F1

Si certains patrons ont récemment remis en question l'avenir de la FOTA (Formula One Teams Association, l'association des équipes) vu des discordes sur des questions budgétaires, d'autres sont d'avis que l'organisme doit revenir à un rôle plus fondamental.

Les représentants des écuries tiendront une réunion ce week-end, en marge du Grand Prix d'Abou Dabi, pour tenter de résoudre les conflits entourant l'application de la RRA (Resource Restriction Agreement, l'entente sur la limitation des dépenses). À la base des désaccords, la confiance que doivent s'accorder les équipes quant au respect et à la bonne interprétation de cette entente.

Chez Red Bull et Ferrari, on se demande comment la FOTA peut continuer dans un climat de méfiance. Chez Mercedes, on suggère de laisser des vérificateurs indépendants déterminer une méthodologie commune à suivre dans l'application de la RRA.

Ross Brawn, le patron de Mercedes, pense qu'il vaudrait peut-être mieux complètement sortir la gestion de la RRA du mandat de la FOTA, qui est surtout de défendre les intérêts des équipes et de la discipline, mais aussi de permettre aux équipes de parler d'une seule voix lorsque nécessaire.

"Il ne faut pas oublier pourquoi la FOTA a été fondée", a rappelé le Britannique à Autosport, en référence aux négociations intenses qui ont eu lieu en 2008 entre les écuries, la FIA et la FOM sur l'avenir de la Formule 1. "Face à une nouvelle situation de ce genre, nous aurions besoin de la FOTA. Et d'une certaine façon, c'est ce qui va arriver puisque nous allons bientôt négocier de nouveaux Accords Concorde."


Éviter les sujets "trop sensibles"

"La FOTA devrait peut-être se concentrer sur ce qu'elle fait le mieux. Peut-être que débattre sur des ententes qui pourraient avoir un effet sur la compétitivité des équipes est un domaine trop sensible pour la FOTA", a soulevé Brawn. "Lorsqu'il y a opposition sur les ressources, le personnel, l'argent et tout le reste, la situation devient hautement chargée. Je me demande si la FOTA devrait vraiment aborder de tels sujets. Je me demande si la FOTA pourrait jouer un meilleur rôle, loin de choses comme la RRA."

"Je serais mécontent de voir la FOTA dépérir sur des désaccords entourant la RRA. Il faudrait séparer ces deux choses."

Brawn se dit "optimiste" de voir la FOTA survivre à la réunion prévue à Abou Dabi ce week-end : "Je crois qu'un grand nombre d'équipes tiennent à trouver une solution. Il faut une solution qui soit soutenue par toutes les écuries, mais il y a néanmoins une marge de manœuvre qui permettrait l'adoption de solutions qui sont soutenues par la majorité des équipes, même si cela ne fait pas l'affaire de toutes."

Selon le journal allemand Bild, Michael Schumacher a prolongé son contrat avec Mercedes pour une saison. Le pilote le plus titré de la Formule 1, 42 ans, sera donc présent jusqu'à la fin de la saison 2013.

Lors des dernières semaines, Schumacher mais aussi son équipe, avaient évoqué de manière favorable une possible prolongation de contrat.


"En temps voulu"

Le septuple champion du monde était revenu en Formule 1 après trois ans d'absence au début de la saison 2010. Il avait signé pour trois saisons, jusqu'à la fin de 2012. Il semble maintenant engagé pour 12 mois supplémentaires.

"Michael lui-même dit que son contrat est de trois ans", a rappelé le vice-président de Mercedes Motorsport Norbert Haug en juin dernier. "D'ici là, nous ne perdons pas une seule seconde à penser à la suite des choses."

Le renforcement spectaculaire de l'équipe technique, avec les arrivées d'Aldo Costa (Ferrari), Bob Bell (Renault) et Geoff Willis (HRT) entre autres pourrait permettre à Mercedes de franchir un nouveau palier dans les années à venir et Schumacher veut être de l'aventure, c'est ce qu'il a laissé entendre en début de saison avant d'affirmer qu'il prendrait sa décision "en temps voulu". Ce temps est peut-être venu.

Appelé devant une cour allemande mercredi, Bernie Ecclestone a déclaré avoir versé une somme importante à l'ancien banquier Gerhard Gribkowsky pour que ce dernier "ne fasse pas d'idioties."

Gribkowsky, qui a supervisé l'achat de la Formule 1 par CVC Capital en 2006, est accusé de fraude, d'évasion fiscale et de chantage. Il aurait empoché 45 M$ après avoir indiqué à Ecclestone, le grand patron de la F1, qu'il pourrait le dénoncer auprès des autorités fiscales britanniques pour des irrégularités dans ses affaires.

Ecclestone, qui procédait alors à d'importants transferts entre ses sociétés et son trust familial, était d'avis que tout était en règle. Mais il a néanmoins payé Gribkowsky. "Je n'avais aucune alternative", a-t-il expliqué, tel que rapporté par l'agence Reuters. "Sinon les autorités fiscales britanniques auraient entamé une vérification qui m'aurait été très coûteuse."

"Le risque au niveau des taxes aurait surpassé deux milliards de livres (3,2 Md$)", a précisé l'octogénaire, qui souhaitait éviter que son plan financier déraille. "Je l'ai payé pour qu'il demeure calme et ne fasse pas d'idioties. Je savais qu'il voulait se lancer en affaires."

Ecclestone a reconnu que Gribkowsky ne l'a jamais directement menacé, mais que la crainte d'une vérification fiscale occupait ses pensées : "J'avais constamment cela en tête et je ne pouvais prendre un tel risque."

Le président de Formula One Management s'est vu accorder l'immunité pour son témoignage lors du procès de Gribkowsky, mais pas pour les gestes qu'il aurait posés.

Martin Whitmarsh est d'avis que le contrôle des coûts demeure un domaine prioritaire pour les écuries de Formule 1. De plus, l'idée d'un châssis-client n'est pas une voie que la catégorie reine devrait suivre.

Luca di Montezemolo, le président de la société Ferrari, a récemment indiqué une fois de plus son souhait de permettre aux équipes de fournir des châssis à d'autres écuries. Il aimerait aussi que l'interdiction totale d'effectuer des essais privés pendant la durée du championnat soit réduite sinon abolie. Vu de telles demandes, est-ce que cela signifie que les restrictions sur les dépenses sont moins importantes qu'auparavant ? Absolument pas, répond Whitmarsh, le patron de McLaren.

"Les statistiques sur lesquelles je me base indiquent que depuis les débuts de McLaren en Formule 1 (en 1966), l'équipe a remporté un quart des courses et est montée sur le podium dans plus de la moitié des cas. Mais pendant cette période, 101 équipes sont disparues. Je crois que cela démontre vraiment à quel point cette discipline peut être volatile", a-t-il expliqué lors d'une conférence téléphonique organisée par Vodafone, le sponsor titre de l'équipe.

"Il ne faut pas sous-estimer à quel point ça peut être difficile pour les plus petites écuries", a continué Whitmarsh, qui est également le président de la FOTA (l'association des équipes). "Les plus grandes contemplent l'avenir avec confiance, mais le fait demeure qu'il nous faut 10 ou 12 écuries dans la discipline contre qui courir."


Châssis-clients, une "mauvaise solution"

Quant à l'idée de louer ou vendre des châssis aux petites équipes, ce qui leur permettrait d'économiser tout en étant plus compétitives, Whitmarsh n'est pas du même avis que di Montezemolo, même s'il comprend le principe. "C'est la mauvaise solution pour la Formule 1", a-t-il déclaré. "La Formule 1 a besoin de diversité, alors je pense qu'il faut travailler fort pour s'assurer que des modèles d'affaires capables de soutenir chaque écurie de Formule 1 soient en place."


"La Formule 1 a besoin de diversité"
Martin Whitmarsh

"Il est très fier de l'histoire et de l'héritage de Ferrari, et inévitablement il défend ses opinions personnelles et ses points de vue avec beaucoup de passion", a ajouté Whitmarsh au sujet de di Montezemolo, qu'il a décrit comme un personnage "extrêmement charismatique."

"Mais je crois que la gestion sur une base quotidienne de la Formule 1 est meilleure lorsque les équipes et l'instance dirigeante (la FIA) travaillent ensemble pour établir les règles", a-t-il souligné, clairement en référence à la FOTA qui traverse actuellement une période tendue. "Je pense que nous avons créé un environnement un peu plus calme au cours des trois dernières années, sans trop porter attention à la rhétorique externe, et que nous avons pris de bonnes décisions."

intéressant,moi je suis pas contre l'idée que les gros teams vendent leur chassis

Quatrième du Grand Prix d'Abou Dabi, Mark Webber espérait mieux alors que son leader, Sebastian Vettel, avait abandonné.

Il n'y a pas de Red Bull sur le podium d'un Grand Prix de F1 pour la première fois depuis la Corée en 2010, soit 19 courses. Une fois que Vettel a abandonné, dans le premier tour, Webber était le dernier pilote Red Bull en piste. L'Australien avait les moyens d'aller chercher ce podium mais il explique qu'il a perdu toute chance suite à un premier arrêt au stand qui n'a pas bien fonctionné.


"On a tenté quelque chose de différent"

"Lors du deuxième arrêt on a décidé de mettre les pneus les plus tendres pour essayer une autre stratégie, essayer de faire quelque chose de différent", a déclaré Webber. "Cela valait le coup." Au final, il a dû s'arrêter au dernier tour pour chausser les pneus durs, puisque le règlement oblige l'utilisation des deux types de gomme. C'est ainsi qu'il s'est fait doubler par Jenson Button.

"Les deux zones avec aileron mobile étaient très piégeuses", a ajouté Webber. "La première était plus facile que la deuxième. Mais ce règlement aujourd'hui était un peu inutile. Nous avions un bon rythme et j'étais proche de Jenson Button (3e au final) à la fin du premier relais. Ensuite on a eu un premier arrêt qui a été mauvais. On a perdu beaucoup de temps et cela nous a mis sur la défensive. On a perdu une position en piste et c'est là que nous avons perdu le podium."

Troisième du GP d'Abou Dabi, Jenson Button a néanmoins déclaré que son problème de SREC l'avait empêché de prévoir sa course, ne sachant pas à quoi s'attendre d'un tour à l'autre.

Malgré son problème de SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique), le Britannique a néanmoins réussi à terminer devant la RB7 de Mark Webber et la Ferrari 150° Italia de Felipe Massa. Il revient sur sa course.

"Mon rythme n'était pas au top sur les penus tendres," a concédé Button. "Au treizième tour je n'avais plus du tout de SREC, c'était un peu embêtant," a-t-il confié.

"Je suis donc passé par les stands où l'on m'a dit que le SREC fonctionnerait de nouveau mais deux tours plus tard ce n'était plus le cas. Le problème n'était pas seulement au niveau de l'accélération mais aussi au freinage et dans les virages. Je ne savais pas à quoi m'attendre dans les virages. Mais j'ai réussi à terminer devant Webber et Massa ce qui est très intéressant. Rentrer à la maison avec une troisième place est une bonne chose," a conclu un Button souriant.

Avec cette troisième place, Button reste le mieux placé dans la course à la deuxième place du championnat du monde des pilotes. Il possède désormais 10 points d'avance sur Fernando Alonso et 22 sur Mark Webber.

Vainqueur de sa troisième course en 2011 et la 17e de sa carrière à l'issue d'un parcours maîtrisé à Abou Dabi, Lewis Hamilton en a profité pour rendre hommage à sa mère qui était présente sur le circuit.

"C'est l'anniversaire de ma maman ce week-end. C'est génial de pouvoir gagner alors qu'elle a fait le déplacement", a déclaré le pilote McLaren. "C'est une sensation fantastique. C'est une de mes plus belles courses. C'est ce que je me suis dit dans ma tête lorsque j'ai ralenti en piste."

"Pouvoir contenir l'un des meilleurs pilotes au monde (Fernando Alonso) c'est quelque chose qui est très difficile à faire. J'ai surveillé mes pneus et j'ai géré l'écart. L'équipe a fait du super travail lors des arrêts au stand."

L'écurie Lotus Renault GP quitte Abou Dabi sur une 13e et une 16e place. Nouveau week-end compliqué pour les hommes d'Eric Boullier qui ont rencontrés de nombreuses difficultés tout au long de la course.

Avec un DRS défaillant, Petrov n'a pas pu progresser par rapport à sa position de départ, 12e, franchissant la ligne d'arrivée en 13e position. "Cet après-midi a été frustrant parce que mon DRS ne fonctionnait pas. Je pensais pouvoir livrer une bonne bataille aux voitures devant moi mais je n'avais pas les armes. Alors nous avons décidé de changer de stratégie," a déclaré le Russe, frustré d'un nouvelle course sans points.

Dans l'incapacité de dépasser, il a tenté de ne faire qu'un seul arrêt mais ses gommes médiums n'ont pas tenu la distance : "Nous avons passé un train de pneus médiums neufs et nous voulions l'emmener au bout de la course. Malheureusement, ils se sont avérés trop lents. Le rythme n'était pas suffisant pour marquer des points et c'est cela la réalité," a conclu Petrov.


