.

"Nous devrons le rencontrer et voir comment nous pourrons gérer son retour, car je ne crois pas qu'il puisse s'engager au cours des prochains jours. Dans les semaines à venir peut-être, mais pas dans les prochains jours", a-t-il précisé. "Nous voulons élaborer un plan pour son retour. Mais j'ai néanmoins besoin d'un autre plan qui nous permettra de progresser, au cas où il ne reviendra pas, bien que je ne souhaite pas cela."


En attente du feu vert

Boullier a confirmé qu'une monoplace de la saison 2009 est prête pour Kubica ; ne manque que son signal pour mettre le test en marche.

"Je suis le premier à souhaiter le retour de Robert dans la voiture, mais le fait est que personne ne sait (s'il en aura la capacité)", a reconnu le Français. "Personne n'a de rapport médical et personne ne l'a vu piloter une voiture à haute vitesse. Tant que nous ne le voyons pas à l'œuvre et tant que rien n'est confirmé à ce niveau, nous ne pouvons rien dire."

"Malheureusement, il faut néanmoins regarder d'autres options", a rappelé Boullier. "Tant qu'il ne pilote pas la voiture, nous ne saurons pas."

Johnny Herbert, l'ancien pilote qui officiait parmi les commissaires lors du Grand Prix d'Inde, affirme que la pénalité émise contre Felipe Massa était entièrement méritée.

Le pilote Ferrari s'est vu imposer une pénalité de passage par les stands après la collision entre lui et la McLaren de Lewis Hamilton. Ce dernier s'est rapproché de son adversaire à l'approche du virage 5 sur le circuit de Buddh, et a ensuite tenté de le doubler par l'intérieur. C'est à ce moment que Massa a tourné sur Hamilton. Le Brésilien ne comprenait pas pourquoi la faute était sienne puisqu'il se trouvait alors sur la trajectoire normale.

"La décision de pénaliser Massa pour avoir touché Hamilton relève d'un simple fait : c'était évitable", écrit Herbert dans sa chronique pour le journal The National, basé aux Émirats arabes unis. "Je sais que Massa était frustré par notre décision, mais c'était la bonne. Après avoir visionné différents angles et analysé les données qui nous étaient disponibles, il était clair que Massa savait où se trouvait Hamilton avant de tourner sur lui."

"On a vu que Massa avait regardé dans son rétroviseur, il savait que Hamilton était sur sa gauche alors qu'ils approchaient d'un virage à gauche. Il a semblé céder sa place en bougeant vers la droite, ouvrant ainsi la porte pour que Hamilton puisse passer à l'intérieur sur la gauche. Mais Massa est revenu devant lui, ce qui a mené au contact."


Hamilton n'y est pour rien

Herbert a également indiqué que dans le cas de Hamilton, l'accrochage était inévitable malgré qu'il ait tenté d'avorter sa manœuvre. Si Massa avait choisi de se défendre en restant à l'intérieur du virage dès l'approche, les choses auraient été différentes.

"Hamilton ne pouvait rien faire pour l'éviter", a souligné Herbert. "Il a tenté, mais il était déjà trop tard et le contact a eu lieu. Si Massa n'avait pas été sur la droite, le scénario aurait été complètement différent. Dans ce cas, s'il y avait eu contact, Hamilton aurait été responsable."

Sam Michael sera au service de McLaren pour les deux dernières courses de la saison. L'ingénieur a reçu, de la part de Williams, son ex-écurie, l'autorisation de rejoindre un concurrent.

L'Australien a quitté Williams à la fin du mois de septembre après presque une décennie au service de l'écurie britannique. Il a ensuite trouvé un accord avec McLaren pour rejoindre l'écurie de Woking. Il n'avait pas été alors précisé la période durant laquelle Michael devait rester à l'écart de la Formule 1, ce qui est une pratique courante lorsqu'un ingénieur haut placé change d'employeur.

