F1

Le championnat 2011 a été la pire saison dans la longue histoire de Williams F1. Vivement 2012 et un nouvel envol pour les troupes de la vénérable écurie britannique.

Au cours des 19 Grands Prix de l'année, aux commandes d'une monoplace ayant des lacunes de base, l'expérimenté Rubens Barrichello a récolté quatre points tandis que la recrue Pastor Maldonado n'en a marqué qu'un seul. Suite à la finale au Brésil, Williams se retrouve à la 9e place du classement des constructeurs. Seules Team Lotus, HRT et Virgin, des équipes n'ayant que deux saisons d'expérience, ont fait moins bien.

Depuis le printemps, lorsque les problèmes sont devenus évidents, Williams a mis en œuvre un vaste programme de restructuration interne. Organigramme, procédures, personnel, approche, tout a été réévalué. En plus d'avoir une conception différente, la prochaine voiture sera motorisée par Renault. L'équipe espère entamer sa remontée du classement dès 2012.


"Nous aspirons tous à mieux"

"2011 a été une saison difficile, qui forge le caractère", déclare Mark Gillan, le chef-ingénieur en charge des opérations chez Williams. "Avec la nouvelle équipe de direction technique en place depuis septembre, il a été extrêmement important au cours des dernières manches de la saison d'en apprendre autant que possible sur les lacunes de construction et de performances de la FW33, question de s'assurer que la FW34 sera une bien meilleure voiture dès le début de la saison 2012."

Gillan rapporte que le travail sur la prochaine monoplace Williams progresse bien : "Nous continuons à atteindre nos objectifs-clés en termes de performance, développement et production."

"Comme équipe, une tâche énorme nous attend mais tout le monde est absolument déterminé à ne pas revivre une saison comme 2011. Nous aspirons tous à mieux. Bien sûr, la preuve de notre progression sera mesurée par notre place dans le classement final des constructeurs et le nombre de points que nous aurons récoltés dans un an d'aujourd'hui."

Kimi Räikkönen affirme qu'il ne serait pas revenu en Formule 1 s'il n'avait pas été motivé pour gagner à nouveau.

Le Finlandais a signé pour deux saisons avec Lotus Renault. Dès le Grand Prix d'Australie, à Melbourne, le 18 mars, il sera de retour sur la grille de départ. "Je ne serais pas revenu si je n'étais pas motivé", a déclaré Räikkönen. "Il y a toujours des débats sur la motivation mais personne ne sait vraiment ce que je fais et ce que je pense à part moi-même, alors ce que disent les autres, cela ne m'intéresse vraiment pas. Revenir me fait plaisir, je n'aurais pas signé un contrat si cela n'avait pas été le cas. Alors il sera intéressant, il sera enthousiasmant d'être de retour."


"La plus grande différence, ce sont les pneus"
"Je pense que je n'ai jamais vraiment perdu la passion de courir en Formule 1, c'est peut-être tout ce qu'il y avait autour (qui lui déplaisait). Quand j'ai couru en NASCAR cette année aux États-Unis, le côté course et affrontement direct a commencé à me manquer, courir de cette manière me manquait parce qu'en rallye vous êtes seul contre-la-montre. C'est cela qu'il me manquait, et ensuite il y a une personne en Formule 1 qui m'a appelé et il s'est passé plein de choses. Puis nous sommes parvenus à avoir une belle conversation avec Lotus Renault, on a terminé par faire affaire et je suis très content de cela."

Quelle est, selon lui, la plus grande différence entre la fin de la saison 2009 et le début de la saison 2012 ? " Je pense que ce sont les pneus", répond Räikkönen. "Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de différence en ce qui concerne les voitures. Le DRS (Drag reduction System, Système de réduction de la traînée ou aileron arrière ajustable), c'est quelque chose de nouveau, mais c'est quelque chose que l'on peut aussi assimiler à un bouton comme ce fut le cas avec l'aileron avant par le passé. Alors vraiment, la plus grande différence ce sont les pneus."

Malgré la confirmation, mardi matin, de l'engagement de Kimi Räikkönen, le patron de l'écurie Renault Éric Boullier n'écarte pas la possibilité d'aligner également Robert Kubica.

Une doublette Räikkönen-Kubica à Enstone, voilà qui aurait de l'allure. C'est peut-être ce qu'a pensé Boullier au moment de déclarer au journal Autosport : "Tous les scénarios sont possibles. Je dois discuter avec Robert et son agent pour comprendre exactement dans combien de temps il peut revenir. Nous avons confirmé Kimi et nous confirmerons le deuxième pilote dès que nous serons prêts à le faire".


Petrov a dix jours

Vitaly Petrov a pourtant signé pour deux ans l'hiver dernier avec Renault. Mais aujourd'hui son entourage, après l'annonce de ce matin, a admis que le contrat du Russe n'était pas une garantie de le voir sur la grille. "Après la décision annoncée aujourd'hui, il m'a été donné un court laps de temps, dix jours", a déclaré l'agent de Petrov, Oksana Kosachenko. "Nous avons jusqu'au 10 décembre pour décider si Vitaly reste ou s'il s'en va."

Les possibles coéquipiers de Räikkönen ne s'arrêtent pas à ces deux noms. Romain Grosjean (3e pilote), Bruno Senna (titulaire en 2011), mais aussi Rubens Barrichello, voire Heikki Kovalainen et Adrian Sutil, seraient entrés en contact avec l'équipe qui s'appellera Lotus en 2012.

Lotus Renault GP annonce le retour à la F1 de Kimi Räikkönen. Longtemps espéré chez Williams, le Finlandais revient par Enstone.

Après avoir quitté la Formule 1 fin 2009 pour tenter de faire carrière en rallye, le champion du monde 2007 avec Ferrari a décidé de revenir à ses premières amours en monoplace. Il a signé un contrat de deux ans avec Lotus Renault GP. Même si des contacts avaient été établis ces derniers jours, l'accord semblait loin. L'échange entre l'ancien pilote McLaren et le patron de l'écurie Renault, Éric Boullier, il y a un peu plus d'un an, ne laissait en outre guère augurer d'une telle issue. Mais entre personnes de bonne volonté...


L'envie était trop forte

"Je suis ravi de revenir en Formule 1 après un break de deux ans et je suis reconnaissant envers Lotus Renault GP de m'offrir cette opportunité", a déclaré Räikkönen dans un communiqué de la future ex-Renault. "Ma période en WRC a été une étape utile dans ma carrière de pilote, mais je dois reconnaître que mon envie de Formule 1 était redevenue plus forte que tout récemment. Le choix de Lotus Renault GP a été facile parce que j'ai été impressionné par l'envergure des ambitions de cette équipe. Maintenant, je n'attends qu'une chose, jouer un rôle important pour amener l'équipe vers la première ligne de la grille."

Gérard Lopez, président de Genii Capital, actionnaire principal de Lotus Renault, a ajouté : "Toute l'année, nous avons persisté à dire que notre équipe était au début d'un nouveau cycle. Nous avons travaillé très dur en coulisses pour établir les fondations d'une structure efficace et brillante, et faire en sorte de nous battre très bientôt au plus haut niveau."

"La décision de Kimi de revenir en F1 avec nous est la première étape d'une série d'annonces qui devraient nous transformer en un concurrent encore plus sérieux dans l'avenir. Bien entendu, nous sommes tous impatients de travailler avec un champion du monde. Au nom de tout le personnel, je voudrais souhaiter la bienvenue à Kimi à Enstone, une entreprise qui a toujours été connue pour son approche humaine de la Formule 1."


"La décision de Kimi de revenir en F1 avec nous est la première étape d'une série d'annonces qui devraient nous transformer en un concurrent encore plus sérieux dans l'avenir"
Gérard Lopez

Le retour de Räikkönen ne laisse plus qu'un seul volant libre chez Lotus Renault. Alors pour qui ? Vitaly Petrov, qui a signé un contrat de deux ans couvrant la période 2011/2012 semble le mieux placé. L'autre titulaire de la fin de saison 2011, Bruno Senna, mais aussi le pilote de réserve Romain Grosjean, sont toujours dans la course. Même s'il est encore convalescent et s'il n'est plus sous contrat, n'oublions pas Robert Kubica, qui est un proche de Räikkönen.

L'homme qui a mis le pied à l'étrier de la F1 à Kimi Räikkönen, il y a 10 ans, Peter Sauber, a dit sa joie de revoir le Finlandais en Formule 1 après qu'il a signé en faveur de Lotus Renault mardi.

"La nouvelle du retour de Kimi Räikkönen est bonne pour la Formule 1", a déclaré le patron et fondateur de l'équipe Sauber à MotorsportTotal. "Lorsque Kimi et motivé, il est également rapide. Mais pour cela il a besoin d'une voiture compétitive."

Räikkönen a coupé court à la rumeur concernant sa motivation dans la foulée de l'annonce de son retour. Quant à la voiture qu'il aura entre les mains à partir de février, pour les premiers essais hivernaux, elle a terminé la saison dans la difficulté.

Kimi Räikkönen a révélé qu'il s'entraînait physiquement depuis un mois pour reprendre la Formule 1, un sport qu'il trouve moins dangereux que le rallye mais plus dur pour le corps. Et surtout, une discipline qu'il n'aura pas à découvrir.

Même s'il avoue "ne pas avoir beaucoup suivi la F1 l'an dernier", Kimi Räikkönen se dit prêt à revenir sur les circuits. Il affirme avoir toujours la passion, et que l'envie de l'affrontement direct avec ses adversaires était trop fort.

"Cette année, j'ai suivi un peu plus, mais pas une équipe en particulier", a-t-il déclaré lors d'une interview conduite par sa nouvelle équipe, Renault (future Lotus). "J'ai regardé les 20 derniers tours du GP du Brésil et, parce que je savais ce qui allait se passer, j'ai suivi ce que faisait Lotus Renault GP. Mais avant, je ne savais pas ce qui allait se produire ou que nous trouverions un accord pour l'année prochaine, alors je regardais la F1 juste dans son ensemble. J'ai vu quelques courses, mais rien de spécial."


Deux ans sans toucher une F1

"Pendant deux ans, j'étais ailleurs. Je n'ai pas conduit, je ne me suis même pas assis dans une F1 depuis ma dernière course en 2009. Cela m'intéresse de remonter dans la voiture. J'ai deux ans de plus et je ne pense pas que quoi que ce soit d'autre ait changé. Cela a été bien d'essayer d'apprendre le rallye ces deux dernières années. C'était dur certains jours. Cette année, cela a été un peu plus facile, mais cela reste une discipline très dure. Au moins, en Formule 1, je sais comment ça marche parce que je l'ai pratiquée pendant des années, à la différence du rallye où je ne savais pas ce qui se passerait vraiment. Ensuite, je suis allé en NASCAR et je n'avais aucune idée de ce que c'était. En ce sens, cela devrait être beaucoup, beaucoup plus facile de revenir et cela devrait être plutôt normal."