Le DRS pour l'un, le SREC pour l'autre

Pour sa part, Bruno Senna était handicapé par un problème de SREC qui lui a coûté du temps, le retardant de près d'une seconde par tour.

"Soyons honnête, il n'y a pas grand-chose de réconfortant à tirer de cette performance. J'ai souffert d'une défaillance du SREC, j'ai pris une pénalité et la voiture n'était pas à son affaire sur ce circuit particulier. Le tout additionné vous donne la raison de mon classement final," a déclaré, désabusé, le pilote brésilien à la fin de sa course.

"Nous avions beaucoup de temps à rattraper et nous avions fait un pari stratégique qui n'a pas fonctionné. Dans l'ensemble ce week-end, mon rythme était bon en fonction de nos possibilités. Peut-être, au Brésil, aurons-nous une meilleure base de départ et nous pourrons alors espérer un meilleur week-end," a conclu le neveu d'Ayrton qui retrouvera sa terre natale dans deux semaines.

Le patron de l'écurie Red Bull, Christian Horner, a donné sa version de l'incident qui a frappé au deuxième virage du Grand Prix d'Abou Dabi son pilote Sebastian Vettel.

Vettel était en tête après un départ canon de la pole position quand il a perdu le contrôle de sa RB7, abandonnant pour la première fois depuis le Grand Prix de Corée en 2010.

"Toutes les données montrent pour le moment qu'il a réussi un super départ", a déclaré Horner. "Il est arrivé dans le virage un sur un vibreur et puis il y a une perte de pression instantanée. De ce fait, lorsqu'il est arrivé au deuxième virage son pneu arrière droit n'avait plus de pression et c'est ce qui a causé son tête-à-queue. Et à partir de là sa suspension a été endommagée et c'est la raison de son abandon."


Sur une note d'humour

"Pour le moment nous ne savons pas ce qui a causé la crevaison", a continué Horner. "Nous ne savons pas si c'est un débris qui était issu de l'une des courses qui s'est déroulée avant le Grand Prix ou si c'est autre chose. Il n'était pas particulièrement mal placé sur le vibreur. Il semble juste qu'il ait eu de la malchance aujourd'hui."

Horner a également déclaré que selon la télémétrie, le pneu en question n'a donné aucun signe de faiblesse avant le premier virage. Le dirigeant britannique a terminé sur une pirouette expliquant : "C'est pas mal que ça se soit déroulé cette année plutôt que l'année dernière". Il y a un an, Vettel a remporté le titre mondial grâce à sa victoire à Abou Dabi.

La victoire de Lewis Hamilton, dimanche lors du Grand Prix d'Abou Dabi, a fait des merveilles pour le moral du pilote McLaren.

Malgré ses victoires en Chine et en Allemagne, le Britannique a connu une saison très difficile, la pire de sa carrière en Formule 1. Jamais il n'avait été battu dans le classement par un coéquipier. Ses multiples déboires en piste, en plus de problèmes dans sa vie personnelle, lui avaient fait perdre le sourire et la concentration.

Récemment, il disait espérer gagner une autre course pour se remettre sur le bon chemin. C'est maintenant chose faite après une performance parfaite sur le circuit de Yas Marina : "Ce résultat est simplement fantastique."

"Je suis toujours mon plus grand critique, je suis toujours dur envers moi-même lorsque je commets une erreur, mais aujourd'hui je sens vraiment que j'ai tout maximisé. D'avoir maintenu un tel rythme, sous une pression constante, sans commettre d'erreur, c'est réellement satisfaisant."


"Ça fait tellement de bien"

"La plupart du temps je me concentrais sur la gestion de l'écart entre moi et Fernando (Alonso)", a-t-il rapporté. "Il est très fort comme pilote, il ne cède jamais un centimètre. Pendant les derniers tours je me suis mis à penser à la victoire, mais je me répétais : 'N'y penses même pas !' Je n'ai plus laissé mes pensées divaguer et je n'y ai plus pensé avant de franchir la ligne d'arrivée."

Le fait d'avoir Jenson (Button) avec moi sur le podium, c'est superbe : pour moi, pour lui, pour l'équipe. Et c'est un grand boost avant d'entamer la dernière manche de la saison. L'équipe a été fantastique ce week-end. La stratégie, les arrêts, tout le reste... Vraiment de première classe. Tous les éléments se sont rassemblés aujourd'hui et je dois un grand merci à chacun. Ça fait tellement de bien, à l'équipe et à moi."

"Quitter cet endroit avec le sourire, c'est simplement fantastique", a conclu Hamilton. "Une victoire, c'est bon pour l'âme."

Après avoir profité de l'abandon de Sebastian Vettel dès le deuxième virage, Lewis Hamilton, deuxième sur la grille, a pris la tête de la course pour ne jamais la lâcher et franchir la ligne d'arrivée en vainqueur pour la troisième fois de la saison après la Chine et l'Allemagne. Fernando Alonso monte sur la deuxième marche alors que Jenson Button complète le podium.

Coup de théâtre à la sortie du deuxième virage ! Après avoir égalé le record de pole en une saison alors détenu jusque-là par le seul Nigel Mansell (1992), et après un excellent envol, le roi Vettel perdait le contrôle de sa monoplace suite à une crevaison soudaine et était contraint à l'abandon une fois son stand rejoint, sa Red Bull étant trop endommagée. Une aubaine pour ses adversaires qui n'en demandaient pas tant. Se retrouvant leader de la course, Lewis Hamilton n'allait plus jamais en lâcher les commandes.


Hamilton gère l'écart

Une fois en tête de la course, Hamilton se préparait alors à gérer. Fernando Alonso, qui profitait d'un problème de SREC sur la McLaren MP4-26 de Jenson Button, s'emparait de la deuxième place mais ne pouvait à aucun moment combler son retard sur le leader. Une course calme pour le pilote Ferrari qui au final aura passé la majeure partie de sa course à cinq secondes de la voiture en tête.

Quatrième sous le drapeau à damiers, troisième à un tour de l'arrivée, Mark Webber aura sûrement des regrets. Pas dans le rythme pendant les 15 premiers tours, l'Australien attendait finalement son deuxième passage au stand et un train de tendres neufs pour combler son retard.

Revenu sur Felipe Massa puis sur Button, le coéquipier du champion du monde en titre n'avait cependant toujours pas chaussé ses gommes mediums. Les mécaniciens Red Bull sortaient du garage à un tour de l'arrivée et l'Australien perdait finalement sa place sur le podium, à la faveur de Button. Webber a d'ailleurs profité du tête-à-queue de Massa, ce qui lui a donné la marge nécessaire pour consolider sa place devant le Brésilien, qui lui terminait cinquième.

Sixième et septième à l'arrivée, les pilotes Mercedes auront connu une course plutôt tranquille. Après s'être frictionné au départ, Nico Rosberg prenait finalement le meilleur sur Michael Schumacher. Après avoir travaillé son rythme en course lors de la deuxième séance libre, vendredi à Yas Marina, le cadet des deux Allemands ne vivait pas la pression subie par son aîné. A la lutte lors de la première partie de course, le septuple champion du monde se défaisait finalement tour après tour des Force India, des Sauber et de la Renault de Vitaly Petrov.

Les pilotes Force India Adrian Sutil et Paul di Resta ont marqué plus de points que leurs rivaux directs, une bonne nouvelle pour l'équipe dans le contexte du championnat des constructeurs. Enfin, Kamui Kobayashi et sa Sauber complètent top 10, profitant notamment de l'abandon de Sébastien Buemi pour problèmes mécaniques, alors en septième position.

Une nouvelle course compliquée pour l'écurie Lotus Renault GP qui ne rapporte aucun point des Émirats arabes unis. Après avoir totalement manqué son envol, Bruno Senna se retrouvait en dernière position. Avec trois arrêts, soit un de plus que tous ses concurrents, difficile pour le Brésilien de remonter le trafic. Il termine au final seizième avant son GP national dans deux semaines. Vitaly Petrov se classe pour sa part treizième après avoir longtemps lutté pour le point de la 10e place.

Le pilote de réserve Ferrari Jules Bianchi s'estime déjà prêt pour piloter en F1. Ce sera dur mais 2012 sera peut-être l'année de ses débuts.

Bianchi a entamé mardi ses essais réservés aux jeunes à Abou Dabi en signant le deuxième temps de la journée, dans la même seconde que Jean-Éric Vergne. Le protégé de Nicolas Todt, qui a fait toutes ses classes chez Ferrari, est plus proche que jamais d'une place en Formule 1.


Son GP2 l'a un peu déçu

Honnêtement, je ne sais pas si ce sera l'année prochaine", a-t-il déclaré. "Mon but c'est d'aller en Formule 1. Je m'en sens capable, avec Nicolas, nous allons tout faire pour y parvenir. Déçu par ma saison ? Un petit peu parce que le but était d'être champion GP2 et malheureusement j'ai terminé à la troisième place. Le début de saison était très mauvais, avec trop d'erreurs, mais ensuite je me suis repris. Dans le même temps, terminer deux fois sur le podium d'un Championnat en deux ans ce n'est pas si mal."

Bianchi a accompli 85 tours mardi au volant de la 150° Italia. Il a travaillé sur l'aérodynamique dans la matinée avant de s'intéresser de plus près aux réglages dans l'après-midi. "Je dirais que c'était une bonne journée, surtout le matin, lorsque nous avons travaillé sur l'aérodynamique", a déclaré le Français. "D'un point de vue du pilotage ça n'a pas été un plaisir particulier, cependant il était très important pour l'équipe de faire cette partie du travail en tant que pilote essayeur. Dans l'après-midi, j'ai fait des ajustements à la voiture pour l'adapter à mon style de conduite et j'ai pu accélérer un petit peu. Mais le plus important c'est que j'aie pu effectuer l'ensemble sans rencontrer de problème."

Après ces trois jours au volant de la Ferrari, Bianchi pourrait quitter la Scuderia pour s'aguerrir en Grand Prix. Ferrari fournit ses moteurs à l'écurie Sauber, ce lien pourrait lui permettre de faire ses premières armes le vendredi par exemple. On parle aussi du Niçois chez Force India, en tant que troisième pilote.

Sur la Red Bull, Jean-Éric Vergne a dominé la première des trois journées d'essais réservés aux jeunes, mardi sur le circuit de Yas Marina, à Abou Dabi. Mais Jules Bianchi, au volant de la Ferrari, s'est rapproché en fin de journée de son compatriote français.

Vergne, vice-champion Formula Renault 3.5 cette année, a signé un temps de 1'40"011, soit 1"5 de plus que la pole position de Sebastian Vettel samedi sur la même piste.


Première pour Pic

Bianchi, deuxième à 2" de l'autre Français ce matin, est revenu pour tourner dans la même seconde que ce dernier dans l'après-midi. Le pilote GP2 a dédié sa journée à l'aérodynamique pour la Scuderia.

À près de deux secondes de Vergne, qu'il a battu pour le titre 3.5, Robert Wickens met une terme à sa seule journée sur la Renault R31 à la troisième place de la feuille des temps. Le Canadien, qui reviendra en piste jeudi sur la Virgin, a devancé le Suisse Fabio Leimer.

Max Chilton et Stefano Coletti ont aussi fait bonne figure pour leurs premiers tours de roue en Formule 1, tout comme Charles Pic, pressenti pour remplacer Jérôme D'Ambrosio chez Virgin. Le Français n'a roulé que l'après-midi. Il s'est montré plus rapide qu'Adrian Quaife-Hobbs ce matin. Les deux hommes ferment la marche.

Les chronos de la 1re journée

Pilote Voiture Temps Tours
1. Jean-Éric Vergne Red Bull RB7 1:40.0011 82
2. Jules Bianchi Ferrari 150 1:40.960 85
3. Robert Wickens Renault R31 1:42.217 77
4. Fabio Leimer Sauber C30 1:42.331 67
5. Gary Peffett McLaren MP4-26 1:42.912 41
6. Max Chilton Force India VJM04 1:43.016 80
7. Valtteri Bottas Williams FW33 1:43.118 71
8. Oliver Turvey McLaren MP4-26 1:43.502 35
9. Sam Bird Mercedes W02 1:43.548 52
10. Rodolfo Gonzalez Lotus T128 1:44.022 87
11. Stefano Coletti Toro Rosso STR06 1:45.278 87
12. Dani Clos HRT F111 1:45.329 68
13. Charles Pic Virgin MVR-02 1:46.930 30
14. Adrian Quaife-Hobbs Virgin MVR-02 1:47.292 32

Lewis Hamilton, qui avait déclaré que sa victoire à Abou Dabi était bonne pour son âme, ne croit pas que cette réussite sera un tournant pour lui alors qu'une année 2011 difficile tire à sa fin.

