F1

Intronisé conseiller auprès des pilotes Williams, Alexander Wurz a été bien accueilli à Barcelone par Pastor Maldonado et Bruno Senna lors du deuxième bloc d'essais de pré-saison, la semaine dernière.

"C'est quelque chose de positif parce qu'on a en quelque sorte un pilote de plus dans l'équipe, et un pilote qui a un oeil extérieur", a déclaré Maldonado à Autosport. "Il n'est pas toujours facile de tout gérer de l'intérieur du cockpit et Alex a l'expérience qu'il faut pour nous aider à gagner en performance."

"Alex, C'est une arrivée de poids dans notre équipe", ajoute Senna. "Il est là depuis assez longtemps pour connaître des choses qui peuvent nous profiter. Je vais essayer de recourir à lui autant que possible."

L'ingénieur en chef responsable des opérations, Mark Gillan, a travaillé avec Wurz chez McLaren. Il pense qu'un tel entraîneur de pilotes sera un plus pour l'équipe. "Il s'est très bien acclimaté", a-t-il déclaré. "Il nous apporte déjà beaucoup de finesse et de connaissances."

Le chef ingénieur de Williams, Mark Gillan, se montre très satisfait des premiers tours de roues de la FW34 avec le moteur Renault.

Renault a remplacé Cosworth, cet hiver, à Grove, renouant avec une glorieuse association. "Ce moteur est beaucoup plus flexible", a déclaré Gillan. "On a clairement fait un pas en avant. Travailler avec Renault est très bon ; ils sont très professionnels. Eux comme nous sommes toujours dans une phase d'apprentissage des procédures utilisées par l'autre, mais les choses vont bien. Nous sommes très, très satisfaits."


Un châssis revu

Williams est une écurie qui a connu deux années très difficiles. L'année dernière, la monoplace était peu performante dans les virages à basse vitesse. Gillan a déclaré que la partie arrière de la voiture a été réaménagée et que le moteur Renault a aidé à résoudre le problème.

"Tout cela est dû en grande partie à une plate-forme aérodynamique plus stable, meilleure, et bien que ces virages soient lents, l'aérodynamique y est importante. En effet, elle est probablement plus importante à faible vitesse parce que c'est là que l'on établit son temps au tour. À cela, il faut ajouter une meilleure traction et une meilleure souplesse du moteur. Cela nous aide beaucoup."

S'exprimant après les premiers essais réalisés sur le circuit de Barcelone, la semaine dernière, Gillan a également révélé que la voiture de cette année avait beaucoup de différences avec celle de l'année dernière. "Elle a l'air similaire mais si vous voyiez la voiture sans la carrosserie, elle est significativement différente de celle de l'an dernier", a déclaré le technicien. "Nous avons passé en revue chaque secteur de la voiture pour voir où nous perdions de la performance. Alors nous avons revu en particulier le refroidissement. Nous avons passé beaucoup de temps à travailler sur cela pour faire progresser le châssis."

Frank Williams a admis que s'il devait être remplacé à la tête de l'écurie qu'il a créée, il se tournerait vers Adam Parr.

"Si pour quelque raison que ce soit je ne pouvais plus remplir ma fonction, Adam pourrait me remplacer", a déclaré Williams dans une interview au magazine F1 Racing.

"C'est un homme jeune, fort physiquement comme je l'étais à son âge. Ce n'est pas un pilote mais, d'une certaine manière, c'est probablement un avantage en ces jours résolument tournés vers l'aspect commercial. Il est très doué pour prendre des décisions financières et pour travailler sur la rentabilité."

Parr est au service de l'équipe Williams depuis 2006. Il est entré en tant que directeur général. Il est aujourd'hui président délégué.

Les diffuseurs soufflés sont interdits depuis cette année, mais la configuration des échappements demeure néanmoins un domaine de recherche primé parmi les équipes de Formule 1.

En prévision du championnat 2012, l'instance dirigeante FIA a mis un terme à la pratique des diffuseurs soufflés développés à grands frais par les écuries l'an dernier. En dirigeant les gaz d'échappement sur le diffuseur, l'efficacité de ce dernier était considérablement augmenté. Le règlement technique exige dorénavant que les échappements soient configurés autrement, de manière à n'avoir aucune influence sur l'aérodynamique.

Bien entendu, chaque écurie tente d'exploiter au maximum le peu de marge de manœuvre qu'il lui reste dans ce domaine. C'est connu, en F1, aucun secteur de développement ne peut être négligé.

"Je ne sais pas si ce sera la clé, mais les échappements représentent le plus grand potentiel d'amélioration, c'est sûr", a déclaré le pilote Sauber Sergio Pérez dans la presse espagnole. "C'est dans ce secteur que nous consacrons la majorité de nos essais de pré-saison."


Choix multiple ?

Lors des essais de Jerez et Barcelone I, certains observateurs ont cru remarquer que l'emplacement des échappements de la nouvelle Ferrari a été modifié à plusieurs reprises. "Tout ce que je peux dire, c'est que nous continuons à travailler sur la meilleure configuration pour Melbourne (le premier Grand Prix de la saison)", a commenté Fernando Alonso.

Selon le journal Marca, McLaren aurait trois configurations d'échappement utilisables pour la saison 2012, chacune adaptée aux exigences primaires de différents types de circuit. Red Bull aurait également effectué des tests similaires.

Les démêlés de Bernie Ecclestone avec Gerhard Gribkowsky ont mis la puce à l'oreille du service des impôts britannique qui aurait lancé un contrôle fiscal sur la personne du président de la FOM.

"Le HRMC (le service des impôts local) a mis en place une équipe d'enquêteurs pour déterminer l'implication exacte de Bernie Ecclestone dans son trust", affirme un membre de ce service dans le Daily Mail. "Tous les détails seront réunis pour le savoir."

Le trust en question, Bambino, est basé au Liechtenstein et Ecclestone estime qu'il n'en a jamais eu le contrôle, au contraire de ses deux filles et de son ex-épouse.

"J'ai reçu un courrier du HRMC en 2008 et tout était en règle", a déclaré Ecclestone, qui a affirmé au procès de Gribkowsky que ce dernier le menaçait de le dénoncer au fisc s'il ne lui payait pas une substantielle commission dans la vente de la F1 à CVC Capital.

Alex Wurz ne quittera pas son nouveau poste de coach des pilotes Williams pour devenir pilote de réserve, selon Toto Wolff, l'un des actionnaires de l'écurie de Grove.

L'homme d'affaires autrichien a déclaré à la télévision de son pays que l'idée d'engager son compatriote afin d'apporter de l'expérience aux jeunes que sont Pastor Maldonado et Bruno Senna venait de lui. "Nous avons trois jeunes pilotes, il ne faut pas oublier Valtteri (Bottas, le pilote de réserve)", a rappelé Wolff. "Pastor est en Formule 1 depuis un an et Bruno n'a pas encore eu l'occasion de montrer ses capacités."


Place à Bottas

C'est pourquoi Wurz ne sera remis dans la voiture bien que Wolff admette que "sur le plan purement émotionnel et personnel", il aurait aimé revoir l'Autrichien sur la grille de départ si jamais Maldonado et Senna n'avaient pas été en mesure de prendre le départ de l'une des courses de la saison 2012.

Il a toutefois tenu à clarifier sa position : "Je pense que si l'on arrive à ce cas-là, Valtteri devrait être au volant."

Fernando Alonso ne rejoindra "jamais" les rangs des pilotes prêts à payer leur volant, grâce au soutien de sponsors, pour entrer ou rester en Formule 1.

Le phénomène des pilotes payants en F1 connaît une recrudescence depuis quelques années, soit depuis la crise économique ayant débuté en 2008. Certaines petites équipes comptent sur des recrues soutenues financièrement pour compléter leur duo de pilotes, tandis que d'autres demandent à des vétérans d'apporter des sponsors pour conserver leur volant.

Pour plusieurs observateurs, des pilotes d'expérience tels Rubens Barrichello, Jarno Trulli, Adrian Sutil et Tonio Liuzzi ont tous perdu leur siège cette année au bénéfice de candidats payants. Alonso a juré de ne jamais participer à ce jeu qu'il dénonce.

"Ma famille et moi avons fait plusieurs sacrifices pour que je puisse courir, et ce depuis que j'avais trois ans", a expliqué le double champion du monde, tel que rapporté par le journal El Periodico. "À mes débuts, je savais que c'était soit gagner, soit retourner à l'école (traditionnelle)."

"Jamais je ne serai un pilote payant", a affirmé le pilote Ferrari. "Si je devais payer pour courir, j'arrêterais. C'est impensable."

De nombreuses voix se sont élevées dans le paddock pour condamner l'apparence des Formule 1 de 2012, et notamment cette marche qui précède le nez de 10 des 12 monoplaces de cette année.

Les seules qui ne présentent pas ce "nez de cochon", selon l'expression de Paul Hembery, le patron de Pirellli Motorsport, sont la McLaren et la Marussia (cette dernière n'a pas encore été présentée).

"Je pense que l'on ne verra plus de telles choses l'année prochaine", pense le champion du monde Sebastian Vettel, qui s'en était ouvert il y a quelques jours dans une interview auprès des médias de Red Bull.


Solution temporaire ?

De la même manière qu'ils sont apparus subitement cet hiver, les museaux en accordéon pourrait s'évaporer au gré d'un nouveau changement de règlement que l'ancien pilote Christian Danner appelle de ses vœux sur la télévision autrichienne : "Je pense que ce sera réglé pour l'année prochaine."

"Je suis sûr que la FIA fera le changement l'an prochain", pense pour sa part Nick Heidfeld.

Rappelons que Charlie Whiting, le délégué technique de la FIA, a jeté le blâme de cette esthétique peu flatteuse sur les équipes. "Nous voulions aussi abaisser la hauteur de la cellule de survie", a-t-il expliqué il y a quelques semaines. "Mais certains ingénieurs se sont plaints qu'il leur fallait dans ce cas remanier toute leur voiture pour loger les éléments de suspension. Alors nous n'avons appliqué la nouvelle hauteur qu'à la partie avant des voitures."

Lotus, qui fait son retour en piste après avoir stoppé prématurément ses essais le mois dernier sur la piste de Barcelone, a signé le meilleur temps de la première journée du dernier bloc d'essais, à Montmelo, jeudi.

Romain Grosjean a réalisé le chrono le plus rapide de la journée à trente minutes de la fin de la séance. En pneus tendres, le Français détrônait alors Jenson Button sur la McLaren.


Conditions parfaites

Tandis que toutes les équipes ont profité des conditions météo parfaites de l'après-midi pour effectuer des longues séries de tours, Grosjean a été l'un des deux seuls pilotes à améliorer son temps par rapport à ce matin, avec Mark Webber (Red Bull).

Sur la Caterham, Vitaly Petrov a été le pilote le plus assidu : 123 tours au compteur pour le Russe qui a remplacé Heikki Kovalainen, malade, au pied levé.

Moins d'une semaine après s'être quittées, les équipes qui préparent le Championnat du Monde de Formule 1 2012, dont la première épreuve se déroulera le 18 mars à Melbourne, se sont retrouvées ce matin pour le premier des quatre jours d'essais en Catalogne. HRT et Marussia sont les seules équipes absentes. Les essais se poursuivent vendredi.


Barcelone II, les temps de jeudi :

1 Romain Grosjean Lotus E20 1:23.252
2 Jenson Button McLaren MP4-27 1:23.510
3 Sergio Perez Sauber C31 1:23.820
4 Mark Webber Red Bull RB8 1:23.830
5 Nico Rosberg Mercedes W03 1:23.992
6 Jean-Éric Vergne Toro Rosso STR7 1:24.216
7 Paul Di Resta Force India VJM 05 1:24.305
8 Felipe Massa Ferrari F2012 1:24.318
9 Vitaly Petrov Caterham CT01 1:24.876
10 Pastor Maldonado Williams FW-34 1:25.587

Le ministre de la Jeunesse et des Sports français David Douillet a affirmé avoir trouvé un accord pour organiser le Grand Prix de France en 2013. Ce sera au Castellet. Dernier écueil, l'alternance avec la Belgique.

"J'ai indiqué à Bernie Ecclestone (le président de la FOM) que nous étions prêts. Nous avons fait notre tour de table financier sur lequel il est d'accord. Maintenant nous attendons la position de nos amis belges puisque le projet est de faire une alternance entre Le Castellet et Spa", a déclaré Douillet à RMC Sport.



Magny-Cours hors course ?


La France semble avoir tranché entre Le Castellet et Magny-Cours, dernier circuit à avoir organisé le Grand Prix national, en 2008, et qui était également candidat.

Les derniers obstacles contractuels devraient être levés dans les jours qui viennent en Belgique. "Ils ont des contraintes par rapport à un contrat qui les lie encore à Bernie Ecclestone pour l'utilisation du circuit", a précisé Douillet. "Il faut qu'ils s'arrangent entre eux. Mais nous, nous sommes prêts et on en a besoin. Je vous rappelle que nous avons une belle industrie automobile."

L'ambiance du premier Grand Prix de la saison, dimanche à Melbourne, a été quelque peu ternie pas une rumeur faisant état d'accords spéciaux déjà signés pour les équipes Ferrari et Red Bull en 2013. Ce qui fausserait l'équité avec les autres équipes.

Un billet de blog publié sur Sky News, avant d'en être mystérieusement retiré, donnait les détails d'un accord passé avec Ferrari et Red Bull pour dans le cadre des Accords Concorde qui sont en train d'être négociés.



Où est l'égalité ?


Selon cet accord, Ferrari entrerait au capital de la Formule 1 et Red Bull pourrait nommer l'un des membres du conseil d'administration de la holding qui gère les droits de la discipline. Des accords financiers auraient été également mis en place avec les deux écuries qui ont récemment quitté la FOTA.

À Melbourne, Christian Horner, le patron de l'équipe Red Bull, s'est contenté de faire état de "discussions avec la FOM" qui "progressent de manière raisonnable".

Ces informations, même si elles ne sont pas confirmées, ont déclenché l'ire d'un certain nombre d'autres équipes. Des questions évidentes d'égalité entre les prétendants à une même compétition sportive sont bien évidemment avancées.

Le patron de l'équipe Ferrari Stefano Domenicali, et son directeur technique, Pat Fry, font leur bilan du premier Grand Prix de la saison à Melbourne.