Räikkönen, souvent catalogué parmi les fêtards au talent fou, dit avoir repris le chemin de l'entraînement. "J'ai continué à m'entraîner pendant toute ma période rallye, mais bien sûr, ce n'est pas aussi physique. En rallye, il s'agit plus de s'installer dans la voiture pendant toute la semaine. En Formule 1, c'est plus physique, mais sur une durée plus courte. Il y a un mois, j'ai commencé à me ré-entrainer spécifiquement pour la F1. Le cou est la partie la plus difficile à préparer, mais nous avons encore beaucoup de temps."


"En Formule 1, c'est plus physique, mais sur une durée plus courte"
Kimi Räikkönen

2009 et ce Grand Prix d'Abou Dabi en particulier, le Finlandais s'en souvient évidemment. "Je me souviens très bien du freinage et de la vitesse à laquelle tout se passe. Mais, comparé au rallye, vous avez un peu plus de temps. En rallye, vous n'avez pas de seconde chance. Une seule erreur et vous êtes dehors. il n'y a pas d'échappatoire. En Formule 1, vous avez beaucoup de dégagements, vous pouvez sortir un peu large et ce n'est pas un problème. Vous pouvez perdre un tour en essais libres ou en qualifications, mais en course, vous ne perdrez même pas une place. Alors cette fois, le freinage et les forces G vont certainement me revenir très rapidement. Le point le plus important sera forcément de réhabituer le cou à cet exercice. Tout le reste demandera un petit peu de temps, mais ce n'est pas un gros souci."

Le patron de l'écurie Renault, qui deviendra Lotus la saison prochaine, Éric Boullier, revient sur l'engagement de Kimi Räikkönen pour les deux prochaines saisons après deux ans loin de la F1.

"C'est une bonne nouvelle pour la discipline et, bien sûr, pour l'équipe", a déclaré le Français qui avait pourtant eu des contacts assez froids avec le Finlandais il y a un peu plus d'un an. "Stratégiquement, c'est bien de voir un grand nom, un pilote de grande classe et champion du monde nous rejoindre."


"Nous l'avons convaincu"

"Il a montré son engagement à courir avec nous", poursuit Boullier dans un communiqué de Renault. "Il a vraiment une bonne personnalité et une grande expérience acquise chez McLaren et Ferrari. Par ailleurs, la signature de Kimi montre que notre package est suffisamment attractif. Nous l'avons convaincu de revenir à la F1 ! Dans peu de temps, notre simulateur sera prêt. Une bonne nouvelle pour lui et pour nous. Je crois que nous pourrons aussi lui organiser quelques journées avec la voiture de démonstration."

Comme l'a laissé entendre Gérard Lopez, le président de Genii Capital, actionnaire majoritaire de l'écurie Renault, Räikkönen pourrait n'être que le premier étage de la fusée d'Enstone. "L'équipe va annoncer beaucoup de choses bientôt, dans les semaines et les mois à venir", a dit Boullier. "N'oublions pas que l'identité actuelle de l'équipe ne date que de deux ans. Nous avons fait des investissements stratégiques, comme la soufflerie, le pôle CFD (Computational Fluid dynamics, dynamique des fluide assisté par ordinateur) et le simulateur, qui sera un simulateur dernier cri."

"Nous sommes aussi en train de renforcer notre équipe avec des recrutements de gens importants. Quelques-uns nous ont déjà rejoints, d'autres seront annoncés prochainement (on pense à Dave Ryan). Mais nous ne pouvons pas trop en dire à ce stade, certains sont actuellement en préavis."


"Nous sommes aussi en train de renforcer notre équipe avec des recrutements de gens importants. Quelques-uns nous ont déjà rejoints, d'autres seront annoncés prochainement"
Éric Boullier

"L'an prochain, nous aurons également de nouvelles installations piste. En fait, ce sera un changement complet avec un nouveau camion pour les ingénieurs, une nouvelle infrastructure pour le stand. Et bien sûr, l'arrivée de Kimi se présente comme un grand pas dans le renforcement des investissements de Genii Capital, à tous les niveaux dans l'équipe."

Si Rubens Barrichello n'obtient pas un contrat pour l'année prochaine, les questions de salaire ne seront pas en cause. Mais il tient à avoir une voiture compétitive.

Kimi Räikkönen a longtemps discuté avec l'écurie Williams avant de rejoindre Renault (future Lotus) pour 2012. La rumeur dit que Williams et le Finlandais ne s'entendaient pas sur la valeur du contrat, mais peut-être aussi sur sa durée. Barrichello indique qu'il ne sera pas trop exigeant à ces niveaux.

"Je n'ai pas besoin d'un gros contrat", a-t-il déclaré à Globo, chez lui au Brésil. "Tout ce dont j'ai besoin l'an prochain, c'est de piloter quelque chose de compétitif."

Le pilote de 39 ans lance peut-être un message à Williams, son équipe des deux dernières saisons. Après avoir dit en octobre que la monoplace 2011 était mal-née, Barrichello a affirmé en novembre que la voiture 2012 pourrait être un grand pas en avant.

Il aurait déjà rejeté l'idée de rejoindre Team Lotus (future Caterham), HRT et Virgin, soit les trois écuries au fond du classement des constructeurs. Chez Williams, aucun pilote n'a encore été confirmé. Pastor Maldonado a un contrat qui pourrait être en danger, tandis qu'Adrian Sutil serait également dans les parages s'il n'est pas retenu par Force India.


Pas un au revoir

Avant d'entamer le Grand Prix du Brésil, dernière manche de la saison, Barrichello avait promis de ne pas faire d'adieux à la F1. Mais vu l'incertitude sur son avenir, il espère que la foule n'a pas mal interprété son geste lorsqu'il l'a saluée de la main après avoir franchi la ligne d'arrivée à Interlagos : "Les fans ont peut-être pensé que je leur disais au revoir, mais je ne faisais que les saluer. Je sais que je serai de retour. C'est comme si je sentais que je le mérite."

"En F1, plusieurs personnes viennent et partent car la pression est trop forte", a expliqué le Brésilien, qui vient de conclure une 19e saison consécutive dans la catégorie reine. "Plusieurs pilotes rapides ont quitté car ils n'étaient pas heureux. Quand (Juan Pablo) Montoya est parti, il disait que la F1 était mauvaise. Mais moi j'adore."

Bernie Ecclestone est d'avis qu'il n'y aura plus que cinq Grands Prix sur le continent européen d'ici quelques années, puisque celui-ci ne sera plus le cœur de la Formule 1, une discipline de plus en plus mondiale.

La catégorie reine est traditionnellement basée en Europe ; les quartiers généraux des écuries sont principalement situées en Grande-Bretagne, en Italie, en Suisse et en Espagne. Sur les 19 Grands Prix du calendrier 2011, neuf étaient en Europe. Ce nombre sera réduit à huit en 2012 vu la disparation du GP de Turquie. Pour Ecclestone, non seulement ce ratio demeure disproportionné, mais le Vieux continent ne l'intéresse plus.

"Je pense que dans quelques années, il ne restera plus que cinq courses en Europe", a dit le grand patron de la F1, tel que rapporté par Marca. "Je pense que l'Europe, c'est fini. Ce sera un bel endroit pour faire du tourisme, mais c'est à peu près tout. L'Europe est une chose du passé."


Un championnat à décentraliser

Est-ce que l'Europe demeure néanmoins le cœur et l'âme de la Formule 1? "Il fut un temps", a répondu le Britannique.

Nous pouvons facilement imaginer que la crise économique dans cette région du monde, en plus des sommes importantes que sont prêts à payer d'autres pays ailleurs dans le monde, n'est pas étranger aux propos du président de Formula One Management.

Mais cela ne signifie pas que la F1 ne pourra découvrir de nouveaux marchés européens : l'arrivée du GP de Russie en 2014 en est un exemple. Mais puisque le championnat ne devrait pas compter plus de 20 courses par année, et que des pays comme "l'Afrique du Sud et le Mexique" l'intéressent aussi, Ecclestone devra logiquement retirer quelques épreuves européennes.

À moins d'adopter le concept d'alternance, tel que planifié entre la Belgique et la France, à plus grande échelle. Sans oublier qu'Ecclestone, vu la grandeur de l'Amérique du Nord, aimerait bien y voir quatre courses.

Rubens Barrichello et Adrian Sutil estiment que le retour de Kimi Räikkönen sur la grille de départ n'aura pas d'incidence sur leur proche avenir.

Il n'empêche que le Finlandais occupe à présent un volant chez Renault (future Lotus) qu'ils pouvaient tous les deux convoiter. Car Sutil n'est pas sûr de rester chez Force India et Barrichello est dans une position similaire vis-à-vis de Williams.

"Je ne lis plus la presse cette semaine, il y a trop de rumeurs", a déclaré ce dernier au journal Globo. "C'est mon épouse qui m'a appelé pour me dire : 'Juste pour que tu le saches, Kimi a signé'. Cela a surpris pas mal de monde, dont moi, mais j'ai toujours dit que ma meilleure chance restait Williams, donc ça ne change rien."

Le manager de Sutil, Manfred Zimmermann, a dit que la nouvelle donne concernant Räikkönen n'aurait pas d'incidence sur les négociations. "Je m'en doutais", a-t-il dit. "Mais je ne pense pas que cela affecte directement notre avenir", a-t-il dit à l'agence

Kimi Räikkönen pense pouvoir être en mesure de s'adapter rapidement aux pneumatiques Pirelli pour son retour à la compétition avec Renault, qui deviendra Lotus la saison prochaine.

Le Finlandais, qui a quitté la Formule 1 en 2009 pour tenter sa chance en rallye, n'a jamais couru sur des pneus produits par l'entreprise italienne.

"La plus grande différence ce sont les pneumatiques, cela prend du temps pour apprendre et pour savoir comment les utiliser", a déclaré Räikkönen au journal Turun Sanomat. "Donc je crois qu'il a été plus difficile de passer de Michelin à Bridgestone. Maintenant, je n'ai pas piloté une Formule 1 depuis deux ans alors je me suis habitué à rien du tout. Ce sera un peu plus facile. J'ai parlé avec mon ami Pedro de la Rosa (ancien essayeur pour Pirelli) et sur la base de ce qu'il m'a dit, ils (les pneus Pirelli) sont très bons et présentent une bonne adhérence dès que l'on sort des stands, ce qui est important pour moi."


Discussions avec Boullier après Abou Dabi

Il a ajouté : "Je peux piloter la voiture de cette année pour peu que j'utilise des pneumatiques de GP2. Ce sera juste une familiarisation. Je ne connais pas le programme exact encore mais lorsque la nouvelle voiture sera prête je la testerai".