Selon le journal Autosport, les deux écuries se sont mises d'accord pour que Michael puisse travailler dès le prochain Grand Prix au service de Lewis Hamilton et Jenson Button.

Le patron de l'écurie Mercedes, Ross Brawn, se félicite de l'expansion de la Formule 1 vers de nouveaux marchés mais il demande aux dirigeants de la discipline de ne pas perdre de vue l'héritage et la tradition.

"Ce que l'on ne veut pas perdre ce sont les courses importantes. On peut tous débattre de ce qu'est une course importante, mais on ne veut pas perdre les courses qui sont des icônes, qui ont fait l'histoire de la discipline", a déclaré Brawn, en marge du Grand Prix d'Inde qui s'est déroulé ce week-end. "Ces courses, c'est ce qui a fait la Formule 1, et ce qui l'a rendue si attractive pour des pays tels que l'Inde, qui veut maintenant faire partie de ces courses, être comme Monaco, Silverstone ou Monza. Si nous perdons cet héritage et ces courses de légende, ces courses historiques, alors je pense que la Formule 1 va devenir moins attractive."


C'est bien mais...

Brawn a ajouté : "Les équipes, à raison, sont d'accord pour disputer des courses supplémentaires, surtout lorsqu'elles se déroulent dans des pays comme l'Inde ou la Russie ou lorsque l'on va en Amérique du Nord. C'est bien que Bernie (Ecclestone) ait pu les mettre en place."

"Il y a des réserves concernant les Accords Concorde pour les équipes et en regard des courses additionnelles", a-t-il toutefois rappelé. "En particulier celles qui doivent se dérouler hors d'Europe. Il nous faut nous assurer que nous pouvons gérer tout cela, que nous avons la structure qui nous permette de le faire." Cette mise en garde fait suite à celle qu'a émise le patron de l'équipe McLaren, Martin Whitmarsh, concernant le nombre de courses et surtout le nombre d'épreuves qui se déroulent outre-mer.

"Le calendrier (2012) donne lieu à 20 courses et parmi celles-ci, il y a trois paires qui se déroulent à une semaine d'intervalle à la fin de l'année prochaine, ce qui veut dire que notre personnel va être loin de chez lui pendant une longue période. Il nous faut examiner la manière dont les équipes vont se structurer pour s'adapter à ce nombre de courses", a déclaré Brawn.

Alors qu'approche la fin de sa seconde saison en Formule 1 depuis son retour, Michael Schumacher se retrouve de nouveau au sommet d'un classement : personne ne dépasse autant que lui lors du premier tour d'un Grand Prix.

C'est le constat que fait Sport1 après avoir analysé les 17 départs ayant eu lieu depuis le début du championnat 2011. Aux commandes de sa Mercedes, le septuple champion a jusqu'à maintenant accompli 42 manœuvres de dépassement avant la fin du premier tour.

Deuxième sur la liste, Sébastien Buemi (Toro Rosso) a plus de dix dépassements de retard sur Schumacher, tandis que Kamui Kobayashi (Sauber), à la troisième place, compte près d'une vingtaine de moins.

Bien entendu, plus un pilote est éloigné de la position de tête sur la grille de départ, plus ses opportunités pour doubler augmentent. Sebastian Vettel, qui a signé 13 pole positions en 17 épreuves complétées à ce jour, en est le parfait exemple : cette saison, le pilote Red Bull n'a doublé un rival qu'à deux reprises dans un premier tour.

Le patron de l'équipe McLaren, Martin Whitmarsh, a laissé entendre que Jenson Button, qui a récemment prolongé son contrat, l'aurait fait pour trois ans.

Lorsque l'écurie britannique a annoncé qu'elle allait garder l'un de ces deux champions de monde, elle a fait allusion à un contrat courant sur "plusieurs années". Aujourd'hui les choses se précisent. Dans une interview donnée à la BBC, Whitmarsh a déclaré que le nouveau contrat qui va débuter en 2012 s'achèvera à la fin de la saison 2014.