Le pilote McLaren a fait face à des problèmes d'ordre personnel, sur lesquels il n'a pas souhaité élaborer mis à part une rupture, qui semblent s'être reflétés sur ses performances en piste cette saison. Suite à sa victoire en Allemagne, en juillet, il n'est pas monté sur le podium avant de rejoindre la 2e place en Corée. À l'époque il disait ne pas sentir un tournant, et suite à sa victoire de dimanche dans le Grand Prix d'Abou Dabi, la situation n'a pas changé.

"Chaque fois que je gagne ou que je signe un bon résultat, on me pose la même question", a remarqué Hamilton dans The Times. "Je sens qu'il s'agit simplement d'un week-end où tout s'est bien passé, j'étais au bon endroit. Je voudrais que cela arrive plus souvent mais nous pourrions arriver à la prochaine course et ce sera de nouveau le désastre."


Être bien entouré

"Si j'arrive à bien me positionner de nouveau, alors il n'y aura rien pour m'empêcher de continuer sur cette voie. Je ne dirais pas nécessairement que j'ai retrouvé ma touche magique, si je peux dire ainsi. J'ai déjà signé d'autres victoires cette année, alors il y a des hauts et des bas. Mais je vais certainement essayer d'avoir ma mère, mon frère et ma famille près de moi plus souvent".

Cette dernière phrase rappelle les propos de Hamilton de la semaine dernière, lorsqu'il disait voulour refaire une "belle bulle" autour de lui. Se donner un peu de jeu fait également partie de sa solution.

"Il faudrait peut-être que je sois moins critique envers moi-même", a-t-il dit. "Je ne sais pas si les autres pilotes sont aussi durs envers eux-mêmes que moi je peux l'être. Mais lorsque vous êtes au volant et que vous commettez des erreurs que vous savez ne seraient pas commises si tout était rangé dans votre esprit, c'est frustrant. Je déteste commettre des erreurs."

Martin Whitmarsh, le patron de l'écurie McLaren, n'accorde pas trop d'importance aux menaces récurrentes de Ferrari sur son potentiel départ de la Formule 1.

Luca di Montezemolo, le président du manufacturier automobile Ferrari, est récemment revenu sur son mécontentement face à l'interdiction des essais privés pendant la durée du championnat ainsi que sur la très grande importance de l'aérodynamisme en F1. "Si la Formule 1 veut garder Ferrari, elle doit changer", avait-il déclaré. Pour Whitmarsh, il y a un problème de crédibilité.

"Je travaille dans cette discipline depuis plus de vingt ans et j'en entendu de tels propos maintes fois", a-t-il dit lors d'un entretien avec le site officiel de la F1. "Je n'ai jamais cru que Ferrari quitterait la discipline. Je me trompe peut-être, mais c'est ce que je pense."

"Si on me demandait de retirer tous les fonds de ma pension et de les investir dans deux équipes qui seront toujours là dans dix ans, je donnerais mon argent à McLaren et Ferrari."


Approche différente

Le patron de l'équipe vice-championne de la saison 2011 est d'avis que les menaces du dirigeant de Ferrari sont surtout le résultat de "passion et de frustration" envers des sujets qu'il tient à cœur. "Ce serait très mauvais pour la santé si nous prenions cela au sérieux !", a-t-il blagué.

Whitmarsh affirme que lui et son équipe n'adopteraient pas un tel ton : "Nous aborderions cela de manière différente car je ne crois pas que cette approche soit bonne pour qui que ce soit. Si vous avez un mauvais résultat, vaut mieux être déterminé à en avoir de meilleurs à l'avenir."

Bernie Ecclestone a déclaré qu'il est prêt à retirer le Grand Prix des États-Unis du calendrier 2012. Le contrat initial n'est plus valide et un nouveau promoteur n'a peut-être pas les moyens.

La construction du nouveau Circuit of the Americas (COTA) à Austin a subitement cessé cette semaine suite à un différend d'importance entre les propriétaires du tracé et le promoteur du Grand Prix (Tavo Hellmund, de Full Throttle Productions). Ecclestone a révélé que le contrat signé avec le promoteur originel a été annulé. Avant de préparer une nouvelle entente, il veut savoir si les responsables du circuit ont les moyens de payer les droits.

"Nous avons fait tout ce qui était possible pour que cette course se concrétise", a expliqué le président de Formula One Management à la Press Association. Est-ce que le GP des États-Unis pourrait perdre sa place sur le calendrier 2012, lors de la réunion du Conseil mondial du sport automobile prévue pour le 7 décembre ? "Oui, ce sera le cas, c'est sûr à 100 %"

"Nous avions une entente avec Full Throttle Productions", a élaboré Ecclestone. "Tout était signé mais nous attendions des choses comme des dates, diverses lettres de crédit et des choses du genre qui auraient dû être transmises, mais rien de cela n'a été fait."


Nouveau promoteur potentiel

"C'est alors que ces autres gens (COTA) sont entrés en scène. Ils m'ont dit qu'ils voulaient faire certaines choses mais qu'ils avaient des problèmes avec Tavo. Ils m'ont dit que le circuit leur appartenait et qu'ils voulaient signer une entente avec moi. Je leur ai répondu qu'ils devaient régler le contrat (existant) avec Tavo, ce qu'ils m'ont dit serait fait."

"Mais c'est caduque maintenant car nous avons annulé l'entente avec Tavo puisqu'il était en bris de contrat. Nous avons attendu six mois pour qu'il règle la situation. Il sait très bien pourquoi nous avons annulé. Il est satisfait. Mais ces autres gens n'ont pas de contrat. Nous leur avons simplement demandé de nous fournir une lettre de crédit", a continué Ecclestone. "Nous voulons avoir une garantie pour l'argent qu'ils devront nous payer. Cela nécessite une lettre de crédit normalement émise par une banque. Si les gens n'ont pas l'argent il devient difficile d'obtenir une lettre de crédit, alors nous ne préparerons pas de contrat."

Une portion de cet argent devait provenir d'un fonds mis sur pied par le gouvernement du Texas pour subvenir aux besoins des grands événements. Mais la contrôleuse de l'État, Susan Combs, a confirmé "qu'aucun montant n'a été versé pour l'événement de Formule 1" et que le paiement de la subvention annuelle de 25 M$ ne sera pas autorisé avant le déroulement de la course.

De toute évidence, le Grand Prix des États-Unis sur le Circuit des Amériques, à l'heure actuelle, est très menacé. La Formule 1 devrait cependant avoir le futur Grand Prix d'Amérique au New Jersey, face à la ville de New York, comme destination au pays de l'Oncle Sam à partir de 2013.

Le responsable de l'ingénierie de Red Bull, Ian Morgan, s'est déclaré "très impressionné" par les performances de Jean-Éric Vergne qui a signé les meilleurs temps lors des trois jours des essais réservés aux jeunes à Abou Dabi.

Le pilote essayeur de Red Bull, essentiellement cantonné au simulateur de Milton Keynes et à d'autres championnats monoplace jusqu'à ce qu'il pilote le vendredi matin pour Toro Rosso en Corée et à Abou Dabi, a réussi trois jours sans faute.


"Pas la moindre erreur"

"En ce qui concerne Jean Éric, je dois dire que j'ai été impressionné par ses essais", a déclaré Morgan. "Il apparemment l'habitude de piloter notre voiture avant cette semaine mais il n'a pas commis une seule erreur. Il se débrouille bien pour capter l'information et l'utiliser comme nous lui demandons. Il a été constant et contrôle parfaitement son pilotage. Il a été capable de faire ce que nous avons requis auprès de lui. Il a été capable de faire les temps au tour demandés, il a fait du bon travail."

Le Francilien va maintenant reprendre le volant de la Toro Rosso lors de la première journée des essais libres au Brésil, remplaçant Sébastien Buemi. Il est candidat un poste de titulaire l'année prochaine dans l'écurie de Faenza de même que Daniel Ricardo.

Le pilote essayeur de l'écurie Ferrari Jules Bianchi a connu une journée bien remplie, jeudi, pour la fin des essais réservés aux jeunes Abou Dabi. Le Français a accompli 106 tours au volant de la 150° Italia.

Bianchi a signé le troisième temps de la journée, derrière l'intouchable Jean-Éric Vergne. "Ce furent trois journées très chargées pour moi et pour l'équipe", a commenté Bianchi. "Je suis heureux de ce que nous avons pu faire, parce qu'on a réussi à finir pratiquement tout ce qui était prévu pour ces essais. Ce fut en particulier le cas aujourd'hui, on a pu faire de longs runs pour contrôler le comportement des pneumatiques Pirelli sur une longue distance. Durant ces trois jours je n'ai utilisé que la gomme tendre, parce que c'était celle qui convenait le mieux au travail que nous voulions faire avec l'équipe en piste."

Dans la matinée de jeudi, Bianchi a travaillé "sur différents réglages de la voiture", indique Ferrari, "et il a effectué des mesures aérodynamiques. Dans l'après-midi, il s'est concentré sur l'évaluation des pneus Pirelli de l'année prochaine sur de longues distances." Ce qui explique le nombre élevé de tours.

Le président du circuit des Amériques, Steve Sexton, a répondu à Bernie Ecclestone qui a donné une semaine aux commanditaires du Grand Prix au Texas pour se décider. Sexton se montre intéressé par un report d'un an, de 2012 à 2013, pour la première course au Texas.

"Le nouveau contrat que nous leur avons proposé court sur 10 ans à partir de 2013", a déclaré Ecclestone cette semaine. "Nous attendons maintenant leur réponse." Cette dernière est arrivée par un communiqué de Sexton, représentant les investisseurs dans le Circuit des Amériques, où les travaux sont pour l'instant arrêtés.


Austin et New Jersey en même temps

"Nous avons été très enthousiastes de travailler pour un Grand Prix des États-Unis en 2012 et maintenant nous avons compris que M. Ecclestone est intéressé de voir un Grand Prix à Austin à partir de 2013", a-t-il déclaré. "Nous savons que le marché américain est important pour les équipes et pour leurs sponsors, et 2013 nous donne du temps pour préparer le Circuit des Amériques."

Juin 2013 est aussi la date du Grand Prix du New Jersey, près de New York, dont la tenue a été révélée récemment.

Pour James Allison, le directeur technique de l'écurie Renault, le système d'échappement innovateur de la R31 a été une "expérience audacieuse mais ratée".

L'équipe a mené la conception des diffuseurs soufflés à de nouveaux sommets cette année en positionnant les tuyaux d'échappement au bas des pontons et en les orientant vers l'avant. Cette configuration permet d'accélérer l'air circulant sous la voiture et augmente ainsi l'effet d'aspiration. Profitant d'un meilleur grip, la monoplace a atteint le podium dès la manche d'ouverture de la saison en Australie (Vitaly Petrov) et de nouveau lors de la suivante en Malaisie (Nick Heidfeld).

Depuis, les réglages se sont avérés plus difficiles que prévu et les restrictions imposées en cours de saison sur les diffuseurs soufflés et sur la cartographie du moteur ont diminué l'influence du système d'échappement. Les voitures Renault ont par la suite perdu de leur efficacité sur les circuits moins rapides. La fin de saison est difficile, l'équipe n'a récolté que deux points (au Japon) au cours des cinq derniers Grands Prix.

"Je vois cela comme une expérience audacieuse mais ratée ultimement", déclare Allison. "Nous étions la seule équipe à adopter un système d'échappement orienté vers l'avant. Nos espoirs étaient grands et ils étaient soutenus par de très bonnes données récoltées dans la soufflerie. Nous avons bien démarré la saison, même si le niveau d'appui n'avait pas été aussi élevé que prévu dès le premier test (de pré-saison en piste)."

"Cette configuration était très prometteuse et si elle avait fonctionné comme nous l'espérions, elle aurait été presque impossible à copier. Mais elle s'est avérée très difficile à développer en plus d'avoir une faiblesse fondamentale dans les virages lents. Ce fut notre talon d'Achille pendant toute l'année. Nous avons hâte à 2012 et au tout nouveau règlement portant sur les tuyaux d'échappement car nous aurons la chance de repartir à neuf."


La course hivernale débute bientôt

Le règlement technique 2012 interdit les diffuseurs soufflés, soit la pratique de diriger les gaz d'échappement sur le diffuseur pour en augmenter l'efficacité. Les tuyaux d'échappement devront être dirigés vers l'arrière et de manière à n'avoir aucune influence sur le diffuseur. Allison rapporte que le travail avance bien sur la prochaine voiture, qui portera le nom Lotus, mais que les ingénieurs auront énormément à faire cet hiver à l'usine d'Enstone.

"Cette période de l'année est frénétique", dit-il. "C'est très occupé actuellement et l'intensité augmentera au point d'atteindre la folie à mesure qu'approche janvier. Il y a toujours plus de choses à faire que de temps pour les faire, et pourtant, nous arrivons chaque année à tout préparer et à mettre la voiture en piste à temps pour les essais hivernaux."

La FIA exigera dorénavant que chaque monoplace soit soumise à un test de collision avant d'entamer les essais de pré-saison. "Cela ajoutera encore plus de stress à une période déjà difficile," note Allison.