Les louanges vont à Fernando Alonso qui a pris la cinquième place malgré une voiture qui n'est pas au niveau où la Scuderia s'attendaient. Néanmoins la course permettra aux Ferraristes de se réjouir quelque peu. Dimanche, les Rouges ont laissé une meilleure impression que samedi.

"Il est clair que nous ne pouvons pas être satisfaits de la cinquième place mais, étant donné la manière dont les choses se sont passées hier, le résultat de Fernando est positif aujourd'hui", a déclaré Domenicali. "Ce résultat traduit une nouvelle super performance de l'Espagnol. Le relativement mauvais dimanche de Fernando est le résultat du samedi qui a précédé : l'équilibre de la voiture n'était pas bon et il en a payé le prix fort, surtout en termes de dégradation des pneumatiques, dommage parce que grâce à un bon départ, il est parvenu à revenir rapidement dans les dix premiers."

"Nous savions que ce week-end la voiture que nous avions n'était pas celle que nous voulions avoir et celle que nous aurons cette saison, mais aujourd'hui nous avons vu également une situation qui était un peu différente par rapport à celle d'hier, surtout en ce qui concerne Fernando, parce que, dans son premier relais, son rythme n'était pas si loin de celui des meilleures. La Voiture de Sécurité ne l'a pas aidé et après la fin de cette période de neutralisation son rythme n'était plus aussi compétitif et il a dû se battre pour défendre sa position devant la Williams de (Pastor) Maldonado.

"Je veux mettre en lumière la performance de l'ensemble de notre personnel lors des arrêts au stand : lorsque l'on regarde les chiffres, on voit que nous avons été plus rapides à la fois en termes de performances lors du tour de lancement et en moyenne. Je voudrais également mentionner cela, parce que nous avons travaillé dans ce secteur : déjà dans la deuxième partie de 2011 la situation était meilleure est aujourd'hui nous avons vraiment franchi un cap dans ce domaine."

"Nous savons que nous vous devons encore progresser en termes de performances au niveau de la voiture : sur la base de ce que j'ai vu ici en Australie, il y a plusieurs équipes qui ne sont pas très loin les unes des autres et qui n'ont pas besoin de faire d'énormes progrès pour rattraper plusieurs places. Nous savons les secteurs principaux dans lesquels nous devons progresser : la traction et la vitesse de pointe sont les deux plus importants. Et nous devons accélérer autant que possible le développement de notre voiture pour atteindre le niveau des meilleurs plutôt."


Pat Fry, le directeur technique, a lui aussi été réconforté par le rythme en piste de la Ferrari, bien meilleure que ce qu'il a pu voir en qualification. "Aujourd'hui, Fernando a effectué une très bonne course il est parvenu engranger des points précieux. C'est dommage pour Felipe : nous devons essayer de comprendre pourquoi sa voiture n'était pas aujourd'hui comme elle l'était hier, cela a eu des conséquences importantes. Nos pilotes ont pris un bon départ et ils ont bien géré leur situation au premier virage."


"Cependant nous sommes à la traîne lorsque l'on compare nos temps à ceux des meilleurs, même si cela n'est pas autant que ce à quoi on pouvait s'attendre hier"
Pat Fry

"Ils ont rapidement repris le terrain qu'ils avaient perdu hier après-midi : sans ce premier tour, c'est certain, cela aurait été dur parce que il y a beaucoup de voitures rapides et cela aurait été très difficile de les passer. La Voiture de Sécurité est sortie au pire moment pour Fernando, Mais malgré cela il est parvenu a dépassé Webber dans la dernière partie de la course."

"Cependant nous sommes à la traîne lorsque l'on compare nos temps à ceux des meilleurs, même si cela n'est pas autant que ce à quoi on pouvait s'attendre hier. Nous devons maintenant travailler très dur, c'est une certitude. Le week-end prochain, en Malaisie, nous aurons une autre course difficile, nous devons essayer de nous adapter aussi bien que possible aux caractéristiques du circuit de Sepang.

Sorti dans les points (7e) et rassuré de son premier Grand Prix de F1 depuis 2009, Kimi Räikkönen tient pour l'instant ses promesses. Mais le Finlandais espère plus, dimanche à Sepang, où Lotus (nommée alors Renault) avait terminé sur le podium.

Le remplaçant de Robert Kubica, Nick Heidfeld, avait terminé à la deuxième place derrière Sebastian Vettel et Jenson Button. Iceman s'est confié dans une communiqué de presse de son équipe. Voici ses mots.

Sepang - "Nous irons en Malaisie pour faire mieux, bien sûr. Nous ne savons pas comment se comportera la voiture, mais elle s'est montrée efficace partout jusque-là. Alors j'espère qu'il en sera de même. Là-bas, les conditions climatiques seront chaudes et humides, ce qui ajoutera une difficulté. Mais nous avons une bonne voiture et si nous évitons de commettre les mêmes erreurs en qualifications, je pense que nous avons des chances de lutter pour le podium. Attendons de voir !"

La course en Australie - "La journée s'est plutôt bien passée. samedi, nous avons commis quelques erreurs qui nous ont coûté cher et cela aurait donc pu être encore mieux. La Voiture de Sécurité aussi a contrarié notre remontée. J'ai pris un bon départ, mais il y a eu cet accident juste devant moi au premier virage. J'ai presque été obligé de m'arrêter et il a fallu que je passe dans l'herbe pour l'éviter, ce qui m'a fait perdre les places gagnées. Cela a rendu ma course encore plus difficile, parce que nous étions rapides mais il y avait beaucoup de voitures à dépasser. Sans tous ces embarras, nous aurions pu finir bien plus haut dans le classement. Alors dans l'ensemble, le week-end n'a pas été idéal. Le point positif est que la voiture fonctionne bien et remonter à la 7e place n'est pas un mauvais résultat. Au moins, nous repartons avec des points et nous avons bien progressé depuis samedi."

Deux ans après - "Ce n'était pas différent de ma période précédente. Il y a bien quelques modifications de règlement, mais la course reste très similaire. Le DRS est plus facile à utiliser en course que lors des essais ou en qualifications parce qu'il ne peut être activé que sur certaines portions. Aux essais, certains veulent pousser les limites et s'en servir dès que possible, ce qui peut entraîner une erreur si vous vous montrez trop agressif."


"Au moins, nous repartons avec des points et nous avons bien progressé depuis samedi"
Kimi Räikkönen

"Je ne dirais pas non plus que les voitures ont tellement changé. Évidemment, elles sont différentes de celles de 2009, mais les équipes doivent concevoir une nouvelle voiture tous les ans. Alors c'est un éternel recommencement. Les pneus me semblent bien aussi, jusque-là. Aussi, dans l'ensemble, cela se passe en douceur."

La Lotus E20 - "Comme je l'ai dit tout au long des essais d'hiver et encore hier, la voiture fonctionne très bien. Aujourd'hui, je suis resté longtemps coincé dans le trafic et cela ne s'est pas vraiment remarqué, mais qui sait ce qui se serait produit avec une meilleure place de grille ? En tout cas, la voiture a tous les ingrédients de la performance. Il faut juste éviter de nous mettre en position inconfortable comme cela a été le cas après les qualifications hier."

Jenson Button en tête au premier virage, a décroché une victoire plutôt tranquille lors du premier Grand Prix de la saison en Australie. Il s'impose pour la 13e fois de sa carrière, la troisième fois en quatre ans à Melbourne, devant Sebastian Vettel et Lewis Hamilton. Mais quel dernier tour d'anthologie !

Parti en pole, Hamilton ne résiste pas à son coéquipier et doit se résigner. Derrière, Romain Grosjean perd trois places, au profit de Michael Schumacher, Nico Rosberg et Vettel. Le Franco-Suisse abandonnera trois tours plus tard, suspension avant droite cassée suite à un duel avec Pastor Maldonado, tout près d'une sixième place à l'arrivée dans sa Williams et son moteur Renault.

Son accident sera le point de départ d'un 58e tour incroyable. Le Vénézuélien termine dans le mur, à la lutte avec Fernando Alonso revenu de très loin dans sa Ferrari. L'Espagnol partait 12e sur la grille après avoir goûté aux graviers samedi en qualification. Il termine cinquième derrière Mark Webber, qui a longtemps cru au podium. Un week-end à oublier quand même pour la Scuderia, Felipe Massa a réalisé une course dans l'anonymat avant d'abandonner suite à un accrochage avec Bruno Senna.



Vergne tenait ses premiers points


Après la sortie de piste de Maldonado, Nico Rosberg subit une crevaison en essayant de doubler Sergio Pérez. L'Allemand, alors huitième, perd très gros et terminera au ralenti à la douzième place. Le pilote Sauber rétrograde aussi d'un rang mais termine dans les points (8e) comme son coéquipier Kamui Kobayashi. Belle performance surtout en partant de la dernière place. Belle remontée aussi pour Kimi Räikkönen. Le pilote Lotus, parti 17e, a évité tous les pièges et les accrochages pour prendre la 7e place à l'arrivée. Retour encourageant pour le Finlandais, qui nous a gratifié de quelques dépassements dont il a le secret.

L'abandon de Maldonado et le problème de Rosberg ouvraient la porte à Jean-Éric Vergne. Pour son premier Grand Prix, le Français était donc dans les points en abordant la dernière ligne droite. Mais son coéquipier Daniel Ricciardo et Paul Di Resta, revenu par miracle, ont profité d'une infime erreur du Pontoisien pour le sauter sur la ligne. Quel dommage pour ''JEV'', seulement 11e après une superbe course.



Red Bull limite la casse, Pic à l'arrivée


Red Bull a limité la casse après des qualifications manquées. Sebastian Vettel est parvenu à doubler Hamilton dans les stands grâce à Vitaly Petrov. Le Russe immobilise sa Caterham dans la ligne droite d'arrivée au 37e tour. À ce moment-là, les McLaren viennent de changer de pneus et la Voiture de Sécurité fait son apparition. Vettel se précipite dans son stand et ressort entre les deux MP4-27. Il conservera cette deuxième position jusqu'au bout, un moindre mal pour le double champion du monde, surclassé samedi.

Autre abandon à signaler, celui de Michael Schumacher. Alors sur le podium provisoire, le septuple champion du monde part à la faute dans le virage 1 en essayant de contenir Vettel. Il immobilisera sa W03 dans les stands, boîte de vitesses bloquée sur le troisième rapport. Un mot sur le dernier Français en lice, Charles Pic termine quinzième dans sa Marussia loin de son coéquipier Timo Glock. Mais le natif de Montélimar a été au terme de cette course, l'objectif est atteint.

Le patron de l'équipe Ferrari, Stefano Domenicali, et le directeur technique, Pat Fry, sont revenus, dimanche soir, sur la victoire surprenante de Fernando Alonso en Malaisie.

"Ce fut une victoire incroyable, absolument inattendue, mais cela ne la rend pas moins merveilleuse et émouvante !", a déclaré Domenicali. "Une fois encore, Fernando a été étonnant, il a piloté avec la tête froide et une grande détermination, parvenant à tirer le meilleur de sa voiture et des conditions changeantes de la météo. La victoire d'aujourd'hui ne change rien à notre situation. Nous savons que, pour le moment, nous n'avons pas une voiture assez compétitive pour nous battre pour la victoire dans des conditions normales. Il nous faut travailler énormément pour rattraper notre retard."

Pas de faux semblants

"Il est clair que cette victoire nous donne plus de motivation, parce qu'elle montre que ce Championnat n'est pas joué d'avance et que tout peut se passer. Une légère progression en performances peut se traduire par un gros pas en avant comparé aux autres équipes."

Domenicali s'est également penché sur le cas de Felipe Massa qui semble de plus en plus loin de son coéquipier. Le Brésilien a terminé à la quinzième place à près d'un tour d'Alonso. Pour autant, le patron n'entend absolument pas parler de remplacement. "Felipe a lui souffert d'une trop grande dégradation de ses pneumatiques avant, cela l'a obligé à effectuer un arrêt supplémentaire par rapport à son coéquipier", a-t-il dit.

" Je souhaite dire bravo à Sergio Pérez, un jeune pilote de la Ferrari Driver Academy"
Stefano Domenicali

"C'est un moment qui est particulièrement difficile pour lui, parce qu'il ne parvient pas à tirer le maximum de sa voiture, objectivement, très difficile à conduire. Nous avons l'obligation de rester proches de lui, c'est comme cela dans une équipe quand on est très soudés."

On a évoqué, entre autres, avant même qu'il prenne la deuxième place dimanche, l'intégration de l'actuel pilote Sauber, Sergio Pérez. Domenicali a aussi eu une pensée pour le Mexicain : "Je souhaite féliciter Sauber qui a aujourd'hui fait le meilleur résultat de son Histoire (sans BMW) et je souhaite dire bravo à Sergio Pérez un jeune pilote de la Ferrari Driver Academy, qui a confirmé aujourd'hui qu'il avait un grand talent."

Le directeur technique, Pat Fry, a mis l'accent sur "une formidable récompense pour tous les efforts que nous faisons ici en piste et à l'usine pour essayer d'inverser la tendance dans une saison qui nous a mis dans la difficulté d'entrée". Il a ajouté : "Cependant, ce résultat ne doit pas signifier que nous avons résolu tous nos problèmes ou qu'ils se sont résolus tout seuls. Ce n'est pas le cas et tout le monde le sait."

"Fernando a effectué une course fantastique, il était sur l'attaque pendant toute la durée du Grand Prix, sans surconduire. Il a réussi aussi à garder une certaine mesure. La F2012 semblait se comporter de manière très différente en fonction des conditions que nous avons rencontrées. Aujourd'hui, il y a eu des moments où elle était absolument compétitive, il y en a d'autres où elle ne l'était pas autant."

"C'est quelque chose que nous avions déjà vu à Melbourne, le vendredi. Sur une piste détrempée, la situation n'était pas si mauvaise et aujourd'hui elle était même encore meilleure que cela. Vers la fin de la course, Pérez était vraiment très rapide, en partie parce que ses pneumatiques durs fonctionnaient mieux, dans ces conditions, que les pneumatiques médiums de Fernando."