Räikkönen ne se fait pas de souci pour ce qui concerne les complications que pourraient apporter les dispositifs de DRS (Drag reduction System, Système de réduction de la traînée ou aileron ajustable) et de SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique). "Ce ne sera pas si difficile", a-t-il dit. "Je pilote des Formule 1 depuis longtemps, et la dernière fois c'était avec le SREC et avec beaucoup de boutons sur le volant."


"Il est de retour à l'endroit où il devait être"
Steve Robertson

L'agent de Räikkönen, Steve Robertson, a confirmé que son pilote était très motivé pour revenir à la Formule 1. Il a ajouté qu'il n'aurait peut-être pas dû quitter la discipline en 2009 lorsqu'il a été remplacé chez Ferrari par Fernando Alonso.

"Il est de retour à l'endroit où il devait être", a déclaré Robertson. "Mon opinion personnelle, c'est et qu'il était trop jeune et trop bon pour quitter la F1 en 2009. Il a encore beaucoup à donner à cette discipline, et quand il nous a demandé d'explorer les possibilités qu'il y avait pour entamer un retour, il n'a pas cessé de nous pousser à faire cela."

"Tout le monde semble savoir qu'il y a eu des discussions avec Williams. Elles ont duré pendant de nombreuses semaines. Mais sur certaines choses, nous n'avons pas pu trouver d'accord. Ensuite, peu avant le Grand Prix d'Abou Dabi, on a commencé à prendre langue avec Éric Boullier (patron de Renault). Les deux parties voulaient arriver à un accord rapidement."

Bernie Ecclestone a donné aux organisateurs du Grand Prix des États-Unis, à Austin, une semaine supplémentaire pour parvenir à un accord afin que la course se tienne en 2012.

Un premier délai était fixé au 30 novembre pour le Circuit des Amériques. Avant cette date les organisateurs du Grand Prix des États-Unis devait signer leur contrat et bien sûr payer les droits y afférent. Mais devant une situation bloquée, Ecclestone a décidé de donner encore un peu plus de temps à ses nouveaux partenaires texans.

"Les délais n'ont pas été respectés, mais nous voulons toujours que cette course se déroule", a déclaré Ecclestone à l'Associated Press, mercredi. "Ce dont ils ont besoin ce n'est que de l'argent et un stylo, aussi vite que possible. Ils en sont pleinement conscients. Les délais sont des choses terribles parce que les gens vont toujours à l'extrême limite. Si tout n'est pas en ordre avant le conseil mondial du sport automobile, il n'y aura pas de Grand Prix."

Le prochain Conseil mondial se déroulera le 7 décembre en Inde. Les organisateurs du Grand Prix affirment qu'ils ont l'argent mais qu'il y a encore des points à régler concernant le contrat.

Un avis que ne partage pas Ecclestone : "Ils ont des difficultés pour rassembler l'argent. C'est c'est ça le problème. Ils sont en train d'essayer. Mais ce serait une perte pour tout le monde (si le Grand Prix n'avait pas lieu). Comme eux, je voudrai que cette course se déroule."

Dans le but de renforcer son équipe technique, la Scuderia Toro Rosso annonce qu'elle a embauché les ingénieurs Luca Furbatto et Jon Tomlinson.

Furbatto a passé 11 années chez McLaren où le dernier poste qu'il a occupé était celui de directeur-adjoint de projet sur la MP4-26, la monoplace du championnat 2011. Début avril, il deviendra le concepteur en chef de Toro Rosso et assistera le directeur technique Giorgio Ascanelli. Il remplace Ben Butler qui devrait retourner chez Red Bull Racing, l'équipe principale de la marque.

Tomlinson, quant à lui, quitte Williams et le rôle de chef aérodynamicien qu'il détenait depuis 2007. Il travaillera à la soufflerie de Toro Rosso comme directeur-adjoint du département aérodynamique, sous la direction du chef de ce département, Nicolo Petrucci.

Comme celui des pilotes, la fin de saison marque aussi une période importante sur le marché des ingénieurs.

Si le contrat qu'il a signé avec Renault n'est pas honoré pour l'année 2012, Vitaly Petrov a dévoilé qu'il avait des "plans B et C".

L'annonce de l'engagement de Kimi Räikkönen en faveur de Renault pour les années 2012 et 2013 à fragilisé Petrov. Le Russe, qui a pourtant signé l'hiver dernier un contrat de deux ans avec l'écurie d'Enstone, n'est pas sûr de pouvoir effectuer la dernière année de ce contrat.


Réunion la semaine prochaine

Qu'à cela ne tienne, semble avoir laissé entendre son manager, Oksana Kosachenko. "Nous avons une réunion pour décider ce que l'on fait, si on reste ou si on s'en va", a-t-elle déclaré au journal Auto Motor und Sport. Elle a confirmé avoir, pour son poulain, "un plan B et un plan C".

Petrov est en concurrence avec Bruno Senna, l'autre titulaire Renault, et Romain Grosjean, le champion GP2. Robert Kubica, toujours convalescent, est en contrat avec Renault jusqu'à la fin de l'année 2011 et pourrait aussi être un outsider.

Le patron de l'équipe, Éric Boullier, n'a pour l'instant rien laissé filtrer sur le nom du deuxième pilote. "Il sera confirmé lorsque nous serons prêts", a déclaré le dirigeant français.

La pilote espagnole Maria de Villota a révélé qu'elle était proche de signer un contrat pour devenir troisième pilote au sein de l'écurie Lotus, futur ex-Renault, en 2012.

"J'espère signer à la fin de cette année ou au plus tard au début de l'année prochaine", a déclaré la fille d'Emilio de Villota, ancien pilote dans les années 1970 et 1980. Celle qui a fait des essais, au mois d'août dernier pour Renault, s'estime en position pour être "présente en essais le vendredi matin ou en tant que pilote de réserve".


"Sur la grille en 2013"

Elle a aussi déclaré que son but était d'être aussi "sur la grille de départ" en 2013. Elle serait la première femme en Grand Prix depuis Giovanna Amati au début des années 1990.

"Il y a beaucoup de femmes qui peuvent très bien conduire alors il est important de montrer la voie pour les autres. Pour que l'on se rende compte que ce n'est pas quelque chose d'inhabituel."

Le conseiller de Red Bull en matière de sports mécaniques, Helmut Marko, affirme que le fabricant de boissons énergisantes sera engagé en Formule 1 tant qu'il continuera à rencontrer le succès sur la piste.

Pour Red Bull, à l'inverse des autres vrais constructeurs de la F1 (Mercedes, McLaren, Ferrari), la discipline a toujours été une question de marketing. Par conséquent, l'engagement de Red Bull dans la F1 devrait se faire à plus court terme que pour ces grands constructeurs.

"Nous faisons en permanence le bilan de ce que nous apporte notre engagement en Formule 1", a déclaré Marko. "Il faut que ce bilan soit positif. Tant que la victoire sera là, on ne se posera pas la question. Et si vous regardez la situation telle qu'elle est, nous avons des contrats à long terme avec un motoriste (Renault jusqu'en 2016), avec nos sponsors et avec notre équipe."

Marko, qui s'exprime dans une interview pour le site officiel de la Formule 1, explique également : "Je crois que le mot magique chez nous c'est probablement le mot continuité, elle existe à la fois au sommet de l'organisation mais également au niveau inférieur. On n'a pas fait de grands changements sur les trois dernières années. Et quand il y a eu des changements cela s'est déroulé en interne. Des personnes sont passées d'un département à l'autre en fonction de leur talent, mais tout reste en famille ! Savoir que le talent d'un tel sera reconnu et lui donner l'opportunité de grandir, c'est cette harmonie qui se traduit en succès."

Jacques Villeneuve a révélé qu'il avait refusé l'offre de courir comme pilote invité dans la finale de la série américaine IndyCar à Las Vegas, en octobre dernier.

Le Canadien, comme d'autres, considérait cette épreuve trop dangereuse. Dan Wheldon, qui avait remporté les 500 Milles d'Indianapolis de manière remarquable quelques mois plus tôt, a accepté l'offre et la chance de gagner 5 M$ en prix. Le Britannique y a laissé sa vie.

Villeneuve, champion de cette série en 1996 et lui aussi vainqueur à Indianapolis, n'avait aucune intention de s'inscrire à l'épreuve courue sur le Las Vegas Motor Speedway : "Si vous avez 34 personnes sur un petit ovale, il y aura toujours quelques tête-à-queue ou des recrues qui provoqueront des accidents", a-t-il dit à Auto Moto und Sport.

"Je n'ai rien contre le risque, mais celui-là était trop gros pour moi", a ajouté celui qui a remporté le championnat F1 en 1997. "Je sais ce que l'on ressent lorsqu'on s'envole dans un mur à 300 km/h."

Patrick Head, cofondateur de Williams et bientôt ex-directeur de l'ingénierie, est "plutôt sûr" que Pastor Maldonado sera toujours titulaire en 2012.

Le volant du pilote vénézuelien a été mis en doute car le contrat commercial entre son généreux sponsor (la pétrolière PDVSA) et l'équipe sera scruté par le congrès de son pays. L'exercice servira à vérifier que la société d'état a préparé l'entente selon les règles. Maldonado vient de compléter sa première saison en F1, mais l'incertitude entourant la deuxième année de son contrat était bien évidente sur la liste provisoire des engagés publiée par la FIA en prévision du championnat 2012 : son nom n'y figure pas.

"Je ne peux commenter", a dit Head à GP Week. "Mais d'après ce que j'ai compris, je crois que la situation avec PDVSA est stable. Évidemment, nous devons prendre une décision sur nos pilotes. Je suis plutôt sûr que Pastor sera avec l'équipe l'an prochain."

"Nous prendrons une décision calmement," a-t-il ajouté. "Nous prendrons la meilleure décision en fonction des intérêts de l'équipe."


Et l'autre volant ?

Si Maldonado est retenu, comme il s'y attend, l'identité de son coéquipier demeure toujours inconnue. Rubens Barrichello et Adrian Sutil comptent parmi les candidats et peut-être le réserviste Valtteri Bottas également. Head a fait part des qualités que recherche son équipe : "Il faut avoir un mélange de vitesse, d'expérience, un certain leadership et être en mesure de donner de bons retours. Toutes ces choses. Le plateau compte plusieurs bons pilotes."

Mais surtout, Williams espère ne pas revivre une autre saison comme 2011, la pire dans l'histoire de l'équipe qui n'aura récolté que cinq points en 19 courses. Head ne blâme pas les pilotes.

"Notre problème fondamental, c'est la voiture", a dit le Britannique. "Il n'y a pas vraiment de débat à savoir si un pilote était deux dixièmes plus lent au tour qu'un autre. Lorsque vous êtes 2,5 secondes derrière (la compétition), dans ce cas, oui, il vous faut avoir le meilleur pilote possible dans le cockpit. Mais fondamentalement, le grand défi c'est de régler les problèmes de la voiture."