Button termine la saison très fort, dominant régulièrement son coéquipier Lewis Hamilton. Il est en outre favori pour la place de vice-champion.

"C'est une personnalité cool et motivée qui fait du super boulot", a déclaré Whitmarsh. "Il convient très bien à notre organisation et à notre équipe. Espérons maintenant qu'il continue et que nous aurons ensemble trois nouvelles années intéressantes avec lui."

Mark Webber est d'avis que la pénalité émise contre Felipe Massa, suite à son accrochage avec Lewis Hamilton lors du Grand Prix d'Inde, était trop sévère. Il demande aux commissaires de réagir seulement en cas de blâme évident.

L'incident en question est survenu au 24e tour de l'épreuve, quand la Ferrari de Massa a frappé la McLaren de Hamilton alors que celui-ci tentait de le doubler par l'intérieur. Les commissaires ont expliqué qu'une pénalité de passage par la voie des stands était justifiée car ils étaient convaincus que Massa savait où était situé son rival juste avant l'accident. Pour eux, le contact était évitable, mais pour Webber, Massa ne pouvait être tenu entièrement responsable.

"Nous pourrions longuement débattre sur qui a tort et qui a raison suite à ce dernier accrochage (NDLR : le sixième cette saison) entre Lewis Hamilton et Felipe Massa, mais d'après moi c'était moitié-moitié", écrit le pilote Red Bull dans sa chronique pour la BBC. "Le virage où ils se sont touchés est plutôt rapide, il se prend en cinquième vitesse à 215 km/h, alors les freins ont peu d'influence. C'est très difficile de doubler quelqu'un à cet endroit mais Lewis était bien placé pour prendre Felipe par l'intérieur."

"C'est une vieille histoire", note Webber. "Lewis a tenté le coup, Felipe s'est engagé dans le virage, Lewis a tenté d'avorter la manœuvre mais n'a pas réussi."

"Dans ce cas-ci, les commissaires pensaient que Felipe aurait dû laisser plus de place à Lewis, alors il lui ont collé une pénalité de passage par les stands. Oui, Felipe aurait pu laisser plus de place à Lewis, mais de mon point de vue, ce n'est pas aussi clair que cela."


Aucune obligation

Webber est sous l'impression que les commissaires se sentent obligés d'imposer des pénalités dès qu'il y a une collision sur la piste. "La F1 est en train de développer une culture de sécurité routière au niveau des pénalités", croit l'Australien. "L'attitude semble être que quelqu'un doit forcément porter le blâme s'il y a un accident."

"Les pilotes ont toujours dit qu'ils souhaitaient que les commissaires aient de la constance. Pour être juste, je dois dire que c'est ce qu'ils tentent de faire. Si quelqu'un commet une erreur absolument évidente, alors parfait, qu'il soit pénalisé. Mais parfois ce serait peut-être mieux de simplement dire que ce sont des choses qui arrivent - ce que nous qualifions en F1 d''incident de course' - et de tourner la page."

L'écurie Lotus Renault GP a promu Paul Seaby au poste de directeur de l'équipe. Cette nomination fait suite au départ de John Wickham, qui n'aura travaillé que quelques mois à Enstone avant de quitter la catégorie reine.

Seaby travaille au sein de la même équipe depuis longtemps, soit depuis 1992, alors qu'elle se nommait Benetton. Embauché comme mécano, il a grimpé les échelons et était jusqu'à tout récemment responsable de la coordination des travaux d'ingénierie. Il travaillera dorénavant en étroite collaboration avec Alan Permane, le chef des opérations de piste, lors des Grands Prix.

"Mon nouveau boulot vient de commencer !", s'est exprimé Seaby sur Twitter, plein d'enthousiasme. "Directeur de l'équipe LRGP et j'en suis très fier !"