"Nous devons maintenant comprendre pourquoi, pour lui, la voiture est instable en termes de comportement."
Pat Fry à propos de Felipe Massa

"Un autre facteur décisif dans la victoire aujourd'hui a été le travail que nous avons fait dans les stands et sur le muret des stands. Lors de chaque arrêt, Fernando a soit gagné des places soit il est resté devant ses poursuivants."

"Felipe a fait un bon départ mais il a souffert de ces pneumatiques avant alors que la piste était en train de sécher", a noté Fry. "Nous avons essayé de résoudre ce problème en lui faisant faire un arrêt supplémentaire et cela lui a clairement coûté un temps précieux. Nous devons maintenant comprendre pourquoi, pour lui, la voiture est instable en termes de comportement. C'est l'une de nos tâches dans les jours qui vont venir et c'est évidemment ce qui nous permettra de trouver des dixièmes dans la performance. Six dixièmes qui manquent."

Deuxième à l'arrivée du Grand Prix de Malaisie, au terme d'une course imprévisible perturbée par des orages, Sergio Pérez se souviendra toujours de son premier podium en Formule 1.

"C'est un grand jour pour moi", a déclaré Pérez. "L'équipe a fait un excellent boulot et je suis très heureux pour elle. C'est une très belle sensation d'être monté sur le podium ici, mais je pense que la victoire était également à notre portée car j'ai rattrapé Fernando (Alonso) à deux reprises."

En effet, le pilote Sauber a longtemps pourchassé la Ferrari de l'Espagnol sur le circuit de Sepang. Mais sur une piste humide aux conditions changeantes, il était difficile de juger du bon moment pour changer les trains de pneus. De plus, le Mexicain a commis une erreur qui a presque entièrement ruiné sa course. L'équipe a communiqué avec lui par radio pour lui rappeler l'importance d'être sur le podium, à défaut de tout risquer pour la victoire qu'il sentait à sa portée.

"Lors du dernier relais, lorsque j'étais sur la gomme dure, mes pneus se détérioraient rapidement", a expliqué 'Checo' Pérez. "Ce n'était pas facile, j'ai glissé et touché un vibreur ; en fait j'ai été plutôt chanceux de ne pas me retrouver dans le gravier. Un peu plus tôt, Fernando a chaussé des pneus pour le sec au parfait moment, c'est-à-dire un tour avant moi, alors j'ai perdu du terrain."



"Une bonne saison nous attend"


"C'était vraiment très difficile de prendre des décisions aujourd'hui, alors je remercie mon équipe. Le premier arrêt à la fin du premier tour a été particulièrement important, et ce fut aussi une bonne décision de chausser la gomme dure vers la fin de la course car la medium ne fonctionnait pas pour nous."

Sous le contrôle de BMW, l'équipe avait signé un doublé au Canada en 2008. Mais en Malaisie, le pilote de 22 ans a signé le meilleur résultat de Sauber à titre d'opération indépendante. Une victoire en soi pour l'écurie suisse, dont le fondateur et patron Peter Sauber n'a pu retenir ses larmes.

"Ce n'est que notre deuxième course en 2012, je pense qu'une bonne saison nous attend", a annoncé Pérez. "Je savais que nous avions le potentiel pour nous battre aujourd'hui. Notre voiture n'est pas très loin des écuries de pointe. Une bonne équipe et son pilote peuvent faire la différence dans de telles conditions."

Héros du Grand Prix de Malaisie, qu'il a terminé à la 2e place dimanche à Sepang, Sergio Pérez, à l'unisson de son équipe, a rappelé qu'il entendait rester chez Sauber au moins jusqu'à la fin de la saison.

Sur de nombreuses lèvres pour évoquer un remplacement en cours d'année de Felipe Massa, qui serait jugé chez Ferrari trop peu compétitif par rapport à Fernando Alonso, le nom de Pérez, membre de la Ferrari Driver Academy, tourne en boucle dans le paddock depuis son exploit de Sepang.



"Pour toute la saison"


Après Peter Sauber, c'est au tour du pilote lui-même d'essayer de mettre fin à la rumeur. "Mon plein engagement est auprès de mon équipe, avec l'équipe Sauber", a déclaré Pérez. "Il ne s'agit que d'une rumeur. Mais oui, je vais rester chez Sauber pour toute la saison."

Il semble pourtant que la pression continue de s'exercer sur le jeune mexicain. Samedi, c'était son père qui assurait que Ferrari avait contacté Sauber à son sujet. Enfin, ses adversaires et les adversaires de Ferrari ne se privent pas d'entretenir la confusion. Ainsi, le patron de McLaren, Martin Whitmarsh, a lui aussi mis son grain de sel dans l'histoire en commentant les exploits de Pérez à sa manière à la télévision britannique.

"Il a été une révélation", a déclaré Whitmarsh. "J'imagine que cela va mettre la pression sur M. Massa. Je ne sais pas si cela va se passer avant le Grand Prix de Chine mais il faut y penser."

Au terme d'une course imprévisble, le pilote Ferrari Fernando Alonso a empoché sa 3e victoire en Malaisie après 2005 (Renault) et 2007 (McLaren), la 28e de sa carrière. Contre toutes attentes, il a devancé un incroyable Sergio Pérez.

Malgré ses difficultés du moment, Ferrari, emmenée par un pilote de classe mondiale, a tiré le meilleur de sa monoplace pour remporter ce GP de Malaisie, deuxième manche du championnat 2012. L'écurie italienne a su appliquer la meilleure stratégie au fil d'une course perturbée par la pluie et interrompue pendant près d'une heure.

Alonso a terminé 2,2 secondes devant Pérez, qui le menaçait de plus en plus lors des 15 derniers tours. Plus rapide, le Mexicain a commis une petite erreur de trajectoire sur une piste encore humide et mettait ainsi un terme à ses chances très réelles de victoire. Le pilote Sauber peut nourrir des regrets malgré la grande émotion au sein de l'équipe suisse, mais cela paraît clair, on le reverra un jour au plus haut niveau.

"Nous n'étions toujours pas compétitifs ce week-end, le but était d'obtenir le plus de points possibles. Nous en avons marqués 25", savoure Alonso. "On se souviendra de ce dimanche. Cette victoire est importante mais ça ne change pas notre détermination à vouloir améliorer la voiture."

"Je pense qu'une bonne saison nous attend", a dit Pérez. "Je savais que nous avions le potentiel pour nous battre aujourd'hui. Notre voiture n'est pas très loin des écuries de pointe. Une bonne équipe et son pilote peuvent faire la différence dans de telles conditions."



Vergne, quelle course !


Encore manqué ! C'est ce que doit se dire Lewis Hamilton, poleman pour la deuxième fois de suite, mais qui n'a pu terminer que troisième, encore une fois. McLaren a subi les fautes de ses mécaniciens dans les stands et Jenson Button (14e) a reconnu son erreur apre`s avoir endommagé son aileron avant contre une HRT. Sebastien Vettel a subi aussi le même sort et s'est noyé à la 11e place. Michael Schumacher, 3e sur la grille, a réussi à rentrer de justesse dans les points (10e) après avoir percuté la Lotus de Romain Grosjean en début de GP ; Mercedes espérait beaucoup mieux sur el circuitde Sepang.

Grosjean a dû abandonner dès le 4e tour et s'enrager un peu plus puisque le Français, malgré de bonnes qualifications, n'a pas encore terminé un GP cette saison. Ce n'est pas le cas de Jean-Éric Vergne, récompensé pour la première fois de sa carrière par une 8e place à la fin d'une course bien maîtrisée, grâce notamment à une stratégie de gestion des pneus bien pensée en début de course. Très encourageant pour le pilote Toro Rosso, bien meilleur que son coéquipier Daniel Ricciardo (12e) ce dimanche. Enfin, Charles Pic (20e) a fini derrière la Marussia de son coéquipier Timo Glock (17e) mais il a fini la course. Et c'est pour le moment l'essentiel.

Notons que Fernando Alonso se retrouve maintenant au sommet du classement des pilotes ; l'Espagnol a avoué sa surprise.

L'écurie Williams annonce le départ de son président délégué, Adam Parr, qui sera remplacé à partir du 30 mars 2012 par Nick Rose.

L'écurie de Grove a publié un communiqué, lundi matin, sans donner le motif du départ de celui qui était considéré par Frank Williams lui-même comme un successeur naturel. Il était en poste depuis 2006.



Wolff, Burns et Rose aux commandes


"Sur ces cinq années, ce qu'a pu faire Adam est allé au-delà de mes attentes et je dois le remercier pour les services qu'il nous a rendus", a déclaré Frank Williams, le fondateur et président de Williams. "Son action dans les changements techniques qui ont eu lieu l'année dernière n'est pas la moindre de ses réussites. Ils commencent à porter leurs fruits au plan de la compétitivité cette saison. Il a également mené la société à une introduction en bourse couronnée de succès."

"Adam nous quitte en bons termes pour trouver un meilleur équilibre dans sa vie", précise Sir Frank. "Je lui souhaite le meilleur au milieu des siens. Il nous quitte en bonne forme et j'ai toute confiance dans le conseil d'administration de Williams et en ses dirigeants pour continuer à mener nos affaires vers un futur prometteur."

"Je remercie Frank pour m'avoir donné la chance de travailler pour Williams ces cinq dernières années", a déclaré Parr. "Williams est une équipe unique faite de 500 personnes talentueuses et motivées qui travaillent avec de nombreux partenaires fantastiques dans et hors de la Formule 1. Williams est maintenant sur pied pour aller de l'avant et je souhaite le meilleur à tout le monde à Grove."

Rose, ancien directeur financier du groupe alimentaire Diageo, annonceur de la Formule 1 de longue date pour ses marques de spiritueux, quitte un poste de directeur exécutif de Williams pour devenir président non exécutif. "Je voudrais remercier le conseil d'administration pour m'avoir nommé en tant que président non exécutif de Williams", a-t-il déclaré. "Lorsque j'ai rejoint la société, mon seul but était d'aider à ramener l'équipe vers sa gloire passée. Frank et le conseil d'administration pensent que je peux faire mieux en tant que président et j'accepte cette responsabilité avec joie. Il y a beaucoup de bon travail qui a été effectué pour nous amener où nous sommes mais cela doit continuer pour que nous atteignions nos objectifs."

Dans son communiqué, l'écurie ajoute que Frank Williams continuera à superviser l'équipe "en compagnie de l'actionnaire Toto Wolff et du directeur général Alex Burns".

Au lendemain de l'annonce surprise de la séparation entre Williams et son président délégué, Adam Parr, la raison de cette décision demeure mystérieuse.

Désigné par Frank Williams lui-même comme un successeur naturel il y a quelques jours, l'ancien cadre de Rio Tinto, l'équipementier automobile, et ancien avocat pour la banque Barclays n'est pas sorti des déclarations convenues sur son départ. D'après Frank Williams, il doit lui permettre de "trouver un meilleur équilibre dans sa vie", peut-on lire dans un communiqué aussi long que vide publié par l'équipe.

Inimitié avec Ecclestone

La presse britannique penche ce matin pour un limogeage plutôt que pour un départ volontaire vers d'autres responsabilités ou d'autres projets. Elle rappelle l'inimitié qui s'était installée entre Parr et Bernie Ecclestone, le premier ayant déjà interpellé le deuxième à propos de sa politique concernant la Formule 1.

Selon le journal The Telegraph, Parr pourrait avoir payé son outrecuidance envers le grand argentier de la F1 au moment où Williams est en train de négocier avec lui les prochains Accords Concorde.

Récemment, Ecclestone s'était d'ailleurs étonné de la manière dont Williams avait revu son management. Il estimait qu'il revenait à l'actionnaire minoritaire Toto Wolff de prendre les choses en main et non à Parr.

Aux mots peu amènes envers Narain Karthikeyan, Sebastian Vettel aurait ajouté les gestes. Ce qui lui vaut la désapprobation du paddock, et peut-être des sanctions.

"Concombre", "idiot", sont les deux mots, à la limite de la diffamation, qui ont été utilisés par le pilote Red Bull pour qualifier son collègue de l'équipe HRT. Pourquoi ? Parce que l'Indien le plus rapide du monde s'est mis en travers du chemin du double champion du monde. Les deux hommes se sont touchés et Vettel a vu sa course ruinée par une crevaison et des freins arrières endommagés.

Une évidente frustration

Mercredi matin, la presse allemande révèle également que son champion aurait à deux reprises brandi un doigt d'honneur à son adversaire. Ce geste pourrait lui valoir une sanction. La FIA ne s'est pour l'instant pas saisie de l'affaire.

Tandis que Jenson Button la jouait fair-play en indiquant qu'il était en faute pour un contact similaire avec le même pilote, Vettel n'a pas eu le même sentiment.

"Je pense qu'il y a de la frustration chez lui parce qu'il connaît une saison difficile", a déclaré Karthikeyan à la presse indienne. "Ce n'est pas professionnel de mettre la faute sur moi pour cet incident. Ces remarques le desservent."

"Parce qu'il a une bonne voiture, il ne peut pas se permettre de traiter les autres d'idiots. J'ai remporté les courses dans toutes les séries dans lesquelles j'ai couru auparavant. Je n'ai pas besoin d'un certificat qui serait délivré par Vettel."

Dans l'ensemble, la réaction de Vettel est vécue par les spécialistes, y compris les germanophones, comme surdimensionnée. "Il a enfreint le code de conduite", pour Marc Surer, l'ancien pilote suisse. Quant à Hans-Joachim Stuck, autre ancien pilote, "lorsque vous dépassez, il peut y avoir mésentente", estime-t-il. "Je pense que Vettel doit savoir cela. Jusque-là, avec lui, il y a toujours eu une progression, maintenant la courbe s'inverse et doit s'adapter à cela."

Bruno Senna espère que sa performance lors du Grand Prix de Malaisie pourra finalement convaincre ses détracteurs de ne plus le considérer comme un simple pilote payant.

Dans les conditions pluvieuses et difficiles de cette deuxième manche du championnat, Senna s'est retrouvé à l'arrière du peloton suite à un arrêt effectué alors que la Voiture de Sécurité était en piste. Mais par la suite, le neveu d'Ayrton a entamé une belle remontée qui le voyait franchir la ligne d'arrivée de Sepang à la 6e place.