L'homme le plus riche du monde, Carlos Slim, entend faire revenir le Mexique au calendrier de la Formule 1. Pour son fils Carlos Sim Domit, "ce n'est pas un problème".

Le Mexique n'a plus accueilli la Formule 1 depuis 1992 et une course remportée par Nigel Mansell en fin de saison. Bernie Ecclestone s'est récemment dit en faveur d'un retour de la catégorie reine au pays. Il n'est pas le seul : "Pour moi, une nouvelle course au Mexique, c'est une évidence", a déclaré Slim junior au magazine FIA in Motion.

"L'arrivée d'une nouvelle génération de pilotes mexicains (avec le plein soutien de Telmex, la société de Slim) a stimulé l'intérêt pour la Formule 1. Nous avons non seulement l'impressionnant Sergio Pérez chez Sauber, mais il y a aussi Esteban Gutierrez (réserviste chez Sauber) qui est en phase d'apprentissage."


En faveur d'une suite américaine

Selon Slim Domit, une course au Mexique serait le parfait complément pour les courses américaines : "Elle permettrait de "relier les Grands Prix au Canada et aux États-Unis pour renforcer le Brésil."

"Il y a de nombreuses possibilités pour un nouveau circuit. Il y a la deuxième ville de Guadalajara, qui a récemment accueilli les Jeux Panaméricains, qui est une bonne option. Cancun aussi, avec ses superbes infrastructures touristiques, est une possibilité. Le pays ne manque pas de villes d'accueil ni de promoteurs capables."

"Avec ses fans dévoués et informés, son implication locale envers les pilotes, ses infrastructures de première classe, son potentiel de tourisme et de solides impératifs de marketing à portée de main, c'est en fait étonnant que le Mexique soit absent du calendrier depuis si longtemps."

Gérard Lopez, le propriétaire de Genii Capital, actionnaire principal de l'écurie Renault, future Lotus, affirme que la venue de Kimi Räikkönen est "l'une des étapes importantes" pour rendre l'équipe plus compétitive.

"Nous avons décidé de regarder devant en termes de performances et la manière idoine de savoir ce que vaut notre voiture c'est de mettre dedans un bon pilote", a déclaré Lopez. "Kimi a prouvé dans le passé qu'il fait partie des plus rapides et, en termes d'âge, il est encore jeune."


En visite à Enstone
"En termes de motivation, sur la base de ce que j'ai pu voir et sur la base des conversations que j'ai eues avec lui, il est probablement plus motivé que jamais", assure Lopez. "Et plus on mettra sa motivation en doute, mieux ce sera car cette dernière va augmenter pour prouver aux gens qu'ils ont tort. Je suis enthousiaste de le voir arriver parce que je pense que c'est bien l'une des étapes très importantes pour amener l'équipe au point où nous voulons l'apporter. Nous voulons qu'elle soit l'une des meilleures équipes de Formule 1."

Räikkönen a, ces jours derniers, visité l'usine d'Enstone. "C'est la première fois que je viens ici, alors c'est chouette de voir l'usine et j'ai de bonnes impressions", a déclaré Räikkönen. "C'est un sentiment très chaleureux, je suis très détendu. Je n'ai pas lu les journaux concernant tout ce qui s'est dit. Cela ne me met pas plus de pression. J'essaie toujours de faire de mon mieux, alors je ne me mets aucune pression. Ce sera quelque chose d'excitant oui, mais pas de pression supplémentaire. On verra comment les choses se dérouleront."

Dans le cadre de la Course des champions (Race of Champions), Sébastien Ogier a fait mieux que tous les autres candidats issus de diverses disciplines de sports mécaniques. Le Français a remporté son titre de 'Champion des champions' dimanche lors de sa première participation à ce populaire événement annuel.

Lors de la grande finale, celui qui a remporté cinq victoires cette saison dans le championnat du monde des rallyes (WRC) était confronté à Tom Kristensen, huit fois vainqueur des 24 Heures du Mans. Les compétitions, qui se déroulaient sur une piste parallèle dans l'ESPRIT-Arena de Düsseldorf, voyaient les participants se battre un-contre-un aux commandes de véhicules identiques.

Pour parvenir à ce dernier duel, Ogier a éliminé le champion DTM Martin Tomczyk, tandis que Kristensen a remporté sa course contre le septuple champion de F1 Michael Schumacher par moins de deux centièmes de secondes.

Samedi, Schumacher avait signé avec Sebastian Vettel une cinquième victoire consécutive pour l'Allemagne dans la Course des nations. Ce dernier, qui a décroché sa deuxième couronne en F1 cette année, a été éliminé dimanche par son coéquipier de la veille.

Jenson Button, Timo Glock, Romain Grosjean, David Coulthard, Andy Priaulx, Filipe Albuquerque, Travis Pastrana, Mattias Ekström, Jan Kopecky et Juho Hänninen comptaient parmi les autres pilotes s'étant confrontés devant près de 40 000 spectateurs, ce week-end en Allemagne.


Les paroles du 'champion des champions'

"Je suis si heureux", a déclaré Ogier. "Ce fut un très beau week-end et participer à la grande finale dès ma première tentative, c'était fantastique. Il fallait apprendre à connaître plusieurs types de véhicules en plus de maîtriser la piste. J'ai poussé fort tout au long. Tom est un très bon pilote, alors c'est merveilleux de gagner cette course."

"Sébastien mérite entièrement sa victoire", a dit Kristensen. "Il avait l'avantage sur des pneus encore frais, surtout avec la voiture RoC. Pour moi, battre Sebastian Vettel et Michael Schumacher a été un très grand accomplissement, particulièrement ici en Allemagne. C'est presque mieux que Noël !"

Romain Grosjean, champion GP2 en titre et réserviste en F1 chez Renault, espère toujours que la place libre aux côtés de Kimi Räikkönen lui sera bientôt attribuée en prévision du championnat 2012.

"Je rêve de la F1 et j'aimerais vraiment revenir", a déclaré celui qui a participé à sept Grands Prix en 2009 après avoir remplacé Nelson Piquet Jr. "Je pense qu'avec Kimi en particulier, cela pourrait être quelque chose de très spécial pour ma carrière et pour moi-même en termes d'expérience."

Vitaly Petrov espère conserver son volant chez Renault (Lotus en 2012) et utilise son expérience des deux dernières années comme argument. Deux autres pilotes plus expérimentés encore, soit Adrian Sutil et Rubens Barrichello, seraient aussi considérés par les dirigeants de l'écurie, sans oublier la possible réintégration de Robert Kubica. À cela s'ajoute Bruno Senna, qui a couru pour HRT en 2010 et complété huit courses pour Renault cette année. La demi-saison de Grosjean, il y a deux ans, fait-elle de lui un candidat moins prioritaire ?

"Je pense toujours être sur la liste, j'espère obtenir ce volant", a dit le Franco-suisse, qui participait à la Course des champions à Düsseldorf ce week-end. "J'attends toujours. Je pense avoir fait tout ce qui m'était possible lorsque j'étais aux commandes de la voiture (lors des essais libres du vendredi)."


La surprise Kimi

"Voulez-vous que je sois optimiste ou réaliste ?", a répondu Grosjean lorsqu'on lui a demandé d'évaluer ses chances d'être titulaire en F1 l'an prochain. "Cela change chaque matin, tout dépend de mon humeur. Ce matin j'étais de bonne humeur mais c'est difficile à dire. Toutefois, si vous n'y croyez pas, vous ne tenterez rien. Jusqu'à maintenant, j'y crois."

"Personne ne s'y attendait, c'était vraiment cool", a raconté Grosjean au sujet de la confirmation de Räikkönen. "C'était le cas pour tout le monde, moi compris. Ils me l'ont annoncé peu de temps à l'avance, j'étais surpris. Mais je sais que pour l'équipe, c'est intéressant et c'est une bonne chose pour le futur."

Jenson Button a expliqué que sa domination sur son coéquipier Lewis Hamilton cette saison a été le résultat d'une meilleure intégration chez McLaren et d'une plus grande participation dans le développement de la MP4-26.

"En ce qui concerne le développement de la voiture, je me sentais de plus en plus confortable et confiant au sein de l'équipe", a déclaré Button alors qu'il participait à la Course des champions à Düsseldorf. "Je sens que mon pilotage s'est amélioré, mais bien entendu je ne peux me prononcer à la place de Lewis."

Button est le vice-champion de la saison 2011 tandis que Hamilton est à la 5e place du classement final, à 43 points de son compatriote britannique. Chacun a remporté trois victoires, mais Button a grimpé plusieurs fois sur le podium alors que Hamilton a plus d'une fois connu des déboires. Ce dernier, déconcentré par des affaires personnelles, a néanmoins signé de beaux résultats. "Il a connu des courses très difficiles mais aussi de très bonnes", a souligné Button. "Il était intouchable à Abou Dabi. Il est toujours rapide."

"Il y a deux gars (pilotes) dans cette équipe. Cette équipe a toujours été celle de Lewis, ce qui est compréhensible : il est champion du monde (2008), il a accompli beaucoup pour McLaren et tout le monde apprécie cela. Mais je sens que j'ai été plus impliqué dans la voiture de cette année que la précédente, et c'est très important pour moi. Nous avons tous les deux été très impliqués et elle a vraiment progressé."


Vive la continuité

Button a prolongé son contrat avec McLaren jusqu'à la conclusion du championnat 2014. Bien qu'il ait jadis passé de nombreuses années chez Honda, le champion 2009 n'est pas habituellement porté à s'engager sur le long terme. Mais dans le cas présent, il a fait exception car "c'est ce que souhaitait McLaren."

"Cela ne me dérangerait pas de prendre chaque année à la fois et de prolonger le contrat annuellement", a-t-il dit. "Mais c'est également une bonne chose d'avoir un contrat à long terme, car cela signifie que l'équipe va vous soutenir et vous aider à maturer comme pilote."

"Et il faut travailler ensemble pour développer la voiture", a ajouté Button. "Il faut donc de la continuité. Si l'équipe pense que vous allez la quitter à la fin de la saison, cela ne fonctionnera pas. La situation actuelle me va et je suis heureux d'être dans cette position."

L'écurie Mercedes s'appellera l'année prochaine Mercedes AMG Petronas Formula One Team. AMG sont les trois lettres de légende du préparateur sport de Mercedes.

"Nous sommes très fiers de révéler le nouveau nom de notre équipe aujourd'hui", a déclaré le patron de l'écurie Ross Brawn. "Nous y ajoutons un élément de forte performance pour l'identité de notre équipe."

Mercedes a également annoncé qu'elle ne mettrait pas en piste sa nouvelle voiture avant les essais de Barcelone, le 21 février.