Peu connu du grand public, Seaby a toutefois déjà été dans le feu de l'action dans le sens littéral du terme : il était un des mécanos travaillant sur la voiture de Jos Verstappen quand un incendie a enveloppé sa voiture lors du Grand Prix d'Allemagne 1994.

La Commission F1, qui s'est réunie jeudi à Genève, a entériné le changement de nom de l'équipe Virgin qui s'appellera Marussia dès 2012, du nom de son actionnaire et sponsor n°1.

La marque de voitures de luxe russe, qui est entrée dans le capital de l'écurie britannique il y a un an, avait introduit une demande auprès de la Commission pour ce changement de nom, qui avait déjà été avalisé par le collège des patrons d'écurie.


D'Ambrosio attend

Plus discret qu'à ses débuts après la reprise de Manor, Richard Branson, le président de Virgin, n'a pas commenté la décision de l'équipe de devenir Marussia. Son groupe conserve toutefois ses parts dans l'écurie et devrait continuer à être sponsor.

L'équipe qui fait courir cette saison Jérôme D'Ambrosio n'a pas encore annoncé si le Belge, coéquipier de Timo Glock, prolongé, serait encore en piste l'année prochaine.

Les écuries Team Lotus et Lotus Renault, qui se disputent depuis plus d'un an l'appellation Lotus, mettent fin à leur querelle. En 2012, l'équipe de Tony Fernandes s'appellera Caterham et celle de Gérard Lopez se nommera Lotus.

La Commission F1, qui s'est réunie jeudi à Genève, a donné son accord pour ces deux changements de noms. Cette décision solde plusieurs mois de conflit entre Team Lotus et le constructeur Group Lotus (sponsor titre de Renault) sur l'utilisation du prestigieux nom de Lotus.

Ces changements de nom doivent encore être ratifiés par la Conseil mondial de la FIA dans une opération de pure forme, le 7 décembre en Inde.

Les démêlés entre Team Lotus et Group Lotus ont commencé quand cette dernière a décidé d'offrir un énorme soutien financier à Genii Capital, propriétaire de l'équipe Renault. L'affaire est allée jusqu'à la Haute Cour de Londres, qui a rendu un jugement en mai dernier. Group Lotus a ensuite interjeté un appel qui a été rejeté.

Entre-temps, Fernandes avait assuré ses arrières. Le tycoon malaisien a racheté le constructeur de voiture sportives Caterham. Le nom de repli n'a pas, en F1, le lustre de Lotus, mais il va permettre à l'équipe de Hingham de continuer à courir.

Le constructeur Lola se dit prêt à être candidat à la Formule 1 dès que la FIA rouvrira le dossier de la treizième équipe.

Après avoir été initialement candidate en 2010, Lola a finalement fait marche arrière lorsqu'elle s'est aperçue que les budgets nécessaires ne seraient pas capés. "Nous somment prêts et nous sommes dans l'attente (de la décision de la FIA)", a déclaré le patron du constructeur, Robin Brundle, à Autoweek.


À partir de 2014

"Les sports mécaniques représentent un tiers de notre chiffre d'affaires, et nous sommes heureux de prospérer dans quelque direction que ce soit. Aujourd'hui notre chiffre d'affaires est de 40 millions de dollars et dans cinq ans nous espérons atteindre les 77 millions. Mais un programme de Formule 1 pourrait nous faire gagner des dizaines de millions."

"Nous en avons les capacités. Nous pouvons tout faire dans un seul de nos bâtiments, et on espère que la FIA va à nouveau ouvrir une place sur la grille de départ pour une treizième équipe. Nous serons alors en mesure d'être candidats. Nous aurons besoin de finaliser un contrat avec un partenaire moteur avant de concevoir l'arrière du châssis en fonction des nouveaux règlements moteurs (de 2014), mais nous sommes prêts."

Jean-Michel Jalinier, 58 ans, sera le président de Renault Sport F1 en remplacement de Bernard Rey à partir de 2012.