Grâce à ce résultat, Williams compte déjà plus de points en 2012 qu'au cours de son désastreux championnat 2011 (huit contre cinq). Senna en est autant ravi que soulagé.

"Je mérite ma place ici"

"Signer un bon résultat retire une partie du poids sur mes épaules", a-t-il dit. "Je pense que tout le monde (dans l'équipe) est content car tout le travail investi depuis l'an dernier commence à porter ses fruits. Cela les motive à travailler davantage sur le développement de la voiture, tandis que je travaille sur ma propre amélioration."

Quant aux gens qui attribuent son volant chez Williams à la générosité de ses sponsors, "Il y aura toujours des gens pour critiquer", a rétorqué Senna. "On ne peut jamais plaire à tous, mais ce bon résultat risque d'en taire quelques-uns. J'espère que nous pourrons continuer à signer de bons résultats et que cela démontrera que je mérite ma place ici."

La Toleman TG184-2 qui a permis à Ayrton Senna de se révéler en F1 en 1984 est mise en vente à Silverstone, le 16 mai. Elle devrait atteindre des sommets.

Il y a quelques semaines, des équipements ayant appartenu à Senna se sont vendues pour un prix record. "La passion autour d'Ayrton Senna est à son paroxysme", a déclaré le directeur des enchères de Silverstone, Nick Whale, à Torque News. "Il est considéré par beaucoup comme le meilleur pilote de tous les temps."

C'est avec ce châssis que Senna a écrit l'une des plus belles pages de l'Histoire de la Formule 1 en terminant à la deuxième place sous l'orage de Monaco en 1984, derrière Alain Prost.

Le nom du vendeur n'a pas été rendu public mais il devrait encaisser une somme rondelette qui pourrait flirter avec les 900 000 €.

Le président de la marque Ferrari, Luca di Montezemolo, a pris à son tour la défense de Felipe Massa, après son manque de réussite au Grand Prix de Malaisie.

"Nous avons une grande confiance en Massa", a déclaré le dirigeant à l'agence SID, avant de lâcher une remarque qui ne manque pas d'ambiguïté : "Et pour le moment, nous ne voyons pas de pilote remarquable ailleurs". Ce qui pourrait signifier que Ferrari cherche.

Comme Domenicali

Massa a dû annuler un retour au Brésil, cette semaine, pour se rendre à Maranello, officiellement pour comprendre pourquoi sur sa voiture, les pneumatiques se dégradent plus vite que sur celle de son coéquipier.

Le patron de l'équipe, Stefano Domenicali, avait lui aussi soutenu Massa après la Malaisie, estimant qu'il avait une part dans la victoire surprise de Fernando Alonso devant Sergio Pérez, que la rumeur annonce toujours comme prochain équipier de l'Espagnol.

Ferrari toucherait chaque année 37 millions d'euros pour sa participation au Championnat du monde de Formule 1 selon les nouveaux Accords Concorde qui entreraient en vigueur en 2013. C'est beaucoup plus que les autres équipes.

Après l'annonce par Bernie Ecclestone de la conclusion d'un accord avec "la majorité des équipes" pour la continuation du championnat du monde de Formule 1 à partir de l'année prochaine, Der Spiegel a mené enquête pour savoir si toutes les équipes étaient sur un pied d'égalité, ce que certaines informations semblaient infirmer.

Quel rôle pour la FIA ?

Aujourd'hui, l'hebdomadaire allemand est en mesure de confirmer qu'il y a plusieurs poids et plusieurs mesures dans la répartition des retombées de la Formule 1. Il apparaît ainsi que Ferrari, l'écurie historique de la compétition, serait mieux rétribuée en fonction de cet accord. Chaque année, 37 millions d'euros tomberaient dans les caisses de Maranello.

Viendraient ensuite, à égalité, Red Bull et McLaren avec 26 millions d'euros. Si ces montants se confirmaient, ils pourraient faire quelques malheureux. Ce serait par exemple le cas de Mercedes qui ne semble pas incluse dans cet accord de même que Williams qui est pourtant l'une des écuries qui a le plus souvent gagné en Formule 1.

Les négociations ne sont pas terminées. Elles se poursuivent notamment sous l'impulsion du président de la FIA, Jean Todt. La Fédération internationale automobile est partie prenante dans les Accords.

Le Premier ministre français François Fillon doit se rendre vendredi au Castellet pour "faire un point" sur le retour du Grand Prix de France au calendrier de la F1 en 2013.

Il se pourrait qu'à cette occasion M. Fillon annonce officiellement être parvenu à un accord avec Bernie Ecclestone pour l'alternance avec le Grand Prix de Belgique. Les négociations achoppaient jusqu'à présent sur les droits d'organisation.

Selon le journal Le Parisien, ils seraient ramenés de 22 à 15 M€ par Grand Prix.

Il se pourrait bien que la joyeuse colonie de F1 s'arrête faire un séjour en France d'ici deux saisons, sur le circuit du Castellet ! Une réjouissance pour tous les amateurs de sport automobile, qui doivent trépigner d'impatience dans l'attente de pouvoir acheter leurs billets !

Depuis 2008 et le Grand Prix de Magny-Cours, la Formule 1 était orpheline de son étape Française. Cela ne sera peut-être bientôt plus qu'un mauvais souvenir. En effet, selon le site internet du Parisien, le Championnat du Monde de Formule 1 devrait retrouver l'asphalte Française d'ici la saison 2014, le temps des travaux de transformation du circuit afin d’accroître le nombre de spectateurs possibles. Le GP de France de F1 devrait se dérouler tous les deux ans, en alternance avec le GP de Spa-Francorchamps (Belgique). Une rumeur qui doit tout de même être confirmée par un passionné d'automobile, en la personne du Premier Ministre François Fillon, demain, lors de sa visite au Castellet (Var). Rien d'officiel donc, à l'heure actuelle, mais une conférence de presse est organisée demain à 16h30 sur le circuit du Castellet, réunissant François Fillon et Hubert Falco, président de Toulon Provence Méditerranée. Intéressant non ?

Le circuit du Castellet, aussi connu sous le nom de Paul-Ricard, avait déjà par le passé accueilli la Formule 1. Avec une longueur maximale de 5,861 km divisée en treize virages, ce circuit est également très connu pour sa fameuse ligne droite interminable du Mistral de 1 800 m, aujourd'hui coupée en deux par une chicane. Les plus grands noms de la F1 s'y sont imposés : Alain Prost par quatre fois (1983 sur Renault, 1988-1989 sur McLaren, 1990 sur Ferrari), Jackie Stewart (1971, Tyrrell-Ford), Niki Lauda (1975, Ferrari) ou encore Nigel Mansell (1986-1987, Williams-Honda), et c'est un certain Keke Rosberg qui a signé le meilleur chrono sur ce circuit, avec 1:39.914. Mais le GP de 1990 sonne comme son dernier en F1. Nevers Magny-Cours reprend le flambeau en 1991 à un vieillissant et financièrement fragile Paul-Ricard. Bernie Ecclestone rachète le circuit en 1999, le transformant en piste d'essais privés de F1, Sport-Proto ou futurs véhicules de série. Après dix ans de fermeture au public, le circuit rouvre ses portes en 2008. Aujourd'hui homologué FIA, il accueille les compétitions de FIA GT, Formule 3 Euro Series, ou encore Le Mans Series.

Pour Narain Karthikeyan, il est temps de tourner la page sur l'accrochage entre lui et Sebastian Vettel qui défraie les manchettes depuis quelques jours.

Lors du Grand Prix de Malaisie, la HRT de Karthikeyan a touché le pneu arrière gauche de la Red Bull de Vettel, qui venait de lui prendre un tour. Le pilote allemand a subi une crevaison suite à ce contact, ce qui l'a relégué de la 4e à la 11e place et hors des points.

Furieux, Vettel est allé voir les commissaires pour se plaindre. Ces derniers ont pénalisé Karthikeyan en ajoutant 20 secondes à son temps de course, ce qui lui faisait perdre une place (22e). Mais les termes prononcés par les deux intéressés dans les médias ont également attiré l'attention, Vettel employant le mot 'cornichon' et Karthikeyan utilisant 'pleurnichard' pour décrire l'autre.

Tout a été dit, Karthikeyan souhaite que le sujet soit clos. "Je pense que tout le monde devrait se calmer maintenant", a-t-il dit à Autosport, tout en ajoutant qu'il était déçu du comportement du double champion du monde. "Je pense qu'il faut traiter cet incident avec maturité et oublier tout cela."



"Il faut juste se respecter"


"Personne ne veut se mettre dans le chemin d'un autre pilote", a continué l'Indien, qui est aux commandes d'une voiture incapable de rivaliser avec la Red Bull. "Mais ces circonstances étaient exceptionnelles et personne ne pouvait les éviter. Jenson (Button) m'a frappé, par la suite il a admis avoir bloqué ses roues et reconnu qu'il s'agissait d'un incident de course. Personne ne fait exprès. J'ai beaucoup de respect pour les habiletés de Seb, et c'est tout. Je veux tourner la page et me concentrer sur moi-même."

Karthikeyan, qui considère le contact de Sepang comme un incident de parcours, ne pense pas profiter du GP de Chine pour calmement régler tout cela en personne avec Vettel : "Pourquoi faire ? Il a dit ce qu'il avait à dire, j'ai fait la même chose. Il faut juste se respecter. Il courra à l'avant, je ne courrai pas à l'avant. Nous devons chacun faire notre boulot."

Tandis que le circuit du Castellet affirme qu'il n'aura aucun problème pour garantir l'accès des spectateurs au futur Grand Prix de France, on s'agace, à Magny-Cours, des propos jugés "surréalistes" du Premier ministre, vendredi dans le Var.

Doucement mais, espérons-le, sûrement, le retour du Grand Prix de France dans le calendrier de la Formule 1 se concrétise. Vendredi, de passage au Castellet, le Premier ministre de la France François Fillon, a réaffirmé qu'un accord financier était en bonne voie avec la FOM (Formula One Management).

Deux "détails"

Les derniers détails à régler seraient de deux ordres. D'abord, il s'agirait de savoir quel partenaire pourrait partager l'alternance avec la France puisque l'hypothèse belge semble avoir pris du retard. Ensuite, une négociation financière, portant sur une petite partie des droits d'organisation à payer à la FOM de Bernie Ecclestone semble encore en cours. Elle porterait sur 2 M€, soit un dixième des quelque 20 M€ à débourser tous les deux ans pour recevoir la plus prestigieuse des disciplines des sports mécaniques qui fuit la France depuis 2008.

Mais voilà, le Castellet, propriété de Slavica Ecclestone, l'ex-femme de Bernie, a été remodelé il y a dix ans pour être une piste d'essais, la fameuse High Tech Test Track (HTTT). Peut-elle, comme à la grande époque de la monoplace française, recevoir des dizaines de milliers de passionnés ? Oui a répondu Claude Sage, le président délégué du circuit sur RMC. "Le Castellet est un circuit homologué pour la Formule 1", a-t-il déclaré. "Il faudra préparer des aménagements pour le public, c'est-à-dire des tribunes provisoires, dans le même style que ce qui se fait à Monaco. Il y a largement la place pour l'installation de ces tribunes. On parle de 50 000 à 60 000 spectateurs sur trois jours."

La politique s'en mêle

Dernier circuit à avoir accueilli la F1 en France (de 1991 à 2008), Magny-Cours, dans le centre du pays, s'estime en meilleure position et toujours dans la course. Le sang des élus locaux, pour la plupart de gauche et donc opposés au Premier ministre de droite à 20 jours du premier tour de la présidentielle, n'a d'ailleurs fait qu'un tour quand M. Fillon a déclaré vendredi : "Symboliquement, il ne serait pas acceptable de subventionner un Grand Prix de F1, comme c'était le cas dans le passé sur le circuit de Magny-Cours. Il n'y a pas d'autre circuit en France que Le Castellet capable d'accueillir la F1, techniquement, mais aussi grâce à l'engagement des collectivités locales sans engagement financier de l'État".

"Il n'y a jamais eu d'engagement financier de l'État dans le GP de France à Magny-Cours", rétorquait samedi le président du Conseil général de la Nièvre Patrice Joly dans le Journal du Centre. "La seule participation se limitait en fait à une subvention de 300 000 € du ministère des Sports. C'est assez surréaliste comme argumentation."

"Le seul circuit capable d'accueillir la F1 aujourd'hui, c'est Magny-Cours"
Patrice Joly, président socialiste du Conseil général de la Nièvre

En outre, pour Magny-Cours, la promesse de ne pas dépenser l'argent de l'État au Castellet est un vœu pieux car l'État est caution et qu'il devra mettre la main à la poche à ce titre. Pour M. Joly, "le seul circuit capable d'accueillir la F1 aujourd'hui, c'est Magny-Cours. Il a le grade 1 de la FIA et est homologué pour accueillir plus de 120 000 spectateurs."

Fillon a annoncé vendredi la constitution d'un Groupement d'intérêt public (GIP) entre les collectivités territoriales, notamment la ville et l'agglomération de Toulon et deux gros partenaires privés, Total et Renault.

Si son coéquipier devait être quelqu'un d'autre que Lewis Hamilton, Fernando Alonso compterait parmi les premiers choix de Jenson Button.

Après avoir remporté le championnat 2009 avec Brawn (aujourd'hui Mercedes), Button a rejoint McLaren car il souhaitait, de son propre aveu, se mesurer à Hamilton au sein d'une des meilleures équipes de la catégorie reine. L'an dernier, il est devenu le premier coéquipier à battre Hamilton en Formule 1. Le Britannique croit que le défi serait aussi grand avec Alonso à ses côtés.

"Lewis est extrêmement rapide, nous le constatons continuellement, alors c'est très excitant d'avoir un tel coéquipier", a dit Button, tel que rapporté par la Press Association. "Certains jours c'est dur, d'autres jours c'est merveilleux. C'est un véritable défi comme je les aime."

"Mais si Lewis n'était pas en Formule 1, je dirais par exemple qu'il serait excitant d'avoir Fernando comme coéquipier. Fernando est très talentueux, il est double champion du monde, il est rapide. Est-il le plus rapide ? Probablement pas et il dirait probablement la même chose. Mais il est très intelligent."