"Nous pensons que cette décision de mettre en piste la voiture seulement lors des deuxièmes essais d'inter-saison est optimale en ce qui concerne le compromis entre la conception de la voiture et son développement", a ajouté Brawn. La voiture portera le nom de W03.

Red Bull Racing et Ferrari ayant choisi de quitter la FOTA le week-end dernier, les membres de l'association des écuries de F1 se rencontreront cette semaine, mardi plus précisément.

Des désaccords profonds sur la gestion de la RRA (Resource Restriction Agreement, l'entente sur la limitation des ressources) ont frustré Red Bull et Ferrari au point de les pousser à mettre un terme à leur participation dans la Formula One Teams Association.

La FOTA permet aux équipes de défendre leurs intérêts communs ainsi que ceux de la F1, mais surtout, en parlant d'une même voix, leur rapport de force face à la FIA (Fédération internationale de l'automobile) et à la FOM (Formula One Administration, présidée par Bernie Ecclestone) était supérieur. Le grand patron de la F1 s'est d'ailleurs réjoui des problèmes de la FOTA.


Du positif dans l'adversité

L'écurie HRT a quitté l'organisation il y a un an ; suite aux départs de Red Bull et Ferrari, neuf équipes sont toujours membres de la FOTA. Mais la situation ne serait pas si négative qu'il n'y paraît : selon un patron d'écurie ayant préféré l'anonymat, la sortie de Red Bull et Ferrari pourrait permettre à la FOTA de progresser.

"Ce sera peut-être plus facile maintenant de prendre des décisions positives, plutôt que d'avoir ces blocages constants provoqués par des équipes en conflit avec d'autres", a-t-il déclaré à Autosport. "Nous verrons où en sont les choses après la réunion."

Norbert Haug, le vice-président de Mercedes Motorsport, est d'avis que l'existence de la FOTA (Formula One Teams Association, l'association des équipes de F1), demeure "vitale" bien que Red Bull et Ferrari aient décidé de quitter l'organisation.

Des points de vue contraires sur l'application de la RRA (Resource Restriction Agreement, l'entente sur la restriction des ressources) ont fait en sorte que Red Bull et Ferrari ont choisi de quitter la FOTA, qui défend les intérêts des écuries d'une même voix. Pour Bernie Ecclestone, le grand patron de la F1, l'association des équipes ne pouvait jamais réussir puisque tous ses membres sont compétiteurs sur la piste.

Au contraire, répond Haug : les grandes écuries doivent s'assurer de continuer le travail. "L'existence de la FOTA est absolument vitale", a-t-il déclaré. "Nos objectifs sont très importants. Je crois que c'est le devoir des écuries de pointe d'équilibrer les choses."


Ce n'est pas fini, dit Fry

"Il s'agit bien entendu d'une période plutôt difficile actuellement, mais Mercedes soutient entièrement le contrôle des coûts en F1", a ajouté Nick Fry, le président de l'équipe. "C'est difficile d'accomplir quelque chose lorsque tous les gens impliqués sont aussi compétitifs, mais nous allons certainement travailler avec eux pour tenter d'atteindre les objectifs de la RRA."

"Même si Ferrari a quitté (la FOTA) pour le moment, ils sont toujours intéressés à trouver une solution", a rappelé Fry. "Nous avons de toute évidence frappé une bosse dans la chaussée, mais je crois que le travail va se poursuivre en coulisses pour tenter de résoudre tout ceci. Nous ferons tout ce qui est possible pour soutenir cela."

Kimi Räikkönen sera un pilote de l'écurie Renault (future Lotus) dès 2012, mais selon certains médias, il en serait également actionnaire.

El Mundo Deportivo et Italiaracing prétendent que le pilote finlandais aurait exigé des parts dans l'équipe détenue par Genii Capital en contrepartie d'un salaire moins important. Rappelons qu'un tel scénario avait déjà fait l'objet de rumeurs lorsque le champion 2007 négociait son retour en F1 avec l'écurie Williams.

Si Räikkönen est en effet actionnaire de l'équipe, il sera le premier pilote-propriétaire à courir en plus de deux décennies. Avec ses managers, les frères Steve et David Robertson, il a déjà été propriétaire d'une équipe de F3. De plus, son aventure en rallye s'est effectuée par l'entremise de sa propre équipe, Ice1 Racing.

Le pilote de 32 ans, ainsi que ses partenaires, souhaiteraient continuer cette approche en Formule 1. Cependant, rien n'a été confirmé, que ce soit par l'équipe ou par les principaux intéressés.

En octobre dernier, il a été rapporté que Genii Capital pourrait devenir copropriétaire de Group Lotus, le manufacturier de voitures sport britannique dont l'écurie portera bientôt le nom.

Pour Sebastian Vettel, double champion du monde, les records de Michael Schumacher, 7 titres et 91 victoires, ne sont pas à l'ordre du jour.

Associés samedi au sein de l'équipe d'Allemagne qui a remporté la Coupe des Nations, dans la Course des champions, à Düsseldorf, Sebastian Vettel et Michael Schumacher le seront-ils un jour dans les plus belles pages du grand livre d'Histoire de la Formule 1 ?


Schumacher : "Il peut le faire"

Pour cela, il faudrait que Vettel remporte encore 70 victoires et 5 fois le titre de champion du monde. "Il peut le faire", a déclaré Schumacher à Düsseldorf au magazine Bild, alors que les deux seuls champions du monde allemands ont montré une complicité enthousiasmante. "J'ai toujours dit que ces records étaient faits pour être battus."

C'est trop d'honneur pour Vettel, qui n'a pourtant que 24 ans et une voiture qui fera de lui le favori en 2012. "Ce qu'a fait Michael est si loin de ce que j'ai fait que je ne peux pas me donner cela comme objectif", a-t-il dit à la télévision de Red Bull en Autriche.

Vettel n'est pourtant pas passé loin, en 2011, de ravir déjà à Schumacher l'un de ses records, celui du nombre de victoire en une saison (13).

Coéquipier de Kimi Räikkönen de 2002 à 2004 chez McLaren, David Coulthard estime que le Finlandais pourrait surprendre pour son retour en Formule 1.

"Il a vécu des changements dans sa vie privée et il est mieux placé maintenant pour apprécier la chance qui lui a été donnée", a déclaré le pilote écossais à l'occasion de la Course des champions où il était engagé ce week-end. "Je me rappelle qu'il est arrivé en Formule 1 directement de la Formule Renault de laquelle il a signé pour Sauber. Lorsque cela va aussi vite, lorsque vous gagnez tant d'argent et que vous avez toutes ces distractions, vous ne pouvez pas vraiment garder votre discernement. Je pense qu'il a maintenant davantage les pieds sur terre."


"Il sera dans le rythme"

"Il a pris du recul et il ne fait aucun doute qu'il coopèrera mieux avec les médias qu'il n'a pu le faire pendant sa première carrière en Formule 1", a presque espéré celui qui est aujourd'hui commentateur pour la BBC. "Kimi a arrêté sa carrière trop tôt, c'est quelque chose qui est clair. Il est parti s'amuser en rallye."

"J'ai participé à une démonstration avec lui, un peu plus tôt cette année sur le Red Bull Ring, et il testait tout ce qui se présentait, que ce soit à deux ou quatre roues. Il est toujours dans l'état d'esprit où il est à la recherche de ses limites. Alors je n'ai aucun doute pour lui, il sera dans le rythme."

Le conseiller en sports mécaniques de Red Bull, Helmut Marko, a justifié le départ de l'équipe championne du monde de la FOTA en expliquant qu'elle "ne servait plus à rien".

La FOTA (Formula One Teams Association, Association des équipes de Formule 1) a été mise en place au plus fort de la crise de la fin des années 2000 afin de restreindre les coûts pour chaque écurie. Vendredi dernier, Red Bull et Ferrari s'en sont retirés. Si bien il ne reste plus que neuf équipes dans l'association.

"La FOTA a rempli son objectif dans la période de crise", a déclaré Marko à la télévision autrichienne lundi. "À l'époque, il y avait une réduction des coûts mais au-delà de cela il n'y avait rien."


En ordre dispersé

La FOTA s'est réunie à l'occasion du Grand Prix du Brésil et il semble qu'aucun accord n'ait pu se dégager. "Si dans une réunion nous ne pouvons pas nous mettre d'accord sur le plus petit dénominateur commun, alors on peut se demander quel est l'intérêt de faire tous ses efforts", a précisé Marko.

Est-ce la fin de la FOTA ? C'est en tout cas le début d'une radicalisation des positions entre Ferrari et Red Bull les deux plus gros budgets du Championnat, d'un côté, et de l'autre les deux plus gros constructeurs, McLaren et Mercedes. Cette dernière souhaite que la FOTA continue sa mission. Les représentants des équipes se rencontrent aujourd'hui.

L'une des conséquences de cette scission est que les équipes devraient se présenter en ordre dispersé aux négociations des nouveaux Accords Concorde qui régissent les relations entre ces équipes, la Fédération internationale du sport automobile et la société de Bernie Ecclestone qui organise la Formule 1.

Kamui Kobayashi a déclaré que sa première saison en tant que leader déclaré de l'équipe Sauber l'a rendu plus fort, même s'il admet que l'année 2011 n'a pas été sa meilleure.

Le Japonais a bien commencé, marquant 25 points dans les sept premières courses. C'est ensuite que cela s'est gâté. Alors que ses rivales se développaient de manière continue, Sauber n'est pas parvenue à suivre le rythme.


"On a suivi la direction
qui nous était suggérée"

"Il est clair que cela n'a pas été facile pour moi", a déclaré Kobayashi. "Il me fallait progresser dans de nombreux secteurs. Non seulement en termes de pilotage mais aussi pour prendre des décisions avec les ingénieurs. Les nouveaux pneus Pirelli, différents de ce que l'on avait avant, ont été pour moi un défi. Il était important de savoir ce qui était le meilleur pour la course et comment gérer tout cela en qualification. Il y avait de grandes différences en performances entre le samedi et le dimanche. Je pense que j'ai dû comprendre un certain nombre de choses pendant cette saison, et j'ai maintenant les idées plus claires pour l'année prochaine."

Kobayashi n'a marqué que cinq points dans la deuxième partie de la saison. Mais cela peut s'expliquer aussi par le fait que Sauber ne fit qu'obéir aux décisions de la FIA, qui voulait dans un premier temps interdire le diffuseur soufflé, avant de l'autoriser à nouveau après avoir fait marche arrière.

"On a connu un hiver prometteur avec des essais qui étaient bons et un bon début dans le championnat", a ajouté Kobayashi. "Au début on avait toutes les raisons d'être heureux de nos performances. En plus ensuite, je dirais à partir du Grand Prix de Grande-Bretagne, qui était la 9e des 19 courses de la saison, on a bataillé en raison des décisions qui ont été prises sur le règlement mais aussi avec nos propres développements techniques."