Par l'entremise de son compte Twitter, Nico Hülkenberg a annoncé qu'il sera au volant d'une Force India lors des essais libres du vendredi, la semaine prochaine lors de la finale de la saison au Brésil.

Rappelons qu'aux commandes d'une Williams, l'Allemand avait signé une pole position mémorable à Sao Paulo l'an dernier alors que la piste d'Interlagos s'asséchait. Non retenu par l'équipe, Force India l'a recruté comme pilote de réserve cette année.

Adrian Sutil et Paul di Resta sont les titulaires, mais Hülkenberg, champion GP2 en 2009, a plusieurs fois fait état de son intention de revenir à la course en 2012. Les trois pilotes ont demandé à leur patron, Vijay Mallya, de prendre une décision aussitôt que possible.

"Bonne nouvelle : je pourrai piloter au Brésil !", a écrit Hülkenberg samedi. "Pour ceux qui se le demandent, je serai dans la voiture d'Adrian."

Sachant que Mallya a déclaré au cours de l'été qu'il souhaite garder di Resta dans son équipe, et que Sutil serait à risque, le fait de voir Hülkenberg dans la monoplace de ce dernier semble indiquer que les deux pilotes allemands sont en lutte pour le même volant.

Se refusant à donner quelque indication sur sa future destination en 2012, Kimi Räikkönen, qui est en contact avancé avec Williams, a évoqué la Formule 1.

Le champion 2007, qui a également repris langue avec la future ex-écurie Renault, ne se fait guère d'illusion sur la discipline qu'il a quittée à la fin de la saison 2009 pour rejoindre le Championnat du monde des rallyes. Il est même assez direct sur les conditions nécessaires pour gagner.

"En Formule 1, vous avez besoin d'une bonne voiture", a déclaré Räikkönen à F1 Racing Moyen-Orient. "Dans une voiture de merde vous ne gagnerez jamais, même si vous pilotez mieux que vous ne l'ayez jamais fait dans votre vie. C'est un fait et on ne peut pas sortir de cela. Il a toujours été difficile de dépasser en Formule 1, cela semble peut-être plus simple aujourd'hui. Les pneus en l'air intéressants, parce qu'ils se dégradent de manière très rapide."


L'ami de Vettel

Le Finlandais pilotait pour Ferrari avant de mettre sa carrière entre parenthèses. Il est toujours vent debout contre la presse qui suit la Formule 1. "Les conneries ?", grince-t-il. "Ah ! C'est normal je suppose, cela fait partie du monde dans lequel on vit. Ils vont toujours écrire quelque chose mais qui va s'y intéresser ? Je ne prête jamais vraiment attention sur ce que les gens disent parce que vous ne pouvez pas le changer. En fait, si vous essayez de faire changer cela cela ne fait que l'empirer alors à quoi bon ? Si vous dites : 'Non cela ne se n'est pas comme cela mais comme ceci', ça ne fait que leur donner des idées pour écrire encore plus et la chose prend des proportions encore plus importantes. Mais qu'importe si c'est vrai ou faux, personne ne s'en préoccupe."

S'il était engagé en rallye, et aussi en NASCAR, Räikkönen a gardé un oeil sur la Formule 1. " Bien sûr, vous voulez toujours avoir la voiture qui est en mesure de gagner mais comme on l'a vu cette année il n'y a qu'une seule équipe qui la possède en ce moment (Red Bull). Certaines années vous pouvez avoir une bonne voiture et puis, l'année d'après, elle n'est plus au sommet. Entre une bonne voiture et une mauvaise voiture, bien souvent, il y a très peu de différence et au final il faut toujours travailler pour l'améliorer."

Räikkönen est également revenu sur ses deux saisons en rallye : "J'ai toujours été curieux de savoir si je pouvais rester sur la route et continuer de progresser. C'est très différent de la F1. Je voulais savoir si je pouvais faire cela aussi, parce que lorsque vous vous le voyez de l'extérieur, ça a l'air très simple. En fait c'est l'une des choses les plus difficiles à faire. Si vous faites une erreur c'est un arbre qui vous attend ou un rocher, pas un bac à graviers."


"Sebastian va continuer à gagner beaucoup de Grands Prix"
Kimi Räikkönen

"C'est quelque chose que je que je voulais essayer mais je n'avais pas à être aussi sérieux en le faisant. Si j'ai le sentiment que cela ne m'intéresse plus, je peux arrêter aujourd'hui", a-t-il ajouté.

Des mots qui pourraient conforter l'hypothèse selon laquelle Räikkönen serait de retour en Formule 1, aux côtés de l'un de ses rares amis dans le Circus : le champion du monde Sebastian Vettel. "Sebastian va continuer à gagner beaucoup de Grands Prix", a-t-il dit manière plus sérieuse. "C'est quelqu'un de chouette qui est dans une bonne équipe et s'ils continuent à mettre en piste une bonne voiture il n'y a pas de raison qu'il s'arrête de gagner."

Pilote d'essais et de réserve pour McLaren, Pedro de la Rosa "pilotera pour l'équipe HRT" pour l'année 2012. L'Espagnol a signé un contrat de deux ans.

De la Rosa doit tenir une conférence de presse mardi à Madrid pour en dire plus sur les contours de ses fonctions. Évoquant "un retour actif à la compétition", il devrait donc remplacer Tonio Liuzzi ou Daniel Ricciardo l'année prochaine.

Le Catalan avait déjà été l'invité surprise de la saison 2010 chez Sauber. Faute de résultats, il avait été remplacé en cours de saison par Nick Heidfeld. Auteur d'une pige impromptue pour l'écurie suisse au Canada, après le forfait non moins surprise de Sergio Pérez, il était redevenu pilote essayeur chez McLaren.


"Retour à la compétition active"

"C'est une étape très importante de ma carrière sportive et c'est aussi l'une des plus réfléchis", a déclaré de la Rosa. "Je suis à un stade avancé en termes de maturité et je suis prêt à relever ce défi qui me motive énormément. Quand j'ai décidé de rejoindre ce projet, pour moi il y eut trois facteurs décisifs : mon souhait de retourner à la compétition de manière active, le fait que HRT soit une équipe espagnole et le fait que je connaisse la personne qui mène ce projet, Luis Pérez-Sala."

"Je suis ici pour travailler dur, avec modestie et humilité, en acceptant le niveau que nous avons aujourd'hui mais en gardant en tête où nous devons être dans deux ans. Pour moi, le but sera de mettre en pratique tout ce que j'ai appris sur ces nombreuses années au plus haut niveau international dans les équipes que j'ai côtoyées, et ce de manière à ce que nous progressions ensemble. Je suis fier que l'Espagne ait une équipe de Formule 1 et fier d'avoir l'opportunité d'être l'un de ses pilotes."

"Je ne peux que faire preuve de ma gratitude envers HRT pour avoir eu confiance en moi. Pour terminer, je voudrais remercier McLaren pour m'avoir permis de donner cette nouvelle orientation à ma carrière. J'ai été très heureux lors des huit saisons que j'ai passées là-bas. J'ai progressé en tant que pilote mais également en tant que personne. Sans eux je ne serais pas là aujourd'hui."

Récemment rachetée par le groupe Thesan, HRT prend nettement le virage espagnol après avoir élu domicile définitivement à Valence même si une partie de la voiture 2012 restera conçue en Allemagne.


"Je suis fier que l'Espagne ait une équipe de Formule 1 et fier d'avoir l'opportunité d'être l'un de ses pilotes"
Pedro de la Rosa

"L'objectif de l'équipe a toujours été de se renforcer à tous les niveaux, économiquement, techniquement, et sportivement", a déclaré le patron de l'équipe Colin Kolles. "Il ne fait aucun doute que l'arrivée de Pedro de la Rosa pour l'année prochaine sera fondamentale dans le développement de notre projet. Nous sommes une jeune équipe qui a besoin de continuer à progresser et, avec cette arrivée, je suis convaincu que c'est ce que nous allons faire."

"En plus d'être une personne charmante, Pedro a une expérience de pilote et une carrière prestigieuse en Formule 1. Je l'accueille de la manière la plus chaleureuse. Je suis sûr qu'il va s'adapter parfaitement et qu'ensemble nous allons à réussir de grandes choses."

Le conseiller sportif de HRT, Luis Pérez-Sala, représentant de Thesan, a ajouté : "Nous avons travaillé très dur ces derniers mois sur la saison prochaine dans le but de faire de HRT F1 une écurie plus stable, plus compétitive et plus fiable. Petit à petit, ce travail difficile est en train de payer. Avoir Pedro avec nous pour ce projet est une grande nouvelle. Avec ses capacités et son expérience, nous sommes sûrs que nous pouvons progresser. Je voudrais remercier Pedro pour sa confiance et McLaren pour avoir donné son accord pour le mettre à notre disposition".

Au vu des ses performances, la semaine dernière, dans les essais réservés aux jeunes à Abou Dabi, Jean-Éric Vergne a estimé qu'il ne ferait pas pire que Mark Webber s'il était pilote titulaire Red Bull.

Vergne a impressionné son équipe, non seulement en signant les meilleurs temps des trois journées d'essais, mais en réalisant un sans faute en terme de pilotage.

"J'apprends énormément, je prends le maximum d'informations sur le simulateur, qui m'a beaucoup aidé. Je n'aurais donc pas de mal à connaître les tracés, les évolutions qui arrivent en cours de saison. Que puis-je faire de plus ? Je pense donc que si l'on me mettait dans la Red Bull, je ne ferais pas pire que Webber", a déclaré Vergne. "C'est mon impression en tout cas après ces essais, même s'il a beaucoup d'expérience."


"J'en sors satisfait"

"Beaucoup d'ingénieurs étaient présents du coup, véhicules, suspensions mais aussi pour analyser les nouveaux pneus Pirelli préparés pour la saison prochaine", a-t-il rappelé dans une chronique pour sports.fr. "Le retour était plutôt bon. Red Bull a l'habitude de travailler avec des pilotes exceptionnels, donc ce n'est pas évident à juger."

"Ils attendaient de moi un retour précis, des performances régulières et des commentaires techniques complets. Là-dessus, j'ai visiblement rempli mon contrat. (...) Le meilleur chrono a été fait avec une voiture qui n'était pas au maximum de ses possibilités, loin de là. On roulait en journée, donc dans des conditions bien différentes de celles de la course, mais le niveau de gomme n'était pas pareil, car les Pirelli ne gomment pas la trajectoire comme le faisaient les Bridgestone. C'est donc difficile de comparer vu de l'extérieur. A l'intérieur de l'équipe, on peut plus le faire et j'en sors satisfait."


"Pourtant, la seule équipe de pointe qui a osé en engager un récemment l'a fait avec Hamilton, et ça a marché"
Vergne à propos des jeunes pilotes

"La Red Bull donne envie, mais je sais que les équipes scrutent, regardent tout en se méfiant des jeunes pilotes. Pourtant, la seule équipe de pointe qui a osé en engager un récemment l'a fait avec Hamilton, et ça a marché. Or, nous avons vraiment une préparation similaire. Physiquement, j'ai fait tout ce que je pouvais, je sors de trois jours d'essais et je n'ai eu aucun souci, je n'ai pas l'impression d'avoir roulé."

Avant de viser une place de titulaire chez Red Bull, Vergne effectuera les essais du vendredi matin, au Brésil, en fin de semaine chez Toro Rosso. Il est candidat à un volant à l'année au sein de la Petite Scuderia. Webber a lui un contrat qui court sur toute l'année 2012.

L'écurie McLaren, qui perdra son pilote de réserve Pedro de la Rosa au profit d'un poste titulaire chez HRT en 2012, a tenu a lui faire quelques éloges.

Le pilote espagnol a quitté Jaguar pour rejoindre McLaren comme pilote d'essai en 2003. Il a complété neuf Grands Prix pour l'équipe au cours des années, dont huit comme titulaire suite au départ de Juan Pablo Montoya en 2006. De la Rosa en a profité pour signer son meilleur résultat en F1, soit une 2e place en Hongrie.

Il est redevenu pilote de course chez Sauber en 2010 avant d'être remplacé par Nick Heidfeld pour les cinq dernières manches. Après avoir travaillé avec Pirelli sur le développement des pneus, McLaren l'a réembauché à son ancien poste d'essayeur cette année. Il a couru une fois pour Sauber en 2011, comme remplaçant surprise de Sergio Pérez alors que ce dernier se remettait d'une commotion cérébrale. De la Rosa a maintenant signé un contrat de deux ans avec HRT et sera de retour en piste dès la saison 2012.

Le pilote de 40 ans jouit d'une excellente réputation dans le paddock, mais pour Martin Whitmarsh, le patron de McLaren, le rôle important qu'il a joué au sein de l'équipe est sous-estimé : "Depuis qu'il nous a rejoint en 2003, la contribution de Pedro a été incroyablement précieuse, plus précieuse que les observateurs pourraient penser."

"Comme pilote d'essai, il a travaillé extraordinairement fort en piste et plus fréquemment dans notre simulateur. Ses retours sont fiables et démontrent son expertise", a continué Whitmarsh. "Mais ses contributions vont plus loin que cela. Pedro est le joueur d'équipe par excellence, une grande présence motivante et, pour ces raisons, je le considérerai toujours comme un véritable ami."