Besoin commun de soutien


Button voit d'ailleurs quelques similitudes entre lui et le pilote Ferrari. "Nous nous ressemblons sur certains points, sur d'autres certainement pas. Mais en termes d'avoir une équipe qui nous entoure, nous sommes similaires. Nous avons besoin de ce soutien pour réellement réussir."

"Alors oui, ce serait excitant de travailler avec lui tout en étant son ennemi, car je suis sûr qu'il le serait."

Martin Brundle, l'ancien pilote de F1 devenu commentateur à la télévision britannique, est sous l'impression que Red Bull a été visée par la FIA lorsque cette dernière a préparé le règlement technique de 2012.

Équipe championne des deux dernières saisons, largement supérieure à ses rivales l'an dernier, Red Bull était pour plusieurs la favorite cette année. Mais après deux courses, il semble clair que la RB8 n'est pas une monoplace aussi forte que sa prédécesseure. Aucune victoire pour Sebastian Vettel ni Mark Webber ; aucun n'était sur le podium en Malaisie, fait rare.

"Lorsque vous regardez les changements qui ont été apportés à la réglementation, on pourrait presque dire qu'ils ont été conçus pour ralentir les Red Bull", a déclaré Brundle lors de la populaire émission Top Gear.

Alors que l'avant de la RB7 frôlait la surface des lignes droites grâce à un aileron apparemment plus flexible, la FIA a "doublé la rigidité de l'aileron avant", a noté le Britannique. Quant au très efficace diffuseur soufflé développé par l'équipe, la configuration des échappements ne doit plus être dirigée vers le diffuseur. "On leur a tout enlevé", a constaté Brundle.

Pas de nouveautés à Shanghai

Helmut Marko, le conseiller en sports mécaniques de Red Bull, a expliqué que les ingénieurs de l'équipe préfèrent avoir une meilleure compréhension de la voiture avant de procéder à un développement plus poussé : "C'est pourquoi il y aura très peu de nouveaux éléments lors de la prochaine course (en Chine)."

Il est d'ailleurs assez probable que l'écurie, comme toutes les autres, attend de savoir si elle devra développer ou non sa version du F-duct passif de Mercedes.

Christian Horner, le patron de Red Bull, croit que la FIA prendra une décision finale sur le F-duct passif de Mercedes lors du week-end passé à Shanghai pour le Grand Prix de Chine (13-15 avril).

Le F-duct intégré à l'aileron arrière de la Mercedes W03 entre en fonction quand le DRS (système de réduction de la traînée) est activé. Lorsque le volet supérieur est relevé, deux canalisations disposées aux extrémités de l'aileron sont ainsi découvertes ; le flux de l'air transite par les canalisations jusqu'à l'aileron avant, où il réduit l'effet d'appui sur ce dernier et contribue ainsi à diminuer la traînée davantage.

La portée de ce F-duct passif est réduite lors des courses puisqu'il est associé à l'activation du DRS, qui est limité à une ou deux zones du circuit. Mais en conditions de qualification, lorsque l'activation du DRS est autorisé sur toute la piste, Mercedes en tire des bénéfices. Rappelons que Michael Schumacher était 3e sur la grille de départ en Malaisie.

Le règlement stipule que le pilote ne doit pas influer la configuration aérodynamique de la voiture (avec l'exception du DRS). Mais puisque le F-duct de Mercedes dépend de l'activation du DRS, qui lui est contrôlé par le pilote, Lotus (comme Red Bull) met en doute la légalité du système. "Il s'agit d'un effet secondaire, mais il est tout à fait opéré par le pilote", a dit James Allison, le directeur technique de Lotus, à Auto Motor und Sport.

Une décision, des alternatives

"Charlie Whiting, le délégué technique (de la FIA), prend tout cela en considération. Plusieurs discussions ont eu lieu avec lui au cours du week-end (en Malaisie). Je pense qu'il voulait y réfléchir", a dit Horner à Sky Sports. "Bien entendu, nous respecterons sa décision lorsqu'il nous la dévoilera en Chine. Des alternatives s'offriront alors aux équipes. Vous pouvez l'accepter et essayer de voir si votre propre version peut être intégrée à votre voiture. Ou une équipe pourrait protester si elle est en désaccord avec l'interprétation de Charlie."

Fin 2010, la FIA a interdit le F-duct inauguré par McLaren (et copié à grands frais par les autres équipes) car le pilote devait l'activer. Mais le pouvoir sportif considère le F-duct passif de Mercedes conforme au règlement, ce qui indispose les critiques.

"Comme c'est le cas avec tout système de ce type, tout dépend de la façon dont il interagit avec la voiture. Je suis convaincu que tous les ingénieurs, certainement ceux des écuries de pointe, ont étudié le fonctionnement de l'appareil et comment il pourrait être incorporé à leurs propres voitures", a dit Horner. "Mais avant de chercher à fabriquer des pièces et à dépenser de l'argent, il est très important pour nous de savoir si (le F-duct passif) sera autorisé jusqu'à la fin de l'année."

"Il arrive très souvent que des clarifications techniques viennent stipuler que certaines choses ne sont pas conformes au règlement", a noté le dirigeant de Red Bull Racing.

Selon la presse brésilienne, Jenson Button aurait reçu une offre de la part de Ferrari l'automne dernier, avant que le pilote britannique prolonge son contrat chez McLaren.

C'est ce que prétend l'agence Agencia Estado, qui rapporte que la Scuderia a discuté avec Button pour explorer la possibilité qu'il devienne le remplaçant de Felipe Massa. À l'époque, le champion 2009 avait réfuté toute rumeur à cet effet.

Invité à commenter sur ces discussions, Button a répondu, sans parler précisément de Ferrari : "J'étais heureux de voir que mes accomplissements étaient respectés. J'ai pris connaissance de ce que d'autres équipes pouvaient m'offrir."

La semaine dernière, le pilote McLaren a dit qu'après s'être mesuré à son coéquipier Lewis Hamilton, il serait curieux d'en faire autant contre Fernando Alonso : "Si Lewis n'était pas en Formule 1, je dirais par exemple qu'il serait excitant d'avoir Fernando comme coéquipier. Fernando est très talentueux, il est double champion du monde, il est rapide."

Jenson Button avait promis de se faire mal en triathlon pour pénitence de son erreur en Malaisie, il semble y être parvenu, s'infligeant plus de deux heures de tortures au Lavaman de Waikoloa, à Hawaï (États-Unis), pour terminer sixième au scratch.

Une vidéo est disponible sur notre page Facebook : Button a terminé en 2h1'55" pour les 1500m de natation, 40km à vélo et 10 km à pied dans les paysages volcaniques de l'archipel du Pacifique qui est le berceau du terrible Ironman.



40 minutes de mieux


L'Anglais a pris la 6e place, à un peu plus de 10 minutes de Chris McCormack. L'Australien a gagné deux fois l'Ironman (2007, 2010), il fut vainqueur de la Coupe du Monde (1997) et champion du monde (1997).

Button a réalisé le 10 km en 38'25, montrant tous les progrès qu'il avait effectués depuis ses débuts en triathlon. "C'est dur mais c'est une super expérience", a déclaré Button, qui courait cette épreuve pour la deuxième fois. Il avait terminé 191e l'année dernière en 2h39.

Sebastian Vettel a reçu, lundi soir à l'hôtel des Invalides, à Paris, le Grand Prix de l'Académie des Sports. Le pilote Red Bull en a profité pour faire le point après les deux premières courses de la saison.

L'Académie des Sports, créée en France au siècle dernier, à l'image de l'Académie française, élit chaque année, depuis 1956, le sportif ayant marqué les douze derniers mois. Le jury des académiciens est composé de champions, d'hommes politiques et de personnages influents dans le monde du sport.

Le premier depuis Schumacher

Vettel est le premier pilote à remporter le prix depuis Michael Schumacher en 2001. Devant les journalistes, il a évoqué la saison 2012, qui semble moins faste que 2011. "Je suis confiant pour les deux courses à venir", a déclaré le champion du monde. "Nous avons connu une bonne course en Australie, en Malaisie cela était un peu plus chaotique. C'est dommage que je n'ai pas pu marquer de points en Malaisie. Il y a beaucoup de courses à venir et on devrait être bien placés".

"Aujourd'hui, j'ai passé deux heures dans le simulateur pour préparer la Chine et le Bahreïn", a ajouté Vettel qui venait en droite ligne de l'usine de Milton Keynes. "Maintenant, il faut que l'on s'affirme sur le circuit lui-même". Prochain rendez-vous à Shanghai dans dix jours.

Sebastian Vettel a pris le temps d'un détour par le Technocentre de Renault en banlieue parisienne, mardi, au lendemain de la cérémonie de l'Académie des Sports au cours de laquelle le double champion du monde a été honoré.

"Sebastian a visité le centre névralgique de Renault, où les prochaines générations de véhicules de tourisme Renault sont créées. Le directeur du design industriel, Laurens van den Acker, et François Frenette, le directeur des établissements, Île-de-France, ont accueilli Sebastian avant de lui faire découvrir les coulisses du studio de design où Dézir et les nouvelles Renault sont conceptualisées", a annoncé Renault dans un communiqué.

"C'est fascinant"

"Sebastian s'est adressé au personnel du Technocentre - quelque 11 000 personnes ! Rejoint par son ingénieur moteur, Cyril Dumont, et le directeur des opérations piste de Renault Sport F1, Rémi Taffin, ensemble, ils ont donné un aperçu exceptionnel de la vie d'une équipe championne du monde."

"J'étais déjà allé à Viry-Châtillon, où mes moteurs de F1 sont créés", a déclaré l'Allemand. "Mais c'était la première fois que je voyais l'endroit où sont conçues les voitures de tourisme. C'est fascinant ; je dois évidemment tenir secret ce que j'ai vu, mais je peux vous assurer que les voitures à venir sont très différentes et vont changer le regard des gens sur Renault. Ça a été aussi un grand plaisir de venir à la rencontre d'autant employés de Renault. Même si je n'ai pas pu remercier chaque personne individuellement, j'espère qu'ils ont constaté l'importance de leur implication dans nos succès."

Selon Rubens Barrichello, son compatriote Felipe Massa retrouvera éventuellement la forme chez Ferrari, mais il doit auparavant retrouver un peu de sérénité.

L'an dernier, le meilleur résultat de Massa a été la 5e place, à six reprises. Cette saison, au cours des deux premières épreuves, il n'a pas encore réussi à s'approcher du top 10. Le Brésilien a juré de trouver les causes de son manque de compétitivité en travaillant de très près avec son équipe, mais Barrichello est d'avis que la solution est ailleurs.

"Ce n'est pas un problème de vitesse, c'est quelque chose qu'il doit régler au fond de lui-même", a-t-il déclaré à Globoesporte.com. "Il doit se fermer les yeux, s'amuser, et se souvenir qu'il fait ce métier parce qu'il l'aime."

"Il faut se détendre, ensuite on arrive à s'améliorer. Ce n'est qu'une mauvaise passe, et chacun de ses moments est comme un cycle de vie en Formule 1", a ajouté le pilote aux 322 départs en Grand Prix, reconverti en Indycar cette année. À la conclusion de sa deuxième course dans la série américaine, le plus expérimenté des pilotes de la F1 s'est octroyé la 8e place en Alabama le week-end dernier.


Le facteur Fernando


Toutefois, être le coéquipier du redoutable Fernando Alonso n'est pas une tâche facile. Et tenter de se hisser au même niveau que le favori de Ferrari non plus, comme le sait trop bien Barrichello, qui a jadis vécu une situation similaire aux côtés de Michael Schumacher dans cette même équipe.

"C'est sûr, Ferrari a beaucoup d'amour pour Alonso car il est un des meilleurs en F1, sinon le meilleur," a dit Barrichello. "Felipe a un gros obstacle à surmonter."

Le Français Jean Alesi sera bien en piste, le 27 mais pour ses premiers 500 Miles d'Indianapolis. L'ambassadeur de la marque Lotus, ancien vainqueur de Grand Prix en F1, courra avec la prestigieuse écurie Newman-Haas.

"Il reste pas mal de détails à fixer un médium anglais, a déclaré Alesi. "Pour moi, c'est fantastique parce que j'ai besoin de beaucoup de soutien de la part de l'équipe mais aussi des supporters. Il y a beaucoup d'enthousiasme."

À l'instar de grands pilotes de F1 comme Jim Clark, Jackie Stewart et Nigel Mansell, Alesi va devoir passer par la formation dispensée à tous les "rookies" sur le fameux Brickyards. Il suivra cet enseignement auprès Rubens Barrichello, lui aussi débutant sur les 500 Miles après une carrière remarquable en F1.

Peu de temps après avoir soutenu moralement son compatriote Felipe Massa, Rubens Barrichello admet qu'il retournerait chez Ferrari si on lui demandait.

Il faut croire que beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis que le Brésilien a quitté la fameuse Scuderia à la fin du championnat 2005. Barrichello a remporté neuf de ses onze victoires au cours de ses six années chez Ferrari, mais il a trop souvent dû se plier aux consignes qui favorisaient son coéquipier d'alors Michael Schumacher. Il a rarement parlé en termes glorieux de cette époque, mais depuis, le patron a changé et le Kaiser n'y est plus.

"Il faut comprendre que je n'ai pas d'amertume (envers Ferrari)", a déclaré Barrichello à la télé brésilienne Sportv. "S'ils m'appelaient aujourd'hui et me demandaient de piloter pour eux, j'irais. Ce fut ma meilleure équipe en termes de soutien et de créativité. Mais il y a certainement eu des épisodes corsés."

Espoirs pour 2013

Après avoir passé 19 saisons consécutives en Formule 1, et perdu son volant chez Williams à la fin de 2011, le plus expérimenté des pilotes dans l'Histoire de la catégorie reine évolue actuellement dans la série américaine IndyCar. Ce n'est pas une surprise, il est toujours "complètement ouvert" à l'idée de courir à nouveau en F1.

"Je pense que tout peut arriver", a souligné Barrichello, qui fêtera ses 40 ans le mois prochain. "Je ne dis pas que cela va arriver, mais je dois me tenir prêt (…) Il faut juste attendre et voir ce qui arrivera. Il faut garder l'esprit ouvert."