"À compter du 1er janvier 2012, Jean-Michel Jalinier est nommé président de Renault Sport F1, en remplacement de Bernard Rey qui quitte l'entreprise", annonce le constructeur qui motorisera l'an prochain quatre écuries : Red Bull (championne du monde), Caterham (actuellement Team Lotus), Lotus (actuellement Renault) et Williams.

Rey, en position de faire valoir ses droits à la retraite, était en poste depuis septembre 2007. Il a notamment eu à gérer la crise du Crashgate, la cession subséquente de l'écurie Renault à Genii Capital et la réortientation des activités F1 vers les moteurs.


La F1 en passant par la Russie et le Brésil

Né le 8 mai 1953, Jean-Michel Jalinier va faire ses débuts dans le monde du sport mais il œuvre déjà chez Renault depuis plusieurs années. Cet ingénieur arts et métiers, docteur ingénieur et docteur ès sciences, a rejoint le Losange en 1985 pour occuper différentes fonctions, notamment dans les usines de Cléon puis de Flins.

En 1996 il prenait la direction de la coopération avec General Motors et la direction de Projet Trafic à la direction des véhicules utilitaires. En 2003 il devenait directeur général de Renault Russie puis en 2009 président de Renault do Brasil. Il sera remplacé au Brésil par Olivier Murguet.

La presse allemande s'était emballée la semaine dernière sur une rumeur liant Nico Rosberg et Ferrari, mais le principal intéressé a nié toute cette histoire.

Ce n'est pas surprenant en soi, puisque le pilote allemand a déjà clairement exprimé son intention de continuer sur le long terme avec Mercedes. Mais juste avant le Grand Prix d'Inde, on disait qu'il s'était rendu en Italie, à l'usine de Ferrari plus précisément, pour une visite. "Ce ne sont que des sottises", a déclaré Rosberg à l'agence DAPD. "Je n'ai pas été à Maranello."

"Mon rêve est de gagner avec l'équipe des Flèches d'argent", a souligné le pilote de 26 ans, fils de Keke et coéquipier de Michael Schumacher.

Le président de Ferrari, Luca du Montezemolo, a confirmé que Felipe Massa serait bien le deuxième pilote de la Scuderia l'année prochaine. Il en a aussi profité pour enfoncer le clou sur ses chevaux de bataille, la troisième voiture et le retour des essais privés.

Accompagné du patron de l'écurie, Stefano Domenicali, le dirigeant italien s'exprimait à l'occasion des finales Ferrari au Mugello. Il a confirmé que les contrats des deux pilotes Ferrari seraient respectés en 2012. "Désolé pour vous, il n'y aura pas de changement parmi les pilotes", a déclaré Montezemolo. Ces derniers jours, on a parlé de Nico Rosberg, lequel a démenti, pour épauler Alonso à la place d'un Massa qui a une fois encore été dominé par l'Espagnol.


"Pourquoi ne pas faire des motos ?"

"Il y a cependant des choses qui doivent changer en Formule 1", en a profité pour rappeler Montezemolo. "Notre patience envers la Formule 1 doit avoir des compensations. Il est possible d'avoir du succès dans d'autres domaines du sport automobile. Et je crois que la Formule 1 avec Ferrari est la Formule 1 sans Ferrari seraient de sports différents. Il y a trop d'aérodynamique dans la Formule 1 actuelle. Nous ne construisons pas des avions."

"Quant au moteur quatre cylindres", a poursuivi un Montezemolo en grande forme. "Pourquoi ne pas faire des motos ? La compétition est pour nous un sport mais aussi une opportunité pour faire de la recherche qui peut être transférée vers les voitures que nous produisons en série. Et je dis non à la Formule 1 sans essai. Il ne doit pas y avoir d'excès mais les essais sont importants."