"On a suivi la direction qui nous était suggérée, c'est-à-dire de ne plus utiliser de diffusion soufflée. On a travaillé sur d'autres développements mais on n'a pas pu compenser le désavantage qu'a occasionné pour nous l'arrêt du diffuseur soufflé par rapport aux autres équipes. Je peux d'ailleurs me féliciter d'avoir pu marquer des points dans les deux dernières courses. En de telles circonstances, ce fut presque un exploit."

Gérard Lopez, le propriétaire de l'écurie Renault par l'entremise de sa société Genii Capital, a laissé entendre que son duo de pilotes pourrait être entièrement renouvelé en 2012.

Le retour de Kimi Räikkönen en F1 a déjà été confirmé, mais l'autre volant demeure toujours disponible. Le contrat de Vitaly Petrov, qui est au sein de l'équipe depuis deux ans, pourrait être cassé. Son coéquipier Bruno Senna, titularisé à la mi-saison, espère conserver son poste.

Le réserviste Romain Grosjean, le champion GP2 en titre ayant d'autres liens avec la structure de Genii Capital, espère obtenir le poste vacant. Adrian Sutil et Rubens Barrichello seraient également sur la liste. Et le retour potentiel de Robert Kubica est un dossier non réglé. Les candidats ne manquent pas.


Le facteur de l'expérience

Lopez a semblé indiquer que l'expérience sera un facteur clé dans la nomination du coéquipier de Räikkönen, qui revient à la F1 après une absence de deux ans. Puisque le Finlandais aura peut-être besoin d'un peu de temps pour se réhabituer, titulariser un autre pilote expérimenté servirait à équilibrer les choses en piste. Les propos de Lopez semblent aller en ce sens.

"Ce sont de très bons pilotes", a-t-il dit à la radio luxembourgeoise RTL à propos de Petrov et Senna. "Mais le gros problème actuellement c'est qu'il y a peu d'essais en Formule 1. Nous n'avons pas le temps de former de jeunes pilotes."

"Nous prendrons une décision très bientôt", a ajouté Lopez.

Le règlement technique et sportif de la F1 va évoluer légèrement en 2012. Le Conseil mondial de la FIA a publié la liste de ces nouveautés à l'issue de sa réunion à New Delhi, mercredi.

La liste des changements de règlement

Règlements techniques

•Les réglages et paramètres de contrôle électroniques du moteur précédemment encadrés par une directive technique, sont à présent régies par les règlements techniques correspondants.


•Les tuyaux d'échappement sont à présent strictement réglementés afin que l'effet aérodynamique du soufflage des gaz soit réduit au minimum.


•Un meilleur marquage des procédures de sécurité à effectuer par les commissaires en cas d'accident est demandé sur les voitures.


•Les structures d'impact latéral seront testées de manière plus poussée (à la verticale).

Règlements sportifs

•Aucune voiture ne pourra prendre part aux essais d'intersaison sans avoir passé tous les tests de collision.


•Le temps maximal de course sera limité à quatre heures, interruptions comprises.


•Avant le retour au stand de la Voiture de Sécurité, toutes les voitures ayant un tour de retard auront la possibilité de reprendre ce tour et de se replacer à l'arrière du peloton afin que la relance se fasse sans entraver les pilotes de tête.


•Les voitures se trouvant dans le voie des stands lorsque la course est suspendue seront autorisées à repartir sur la grille de départ à la position qu'elles occupaient quand la course a été suspendue.


•Les pilotes ne pourront sortir de la piste sans raison valable. Par exemple, il sera interdit de couper une chicane lors d'un tour de reconnaissance ou pour économiser du carburant.


•Les pilotes ne pourront plus reprendre la trajectoire de course normale après en être sortis pour défendre leur place.


•Une période d'essais privés d'une durée de trois jours sear permise durant la saison.


•Les décisions des commissaires ne pouvant faire l'objet d'un appel sont maintenant rassemblées en un seul endroit dans le règlement.


•Tous les trains de pneus alloués à un pilote peuvent être utilisés lors de la première journée d'essais, contre trois trains seulement auparavant.

Sauber a confirmé mercredi son retrait de la FOTA. Après Ferrari et Red Bull, elle est la troisième écurie à quitter l'association des équipes de F1 en moins d'une semaine.

Une porte-parole de Sauber a confirmé qu'une lettre a été transmise à la Formula One Teams Association vendredi dernier pour expliquer sa décision. Toutefois, contrairement à Ferrari qui avait émis un communiqué pour élaborer sur le raisonnement derrière son départ, l'écurie suisse préfère limiter ces informations aux membres de la FOTA.

Sur les 12 équipes formant le plateau de la F1, huit demeurent membres de la FOTA. Notons que la position de Toro Rosso, l'écurie satellite de Red Bull, demeure pour l'instant incertaine. HRT a quitté l'association l'an dernier.

La dirigeants et membres de la FOTA se sont rencontrés cette semaine pour discuter de l'avenir de leur association. "L'existence de la FOTA est absolument vitale," a récemment déclaré Norbert Haug, le vice-président de Mercedes Motorsport.

Jos Verstappen a accusé Michael Schumacher d'avoir remporté son premier titre, en 1994, en trichant : il aurait utilisé des systèmes électroniques d'assistance au pilotage.

Le Néerlandais était à l'époque le coéquipier de l'Allemand au sein de l'écurie Benetton, dirigée par Flavio Briatore. Il affirme que sa monoplace était conforme au règlement, mais que celle de Schumacher était équipée de systèmes secrets et, bien entendu, illégaux.

"Je sais ce qu'il s'est passé lorsque nous étions chez Benetton", a déclaré Verstappen à Nusport. "Les gens vont penser que je cherche des excuses, mais je sais que sa voiture était différente de la mienne."

"J'ai toujours pensé que c'était impossible (de réaliser de telles performances). Je freinais à la limite et je prenais les virages aussi agressivement que possible, alors comment Schumacher pouvait-il arriver à faire plus ? Quelque chose clochait (…) Comme tout le monde, Michael dépend lui aussi de sa voiture. Il était comme un dieu pour la plupart des gens mais il n'était pas Superman. Il ne m'a jamais battu en karting."


"J'en suis convaincu"

"Il profitait d'une assistance électronique au pilote", a insisté Verstappen. "Cela n'a jamais été dit mais j'en suis convaincu. Plus tard, j'ai posé la question à Flavio Briatore et il m'a répondu 'N'en parlons pas'. Alors j'en sais assez maintenant."

En 1994, Ayrton Senna soupçonnait fortement que la Benetton de Schumacher était illégale et qu'elle utilisait une forme d'antipatinage. Il a insisté en vain pour que son écurie, Williams, se plaigne à la FIA.

Dans un communiqué de la future ex-écurie Renault, le directeur technique James Allison revient sur les nouvelles mesures du règlement qui seront mises en place en 2012 et qui ont été annoncées mercredi.

Nez abaissé
Le nez des voitures sera abaissé à 550 mm par rapport au plan de référence (auparavant la norme était 625 mm). Ceci pour garantir que toutes les parties du nez se trouvent à une hauteur inférieure à celle des côtés du cockpit et éviter un problème en cas de choc latéral à 90° degrés.

Panneaux latéraux
Le châssis est constitué de certains panneaux - dénommés "panneaux homologués - réglementés afin d'atteindre un niveau de résistance requis pour protéger le pilote. Pour offrir une meilleure perotection au pilote dans le cas d'un choc latéral, ces panneaux homologués voient leur hauteur accrue à 550 mm au-dessus du plan de référence (comme la partie la plus haute du nez décrite au-dessus selon le nouveau règlement).

Ouvertures et aérodynamique
Une clarification lève l'ambiguité de l'article 3.8.5 et spécifie que chaque bras de suspension sortant de la carrosserie arrière ne peut le faire que par une seule ouverture. Les ouvertures de carrosserie pour les suspensions offrent un certain nombre de possibilités de développement aérodynamique et pour les aérodynimiciens, plus il y a d'ouvertures, mieux c'est. Avec l'ancien règlement, il était possible de fabriquer une carrosserie ondulée où les bras de suspension sortaient et rentraient plusieurs fois, cumulant plusieurs ouvertures légales. Ce n'est plus possible avec le nouveau règlement.

Répartition des masses
Nous nous étions mis d'accord, à l'origine, pour un nombre d'ajustements limités concernant la répartition des masses sur les voitures 2011 pour faciliter l'introduction des pneus Pirelli. Cet accord, qui était prévu pour une seule année, s'est révélé efficace et a été prolongé jusqu'en 2013.

Câbles
En 2011, chaque roue devait être retenue par deux sécurités au lieu d'une précédemment. Afin de s'assurer que les câbles de retenue offrent une véritable redondance en cas de problème sur un de leurs points de montage, il a été décidé qu'ils devaient avoir, en 2011, des points d'ancrage distincts. Mais la formulation pour ce point était plutôt maladroite et a généré des effets non désirés. Raison pour laquelle cet article 10.3.6 a été reformulé pour obtenir l'effet de redondance d'une manière rationnelle.

Caméras de la FOM
Ces dernières saisons, les caméras de la FOM placées dans le nez des voitures étaient disposées dans le but évident de faciliter la performance de l'aileron avant plutôt que d'offrir des images télé efficaces. Un nouvel article (20.3.4) a été rédigé pour garantir un standard minimum sur le champ de vision de chaque caméra placée dans le nez des voitures. Une modification similaire est appliquée à l'emplacement de la caméra sur l'arceau afin que l'image ne soit pas sacrifiée sur l'autel de l'appui aérodynamique.

La presse italienne annonce que Romain Grosjean sera le coéquipier de Kimi Räikkönen la saison prochaine au sein de l'écurie Lotus.

Pour affirmer ce qui serait une excellente nouvelle pour la France et pour le monde francophone, Italiaracing cite "des sources plus que fiables" dont l'identité n'est pas révélée. "Il n'y a pas d'annonce officielle mais le contrat est signé".

Grosjean fait toujours officiellement partie des prétendants, de même que Vitaly Petrov, Bruno Senna, les deux pilotes qui ont terminé l'année en tant que titulaires. Le Russe dispose d'un contrat pour l'année prochaine.


Sa dernière chance

Grosjean a lui été titulaire lors de la deuxième moitié de la saison 2009 avant d'être remplacé en 2010 par Petrov, avec qui il luttait en GP2. Il est depuis devenu champion dans cette catégorie, entre autres. Si Grosjean venait à signer, un deuxième Français serait présent sur la grille de départ, puisqu'il rejoindrait Charles Pic. Ce serait une première depuis 2001 (Olivier Panis et Jean Alesi au Grand Prix du Japon).

En tout cas, Grosjean considère 2012 comme sa dernière chance de revenir en F1. "La Formule 1 est un monde difficile", a-t-il dit à Autosport. "Je croise les doigts mais je pense que si cela ne marche pas cette fois il sera temps de penser à quelque chose de différent."