Le désir de courir

Celui qui sera bientôt l'ancien patron de de la Rosa comprend très bien les raisons qui le poussent à rejoindre HRT : "En 2010 et 2011 il a piloté pour Sauber et, bien qu'il se soit toujours montré enthousiaste et plein d'énergie alors qu'il effectuait des tests de développement avec McLaren, il demeurait un pilote de course en son cœur. Alors nous comprenons et soutenons sa décision de rejoindre HRT comme pilote de course. Il a nos meilleurs vœux et il va nous manquer."


"La contribution de Pedro a été incroyablement précieuse, plus précieuse que les observateurs pourraient penser"
Martin Whitmarsh

"Après plus d'une décennie en Formule 1, (l'usine de) Woking sera toujours comme un deuxième chez-moi", a dit de la Rosa. "Je souhaite sincèrement remercier McLaren pour m'avoir aidé à devenir un être beaucoup plus complet, comme pilote et comme individu, que je ne l'étais en 2003 lorsque j'ai rejoint l'équipe."

"Bien entendu, mon meilleur moment McLaren a été ma deuxième place en Hongrie en 2006, mais je suis tout aussi fier d'avoir aidé Lewis (Hamilton) et l'équipe à remporter le championnat 2008 - un vrai travail d'équipe - et d'avoir aidé à développer une série de voitures fantastiques qui ont remporté des Grands Prix pendant tout mon séjour au sein de l'écurie. Pour terminer, je souhaite remercier Martin (Whitmarsh) de m'avoir donné cette opportunité de suivre mon cœur. Il a non seulement été un de mes plus grands supporters au cours de ma carrière, mais aussi un très bon ami pour moi et ma famille."

"McLaren est pour moi la meilleure et la plus professionnelle écurie de Formule 1", a conclu de la Rosa. "J'ai énormément de respect et d'admiration pour les hommes et les femmes de Woking."

Rubens Barrichello n'a toujours aucun contrat en vue de la saison 2012, mais il ne traitera pas la finale du championnat 2011, chez lui au Brésil ce week-end, comme s'il s'agissait de son dernier Grand Prix.

Le pilote le plus expérimenté de l'Histoire de la Formule 1, qui pourrait être remplacé chez Williams, espère ardemment être sur la grille de départ l'an prochain pour entamer une incroyable 20e saison consécutive dans la catégorie reine. Celui qui a déjà avoué avoir contacté les onze autres écuries du paddock ne veut pas voir la course de dimanche, sa 326e, comme sa dernière.

"Je demeure positif", a déclaré Barrichello, tel que rapporté par Autosport. "Je ne dirai au revoir à personne."

Le Brésilien a souligné sa performance à Abou Dabi, où il est remonté de la dernière ligne de la grille de départ jusqu'à la 12e place, aux commandes d'une Williams dont les prouesses sont modestes, comme preuve qu'il est toujours très compétitif.

"Je ne le fais pas pour l'argent, ni pour être un parmi d'autres en F1. Je le fais parce que je suis très compétitif et que je mérite d'y être", a expliqué le pilote de 39 ans, qui a passé la moitié de sa vie en Formule 1. "Je travaille comme un forcené pour que cela se concrétise."


Fin 2011, comme fin 2008

Comme c'était le cas à la fin de 2008, quand Honda a quitté la F1 et laissé son équipe dans une grande incertitude, Barrichello se retrouve de nouveau dans une situation difficile. "C'était bien pire", a-t-il toutefois précisé. "Alors je suis prêt à repasser par là pour tenter d'être ici en 2012."

Barrichello compte 68 podiums dont 11 victoires ; ses deux dernières présences sur la plus haute marche du podium ont été réalisées avec l'écurie Brawn GP (précédemment Honda) en 2009. Reste à savoir si l'incertitude qu'il vit en cette fin de saison 2011 se transformera de nouveau en superbe opportunité pour lui.

Felipe Massa se prépare pour "un week-end très important", celui de son centième départ au volant d'une Ferrari.

Constamment sur la sellette depuis qu'il a rejoint Maranello en provenance de l'écurie Sauber en 2006, Felipe Massa a, contre vents et marées, accompli l'exploit de courir 99 fois pour la Scuderia. Le vice-champion du monde en 2008, virtuel titré à l'arrivée de la dernière course, à Interlagos il y a trois ans, vit toujours des moments particuliers lorsqu'il s'agit de courir à domicile.

"Ce sera un week-end très important pour moi, il va marquer également la fin de ma dixième année depuis que j'ai couru pour la première fois en Formule 1, même si ce ne sont pas dix années de compétition puisque j'étais pilote essayeur Ferrari en 2003", a déclaré le Pauliste. "Heureusement, je suis encore jeune et il y a encore beaucoup de choses qui m'attendent, mais dix ans, c'est déjà quelque chose pour un pilote de Formule 1."

"Il y a ensuite ces six années passées chez Ferrari, couvrir 100 Grand Prix Pour l'équipe, cela me place parmi ceux qui ont porté ses couleurs le plus souvent. En plus, ce centième Grand Prix je le courrai à domicile, ce qui est vraiment particulier pour moi. Ce sera quelque chose d'émouvant et j'aimerais y ajouter un beau résultat dimanche après-midi."


"Ce ne fut pas une saison fantastique pour moi mais elle ne fut pas très belle non plus pour l'équipe"
Felipe Massa

Ce serait une bonne manière pour Massa de terminer une année qu'il avoue lui-même décevante. "Cette année ne s'est pas déroulée comme nous le souhaitions mais avec notre esprit combatif on espère que l'année prochaine se déroulera différemment. L'idée est de se montrer compétitif dès le début de la saison et de pouvoir se battre pour la victoire lors de chaque course. Ce ne fut pas une saison fantastique pour moi mais elle ne fut pas très belle non plus pour l'équipe. Alors en tant que pilote j'ai une grosse motivation que je partage avec toute l'équipe pour me donner à 100 % pour progresser l'année prochaine."

Luca di Montezemolo, le président de la société Ferrari, a émis un avertissement à l'attention de Felipe Massa : il devra "faire ses preuves" en 2012.

Le pilote brésilien a connu une mauvaise saison cette année, un constat évident lorsque ses résultats sont comparés à ceux de son coéquipier Fernando Alonso. Après 18 des 19 courses du championnat, Alonso compte dix présences sur le podium dont une victoire, alors que Massa n'a pas goûté au champagne une seule fois. À quelques jours du dernier Grand Prix de l'année, sur les terres de Massa au Brésil, le Pauliste a jusqu'à maintenant récolté 108 points tandis qu'Alonso en compte 245 et pourrait être vice-champion ce dimanche.

C'était inévitable, le futur de Massa au sein de la Scuderia Ferrari est une fois de plus un sujet d'actualité. Di Montezemolo se dit confiant de voir Massa retrouver son rythme un jour, comme il l'avait fait en 2008 quand il a failli remporter le championnat. Mais sa patience a des limites.


2012 déterminera

"J'ai une grande confiance envers nos pilotes", a-t-il dit à La Gazzetta dello Sport. "Nous avons un contrat avec Fernando jusqu'en 2016 et il est le meilleur pilote au monde. Le contrat de Massa comprend toute la saison prochaine. Il est avec nous depuis plusieurs années et, même s'il n'a pas connu une très bonne saison, nous ne pouvons mettre en doute l'habilité d'un pilote qui allait remporter le titre il y a trois ans et qui qui a toujours été rapide et compétitif."

"Espérons qu'il finisse bien la saison avec un bon résultat au Brésil et ensuite nous déciderons de la suite des choses", a continué di Montezemolo. "Disons qu'il devra faire ses preuves la saison prochaine."

Quant aux performances de Ferrari en 2011, le dirigeant italien n'est évidemment pas satisfait : "Sur 10, je donne une note de 5 que je révise à 6 vu tous les efforts investis, en plus de la victoire à Silverstone exactement 60 ans après la première victoire de Ferrari en F1. Mais la saison a mal débuté, nous avons mal interprété les règlements et nous n'avons pas pris assez de risques d'un point de vue technologique."

Rubens Barrichello est incertain sur son avenir, mais il est confiant de voir l'écurie Williams démontrer une grande progression entre maintenant et le début du championnat 2012.

Le pilote brésilien ne sait toujours pas s'il sera retenu par l'équipe, mais c'est lui qui a permis à Williams de marquer quatre des cinq points récoltés à ce jour cette saison. Le championnat 2011, dont la manche finale aura lieu ce week-end sur le circuit d'Interlagos, où la dernière victoire de l'équipe a été réalisée en 2004, est la pire de sa longue histoire. Seules les écuries Team Lotus, Virgin et HRT ont fait moins bien.

Mais Williams a entamé une grande restructuration interne, engagé un nouveau directeur technique (Mike Coughlan), signé une entente avec un nouveau motoriste (Renault Sport F1), et tente actuellement de convaincre Kimi Räikkönen de faire un retour.


Un vide comblé

"D'un point de vue moteur, structure, nouvelle façon de penser, motivation... tout pourrait être un grand pas en avant l'an prochain", a déclaré Barrichello lors d'un entretien avec Autosport. "C'est ce que je crois. Je ne sais pas si la voiture sera gagnante, mais elle sera certainement meilleure."

Une période transitoire nécessaire a compliqué la tâche de Williams cette année, mais toutes les énergies sont maintenant concentrées sur 2012.

"Le problème, c'était que des gens quittaient alors que d'autres arrivaient, alors il y a eu une période de trois ou quatre mois sans leadership", a expliqué Barrichello. "Maintenant les gens s'adaptent très bien. Ils ont tout fait pour améliorer la voiture actuelle qui est très mauvaise. Tous les efforts sont maintenant dirigés sur la nouvelle."

Nico Rosberg n'a aucune crainte de voir sa prometteuse carrière en Formule 1 se solder comme celle de son compatriote allemand Nick Heidfeld, c'est-à-dire sans victoire.

Heidfeld, qui a participé à 184 Grands Prix au cours de ses 12 années dans la catégorie reine, compte 13 podiums mais n'est jamais monté sur la plus haute marche. Il a été remercié par Renault à la mi-saison et ne semble pas être considéré pour un volant l'an prochain.

En six saisons, Rosberg a grimpé sur le podium à cinq reprises jusqu'à aujourd'hui. Il a quitté Williams pour rejoindre Mercedes en 2010, où la réputation du fils de Keke a monté d'un autre cran puisqu'il bat régulièrement son illustre coéquipier Michael Schumacher. Mais à l'approche de son 108e départ, ce week-end au Brésil, Mercedes n'est toujours pas en position de lui offrir une première victoire en F1.

"Pourquoi devrais-je m'inquiéter?", a répondu Rosberg au journal Kolner Express, qui lui demandait s'il craignait de suivre un parcours comme celui de Heidfeld. "Je dirais que Nick a connu une belle carrière. Et je ne suis pas assis ici à penser qu'il n'y aura rien de plus pour moi. Je suis entièrement confiant, je continuerai à faire du bon travail et à me développer. Et nous verrons à la fin ce qu'il y aura comme résultat."


La comparaison Vettel

Un autre compatriote, Sebastian Vettel, est deux ans plus jeune et déjà double champion du monde à 24 ans. Bien entendu, puisqu'il est issu du programme de développement de Red Bull, Vettel a vite eu accès à des voitures très compétitives, contrairement à Rosberg. Ce dernier serait-il un peu envieux ?

"Non, même pas un peu. Cela m'est complètement étranger", a-t-il affirmé. "Je ne fais pas de comparaison entre nous puisque je suis satisfait de ma situation. Et je suis convaincu que mon moment viendra."

McLaren dément la possibilité de renouer son partenariat moteur avec Honda à partir de 2014.

Dans la presse allemande, le week-end dernier, un haut responsable de Honda aurait estimé que l'idée de s'associer à nouveau avec McLaren en Formule 1 était à l'étude. "C'est très loin de la réalité", a déclaré à ESPNF1 le directeur général de McLaren Jonathan Neale.


"Je peux arrêter la rumeur maintenant"

"Nous sommes associés, et très heureux de l'être, avec Mercedes. Nous ne savons pas d'où vient cette information, mais je peux arrêter la rumeur maintenant et dire que nous sommes entièrement focalisés sur notre relation et notre partenariat avec Mercedes. Nous avons une relation qui dure depuis longtemps, et beaucoup de victoires en Grand Prix et en championnat en commun. Et que cela puisse continuer longtemps ainsi."

Mercedes est le motoriste de McLaren depuis 1995 ; l'entreprise allemande est devenue actionnaire de l'équipe en 1999. Mais ces dernières années, McLaren a racheté les parts de Mercedes alors que cette dernière prenait le contrôle de Brawn GP pour en faire son écurie officielle.