"Une troisième voiture apporterait plus de spectacle et permettrait d'obtenir des machines plus compétitives"
Luca di Montezemolo


Par l'intermédiaire de son numéro un, Ferrari a également insisté sur l'intérêt que pourrait revêtir le fait de mettre en piste une troisième voiture lors des courses. "Je pense qu'il serait plus intéressant que des écuries comme Ferrari confient leur troisième voiture à certaines équipes plutôt que de voir ces équipes tourner à deux secondes des meilleurs. Une troisième voiture apporterait plus de spectacle et permettrait d'obtenir des machines plus compétitives."

Rubens Barrichello espère de tout son cœur continuer en Formule 1 l'an prochain, mais si ce n'est pas le cas, il passera à autre chose.

Si le volant de son coéquipier Pastor Maldonado semble assuré chez Williams pour le championnat 2012, celui de Barrichello est clairement menacé. La direction de l'équipe a confirmé être en négociation avec Kimi Räikkönen, qui pourrait faire un retour après deux années d'absence en F1. Mais Adrian Sutil (Force India) et Jules Bianchi (réserviste chez Ferrari) seraient également considérés.

Voilà qui laisse voir de faibles chances pour Barrichello. Le plus expérimenté pilote de F1 dans toute l'Histoire de la discipline espère avoir une réponse avant le dernier Grand Prix du championnat 2011, chez lui au Brésil à la fin novembre.

"D'un point de vue émotionnel, ce serait bien de le savoir avant d'arriver à Interlagos", a reconnu le pilote de 39 ans à Totalrace. "Même si je ne crois pas que la course au Brésil sera ma dernière en Formule 1."

"Pendant le week-end en Inde, on m'a expliqué la situation et je comprends un peu mieux pourquoi cela prend autant de temps. Malheureusement, je dois encore attendre", a dit celui qui espère entamer une 20e saison dans la catégorie reine.


Des options, mais la F1 avant tout

"Je veux à 100 % courir en Formule 1, mais sinon j'ai d'autres options", a insisté Barrichello. "Des gens comme Luciano Burti et Olivier Panis me disent que la vie après la Formule 1 peut être encore meilleure. Lorsque le temps viendra, je ferai une fête d'adieux. J'ai développé trop de relations pour quitter la discipline du jour au lendemain."

"Que sera, sera, mais si tout va bien je serai sur la grille de départ l'an prochain", a-t-il toutefois ajouté.

Le retour de l'ingénieur Mike Coughlan au sein de la communauté F1 est "scandaleux" selon le président de la société Ferrari, Luca di Montezemolo.

En 2007, Coughlan était au centre du scandale d'espionnage Spygate. Celui qui était responsable de la conception chez McLaren a été banni de la catégorie reine pendant deux ans après avoir reçu des informations techniques confidentielles en provenance de Ferrari.

Impliqué dans le projet avorté Stefan GP et suite à un séjour aux États-Unis en NASCAR, l'ingénieur anglais a été recruté par Williams plus tôt cette année. L'écurie a récemment confirmé qu'il était dorénavant leur nouveau directeur technique, en remplacement de Sam Michael parti... chez McLaren.

"Le retour de Coughlan est scandaleux", a déclaré di Montezemolo au journal La Stampa. "On dirait que la F1 ne rate jamais une opportunité pour se ridiculiser."


Des preuves à faire

Williams, même si c'est au risque d'offusquer quelques membres du paddock, compte sur l'expérience de Coughlan pour finalement mettre un terme aux résultats décevants accumulés au cours des dernières années. Quant au controversé ingénieur, il compte profiter de cette chance pour rebâtir sa réputation.

"Quitter une équipe et un sport que j'adore, et ensuite voir les conséquences de mes actes sur l'équipe et sur les fans, ce fut dévastateur", avait-il dit en juin dernier. "Tout ce que je peux faire maintenant, c'est travailler fort et tenter de mériter de nouveau ma place en Formule 1. Je ne peux qu'espérer regagner le respect de chacun."