S'il y avait un homme heureux, dimanche à Shanghai, c'était bien Norbert Haug, le vice-président de Mercedes Motorsport, qui a replacé dans son contexte historique la victoire de Nico Rosberg, la première pour Mercedes en tant que constructeur depuis 1955.

"C'est l'une des plus belles victoires", a expliqué le dirigeant allemand. "Nous avons eu celle de David (Coulthard) en 1997 (au Grand Prix d'Australie, avec le partenaire d'alors, l'écurie McLaren). Celle-là a été belle aussi parce que nous venions de passer la voiture dans une livrée argentée et on a gagné la première course. Je me souviens aussi que nous avons vécu un moment splendide à Indianapolis en 1994 (victoire d'Al Unser sur une Mercedes de l'équipe Penske)."

Nous avons connu également quelques belles victoires avec McLaren et Brawn GP (cette dernière étant devenue Mercedes en 2010), mais aujourd'hui est clairement très important pour nous, en particulier dans ce pays et parce qu'il y a eu beaucoup de travail pour en arriver là."

"Gagner pour votre troisième année en Formule 1, je ne pense pas que beaucoup d'équipes y soient arrivées. Je n'aurais rien eu contre gagner dès la première année mais quoi qu'il en soit je suis heureux aujourd'hui de ce que nous avons réussi."

En l'emportant dimanche à Shanghai, Nico Rosberg est devenu le septième Allemand vainqueur d'un Grand Prix* mais surtout le deuxième Rosberg à grimper sur la plus haute marche du podium.

Le pilote Mercedes a aussi signé sa première pole position, samedi, ce qui le portait à plaisanter, dimanche : "Dommage qu'il n'y ait qu'une semaine avant le prochain Grand Prix (Bahreïn, dimanche), nous n'allons pas avoir le temps de fêter cela comme il se doit. Mais je suis persuadé que nous aurons d'autres occasions".

"Mon temps est venu"

Si Nico devait rejoindre Keke, qui fut champion du monde en 1982 sur Williams, l'écurie dans laquelle son fils débutait en 2006, il aurait au moins quatre raisons de faire la fête puisque son paternel a gagné cinq courses dans sa carrière. C'est le Finlandais qui a mis le pied à l'étrier à son fils en Allemagne, Nico a dons eu quelques mots pour son père.

"Mon père m'a dit que cette victoire viendrait en temps voulu, qu'il fallait juste que je continue à y croire et que je sois patient", a déclaré Rosberg. "Je suis maintenant convaincu qu'aujourd'hui était mon jour et que le temps est venu."

*Après Sebastian Vettel, Michael et Ralf Schumacher, Heinz-Harald Frentzen, Jochen Mass et Wolfgang Von Trips

Week-end inoubliable pour Nico Rosberg, qui après avoir signé sa première pole position en carrière (après 111 courses), s'est adjugé la victoire ce dimanche sur le circuit international de Shanghai. Les McLaren de Jenson Button et Lewis Hamilton complètent le podium.

Après avoir signé la pole position samedi au terme d'une boucle parfaite en Q3, Nico Rosberg n'a pas manqué son envol à l'extinction des feux rouges ce dimanche, prenant d'emblée les commandes de la course pour ne jamais les lâcher. L'écurie Mercedes signe sa première victoire depuis son retour en Formule 1.

Mercedes a tenu le coup

La fiabilité est-elle au rendez-vous ? Les gommes vont-elles tenir ? Mercedes peut-elle confirmer sa qualification en course ? Les questions des spécialistes étaient nombreuses après la belle séance de qualification et la première ligne accrochée par les deux pilotes allemands, Nico Rosberg et Michael Schumacher. Mercedes semble enfin dans le coup et l'a prouvé sur le sec en Chine. Si Schumacher, deuxième sur la grille, a été contraint de garer sa MGP W03 dans l'herbe à la sortie de son deuxième arrêt au stand, Rosberg n'a lui rencontré aucun problème et a bien géré la dégradation de ses pneus pour voir sa stratégie à deux arrêts s'avérer payante.

Sous la pression de Jenson Button après la première valse de changements de pneus, le fils de Keke Rosberg a bluffé les McLaren, ne s'arrêtant finalement qu'à deux reprises, contre trois pour l'équipe britannique qui complète le podium. Le champion du monde 2009 a longtemps cru pouvoir revenir sur le leader mais en vain, l'arrêt en plus lui coûtant la victoire. Même cas de figure pour Lewis Hamilton, parti septième sur la grille et longtemps à la bagarre avec Mark Webber.

Une course stratégique

L'Australien aura longtemps animé la course. Dans le coup dès le départ, Webber était le premier à chausser les pneus durs, très vite imité par le reste du paddock. Mais lui aussi claqué sur une stratégie à trois arrêts, le pilote Red Bull, au volant de la RB8 évolution, termine dans les roues des McLaren. Sebastian Vettel aura pour sa part réalisé un beau retour. Onzième sur la grille, quinzième à la sortie du premier virage, le champion du monde en titre, sur la même stratégie que le vainqueur du jour, termine finalement cinquième. Sur la "boîte" à quelques tours de l'arrivée mais la dégradation de ses gommes se faisant de plus en plus forte, Vettel voyait finalement revenir ses poursuivants.

Longtemps dixième, Romain Grosjean aura profité de la fin de course et de la même stratégie que Rosberg et Vettel pour s'emparer de la sixième place à l'arrivée. Alors qu'il n'avait parcouru que quatre petits tours lors des deux premiers GP, le pilote Lotus, qui travaillait en vue de la course depuis les Libres 1 du vendredi, débloque son compteur points au championnat des pilotes. Son coéquipier Kimi Räikkönen, à la lutte pour le podium, a lui aussi tenté le pari mais ses pneus étant en mauvaise posture lors des trois derniers tours, le Finlandais termine finalement quatorzième.

Bruno Senna, Pastor Maldonado, Fernando Alonso et Kamui Kobayashi complètent le Top 10 au terme d'une course dont les derniers tours étaient très serrés, c'est le moins que l'on puisse dire. Le circuit de Shanghai a été la scène d'une belle victoire et d'une grande compétition.

Sebastian Vettel n'a pas laissé l'occasion de remporter son premier Grand Prix de la saison, le pilote Red Bull s'impose devant les deux Lotus de Kimi Räikkönen et Romain Grosjean ; ce dernier monte sur le premier podium de sa carrière. Vettel prend du même coup les commandes du championnat, Red Bull également chez les constructeurs.

Le double champion du monde a dû s'employer pour résister à un Räikkönen déchaîné. Le Finlandais, parti de la onzième position, a fait le match avec Vettel, mais ce dernier n'a pas craqué. ''J'ai eu une seule chance, je l'ai laissée passer. C'était fini", a indiqué 'Iceman' à son stand, la ligne d'arrivée franchie.

Le moteur Renault en évidence

Au 36e tour, Räikkönen revient fort sur le leader, il avait pris le meilleur sur son coéquipier avec ses pneus tendres dans le deuxième relais. Il est omniprésent dans les rétroviseurs de Vettel, il tente le dépassement au freinage du virage 1, en ouvrant son aileron arrière. Il ne passera pas, il ne passera plus. Le duo de tête termine dans cet ordre, devant Grosjean qui a fait fructifier son exceptionnel envol.

Le Franco-Suisse, septième sur la grille, pointait déjà en troisième place à la fin du premier tour. Il double facilement Lewis Hamilton avant de se lancer à l'attaque de Vettel. Il est dans le rythme du pilote Red Bull dans le premier relais, mais, moins rapide que Räikkönen, il doit s'incliner. Il coupe la ligne tranquille à la troisième place, c'est son premier podium en Formule 1.

Mark Webber se classe au pied du podium (pour une quatrième fois cette saison), ce qui nous donne quatre moteurs Renault aux quatre premières places. Nico Rosberg conserve la place qui était la sienne au départ (5e), mais termine au ralenti, l'essence se faisant manquer, devant un Paul di Resta (Force India), le seul à avoir adopté une stratégie à deux arrêts.

Les deux Ferrari dans les points

Chez Ferrari, l'objectif est rempli. Fernando Alonso visait la ''sixième ou la septième place'', il prend la septième, Felipe Massa la neuvième dans la deuxième F2012, décidément plus performante en configuration course. Chez McLaren, Lewis Hamilton a perdu très gros lors de ses deux premiers arrêts au stand. De précieuses secondes envolées au moment de changer son pneu arrière gauche ne lui ont pas permis de finir mieux que huitième.

Et c'est Michael Schumacher (Mercedes), parti du fin fond de la grille (22e) qui prend le point de la dixième place. Grâce à l'abandon tardif de Jenson Button, alors septième au volant de sa McLaren, à cause d'un échappement cassé. Le pilote Sauber Kamui Kobayashi a aussi essayé une course à deux arrêts, elle n'a pas aussi bien fonctionné que pour di Resta.

Ses pneus ont failli dans les derniers tours, Jean-Éric Vergne termine treizième devant l'autre pilote Toro Rosso, Daniel Ricciardo, qui avait réussi samedi la meilleure qualification de sa carrière. Charles Pic a été contraint à l'abandon pour la première fois de l'année. La recrue de l'écurie Marussia figurait alors devant son coéquipier Timo Glock, vraiment dommage de n'avoir pas vu le drapeau à damiers.

Troisième du Grand Prix de Bahreïn, dimanche à Sakhir, Romain Grosjean ne compte pas s'arrêter à un premier podium en F1.

"C'est fantastique. Je suis très fier de l'équipe", a déclaré le pilote Lotus. "Nous savions que nous avions une bonne voiture, nous avons même été un petit peu surpris de la vitesse que nous avions. Nous avons essayé une stratégie différente pour Kimi (Räikkönen, deuxième) et cela semble plutôt pas mal !"

"Je pense que notre voiture est très compétitive. C'est une saison qui est très serrée et chaque petit détail peut faire une grande différence", a ajouté Grosjean. "Je suis très heureux de réussir mon premier podium. Le prochain objectif c'est la victoire."

Le patron de l'équipe Lotus, Éric Boullier, s'est dit "immensément fier" après le double podium réussi par Kimi Räikkönen et Romain Grosjean, ses pilotes, à Bahreïn. Le directeur des opérations en piste, Alain Permane, affirme lui qu'Enstone a tenu promesse avec ce résultat.

"Ce fut une grande performance collective et je suis ravi pour tout le monde", a déclaré Boullier. "Les trois premières courses ont été très frustrantes. On savait qu'on était déjà capables d'obtenir un résultat comme celui-là. Jusqu'à présent, de petits détails nous ont empêchés d'être performants, alors c'est presque un soulagement d'être finalement capables de réaliser ces performances."

Des risques qui paient

"Nous avons pris quelques risques concernant la stratégie et je suis heureux de dire que ça a payé. Les deux pilotes ont réussi des performances fantastiques et avoir deux voitures non seulement sur le podium mais également si proches l'une de l'autre pendant la course montre que nous avons des pilotes de grand talent. Je suis immensément fier de ce que nous avons réussi aujourd'hui."

Permane ajoute : "Nous avons dit sur les dernières courses que les podiums allaient arriver. Aujourd'hui c'est fait. Pour revenir de la 11e place sur la grille jusqu'à la 2e au drapeau à damier, et se battre pour la victoire, il faut réaliser une performance exceptionnelle et avoir une voiture à l'avenant, c'est ce qu'on a avec Kimi et avec l'E20. Pour Romain qui était au niveau de Kimi dans ses temps au tour et qui a terminé à seulement sept secondes malgré une réserve moins importante de pneus neufs, la performance est impressionnante."

"C'est clair que nous avons maintenant une voiture qui peut nous permettre de gagner des courses"
Alan Permane

"Notre stratégie de course n'a pas été difficile à déterminer", continue l'ingénieur britannique. "Nous savions qu'il fallait faire trois arrêts pour changer de pneumatiques. La question numéro un était 'est-ce que nous pouvons battre Sebastian (Vettel) ?' On a essayé. La performance n'a pas été parfaite, nous n'avons pas été très contents, notamment, de notre rythme avec les pneumatiques tendres en qualification, mais c'est clair que nous avons maintenant une voiture qui peut nous permettre de gagner des courses."

Suite au Grand Prix de Bahreïn, quatrième manche du championnat 2012, les pilotes commentent leurs performances.

Sebastian Vettel est devenu le quatrième pilote à remporter une victoire cette saison, chamboulant ainsi de nouveau le classement du championnat. Mais cela n'a pas été facile pour le pilote Red Bull, longtemps menacé par la Lotus de Kimi Räikkönen. De mauvaise qualifications et peut-être aussi une erreur stratégique lui ont probablement coûté la victoire, mais c'est néanmoins un excellent résultat qui arrive peu après son retour en F1.

Romain Grosjean est devenu le premier francophone depuis Jean Alesi (Belgique 1998) à grimper sur le podium. Il va sans dire qu'il en est ravi, comme Lotus qui voit ses deux pilotes dans le Top 3. Le motoriste français Renault peut également se réjouir : avec Mark Webber (Red Bull), les quatre premières voitures sont équipées du même bloc.

Quant à McLaren et Mercedes, ce fut problématique. Dans l'ensemble, une excellente course dans un excellent championnat. Très dommage qu'elle a eu lieu sur fond de tensions socio-politiques au pays et suite à une décision de courir qui a peut-être ternie l'image de la discipline.

Vainqueur - Sebastian Vettel, Red Bull : "Cette course a été incroyable, extrêmement dure. Réussir un bon départ a été crucial et j'ai pu m'éloigner du peloton. C'était un gros avantage puisque j'ai dû m'élancer sur des pneus rodés car nous avions utilisé presque tous les nouveaux lors des qualifications hier. Kimi (Räikkönen) était très rapide, Grosjean également. Tout a semblé bien fonctionner aujourd'hui et la stratégie était bonne. Je dois dire un grand merci à toute l'équipe et aux gars dans le garage. Je l'ai déjà dit hier, ils ont accompli un boulot incroyable au cours des quatre dernières courses, la quantité de travail qu'ils ont dû compléter était énorme. Nous leur avons demandé ceci et cela, des ajustements ici et là, ils ont installé de nouvelles pièces et ensuite les anciennes et encore les nouvelles. Donc beaucoup de va-et-vient et beaucoup de temps passé dans le garage pour que la voiture soit comme nous la voulions. Mais nous y sommes arrivés. J'étais très heureux hier pendant les qualifications et très heureux aujourd'hui pendant la course. Kimi était rapide aujourd'hui et c'était serré, mais je suis extrêmement heureux et très fier de l'équipe."