McLaren peut-elle être compétitive en étant cliente de Mercedes ? "Bien sûr, Mercedes a sa propre équipe et c'est normal qu'elle s'en préoccupe", répond Neale. "Mais je parlais ce matin justement avec Thomas Fuhr, de Mercedes. Nous échangeons fréquemment et nous voulons les mêmes choses. C'est dans notre intérêt à tous d'avoir des moteurs constants pour les deux équipes parce que c'est comme cela que nous atteindrons la plus haute qualité."

"Dans le domaine des moteurs, nous contribuons pleinement d'un point de vue technique et eux sont un formidable partenaire technique. C'est une très bonne relation."

L'ancien pilote Renaud Derlot, "dans l'ombre de Jean-Éric Vergne depuis plus de sept ans", dément les propos du pilote français dans sa chronique de sports.fr.

"Je pense donc que si l'on me mettait dans la Red Bull, je ne ferais pas pire que Webber. C'est mon impression en tout cas après ces essais, même s'il a beaucoup d'expérience", sont les mots qui figurent dans le texte livrée par le vice-champion Formula Renault 3.5.


"C'est FAUX"

Des propos pouvant porter ombrage à l'Australien qui ont fait réagir Derlot dans une lettre ouverte adressée à un autre journaliste, non-salarié de la première publication, qui la retransmet sur son blog.

"Comme tu le sais, et chaque fois, j'enregistre toutes les interviewes de Jean-Éric. Je suis d'ailleurs le seul à l'avoir fait ce jour-là puisque le journaliste de Sports.fr ne l'a pas fait."

"Je peux donc affirmer (je te ferai écouter cette bande, je te laisserai juge de commenter l'exactitude des propos), que ce que le journaliste de Sport.fr a fait dire à Jean-Éric est FAUX."

Le pilote Ferrari Felipe Massa, qui fête son centième Grand Prix au volant d'une voiture de la Scuderia ce week-end au Brésil, conseille à son compatriote Rubens Barrichello de ne pas s'entêter en F1.

"Le conseil que j'ai envie de lui donner c'est d'arrêter", a déclaré Massa s'adressant, via le journal Globo Esporte, à Barrichello, 39 ans, dont le volant est menacé chez Williams pour l'année prochaine.


Il ne veut pas le voir en pilote payant

"Selon moi, Rubens a fait une incroyable carrière en Formule 1, il a piloté pour les meilleures équipes et gagné des courses. De nombreux pilotes aimeraient avoir une telle carrière derrière eux."

Ce que souhaiterait éviter Massa à son compatriote, c'est qu'il devienne un pilote payant. "Il y a 12 équipes et parmi elles au moins six demandent de l'argent à leurs pilotes. Pour la carrière que Rubens a eue, je ne peux me faire à l'idée de le voir terminer de cette manière, ayant besoin de rassembler un budget pour courir en F1."

"À 40 ans, il n'a pas besoin de cela", conclut Massa. "Il devrait annoncer maintenant qu'il va mettre un terme à sa carrière. Si cette idée de trouver des investisseurs tombe à l'eau, que va-t-il faire ? Annoncer en février qu'il quitte la Formule 1 ?"

Le nouveau président de l'écurie HRT, Saul Ruiz de Marcos, a averti son équipe qu'elle devra entamer une "course contre la montre" pour s'assurer de participer aux essais de pré-saison du championnat 2012.

Au cours des deux premières années de son existence, la petite écurie espagnole n'a pas réussi à faire le déverminage de sa monoplace lors des essais hivernaux. En 2010 et 2011, c'est lors de la manche d'ouverture de la saison que la voiture a fait ses premiers tours de roue. Évidemment, les performances étaient à la hauteur des préparations.

Au cours de l'été, la société d'investissement Thesan Capital a pris le contrôle de l'équipe et lancé un programme d'amélioration dans tous les domaines. L'embauche de Pedro de la Rosa comme pilote titulaire fait partie de cet objectif, ainsi que la progression du partenariat technique avec Williams. Mais pour ce qui est des essais de pré-saison, il y a encore beaucoup de travail à accomplir d'ici le début de février.


Développement et déménagement

"Le travail de conception de la voiture est en marche depuis des mois, la voie de développement à suivre a été déterminée il y a longtemps", a expliqué Ruiz de Marcos. "Nous avons un bureau technique à Munich où plus de 60 personnes sont à l'œuvre actuellement sur la F112, dans le département de design comme dans celui de l'aérodynamique. La voiture sera prête en 2012 et nous espérons l'avoir en piste lors des essais de pré-saison, mais pour cela ce sera une course contre la montre."

Bien entendu, vu l'historique, une participation partielle aux essais hivernaux sera déjà une amélioration sur les années précédentes. HRT entend également quitter ses locaux de Munich, qui sont la propriété du patron de l'équipe Colin Kolles, pour se relocaliser sur ses terres à Valence. L'objectif est de rassembler toute l'équipe sous un même toit.

"C'est la meilleure option", a dit Ruiz de Marcos. "Différents départements sont situés à différents endroits actuellement, et sachant que la licence de l'équipe est espagnole, c'est naturel de tout déménager au pays. D'un point de vue communication, logistique, coordination et coûts, il est essentiel de tout réunir au même endroit."

Robert Kubica a informé Renault qu'il ne sera pas prêt à revenir en Formule 1 pour le début de la saison 2012.

"Ses progrès restent impressionnants - il peut maintenant marcher librement, bouger sa main et son coude - mais il sent qu'il a besoin de plus de temps pour revenir en pleine forme", a indiqué l'écurie d'Enstone dans un communiqué qui tombe quelque neuf mois et demi après le terrible accident dont le Polonais a été victime lors d'une rallye en Italie.


Kubica : "C'est la solution"

"Même si j'ai travaillé très, très dur ces dernières semaines, je suis arrivé à la conclusion que je ne suis pas certain d'être totalement prêt pour la saison 2012", a déclaré Kubica à son employeur. "Aussi, j'ai appelé l'équipe pour l'informer des conséquences. Cette décision a été difficile à prendre, mais c'est la solution la plus raisonnable. Je sais aussi que LRGP doit se préparer pour l'année prochaine et retarder la date limite n'aurait pas été une bonne chose. Pour ma part, ma récupération est toujours très encourageante et les médecins sont toujours impressionnés."

"J'ai juste besoin de plus de temps parce que je veux me sentir prêt à 100% avant de m'engager dans quoi que ce soit en rapport avec le pilotage. Enfin, je regrette de ne pas avoir donné plus de nouvelles et de ne pas être apparu dans les journaux et je tiens à remercier mes amis des médias d'avoir compris que c'était la meilleure manière pour moi de faire face à la plus difficile période de ma vie."

"Lotus Renault GP reste déterminée à aider Robert le mieux possible dans son processus de rétablissement", a ajouté l'écurie. "Une voiture d'essai est prête, à sa disposition et une équipe mobilisée spécialement est en stand-by. Bien entendu, Robert restera membre de la famille LRGP en 2012 et déjà, par l'entremise de son management, il est en négociation pour le renouvellement de son contrat en vue de la saison suivante."

"Bien qu'attristée par cette nouvelle, l'équipe va commencer à évaluer ses options et définir quel est le meilleur candidat pour piloter à partir des essais d'hiver 2012. Encore une fois, tous les membres de Lotus Renault GP souhaitent à Robert un rétablissement complet et rapide, à travers ces quelques mots : Szybkiego powrotu do zdrowia (remets-toi vite, notre ami)."


"Ne pas voir Robert courir en Australie pour le début de la prochaine saison n'est pas ce que nous espérions. Néanmoins, il a pris une décision très mature"
Éric Boullier


"Chacun dans l'équipe est déçu aujourd'hui", note le patron de l'équipe, Éric Boullier. "Ne pas voir Robert courir en Australie pour le début de la prochaine saison n'est pas ce que nous espérions. Néanmoins, il a pris une décision très mature, dans l'intérêt de Lotus Renault GP. En tant qu'équipe mais aussi comme famille, nous restons à 100% derrière lui et nous l'aiderons autant que nous le pourrons."

"Un programme l'attend, comprenant des tests en simulateur, en monoplace et en F1 sur la piste. En même temps, nous allons commencer à discuter avec quelques pilotes afin de finaliser notre équipe pour l'année prochaine le plus tôt possible. Robert avancera étape par étape et remontera dans sa voiture de course lorsqu'il le jugera opportun. Au nom des 520 membres de l'équipe, je lui souhaite un prompt rétablissement."

Le patron de Mercedes de Ross Brawn n'écarte pas la possibilité pour Michael Schumacher de signer un nouveau contrat à la fin de la saison 2012.

Cette idée est dans l'air depuis quelque temps déjà. "Son contrat actuel inclut une saison supplémentaire (2012), mais évidemment si on fait tous une bonne année, à la fois le team et Michael, alors pourquoi pas faire une année de plus", a déclaré Brawn au journal Autosprint.

"Tout dépend de 2012 : au milieu de la saison prochaine on prendra une décision de manière collective. Je suis très serein sur cela, nous avons un plan de marche, pour le moment je ne crois pas qu'il pense à partir ailleurs."


Le nouvel organigramme

Brawn a indiqué que les résultats lors de la saison 2011 n'avaient pas été satisfaisants du point de vue de la performance mais qu'ils l'étaient du point de vue de l'équipe. "Nous avons pu exploiter tout le potentiel de notre voiture. Mais pour être clair, je ne veux pas dire que nous sommes contents des résultats que nous avons obtenus", a-t-il précisé. "Nous ne sommes sont pas assez compétitifs pour être régulièrement sur le podium ou mieux."

L'arrivée de l'ancien directeur technique de Ferrari Aldo Costa et de Geoff Willis, qui va être placé sous les ordres du directeur technique actuel, Bob Bell, a de quoi redonner le moral à l'écurie de Brackley.

"Pour schématiser, Aldo sera à la tête de l'ingénierie et Geoff de la technologie", a expliqué Brawn. Cela veut dire que Willis s'occupera de l'aérodynamique, de la dynamique de la voiture, des simulations, alors que Costa sera plus axé sur la mécanique, l'intégrité du projet, la transmission etc. etc. Bob Bell est le directeur technique et il devra s'assurer que tout le monde travaille bien ensemble."

"Des personnes telles que Geoff et Aldo ont leur propre secteur de travail mais il serait idiot de les confiner à cela. Je n'ai jamais travaillé comme ça, ni chez Ferrari lui aujourd'hui chez Mercedes. Il doivent être capables d'interagir ensemble si le souhaitent."

Felipe Massa reconnaît que la saison 2012 sera celle qui fera la différence pour la suite de sa carrière chez Ferrari, mais il est confiant de faire mieux.

Le pilote brésilien n'a pas remporté une course depuis le championnat 2008, l'année où le titre lui a filé entre les doigts lors d'un dernier tour d'anthologie pendant la finale, chez lui au Brésil. Lewis Hamilton avait dépassé un adversaire dans l'avant-dernier virage, raflant ainsi le titre par un seul point.

La saison 2009 a été marquée par une absence prolongée suite à son grave accident en Hongrie, après qu'un élément provenant d'une autre voiture a violemment frappé son casque. Mais au cours des deux dernières saisons, soit depuis l'arrivée de Fernando Alonso comme coéquipier, Massa peine à signer d'excellents résultats.

À quelques jours du Grand Prix du Brésil, dernière manche de l'année, il compte 108 points alors qu'Alonso en a 245. Luca di Montezemolo, le président de la société Ferrari, a indiqué que Massa devra "faire ses preuves" en 2012.

"Je sais très bien que l'année prochaine sera cruciale pour moi", a reconnu le pilote de 30 ans sur le site de la Scuderia. "Je devrai faire mieux et revenir à la normale, ce qui signifie gagner des courses et se battre pour le championnat. J'ai toujours cru en mon travail et en mon potentiel. Je sais que la situation va changer et que tout va se concrétiser."


Une foule qui l'inspire

Cette saison, Alonso a multiplié les présences sur le podium et signé une victoire. Quant à Massa, son meilleur résultat est une série de 5e places. De la malchance, croit-il.


"Je devrai faire mieux et revenir à la normale, ce qui signifie gagner des courses et se battre pour le championnat"
Felipe Massa

"J'aurais pu rejoindre le podium lors de certaines courses mais les circonstances ont toujours joué contre moi", a-t-il indiqué. "Mais c'est ainsi que ma saison s'est déroulée et je dois l'accepter. Maintenant, je me concentre entièrement à faire le meilleur boulot possible en 2012. L'équipe en fait autant car il sera essentiel d'avoir une voiture compétitive dès le début de l'année. Et je fais partie des préparatifs."

"Après une année aussi difficile, il n'y a rien de mieux que de courir à Interlagos", a ajouté Massa au sujet du GP du Brésil. "Ce sera superbe de courir devant mon public et d'avoir son soutien. C'est le circuit où j'ai commencé à piloter et où j'ai toujours été à mon meilleur. J'ai décroché trois fois la pole position et remporté deux courses à Interlagos, alors il y a ici une motivation supplémentaire pour débloquer cette force que je recherche. Je suis immensément déterminé à conclure la saison en beauté en signant mon meilleur résultat de l'année."