"J'ai choisi au début de cette saison de miser sur la Formule 1. L'idée était de gagner le GP2 pour revenir au plus haut niveau. Mais si, pour quelque raison que ce soit, cela ne fonctionne pas je pense que je vais me tourner vers autre chose."

Si la saison 2011 a été celle de la confirmation pour Red Bull et pour Sebastian Vettel qui est devenu le plus jeune double champion du monde de l'Histoire, comme en 2010/11 la présente intersaison est marquée par le fait que les trois top teams conservent leur pilotes.

Pour le reste, les derniers mois ont apporté bien des incertitudes et ils ont été riches en rumeurs ; dans ces dernières les Français sont aux premières loges avec notamment l'arrivée chez Virgin de Charles Pic. La mauvaise nouvelle c'est qu'il remplace un autre francophone, Jérôme D'Ambrosio. Mais le gros coup est pour l'instant réussi par Lotus Renault, qui est parvenu à sortir Kimi Räikkönen de sa carrière de rallyman. Le feuilleton de l'hiver est loin d'être terminé puisque plusieurs volants sont à confirmer... même pour certains pilotes affirmant avoir un contrat.


Red Bull

(Autriche)
1. Sebastian Vettel
2. Mark Webber

Les pilotes
On ne change pas une équipe qui gagne. Pour la quatrième année consécutive, Sebastian Vettel et Mark Webber seront associés au sein de l'équipe championne du monde. Néanmoins, le blason de ce dernier s'est quelque peu terni en 2011. Que ce soit en course ou en qualification, il a été totalement dominé par son coéquipier allemand alors qu'il l'avait souvent battu dans le classement en 2010. Cela ne l'a pas empêché de demander l'égalité en vue de 2012. À bientôt 36 ans, Webber a un contrat qui court jusqu'à la fin de la saison 2012 et plus le temps passe, moins il a de chances de rester en 2013, même s'il prétend le contraire. La file d'attente pour faire équipe avec Vettel, engagé jusqu'en 2014, est sans surprise impressionnante.

Moteur, châssis, personnel
Red Bull a prolongé son contrat avec le motoriste Renault Sport F1 en 2011 et ce jusqu'en 2016. Elle est ainsi devenue la première équipe, outre Ferrari, à s'assurer un groupe propulseur bien après le passage au V6 turbo en 2014. Adrian Newey, l'éminence grise de Red Bull, a réaffirmé, encore récemment, qu'il souhaitait continuer avec Red Bull. Après les succès de 2010, tout le monde a été prolongé et a touché de substantiels bonus mais Helmut Marko, le conseiller de Red Bull pour les sports mécaniques, a rappelé que l'équipe était en permanence à la recherche de talents.


Vodafone McLaren Mercedes

(Grande-Bretagne)
3. Jenson Button
4. Lewis Hamilton


Les pilotes
Troisième année de collaboration pour Jenson Button et Lewis Hamilton au sein de McLaren. On leur avait prédit le pire au début de 2011, mais les deux Anglais sont toujours copains et ont installé McLaren sur la deuxième marche du podium, que ce soit chez les pilotes ou chez les constructeurs. Button a signé pour trois ans de plus (jusqu'en 2014) en septembre dernier. On lui prêtait auparavant le dessein de rejoindre Ferrari à la fin du contrat de Felipe Massa. Au cours de la saison passée, beaucoup a été écrit sur une réunion, au Canada, entre Lewis Hamilton et le patron de Red Bull, Christian Horner. Le champion 2008 est en contrat jusqu'à la fin de 2012 mais pourrait prolonger.

Moteur, châssis, personnel
McLaren continue avec son ancien actionnaire majoritaire, Mercedes, en tant que motoriste. En fin d'année 2011, un haut dirigeant de Honda a émis l'hypothèse de reformer un duo à succès, ce que l'équipe a vite démenti. En coulisses, l'écurie se renforce avec l'arrivée de Sam Michael au poste de directeur sportif ; l'Australien vient de passer dix ans chez Williams.


Scuderia Ferrari

(Italie)
5. Fernando Alonso
6. Felipe Massa


Les pilotes
Constamment sur la sellette depuis son arrivée à Maranello en 2006, Felipe Massa n'a pas échappé aux critiques après avoir été dominé, pour la deuxième saison consécutive, par Fernando Alonso. Le Brésilien entre dans sa dernière année de contrat. Il est soutenu par ses dirigeants mais ces derniers lui mettent aussi la pression. Le vice-champion 2008, gravement blessé à un œil en 2009, en a-t-il besoin ? La liste des possibles pour le remplacer à partir de l'année prochaine est longue comme la ligne droite de Yas Marina. Elle va de pilotes confirmés comme Robert Kubica aux jeunes pousses telles que Jules Bianchi, qui est membre du programme de développement de Ferrari.

Moteur, châssis, personnel
Ferrari a connu de gros soucis au début de la saison 2011 avec le calibrage de sa soufflerie. C'est la raison avancée par les dirigeants pour expliquer le retard pris d'entrée de Championnat sur le reste du peloton. Le directeur technique Aldo Costa a quitté la cellule F1, puis l'entreprise Ferrari, en mai dernier. Il a depuis rejoint Mercedes. Pat Fry (châssis), Corrado Lanzone (production) et Luca Marmorini (moteur et électronique) sont aux commandes.


Mercedes GP Petronas F1 Team

(Allemagne)
7. Michael Schumacher
8. Nico Rosberg

Les pilotes
Schumacher, qui a gardé le numéro le plus bas bien qu'il ait terminé deux fois derrière son coéquipier, entame la dernière année du contrat de son retour à la F1. Le pilote le plus titré de l'Histoire n'a toujours pas remporté le moindre podium en deux saisons et, en 2011 comme en 2010, il a subi la loi de son coéquipier Nico Rosberg. Qui aurait pu prévoir cela lorsque le Kaiser est sorti de sa retraite ? Depuis la fin de la saison 2011, l'équipe et le pilote ont laissé la porte ouverte à une prolongation de contrat au-delà de 2012. Selon le patron de l'écurie, Ross Brawn, une décision serait prise au milieu de l'année 2012. Rosberg a prolongé son contrat en novembre dernier. Toujours décrit comme un futur champion du monde, le fils de Keke espère au moins remporter sa première course en 2012.

Moteur, châssis, personnel
C'est le gros chantier depuis mi-2011. Mercedes n'a pas mis longtemps à réaliser qu'elle n'était pas au niveau qu'elle souhaitait atteindre au début de la saison dernière. La marque à l'Étoile a donc décidé d'intensifier son effort pour rattraper les top teams et dans ce but elle a recruté des ingénieurs de premier plan pour seconder Ross Brawn. À la veille de la saison dernière, Bob Bell a pris le poste de directeur technique. En septembre dernier, ce fut au tour d'Aldo Costa, qui était accompagné de Geoff Willis, de rejoindre Mercedes. Chris Dyer pourrait les imiter. Brawn a donné des précisions sur la répartition des tâches. Celui qui a connu le succès le plus total avec Schumacher chez Ferrari et Benetton entend également se porter, tout comme ses concurrents, à la limite de ce que permet le règlement en termes de budget.


Lotus F1 Team

(Grande-Bretagne)
9. Kimi Räikkönen
10. À déterminer

Les pilotes
L'écurie basée à Enstone va changer de nom en 2012, délaissant Renault pour devenir Lotus. Il y aura aussi du changement du côté des pilotes. L'équipe a créé la surprise, deux jours après le dernier Grand Prix de 2011, en annonçant le retour en F1 de Kimi Räikkönen avec qui les discussions s'étaient ouvertes dès le GP d'Abou Dabi. L'équipe, incertaine sur le temps de rééducation de Robert Kubica, avait besoin d'un pilote fort ; le patron Éric Boullier est très fier d'avoir réussi à recruter Iceman. Mais qui remplacera-t-il ?

Vitaly Petrov a signé l'hiver dernier un contrat de deux ans avec l'équipe, pour les saisons 2011 et 2012. Mais comme le dit Bruno Senna, qui a terminé la saison 2011 à ses côtés, après avoir remplacé Nick Heidfeld, "Je n'ai pas lu le contrat de Vitaly". Après quelques coups d'éclat lors de ses premières courses, le neveu d'Ayrton a plutôt été dominé par le Russe, auteur d'un podium en début de saison, ce qui est loin de lui garantir de conserver son volant. Romain Grosjean (champion GP2), Rubens Barrichello et Adrian Sutil seraient aussi candidats. Sans oublier Robert Kubica bien sûr : l'homme qui a porté l'écurie à bout de bras en 2010, accidenté en rallye en février 2011, est le gros point d'interrogation pour 2012. Des incertitudes demeurent aussi sur sa situation contractuelle. L'équipe a reconnu que le contrat de Kubica prenait fin en 2011, alors le pilote polonais serait donc libre de prendre la direction qu'il souhaite. Mais quand pourra-t-il revenir ?

Moteur, châssis, personnel
Autour d'Éric Boullier, devenu en 2011 vice-président de la FOTA, l'équipe technique de Lotus espère effacer une fin de saison aussi noire que sa livrée. Le directeur technique James Allison l'a reconnu, l'année passée à été "un échec" malgré la 5e place des constructeurs et deux podiums en début de saison. Pour les troupes d'Enstone, l'audace des échappements avant n'a pas dépassé le succès d'estime. Mais c'est surtout la suite et le manque de développement qui a coûté cher. Le lancement d'un nouveau simulateur, prévu pour mars, et la modernisation de la soufflerie devraient permettre de progresser.


Sahara Force India

(Inde)
11. À déterminer
12. À déterminer

Les pilotes
Ça devrait bouger chez Force India cet hiver. Rongeant son frein depuis un an au poste de réserviste après avoir fait sa première année de titulaire chez Williams, Nico Hülkenberg a déjà été annoncé en tant que pilote à part entière, ce qu'Adrian Sutil conteste. "Hulk", en tout cas, ne veut plus jouer les doublures. L'ancienne écurie Jordan puis Midland puis Spyker, conduite par la main de fer du richissime Vijay Mallya et récemment alliée au groupe Sahara, reste à la recherche de pilotes qui peuvent apporter plus que leur coup de volant. Celui de Paul di Resta a suscité l'admiration en 2011. La recrue écossaise, protégé de Mercedes, a réussi une très belle entrée en matière et il devrait poursuivre sa carrière en F1. Mais Mallya insiste pour prendre son temps, au grand dam des trois candidats.