2e - Kimi Räikkönen, Lotus : "C'est un grand résultat pour l'équipe et nous le méritons car tout le personnel a travaillé très fort. Pour être honnête, je suis un peu déçu de ne pas avoir gagné car nous avions le rythme pour le faire. Je n'ai eu qu'une seule chance pour doubler Sebastian (Vettel) et malheureusement j'ai choisi le mauvais côté de la piste lors de ma tentative. Si je n'avais pas commis une petite erreur au départ, ce qui a permis à Felipe (Massa) de passer devant, peut-être que le résultat aurait été différent car je me suis longtemps battu contre lui. Au final, c'est bon d'avoir les deux voitures sur le podium, surtout après la dernière course (en Chine) qui ne s'est pas déroulée comme nous le souhaitions. Je crois réellement que nous aurions pu gagner aujourd'hui."

3e - Romain Grosjean, Lotus : "C'est une superbe sensation d'avoir réussi mon premier podium et je suis vraiment fier de toute l'équipe pour le boulot incroyable qu'elle a accompli aujourd'hui. Nous savons depuis le début de la saison que la voiture est rapide, mais le peloton est tellement serré que toute petite erreur peut faire une grosse différence. Je pense qu'aujourd'hui nous avons tout réussi parfaitement, nous avons enfin pu montrer à quel point nous sommes compétitifs. La semaine dernière je visais mes premiers points, cette semaine j'espérais un top 5, mais nous voilà sur le podium alors qui sait ce que viendra ensuite ! Nous pouvons être très heureux de ce que nous avons accompli aujourd'hui. Si tout va bien lors des essais au Mugello, nous trouverons ce petit quelque chose qu'il nous manque pour nous propulser au sommet."

4e - Mark Webber, Red Bull : "Le départ n'était pas trop mauvais. Je n'avais pas de SREC pendant le premier tour alors c'était difficile de mettre la pression sur Lewis (Hamilton), mais il s'est remis à fonctionner. Je ne suis pas parvenu à maintenir le contact avec les deux Lotus et Seb (Vettel) pendant les deux premiers relais, alors j'ai dû consolider d'où j'étais. Lotus a une bonne voiture et tout a bien fonctionné pour eux. Ils ont fait du bon travail aujourd'hui et cela démontre à quel point ce championnat est serré ; quatre vainqueurs différents jusqu'à maintenant. J'ai marqué de bons points aujourd'hui et les deux pilotes Red Bull ainsi que l'équipe elle-même sont bien placés dans les classements. Ce ne fut pas la plus excitante des courses pour moi, mais c'est un bon début de championnat. J'ai hâte de courir de nouveau, cette fois en Europe."

5e - Nico Rosberg, Mercedes : "Mon premier tour a été plutôt mauvais, mais j'ai pu récupérer et faire le maximum pendant la course. Nous avions une bonne stratégie et le rythme de la voiture était très bon comparé à celui que nous avions en début de saison, mais il a été difficile de progresser en piste aujourd'hui car plusieurs voitures se battaient pour les mêmes positions. Dans l'ensemble, je suis satisfait de notre week-end car cette 5e place me donne quelques points de plus et je vois très bien que nous progressons. Nous avons maintenant une petite pause, cela nous permettra de travailler fort à l'usine pour bien préparer le début de la saison européenne."

6e - Paul di Resta, Force India : "Ce résultat est énorme pour nous. L'équipe a fait un excellent boulot ce week-end, la stratégie était bonne et les arrêts étaient parfaits. Nous savions qu'il serait difficile d'effectuer seulement deux arrêts et en fait c'était très limite car à la fin car mes pneumatiques étaient complètement morts lors du dernier tour. J'avais Fernando (Alonso) très près derrière moi, mais j'avais gardé un peu de SREC pour la sortie du dernier virage et je suis parvenu à rester devant. Mis à part cela, la voiture était fantastique. Alors nous quittons cet endroit très heureux et nous avons quelques semaines pour réfléchir. Nous sommes déterminés à arriver à Barcelone prêts à nous battre."

7e - Fernando Alonso, Ferrari : "Cela s'est passé un peu mieux que nous l'espérions, nous sommes parvenus à limiter les dommages. Nous sommes arrivés ici avec huit points de retard sur le meneur du championnat et nous quittons avec seulement deux points de plus à ce compte. C'est positif de compléter ces quatre premières courses ainsi, même si nous ne pouvons être heureux de la situation dans son ensemble. Il est clair que nous devons faire un pas en avant car on ne peut continuer à compter sur les problèmes des autres. Par exemple, nous avons réduit l'écart avec McLaren, ce qui est quelque chose que je n'aurais certainement pas cru possible si on m'en avait parlé hier. Parallèlement, nous avons terminé cette course avec presque une minute de retard sur le vainqueur, ce qui n'était jamais arrivé jusqu'à maintenant cette saison. Je m'attendais à ce que Lotus soit très compétitive car elle l'a été tout le week-end. Jusqu'à maintenant cela se passe bien car aucun pilote en particulier ne récolte toujours le maximum de points, comme cela arrivait fréquemment l'an dernier."

"En ce qui concerne la course, je ne peux que répéter ce que j'ai dit il y a une semaine à Shanghai : la voiture est pratiquement la même. Par moments nous étions forts, par d'autres nous l'étions moins, tout dépendait du comportement des pneumatiques. Nous n'avons pas assez de vitesse de pointe et lorsque vous êtes en duel, cela vous pénalise. Pour ce qui est de l'incident avec Rosberg, tout ce que je peux dire c'est ceci : s'il y avait eu un mur au lieu d'une zone de dégagement, je ne suis pas certain que je serais ici pour vous en parler. Dommage qu'il me manquait de la vitesse pour doubler di Resta à la fin, nous aurions pu récolter quelques points supplémentaires qui nous auraient été utiles. Je l'ai déjà dit, nous devons améliorer la voiture aussi rapidement que possible. Nous aurons des modifications importantes à Barcelone, mais les autres équipes aussi. Ce n'est qu'en piste que nous pourrons évaluer la qualité de notre travail."

8e - Lewis Hamilton, McLaren : "Il y a de bons jours et de mauvais jours en course automobile. Nous aurions dû nous nous battre pour terminer dans le top 4 aujourd'hui, mais cela n'allait pas se passer ainsi. Bien entendu, les délais dans les stands ont joué un grand rôle dans ce résultat. Lorsque vous êtes assis dans le cockpit, c'est toujours frustrant car vous devez patienter en sachant qu'il n'y a rien que vous puissiez faire pour aider. Nous avons perdu notre élan en égard au championnat aujourd'hui, mais le côté positif, c'est que nous avons récolté quatre points et chacun est précieux lors d'une saison aussi serrée que celle-ci. Maintenant nous nous dirigeons vers le début de la saison européenne. Il est clair que nous avons deux choses à accomplir : travailler sur le rythme de la voiture et améliorer les arrêts."

9e - Felipe Massa, Ferrari : "Ce n'était certainement pas une course très facile, mais à la fin nous sommes parvenus à faire du bon boulot et pour la première fois cette année, j'ai terminé dans les points. C'est un bon résultat, mais nous savons très bien que ce n'est pas le style de Ferrari de se contenter d'une 9e place. Cela étant dit, c'est une performance qui me donne confiance pour le reste de la saison. C'est sûr, nous devons améliorer les performances de la voiture aussitôt que possible pour être en mesure de se battre pour les meilleures places. Tout le monde aura des améliorations importantes à Barcelone, alors il faudra que nous fassions un meilleur travail que les autres car nous devons regagner le terrain perdu en ce début de championnat. En ce qui concerne la course, je pense que la décision d'hier, soit de conserver un train neuf de pneus tendres, était la bonne. C'est dommage d'avoir perdu une place à Rosberg lors d'un arrêt, si j'étais parvenu à rester devant peut-être que le résultat aurait été meilleur. Mes pneus souffraient beaucoup à l'arrière, c'est la raison pour laquelle je n'étais pas à fond vers la fin de la course, je voulais éviter des problèmes de dégradation."

10e - Michael Schumacher : "Si l'on considère ma position de départ, c'est positif d'avoir été en mesure de rejoindre la 10e place, marquer un point et compléter une course sur le sec pour la première fois cette saison. Les pneumatiques ont de toute évidence joué un grand rôle aujourd'hui et dans les conditions que l'on retrouve ici, il fallait adapter son style de pilotage pour conserver les gommes. C'est bien d'avoir un peu de temps avant Barcelone pour régler quelques problèmes et pour préparer les améliorations prévues pour les essais privés au Mugello."

11e - Sergio Pérez, Sauber : "Nous savions que ce circuit n'allait pas être tendre envers nous, nous n'avions tout simplement pas assez de vitesse aujourd'hui. Nous avons opté pour des stratégies différentes pour chaque voiture, mais rien ne pouvait vraiment nous aider. Mes pneumatiques se sont dégradés rapidement et j'ai eu un problème lors d'un arrêt, alors j'ai perdu une place et donc un point à Michael (Schumacher). Il était très rapide sur les lignes droites, je n'avais aucune chance de l'avoir. Nous ferons mieux la prochaine fois."

12e - Nico Hülkenberg, Force India : "Je dirais que ma course a été décidée dès le départ lorsque j'ai eu un problème d'embrayage et que le système anti-calage s'est activé. Cela a réellement compromis mon départ et m'a relégué à l'arrière. À partir de ce moment, ce fut une longue et dure bataille pour remonter le peloton et c'était difficile de se frayer un chemin à travers le trafic. Je me suis rendu jusqu'à la 12e place, je ne pouvais faire mieux. Donc ce fut une course difficile pour moi, mais c'est bon de voir que Paul (di Resta) a marqué des points."

13e - Jean-Éric Vergne, Toro Rosso : "Il s'est passé la même chose qu'en Chine, le rythme en course est bon mais la qualification est très lente. Nous devons trouver une solution à cela parce que si on arrive à partir plus haut sur la grille de départ, alors on pourrait réussir un résultat plus positif le dimanche. J'ai tout donné aujourd'hui, même si je suis parti de très loin sur la grille. Maintenant, nous avons une petite pause au niveau des courses, mais nous devons faire des essais au Mugello où doit bien savoir ce que nous avons à faire. On espère arriver à Barcelone avec une voiture encore meilleure pour le Grand Prix d'Espagne. Pour ce qui me concerne, je dois analyser ce qui ne fonctionne pas en qualification. En tant que Français, je dois dire que je pense que c'est génial que Romain (Grosjean) ait réussi ce podium. Je suis super content pour lui. Ce serait bien maintenant si je pouvais avoir une voiture aussi compétitive que la sienne et me battre contre lui pour une place sur le podium !"

14e - Kamui Kobayashi, Sauber : "J'étais trop lent au départ. Mes roues ont patiné, il faudra comprendre pourquoi. J'ai démarré sur un train neuf de pneus mediums, nous avons tenté une stratégie à deux arrêts, mais cela n'a pas fonctionné. Les gommes se sont dégradées plus rapidement que prévu alors je suis passé à trois arrêts, dont le dernier à sept tours de la fin. Je ne vois pas vraiment ce que nous aurions pu faire mieux au cours de cette épreuve. À la base, notre problème provenait d'une vitesse insuffisante, il faudra travailler fort pour régler cela."

15e - Daniel Ricciardo, Toro Rosso : "Ce n'est pas vraiment ce que j'espérais après être parti de la sixième place sur la grille de départ. Le premier tour a chamboulé toute ma course. Mon envol n'a pas été parfait et après cela j'ai encore reculé, ce qui a rendu cet après-midi très frustrant pour nous. Un problème sur l'aileron avant a également rendu les choses encore pires. J'avais une bonne chance de réussir une belle course aujourd'hui, mais perdre toutes ces places au départ m'a coûté très cher. Maintenant, il faut que je trouve pourquoi cela n'a pas marché et que je m'assure que cela ne se reproduise plus. C'est vraiment une course à oublier."

16e - Vitaly Petrov, Caterham : "Ce fut une course vraiment intéressante, particulièrement au départ car il y avait beaucoup de dépassements, j'ai aimé être au cœur des premières batailles. Nos arrêts ont été très bons, meilleurs qu'en Chine et assez bons pour que je puisse rester devant Ricciardo contre qui je me suis bien battu pendant la majorité de la course. Ce n'est que vers la fin, lorsque je devais laisser passer les leaders, que j'ai commencé à perdre un peu de temps. Mais nos performances d'aujourd'hui démontrent encore une fois à quel point nous pouvons être forts pendant les courses. Ce fut un bon week-end et une excellente façon de terminer les quatre premières courses à l'étranger. Dans deux semaines nous ferons le déplacement pour la prochaine course en Espagne ; c'est avec un sentiment très positif envers notre rythme de progression que nous nous rendrons là-bas."

17e - Heikki Kovalainen, Caterham : "J'ai effectué un bon départ mais il y a eu contact avec une voiture dans le virage 10, ce qui a provoqué une crevaison sur mon pneu arrière gauche. Je suis immédiatement retourné au stand, alors à partir de ce moment il ne me restait plus qu'à pousser aussi fort que possible. J'ai rapidement doublé Glock et creusé l'écart, ensuite je me suis attaqué à mon coéquipier et à Ricciardo. C'est évidemment frustrant d'avoir une crevaison sur le premier tour, mais il y a beaucoup de positifs à tirer de ce week-end, en particulier le rythme que nous avions lors des qualifications et la manière dont nous avons pu bien conserver les pneumatiques. Dans l'ensemble, cela s'est très bien passé."

*18e - Jenson Button, McLaren : "L'équilibre n'était pas bon aujourd'hui, tout l'après-midi je me suis battu contre du survirage. Nous avons passé notre temps a réduire les appuis sur l'aileron avant, pendant toute la course en fait. Cependant, mon dernier relais était plutôt long et je crois que si je n'avais pas rencontré de problèmes, les derniers tours auraient été très intéressants. Certains pilotes ont poussé très fort au début de ce dernier relais alors que moi j'ai pris soin de mes pneus. J'ai commencé à pousser à fond à cinq tours de la fin ; j'ai réussi à rattraper Paul (di Resta) et Nico (Rosberg). Mais alors que je freinais à l'approche du dernier virage, le pneu avant droit s'est levé dans les airs et j'ai compris que j'avais une crevaison à l'arrière gauche. Je suis vite passé par les stands mais la voiture s'est mise à émettre un son très étrange en piste. Je pense qu'initialement j'avais un problème d'échappement, ensuite une crevaison, et ensuite une panne du différentiel. Alors j'ai dû abandonner. Ce week-end a été plutôt difficile pour toute l'équipe."