Robert Kubica a déclaré hier, dans un communiqué officiel de Lotus Renault GP, qu'il ne serait pas prêt pour le début de la saison 2012. Aujourd'hui, son manager Daniele Morelli dément brutalement : "Je ne comprends pas pourquoi Renault a changé les mots de Robert".

S'exprimant dans la Gazzetta dello Sport, Morelli appuie : "Il n'est pas vrai de dire qu'il ne sera pas prêt pour 2012. Ce qu'il a dit (à son écurie) c'est qu'il n'était pas sûr d'être remis pour les premiers essais en février".


"Nous comptons être prêts''

Accidenté en rallye le 6 février 2011 en Italie, Kubica a failli perdre une main et a toujours annoncé depuis que son objectif était de revenir en Formule 1. Mais depuis près de dix mois maintenant tout le paddock se demande quand il sera prêt.

"Nous comptons être prêts (pour février) et nous l'espérons mais dans le pire des cas, le délai serait de quelques mois", a ajouté Morelli.

Un autre point du communiqué de Renault qui a semblé déplaire à Morelli renvoie au contrat du pilote. "Bien entendu, Robert restera membre de la famille LRGP en 2012 et déjà, par l'entremise de son management, il est en négociation pour le renouvellement de son contrat en vue de la saison suivante", peut-on y lire.

"Nous n'avons jamais mentionné 2013. Renault poursuivra comme bon lui semble avec ses pilotes alors que nous chercherons d'autres solutions. (Le contrat) ne couvre pas 2012. Il se termine fin décembre. Donc, au 1er janvier, nous serons libres de prendre la direction que nous souhaitons."


Un contrat à clarifier

C'en serait donc terminé du mariage entre Kubica et l'écurie Renault ? "Si Robert veut revenir, c'est qu'il sent qu'il peut être aussi compétitif que par le passé", a déclaré Morelli. "Et il sera attractif pour les top teams. Il est un peu en surpoids mais sa jambe droite (victime de plusieurs fractures) est aussi musclée que la gauche. Il se fait enlever une broche au coude mardi. Après cela, il n'aura plus de métal dans le corps."

"La sensibilité de sa main est bonne, sa seule limite maintenant, c'est la force. Les muscles de l'avant-bras ont été immobilisés longtemps. Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais c'est juste une question de temps, à la fin du mois de janvier sa force devrait être revenue."


"Il reste encore beaucoup de travail à faire, mais c'est juste une question de temps, à la fin du mois de janvier sa force devrait être revenue"
Daniele Morelli

Pour son retour au volant, Kubica a écarté le karting. "C'est trop extrême du point de vue des vibrations", explique Morelli. "On va débuter de manière graduelle et on va voir comment il réagit après un an ou presque d'inactivité. Robert est très motivé. Les temps difficiles étaient septembre et octobre. Quant à la rotation de son avant-bras elle était limitée et les progrès n'étaient pas rapides. Mais depuis le mois dernier il y a une belle accélération."

Mark Webber est d'avis que Rubens Barrichello, dont la carrière de pilote en Formule 1 pourrait prendre fin ce week-end lors du Grand Prix du Brésil, mérite une "fête grandiose" en son honneur.

Barrichello entame sa course à domicile sans savoir ce que l'avenir lui réserve, puisque l'écurie Williams réfléchit toujours sur la composition de son duo de pilotes en 2012. Pastor Maldonado devrait être conservé, à moins d'un gros problème contractuel. Pour l'autre volant, l'équipe est en contact avec Kimi Räikkönen, mais si le Finlandais ne revient pas à la F1, les rumeurs font état d'Adrian Sutil ou de Jules Bianchi comme candidats potentiels.

Barrichello n'a pas de contrat pour 2012, mais le natif de Sao Paulo est de toute évidence très déterminé et motivé à poursuivre sa carrière en F1. Après avoir couru contre lui pendant dix saisons, et ne sachant pas la suite des choses, Webber a rendu hommage au pilote qui terminera bientôt sa 19e saison dans la catégorie reine.

"Rubens Barrichello est un des grands héros des sports mécaniques brésiliens", a écrit le pilote Red Bull dans sa chronique pour la BBC. "Il détient le record, personne dans l'Histoire de la discipline n'a couru dans autant de Grands Prix que lui (NDLR : 326 ce dimanche). Et il a fait tant de choses pour notre discipline, sur la piste comme ailleurs."


Barrichello fait l'unanimité

L'Australien a également souligné la personnalité sympathique de son confrère : "Rubens est toujours prêt à s'arrêter pour signer un autographe ou une photo pour un fan. Il y a un air de famille autour de lui, bien qu'il soit toujours très combatif aux commandes d'une voiture. Sa carrière est remarquable."

Barrichello a piloté pour Jordan, Stewart, Ferrari, Honda/Brawn et Williams ; il compte 68 podiums dont 11 victoires. Pour Webber, le seul fait d'avoir réalisé une aussi longue carrière prouve à quel point le pilote de 39 ans est talentueux. Il espère que son long séjour en F1 ne se terminera pas sans que le paddock aie l'occasion de lui rendre hommage.

"Rubens a vécu une période très difficile chez Ferrari, comme coéquipier de Michael Schumacher pendant six ans. Il a vu une quantité très importante de changements de règlements et il a ainsi accumulé une expérience énorme. Il faut être quelqu'un de spécial pour courir à un tel niveau pendant aussi longtemps. D'avoir mené une carrière d'une telle durée, c'est impressionnant. Et de plus il a pratiquement toujours le sourire, ce qui est merveilleux."

"Malheureusement, il se trouve actuellement dans une situation bizarre", a rappelé Webber. "Il pourrait s'agir de sa dernière course en F1 mais personne ne sait si ce sera le cas. Il dit ne pas voir cette course comme un adieu ; j'espère qu'il aura raison. Il est tellement aimé que s'il fallait que ce soit son chant du cygne, les fans, comme tous ses compétiteurs et amis, voudront avoir l'opportunité de lui donner la fête grandiose qu'il mérite."

Ancien dirigeant de McLaren, le Néo-Zélandais Dave Ryan passe le week-end du Grand Prix du Brésil dans le stand Renault (future Lotus) "pour faire connaissance avec l'équipe".

Ryan est entré au service de McLaren en tant que mécanicien en 1974, il a quitté Woking en tant que dirigeant, une fonction qu'il a exercée aux côtés de Jo Ramirez et Ron Dennis après avoir été responsable de l'équipe.

Ryan est ce week-end présent parmi le clan Renault. "Il est consultant pour Genii (Capital, propriétaire de l'écurie)", a confié le patron de l'équipe Éric Boullier à Autosport. "C'est quelqu'un qui a une expérience de valeur provenant de McLaren et qui peut nous aider. Il est là pour rencontrer l'équipe. On doit voir comment les choses se déroulent."


L'erreur de 2009

Rappelons que Ryan a été remercié par McLaren en 2009, après avoir recommandé à Lewis Hamilton de mentir aux commissaires du Grand Prix d'Australie suite à une erreur en piste. Ayant lui-même menti, il n'est pas revenu dans le paddock depuis.

Ryan a accepté son erreur de jugement et tourné la page : "Ce qui est arrivé est arrivé. C'est le passé maintenant."

Michael Schumacher pense que le DRS (Drag reduction System, Système de réduction de la traînée ou aileron ajustable) a contribué cette année à rendre la Formule 1 plus spectaculaire.

Sur les 804 dépassements enregistrés cette saison, 363 ont été rendus possible par le DRS selon un rapport préparé par Mercedes, l'équipe du pilote allemand.


Le SREC aussi important que le DRS

"Selon moi, il est évident que l'on a beaucoup progressé en termes de dépassements", a déclaré Schumacher. "Nous avons vu des courses incroyables cette année. Je prends l'exemple frais de la Corée. Il y a eu une bagarre entre Mark Webber et Lewis (Hamilton). Sans DRS, cela n'aurait pas été possible."

Jenson Button, pilote McLaren, reconnaît que le SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique) a aussi joué son rôle : "Je pense que le DRS en lui-même a été bon mais j'ai le sentiment que le SREC nous a vraiment aidés cette année. Pour moi, c'est aussi important que le DRS."

"C'est encore difficile de suivre une voiture de près car cela détruit l'équilibre aérodynamique, mais le DRS nous a aidés", ajoute Rubens Barrichello, pilote Williams. "Il est vrai que dépasser devenait trop facile parfois, mais parfois le DRS ne suffisait pas. Je pense que la FIA a tout ce qu'il faut pour améliorer le spectacle davantage l'an prochain. Je suis très en faveur de ce système."

Les propriétaires du Circuit des Amériques sont prêts à payer les droits pour le Grand Prix des États-Unis 2012, mais n'ont pas l'intention d'accepter toutes les exigences de Bernie Ecclestone, le président de Formula One Management.

De sérieux doutes sur la viabilité de cette course, qui doit avoir lieu à Austin en novembre prochain, sont apparus la semaine dernière lorsqu'il a été confirmé que le circuit n'a aucun contrat avec Ecclestone. L'entente initiale était avec le promoteur Tavo Hellmund, qui a récemment quitté le projet. Les propriétaires du circuit, devenus promoteurs, ont voulu signer un nouveau contrat selon les mêmes termes mais Ecclestone a choisi d'apporter des modifications.

Les travaux sur le chantier du Circuit des Amériques ont cessé, Ecclestone a parlé d'une entente de dix ans débutant en 2013, la subvention consentie par l'État du Texas a été gelée jusqu'à nouvel ordre et les propriétaires du tracé texan semblaient résignés à tout repousser d'un an jusqu'en 2013. Mais voilà qu'un autre revirement relance le dossier.

"Le Circuit des Amériques a répondu aux exigences contractuelles de Formula One Management en acceptant de payer en argent comptant les droits requis pour la tenue du Grand Prix des États-Unis 2012", déclare un communiqué émis jeudi par les propriétaires. "De plus, le Circuit des Amériques a offert d'établir un calendrier de paiement pour les courses à venir au-delà de 2012. Cette offre survient après plusieurs semaines de négociations, et une fois acceptée, confirmera la présence du Grand Prix des États-Unis sur le calendrier de la Formule 1."


Entre les mains d'Ecclestone

Toutefois, certaines clauses du contrat que propose Ecclestone devront être modifiées pour que les organisateurs américains acceptent de signer l'entente.

"Cela fait déjà quelque temps que nous sommes prêts à envoyer un chèque à M. Ecclestone", a expliqué Bobby Epstein, un des investisseurs du projet. "Il ne l'a pas encore reçu car le nouveau contrat qui nous a été présenté il y a deux semaines contenait des exigences irréalistes et infaisables. Nous avons signé et transmis un contrat similaire à ce que nous nous attendions à recevoir."

"Cette course devrait devenir réalité, mais pour que tout soit prêt à temps pour la date qui nous est réservée en 2012 (16 au 18 novembre), nous devons recevoir une contresignature d'ici quelques jours", a précisé Epstein. "Nous croyons que les équipes, les fans, les sponsors et les entreprises locales partagent notre enthousiasme, et qu'ils espèrent que leurs voix seront entendues."

Ecclestone a indiqué il y a quelques jours que les promoteurs d'Austin avaient jusqu'à ce week-end pour élaborer une entente. Ils ont répondu en satisfaisant une des demandes principales du grand patron de la F1. Reste à savoir si ce dernier acceptera celles des patrons du futur GP des États-Unis.

De Sao Paulo, où il prépare le dernier Grand Prix de l'écurie Renault sous ce nom, le patron de l'équipe Éric Boullier a fait part de son incompréhension devant... l'incompréhension de Daniele Morelli, l'agent de Robert Kubica.

Dans un communiqué publier hier, Renault a cru bon d'officialiser le fait que son pilote polonais ne serait pas au départ de la saison 2012. Aujourd'hui, Morelli s'inscrit en faux.

"On était d'accord", clame Boullier. "Il était évident que Robert ne pouvait pas démarrer la saison, que ce soit avec nous ou avec quelqu'un d'autre, et Daniele Morelli devait le communiquer. Au moins nous avons pu informer tout le monde de ce qu'il se passait."


"Il a donné son accord"

"Il a donné son accord pour la publication de ce communiqué, alors tout était en ordre. Il a donné son accord et maintenant il est surpris. De quoi ? Je ne le sais pas pour dire la vérité. Je ne veux pas en parler plus car c'est une perte de temps."

Sur le fond de l'affaire, Boullier a réitéré sa position sur le cas Kubica : "On a été clairs, professionnels je pense. On l'a attendu un long moment et on l'attend encore s'il veut effectuer des essais."

Les nouveaux promoteurs du futur Grand Prix des États-Unis disent avoir l'argent pour payer les droits liés à la course de 2012, mais Bernie Ecclestone n'est pas impressionné.

Les propriétaires du Circuit des Amériques, dont les travaux de construction en banlieue d'Austin sont à l'arrêt depuis une semaine, ont émis un communiqué jeudi affirmant que les fonds nécessaires sont disponibles. Ils sont prêts à signer le contrat proposé mais à la condition que Bernie Ecclestone, le président de Formula One Management, modifie certaines clauses par les leurs.

Après avoir pris connaissance du communiqué dans le paddock d'Interlagos, où le Grand Prix du Brésil sera couru ce week-end pour clore le championnat 2011, Ecclestone n'a pas accordé beaucoup d'importance à ce qu'il venait de lire.

"J'en doute. La vérité c'est qu'ils ne respectent pas les termes et conditions du contrat", a-t-il dit. Le grand patron de la F1 a tenu à souligner que c'est lui qui aura le dernier mot : "À mesure que nous préparons le contrat, nous allons octroyer la course ou nous n'allons pas octroyer la course. Ils ne nous octroient rien du tout."


Le conseil de Bernie

"C'est normal", a ajouté Ecclestone au sujet des complications entourant cette histoire. "Ils piétinent depuis quatre mois maintenant. Deux partenaires sont en discorde et deux groupes différents sont en discorde l'un avec l'autre. Au final, aucun d'eux n'a l'argent."

Dans leur communiqué, les promoteurs d'Austin affirment que les demandes contractuelles d'Ecclestone sont "irréalistes et infaisables". Sa réponse a été très claire : "Oui, dans ce cas ils ne devraient pas signer. Je leur conseille de ne pas signer. Et ils n'en auront probablement pas l'opportunité."

Ferrari n'a remportée qu'une seule victoire cette saison, mais Fernando Alonso affirme que son équipe a été "plus forte" cette année qu'en 2010, quand il s'était battu jusqu'à la fin pour le titre.

Le championnat 2011 a mal débuté pour la Scuderia, la 150° Italia n'ayant pas le rythme requis pour battre les voitures de Red Bull et McLaren. Ce fut un long travail de rattrapage, et la monoplace rouge ne peut toujours pas se battre à armes égales, mais Alonso a néanmoins signé une belle victoire en Grande-Bretagne et la seconde moitié de la saison a vu l'Espagnol grimper sur le podium a quelques reprises.

"Je vais me souvenir de cette saison comme d'une saison pas si mauvaise en général d'un point de vue personnel, et aussi dans la manière que l'équipe s'est améliorée dans des domaines où nous étions faibles l'an dernier", a dit Alonso. "Nos départs et nos stratégies n'étaient pas si bons, et notre approche des courses était trop conservatrice. Nous sommes meilleurs dans tous ces domaines cette année. Tout ce qu'il nous faut maintenant c'est la voiture pour concrétiser."

"L'équipe est plus forte maintenant. Et avec une voiture compétitive l'an prochain, nous pourrions être très forts et en mesure de nous battre pour le championnat du monde."


Un résultat inspirant à Interlagos ?

Le Grand Prix du Brésil de ce week-end sera la dernière chance pour Ferrari de remporter une deuxième course en 2011. Quant à Alonso, il est à dix points du vice-champion provisoire Jenson Button, mais ce ne sera pas sa priorité.

"J'ai terminé à la 2e place l'an dernier, personne ne s'en souvient et je n'y penserai plus dans dix ou vingt ans", a-t-il commenté. Pour lui, l'important sera de signer le meilleur résultat possible et de terminer la saison sur une note encourageante. "S'il y a des risques de pluie dimanche, peut-être que le résultat sera différent que d'habitude, avec Red Bull, McLaren et Ferrari dans les six premières places. Si c'est le cas et que nous faisons une bonne course, je prendrai peut-être des points à Jenson, ou je perdrai peut-être des points à (Mark) Webber et je terminerai alors quatrième (dans le classement des pilotes)."

Être vice-champion "n'est pas si important" a rappelé Alonso, mais il a reconnu que "me voir terminer la saison devant des pilotes aux commandes de voitures meilleures que la nôtre, cela pourrait m'inspirer confiance pour la suite des choses."

Rubens Barrichello a disputé son Grand Prix à domicile dimanche sur le circuit d'Interlagos, avec une 14e place à l'arrivée. C'était peut-être sa dernière apparition en Formule 1 même si lui croit en ses chances pour 2012.

Le vétéran brésilien, qui a maintenant participé à 326 Grands Prix depuis le début de sa carrière il y a 19 ans, n'est pas sûr de piloter pour l'écurie Williams l'année prochaine. Mais il garde la foi, malgré les noms qui circulent depuis plusieurs semaines pour le remplacer.

"Je veux remercier toute l'équipe pour leur travail accompli cette année. Nous avons vécu une saison compliquée, mais nous avons souffert ensemble. Beaucoup de personnes ont parlé ce week-end, mais je crois que je serai de retour l'année prochaine", a déclaré Rubinho.

Barrichello avait parié sur la pluie et calqué sa stratégie là-dessus, le pari n'a pas payé. Cependant, il considère que sa monoplace n'était pas assez rapide pour marquer des points.

"Nous pensions qu'il allait pleuvoir, nous avions un premier rapport très long. Le départ s'est déroulé sur une piste sèche, j'ai perdu plusieurs places. C'était une course sympa, mais nous n'avions pas une voiture pour finir dans le top 10."

À peine la fin de saison a sonné que le mercato commence. Le rumeur Charles Pic devient officielle. Le pilote français sera l'équipier de Timo Glock dans l'écurie Marussia (ex-Virgin) en 2012.

Cela signifie qu'il y aura au moins un Français en Formule 1 l'année prochaine. En attendant peut-être les signatures de Romain Grosjean ou de Jean-Éric Vergne, même si celui-ci se dirige vers un poste de n°3 chez Red Bull en 2012. C'est déjà une bonne nouvelle pour la France, qui n'avait pas eu de représentant dans la catégorie reine du sport automobile depuis Grosjean. Il avait participé à sept courses lors de la saison 2009, pour le compte de l'écurie Renault.

Charles Pic, natif de Montélimar, avait fini quatrième du championnat GP2 en 2011, il avait participé aux essais réservés aux jeunes pilotes à Abou Dabi il y a deux semaines. À seulement 22 ans (il les aura en février prochain), le protégé d'Olivier Panis va donc découvrir la Formule 1.

"Je suis très heureux de franchir le pas avec Marussia Virgin Racing", a déclaré Charles Pic. "Les essais ont été difficiles à Abou Dabi mais l'équipe m'a donné l'opportunité d'apprendre beaucoup de choses. Je savais que je devais faire bonne impression et leur montrer que je pouvais faire du bon travail. J'étais satisfait de ma performance, et apparemment l'équipe aussi. Mais c'est juste le début, le plus dur commence."

"J'apprécie beaucoup cette équipe, nous avons tous travaillé ensemble pendant ces essais et je me suis senti tout de suite à l'aise. Ils veulent faire les choses bien, tout le monde est très déterminé. Je vais travailler dur cet hiver, et arriver fin prêt pour mon premier Grand Prix", a ajouté le futur rookie, qui disputera sa première course en Australie en mars prochain.


Booth accueille Pic et rend hommage à d'Ambrosio

"Je suis très heureux d'accueillir Charles chez Marussia Virgin Racing comme équipier de Timo pour l'année 2012", a déclaré John Booth, le patron de Virgin (bientôt Marussia Virgin Racing). "Charles est un jeune pilote que nous surveillons depuis quelques années. Mais, à Abou Dabi, lors des essais pour jeunes pilotes, nous avons réellement évalué son potentiel. Il a déjà beaucoup progressé, et ses performances dans le simulateur de course ont attiré notre attention. C'est un jeune homme extrêmement déterminé, il a bien travaillé avec l'équipe la semaine dernière. Il fait preuve de beaucoup de maturité malgré son jeune âge, cela ne fait aucun doute pour moi qu'il va réaliser un travail important cet hiver pour être prêt au début de la saison."

Booth a eu une petite pensée pour le Belge Jérôme d'Ambrosio, qui perd son volant : "Je voudrais remercier Jérôme d'Ambrosio pour son travail, son implication et sa contribution lors des douze derniers mois, et même un peu avant. Il a un bel avenir devant lui, nous lui souhaitons beaucoup de succès."

La confirmation de Pic signifie également que le pilote de réserve de l'équipe, le Canadien Robert Wickens, champion Formula Renault 2011, devra regarder ailleurs s'il veut être titularisé en F1 la saison prochaine.

La dernière course de la saison 2011 a souri à Mark Webber. Et sur une piste sèche du début à la fin. L'Australien a remporté le Grand Prix du Brésil, devant son coéquipier Sebastian Vettel et Jenson Button. C'est donc un nouveau doublé pour Red Bull, mais un doublé inversé. Grâce à ses 25 points, Webber grimpe de justesse à la troisième place du championnat des pilotes, un point devant Fernando Alonso, quatrième à Interlagos.

Le début de course a été similaire à beaucoup cette année. Vettel, parti en pole, arrive en tête au premier virage et prend vite le large. Mais comme à Abou Dabi, la machine est fatiguée. Sa boîte de vitesses en délicatesse, notamment avec les deuxième et troisième rapports, permettent le retour de Mark Webber. Il prendra le meilleur sur le double champion du monde au 30e tour, pour ne plus être rejoint. Une excellente course à mettre au profit du pilote Red Bull, qui termine qui plus est par trois meilleurs tours en course consécutifs dans les trois dernières boucles du Grand Prix.

Sebastian Vettel termine à la deuxième place, loin de son coéquipier. Mais c'est tout de même un 17e podium dans cette saison extraordinaire, conclue samedi par un record, celui du nombre de poles en une saison. L'Allemand a néanmoins frôlé la correctionnelle à huit tours de la fin, avec une incursion hors-piste dans le virage 5. Mais cela n'a pas permis à Jenson Button de l'inquiéter.


Massa-Hamilton, une dernière fois

Button s'est bagarré avec Fernando Alonso pour le podium. Un chassé-croisé qui aura duré plus de 60 tours, après que le pilote de la Scuderia l'a doublé en début de course, peu après avoir sauté devant l'autre pilote McLaren, Lewis Hamilton au départ.. Mais Button a dépassé l'Espagnol à dix boucles de la fin pour définitivement confirmer son titre de vice-champion du monde. Alonso échoue donc au pied du podium au Brésil et aussi à celui du championnat, devancé d'un point par le vainqueur du jour.

Devant son public, Felipe Massa a égalé son meilleur résultat de la saison, avec une cinquième place. Il a offert un petit burn à ses supporters après la course en revenant vers les stands. Mais on a revu une énième fois le duel de l'année, le duel Massa-Hamilton. Juste après la mi-course, Hamilton, qui abandonnera un peu plus tard, était revenu dans les échappements du Brésilien. Après plusieurs changements de ligne de la part de Massa, Hamilton se résignait et repassait par son stand.


Force India termine en beauté

Excellente performance d'ensemble de l'écurie Force India. Adrian Sutil prend la sixième place, devant Nico Rosberg. Son coéquipier, Paul di Resta, franchit la ligne en huitième position. L'équipe indienne marque donc 12 points dans ce dernier rendez-vous de la saison et termine à la sixième place du classement des constructeurs, à seulement quatre petites longueurs de Lotus Renault. Kamui Kobayashi et Vitaly Petrov complètent le top 10.

Michael Schumacher et Bruno Senna avaient réussi leur départ pour se retrouver dans les points, mais un accrochage entre les deux hommes, après le dépassement du septuple champion du monde, a ruiné leur course. Schumacher termine 15e, juste derrière Rubens Barrichello (pour sa dernière ?), alors que Senna concluait sa saison à la 17e place.

Après le Grand Prix du Brésil, dernière manche du Championnat 2011, Lewis Hamilton et Felipe Massa ont enterré la hache de guerre.

Hamilton, qui a abandonné à Interlagos, victime de sa boîte de vitesses, alors qu'il était à la poursuite, s'est rendu dans le stand Ferrari pour tomber dans les bras de son collègue. Les deux hommes se sont accrochés à une demi-douzaine de reprises cette saison et se sont affrontés au moins autant de fois par déclarations interposées.


"On a pensé qu'ils allaient remettre ça"

"C'était chouette de pouvoir bien parler avec Felipe après la course", a déclaré Hamilton. "J'ai un grand respect pour lui et j'ai hâte de courir à nouveau contre lui la saison prochaine."

Le Brésilien a fait écho à ces propos : "Je dois dire que j'étais heureux que Lewis soit venu me voir à un moment alors que je parlais avec les journalistes. Ce fut un beau geste de sa part".

Les deux patrons d'écuries ont également fait part de leur satisfaction. "Pendant un bref instant, on a pensé qu'ils allaient remettre ça", a déclaré Martin Whitmarsh pour McLaren. "À ce moment, Lewis n'avait pas de septième vitesse mais il était quand même plus rapide. C'était super de voir Lewis faire l'accolade à Felipe de manière impromptue. Espérons que cela mette un terme à la querelle."

Stefano Domenicali partage cette opinion. "J'ai été heureux de voir Lewis Hamilton venir pour tomber dans les bras de Felipe. Ce fut vraiment un beau geste. Et je suis heureux que tout soit réglé aujourd'hui", a-t-il déclaré.