19e - Timo Glock, Marussia : "Ce fut une course très difficile aujourd'hui. Je n'avais pas d'équilibre sur la voiture, pas de vitesse et aucune chance de progresser après le deuxième ou troisième tour. Les pneumatiques arrières se sont énormément dégradés et chaque fois que j'ai essayé d'accélérer, je les bloquais au freinage et je n'avais pas de stabilité. Malheureusement, c'est un week-end qui nous permettra d'apprendre beaucoup de choses et ensuite j'espère l'effacer assez rapidement. Dès vendredi, l'énigme a été complexe et cela s'est poursuivi jusqu'à dimanche. Nous devons revenir en arrière et réexaminer les décisions que nous avons prises concernant les réglages de manière à comprendre comment nous pouvons progresser, et aussi introduire de nouveaux éléments, avant le Grand Prix d'Espagne."

20e - Pedro de la Rosa, HRT : "Ce fut une course difficile, mais les deux voitures ont rallié l'arrivée alors c'est positif pour l'équipe. La vérité, c'est que notre rythme n'était pas au niveau espéré. Plus que toute autre chose, nous devons gagner de la vitesse au tour car nous voulons nous battre contre nos rivaux de manière régulière. Nous n'avions pas suffisamment de rythme aujourd'hui. Il est vrai que nous avons fait un énorme pas en avant mais on ne peut s'en contenter. Nous avons beaucoup progressé mais nous ne sommes maintenant qu'au point où nous aurions dû être en Australie. Nous avons de très bonnes personnes à bord ainsi qu'un nouvel atelier où nous pourrons nous appuyer sur des bases solides, c'est le plus important. Maintenant nous allons continuer à travailler sur la voiture et à essayer de nouvelles choses. Nous avons hâte de courir en Europe."

21e - Narain Karthikeyan, HRT : "Le départ s'est bien déroulé, mais par la suite le premier tour a été difficile car il y avait de la poussière partout. Je me suis installé derrière Pedro (de la Rosa) mais je pense avoir poussé trop fort pendant le premier relais car mes pneus se sont très rapidement détériorés. J'ai fait beaucoup mieux après mon premier arrêt et mes chronos étaient réguliers. J'avais une stratégie à quatre arrêts, je crois que cela a très bien fonctionné puisque je n'étais qu'à une demi-seconde de Pedro au drapeau à damiers. Mes performances étaient extrêmement bonnes pendant la course. Je dirais que c'est mon meilleur Grand Prix à ce jour cette saison, alors je suis très satisfait."

**22e - Bruno Senna, Williams : "Le premier tour a été parfait, mais malheureusement j'avais des difficultés à garder le contact avec les voitures qui me devançaient. Je pense que les réglages étaient très agressifs mais parfois cela ne fonctionne pas comme on le souhaite. Vers la fin je ressentais beaucoup de vibrations sur la pédale des freins. Pendant que les ingénieurs tentaient de déceler le problème, j'ai continué à foncer car on ne sait jamais ce qui peut se passer devant. Mais les vibrations devenaient de plus en plus importantes alors nous avons décidé de ne pas prendre de risques et d'abandonner. C'est décevant après avoir marqué des points lors des deux courses précédentes, mais la saison est encore longue."


Abandons

Pastor Maldonado, Williams (crevaison, 26e tour) : "J'ai subi une crevaison à la sortie du virage 1 et je suis parti en tête-à-queue. Je suis déçu pour l'équipe car nous avions un bon niveau de performance. Après être parti de l'arrière de la grille, je me suis battu pendant chaque tour. La voiture se comportait bien et j'ai pu gagner plusieurs places. Je sentais que nous pouvions marquer d'autres points aujourd'hui mais malheureusement, ce ne fut pas le cas."

Charles Pic, Marussia (mécanique, 25e tour) : "Naturellement, je suis déçu, car la course était dure mais j'étais assez satisfait de la manière dont la voiture se comportait et de l'usure des pneumatiques également. En dépit de conditions de piste piégeuses, j'ai pu trouver de la vitesse et je pense que nous étions dans le sillage des Caterham. Malheureusement, au 24e tour, j'ai eu un problème dans le circuit d'air. Je n'avais pas d'autre choix que d'abandonner. C'est frustrant pour moi et pour l'équipe après avoir fait du bon travail qui nous avait permis de progresser pendant tout le week-end. Maintenant, nous nous rendons en Europe et il faut que je me contente des premières courses que j'ai disputées d'une manière générale, mais il faut rester concentrés et progresser avant l'Espagne."

Notes


* Button : abandon à l'avant-dernier tour sur problèmes mécaniques, mais classé car plus de 90% de la course complétée.

** Senna : abandon à trois tours de la fin sur problème mécanique, mais classé car plus de 90% de la course complétée.

L'écurie Williams travaille avec les autres équipes du paddock, et avec la FIA, pour s'assurer qu'un incendie comme celui survenu dans son garage à Barcelone ne se produise plus.

Moins de deux heures après la victoire de Pastor Maldonado lors du Grand Prix d'Espagne, le garage de l'écurie britannique a été la proie des flammes. L'incendie s'est déclaré dans le secteur où le carburant était entreposé. Mark Gillan, le chef des opérations en piste de Williams, a révélé à Monaco que 90 % de l'équipement présent a été détruit.

Contrairement à certaines rumeurs, le SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique) de la voiture de Bruno Senna n'est aucunement en cause. Une enquête menée par les autorités locales de Barcelone tente de déterminer les causes exactes de l'incendie. En attendant les conclusions, Gillan et ses homologues se consultent sur un réexamen des mesures de sécurité.

"Nous sommes opérationnels"

"Le vendredi suivant j'ai participé à une réunion du Groupe de travail technique et, bien que l'enquête est en cours, j'ai expliqué aux directeurs techniques et à la FIA ce qui semble être la série d'événements ayant mené à l'incendie", a-t-il dit. "C'est arrivé dans l'aire où le carburant est manipulé, alors l'incendie est relié à cela, mais les causes sont toujours sous enquête. Nous travaillons avec la FIA pour s'assurer que les procédures soient améliorées et qu'une telle chose ne se produise plus, non seulement dans les garages mais dans l'ensemble du paddock."

"Nous travaillons avec la FIA pour s'assurer que les procédures soient améliorées et qu'une telle chose ne se produise plus" Mark Gillan

"Des mesures de sécurité étaient déjà en vigueur mais nous allons collectivement revoir cela, autant en termes d'incendie qu'en termes de soins médicaux, et certaines choses vont sûrement changer", a ajouté Gillan. "Heureusement, de tels événements arrivent très rarement."

L'ingénieur a déjà fait part des "efforts herculéens" mis en œuvre pour que Williams soit en mesure de courir à Monaco ce week-end. Il a de nouveau remercié les autres équipes pour leur soutien, moral comme matériel : "Nous avons presque tout remplacé et nous sommes opérationnels. Il nous manque certaines choses, comme suffisamment de radios et des choses de ce genre, mais cela ne nous empêche pas de travailler. Nous avons aussi emprunté de l'équipement auprès de certaines équipes. Non seulement elles nous ont aidé lors de l'incendie mais elles ont tenu parole."

Deux semaines après sa victoire à Barcelone, Pastor Maldonado n'a évidemment pas oublié ce triomphe mais le Vénézuélien se remet en question au moment d'aborder le Grand Prix de Monaco.

"Cette victoire ne change rien", a déclaré le pilote Williams. "Je pense que nous avons besoin de travailler encore comme cela, de continuer à nous améliorer. Nous ne sommes pas dans la meilleure position comparée aux autres équipes. Nous avons encore besoin de progresser et nous avons beaucoup de travail qui nous attend."

"La voiture est de plus en plus compétitive, moi aussi. Les sensations sont vraiment bonnes. L'ambiance dans l'équipe s'améliores surtout après la victoires mais maintenant nous avons besoin de continuer comme ça."

Maldonado a déjà déclaré qu'il n'écartait pas d'être le premier à remporter deux courses cette saison, il l'a réaffirmé mercredi : "Monaco est une piste très particulière pour moi, c'est ma piste favorite. J'ai toujours été rapide ici. Il est clair que je vais faire mon meilleur week-end possible. On sera compétitif, j'en suis sûr, mais nous allons voir comment cela va se passer."

Le pilote Lotus Romain Grosjean rêve plus que jamais de succéder à Olivier Panis au rang des vainqueurs français en Grand Prix ; le Grenoblois s'était imposé à Monaco en 1996. Peu de Tricolores ont depuis été aussi bien placés que Grosjean pour lui succéder.

Troisième à Bahreïn et quatrième à Barcelone, Grosjean ne cache plus qu'ils souhaite maintenant gravir la dernière marche du podium. Mercredi il exprimait ce désir lors de la conférence de presse des pilotes.

"Le dernier vainqueur français ici remonte à 1996 avec Olivier Panis. Ce serait chouette de pouvoir écouter La Marseillaise dimanche", a lancé le champion GP2. "Mais avant cela il faut beaucoup travailler pour savoir exactement ce que nous pouvons viser. C'est sûr, avoir beaucoup de supporters c'est toujours bien et c'est toujours particulier lorsque vous vous baladez autour de la piste et que vous prenez part à la parade des pilotes."

Belle remontée l'an dernier

"J'aime la piste, Monaco est un petit peu différent. Normalement si vous êtes bon dans les virages rapides vous savez qu'à peu de chose près vous êtes bon dans tous les virages de ce type, mais ici, c'est bosselé, c'est un circuit en ville, la piste évolue beaucoup dans le courant du week-end. Il y a énormément à apprendre alors il sera intéressant de voir comment ça se déroule. Nous essayons des réglages sur la voiture autant que nous le pouvons. Réussir un nouveau bon résultat pour l'équipe et pour moi-même et marquer de gros points sera l'objectif, et pourquoi pas plus."

Grosjean l'a emporté à Monaco en 2009 dans la catégorie GP2. L'année dernière, il a pris la quatrième place en étant parti vingt-sixième sur la grille de départ. "Voyons ce que cela va donner dans une Formule 1", a-t-il dit avec gourmandise.

Stefano Domenicali, le patron de la Scuderia Ferrari, croit que le Grand Prix de Monaco a marqué un "tournant" dans la saison de Felipe Massa.

Au terme d'un week-end pendant lequel il a rejoint la période Q3 des qualifications pour la première fois cette année, le pilote brésilien a franchi la ligne d'arrivée à la 6e place ; c'est son meilleur résultat à ce jour cette saison. Alors que son coéquipier Fernando Alonso a de loin dépassé les attentes depuis le début du championnat, Massa a enfin retrouvé un rythme compétitif ainsi que le "bon feeling" qui lui avait faussé compagnie.

"Je pense qu'il a connu un excellent week-end, celui qu'il méritait après avoir subi autant de pression", a déclaré Domenicali. "Il a fait du beau travail lors des qualifications. Vous pourriez dire qu'il aurait pu faire mieux, mais il faut regarder la situation dans son ensemble et sous d'autres angles."

"Très encourageant"

Pendant les premiers tours du GP de Monaco, Massa semblait plus rapide alors qu'il était coincé derrière Alonso. Toutefois, le Pauliste a perdu du terrain par la suite et n'a pas réussi à profiter de son arrêt pour passer devant la McLaren de Lewis Hamilton. Mais Domenicali est d'avis que la performance globale de Massa dans la Principauté demeure positive ; il espère le voir continuer sur cette voie.

"Il a fait une très bonne course", a déclaré le dirigeant italien. "Il a été un peu malchanceux (lors de son arrêt) car il aurait pu revenir en piste devant Lewis si ce n'avait été d'une fraction de seconde de trop. Mais il était présent parmi le top 6 et il était très près. Pour moi, c'est ce qui comptait le plus et je suis sûr qu'il s'agit d'un tournant dans sa saison. Il en avait besoin. C'est très encourageant pour lui."

"Nous avons besoin de cela pour l'équipe et pour le championnat des constructeurs. Je m'attends à voir un bon Felipe jusqu'à la fin."

Le patron de Red Bull Christian Horner pronostique que Fernando Alonso restera dans la course au titre jusqu'à la fin de la saison.

"C'est extrêmement serré", a déclaré Horner après le Grand Prix de Monaco, 6e des 20 manches, qui a été remporté par son pilote Mark Webber mais qui a permis à Alonso de prendre seul la tête du Championnat. "Fernando a trois points d'avance devant nos deux pilotes. C'est encore très ouvert, il y a six ou sept pilotes qui sont encore capables de gagner", analyse Horner.

"Libres de courir comme ils le souhaitent"

Dans un scénario similaire à celui de 2010, où Alonso était arrivé en tête au dernier Grand Prix, à Abou Dabi, Horner craint-il que l'Espagnol, qui a un coéquipier un cran au-dessous de lui avec Felipe Massa, profite du fait que Sebastian Vettel et Webber se prennent des points ? "Je ne pense pas que nos gars se fassent de l'ombre. Ils ont terminé aux première et quatrième places à Monaco. Ils sont libres de courir comme ils le souhaitent. Fernando a très bien piloté et il sera dans la course au titre jusqu'à la fin. C'est une certitude."

Chez les Constructeurs, l'ennemi s'appellerait plutôt McLaren qui a été en demi-teinte à Monaco. "Mais ce serait une erreur de les écarter, de même que d'écarter Ferrari", soutient Horner.

La bataille reprendra du 8 au 10 juin au Canada. "Nous sommes passés l'année dernière à un tour de la victoire là-bas ( dans des conditions dantesques) alors nous avons des choses à rectifier. À Montréal, la puissance est cruciale, ça n'a rien à voir avec Monaco et cela donne souvent des courses à couper le souffle. Il est impossible de déterminer qui sera compétitif", avance Horner.