Moteur, châssis, personnel
Force India bénéficie depuis quelques années d'un accord fructueux avec McLaren pour la boîte de vitesses et l'hydraulique mais ce dernier vient à échéance à la fin de la saison 2012. C'est en grande partie grâce à cela que l'écurie est parvenue à se hisser dans la première moitié du tableau et à placer au moins un pilote dans les points la majorité du temps. Le moteur Mercedes est également un gage de solidité depuis 2009. Sur le plan des propriétaires, on a noté fin 2011 l'arrivée de Sahara avec une forte part du capital. Une arrivée en bonne et due forme pourtant précédée d'un démenti lui aussi formel de Mallya.


Sauber F1 Team

(Suisse)
14. Kamui Kobayashi
15. Sergio Pérez

Les pilotes
Pour sa deuxième saison complète en F1, Kamui Kobayashi a de nouveau démontré son talent en plus de prouver qu'il y a plus qu'une trajectoire à prendre pour doubler quelqu'un. Sa baisse de performance en fin de saison avait probablement plus à faire avec la compétitivité de sa monture, mais il a néanmoins confirmé la victoire de Sauber sur Toro Rosso lors de la finale. Quant à la recrue Sergio Pérez, membre de l'Académie Ferrari, il a lui aussi fait du beau travail. Dommage qu'il ait raté deux courses suite à son accident à Monaco, mais il est heureux d'avoir "vécu trois années en une", tant il a absorbé la F1 en 2011. Sauber a décidé depuis longtemps - en juillet dernier - de conserver le même duo au sein de l'équipe en 2012.

Moteur, châssis, personnel
Sauber a pris une décision technique et économique qui a fini par lui coûter cher. Puisque la FIA a annoncé en cours de saison que les diffuseurs soufflés seraient interdits à partir de 2012, l'équipe a décidé de concentrer ses énergies dans d'autres domaines de développement... contrairement à ses rivales qui ont continué à miser sur leurs diffuseurs soufflés. Sauber a perdu du terrain et terminé la saison à la 7e place (par trois points), soit une - sinon deux - places sous son potentiel. La perte au niveau des redevances reçues en vertu du classement final est certainement plus importante que les économies réalisées en cessant le développement de son diffuseur. En prévision de 2012, Sauber a renforcé son équipe chargée de l'aérodynamique, un domaine toujours crucial en F1. Ferrari demeure le motoriste de l'équipe suisse.


Toro Rosso

(Italie)
16. À déterminer
17. À déterminer

Pilotes
Depuis toujours chez Toro Rosso, les pilotes apprennent à vivre sur des sièges éjectables. L'écurie satellite de Red Bull sert au développement des pilotes de la marque et pour tout titulaire, la possibilité d'être remplacé par un autre candidat est une Épée de Damoclès perpétuelle. Les patrons ont mis la pression sur Jaime Alguersuari et Sébastien Buemi en 2011, et tout indiquait que Daniel Ricciardo allait remplacer l'un des deux à la mi-saison. Mais l'Espagnol et le Suisse ont si bien progressé que Red Bull a plutôt choisi de payer un volant pour Ricciardo chez HRT. Cependant, ce dernier, ou Jean-Éric Vergne, pourrait néanmoins être titularisé chez Toro Rosso en 2012. À moins qu'ils soient placés ailleurs, au grand bonheur d'Alguersuari et Buemi. Chacun espère un jour être promu chez Red Bull, l'écurie principale, mais les volants sont comblés. Buemi se dit confiant de prolonger. Alguersuari pense aussi être de retour, mais sinon, il pourrait décider de quitter la F1. Pour se concentrer sur une carrière en musique ?

Moteur, châssis, personnel
La monoplace Toro Rosso de 2011 a été la première à être entièrement construite par l'équipe, et elle s'est montrée très compétitive. Des points ont été récoltés une fois sur deux en moyenne, et les deux pilotes se sont rejoints dans le top 10 à quatre reprises. Auparavant, les ingénieurs recevaient le châssis Red Bull de l'année précédente et l'adaptaient à leurs ressources et besoins. Selon Alguersuari, tout concevoir à l'interne aurait fait la différence car cela a permis aux ingénieurs de l'équipe de mettre en œuvre leurs propres concepts. Grâce à l'expérience accumulée en 2011, Toro Rosso parviendra peut-être à marquer des points de façon encore plus régulière en 2012. La voiture italienne sera de nouveau propulsée par un bloc Ferrari.


AT&T Williams

(Grande-Bretagne)
18./19. Pastor Maldonado
18./19. À déterminer

Les pilotes
Maldonado a un contrat pour 2012 mais son poste a dû être confirmé début décembre. L'entente liant son sponsor principal (la pétrolière PDVSA) à l'écurie Williams sera passée à la loupe par des membres du congrès vénézuélien souhaitant s'assurer que cette société d'état n'a commise aucune irrégularité. Si cette entente venait à être annulée, le poste de Maldonado serait logiquement mis en danger malgré sa confirmation. Quant à Rubens Barrichello, le pilote le plus expérimenté de la F1 compte maintenant 19 saisons consécutives dans la catégorie reine et il en veut d'autres. Le Brésilien dit avoir contacté plusieurs équipes mais espère continuer avec Williams. Adrian Sutil, s'il n'est pas retenu par Force India, pourrait lui faire compétition. Valterri Bottas, le pilote de réserve, aurait des sponsors mais n'est pas sûr d'être sur la liste des candidats. En ce qui concerne Kimi Räikkönen, longtemps pressenti pour un volant au sein de l'écurie britannique, il a préféré se tourner vers Lotus (l'ancienne Renault).

Moteur, châssis, personnel
Williams a connu la pire saison de son existence en 2011 : cinq points et la 9e place dans le championnat des constructeurs. Seules les écuries n'ayant marqué aucun point (Virgin, HRT, Team Lotus) ont fait pire. Dès le printemps dernier, les dirigeants ont compris qu'il fallait absolument renverser la vapeur. Une révision complète de toute l'équipe a eu lieu : organigramme, procédures, approche, structure, philosophie, tout a été scruté. Le directeur technique Sam Michael a été remercié après avoir passé une décennie à l'usine de Grove ; il a été remplacé par Mike Coughlan, ancien ingénieur controversé de McLaren (impliqué dans Spygate). Williams a laissé tomber Cosworth et signé une entente de motorisation avec Renault, ce qui génère bien des espoirs vu les gloires passées de cette association. La rumeur dit que Williams serait près de conclure une entente importante avec une banque du Moyen-Orient qui pourrait devenir un sponsor majeur. Chose certaine, l'équipe est déterminée à faire mieux en 2012 ; elle devra se montrer audacieuse et prendre des risques.


Team Caterham

(Malaisie)
20. Heikki Kovalainen
21. Jarno Trulli

Les pilotes
Heikki Kovalainen dit avoir vécu la meilleure saison de sa carrière avec Team Lotus (renommée Caterham en 2012). En effet, le Finlandais semble ravi de participer au projet du patron et propriétaire Tony Fernandes, qui prend son écurie au sérieux. Jarno Trulli a connu une saison parsemée de malchance, mais est lui aussi heureux des progrès de l'équipe. En théorie, ces deux pilotes ont chacun un contrat en main pour 2012, mais la rumeur dit que Fernandes pourrait choisir de remplacer Trulli par un pilote aux sponsors généreux. Daniel Ricciardo et Jean-Éric Vergne, membres du programme Red Bull, seraient des candidats potentiels. Notons que la future Caterham a un contrat de partenariat technique avec Red Bull. Ricciardo évoquait début décembre la possibilité de remplacer Trulli.

Moteur, châssis, personnel
Team Lotus a progressé au point de facilement battre ses rivales initiales Virgin et HRT ; l'équipe s'est rapprochée du milieu du peloton et espère s'y introduire en 2012. Motorisée par Renault, fournie en boîtes de vitesses et en systèmes hydrauliques (et bientôt SREC) par Red Bull, il y a des chances que l'écurie passe à la prochaine étape en 2012. Mike Gascoyne demeure le directeur technique et il mène bien le développement de la voiture. L'aérodynamicien John Iley a choisi de quitter McLaren pour rejoindre Caterham, ce qui vient renforcer l'équipe davantage. Même avec un moteur fourni par Renault, l'écurie Caterham ne se battra pas pour des podiums en 2012, mais qui sait, elle marquera peut-être ses premiers points en F1 si les circonstances sont bonnes.


HRT F1 Team

(Espagne)
22. À déterminer
23. À déterminer

Les pilotes
Comme ce fut le cas en 2010, HRT a fait une rotation parmi ses pilotes en 2011. Seul l'expérimenté Tonio Liuzzi a couru chaque course de la saison (avec l'exception du GP d'Inde). Vu son expérience, ses conseils ont dû aider. Narain Kathikeyan, qui n'avait pas roulé en course depuis 2005, a été remplacé à la mi-saison par la recrue Daniel Ricciardo (un protégé de Red Bull). Pedro de la Rosa, jalon du développement chez McLaren, a été confirmé pour les saisons 2012 et 2013 mais il n'est pas officiellement inscrit sur la première liste de la FIA. L'identité de son futur coéquipier demeure inconnu, mais Liuzzi dit ne pas s'inquiéter. Il est possible que l'équipe continue de faire la rotation parmi ses pilotes au cours de la saison, qu'ils soient payants ou non.

Moteur, châssis, personnel
La saison 2011, comme la précédente, a démarré en catastrophe et dans la plus grande incertitude. Absente des essais hivernaux, c'est au GP d'Australie que la F111 a fait ses premiers tours de roues. Sans surprise, aucun des deux pilotes n'a pu se qualifier. Cependant, dès la course suivante, HRT a fait mieux et la progression s'est poursuivie tout au long de la saison malgré quelques reculs occasionnels. À la boîte de vitesse déjà fournie par Williams s'ajoutera un SREC en 2012, une première pour la petite équipe espagnole qui a été achetée par Thesan Capital au cours de l'été. Cosworth demeure le motoriste même s'il n'est pas sur la première liste officielle de la F1. L'équipe entend participer à tous les essais hivernaux, ce qui ne pourrait lui faire que du bien, mais le temps pourrait de nouveau manquer. Toutefois, avec l'expertise de développement que possède de la Rosa, HRT devrait être plus compétitive. Mais le pilote espagnol est conscient que la tâche est énorme.


Marussia F1 Team

(Russie)
Timo Glock
Charles Pic

Les pilotes
Timo Glock ayant décidé de prolonger son contrat jusqu'en 2014, le pilote allemand semble avoir confiance en l'avenir de l'équipe qui se nommera désormais Marussia, du nom de son propriétaire principal (bien que Virgin demeure comme sponsor). L'autre volant était entre les mains de Jérôme d'Ambrosio, qui a fait un travail honnête souvent louangé par ses patrons. Mais le soir du GP du Brésil, l'équipe a confirmé qu'il était remplacé par Charles Pic, pilote français et illustre inconnu pour Glock. Le pilote de réserve Robert Wickens, qui avait pourtant été plus rapide lors des essais pour jeunes à Abou Dabi, devra passer son tour.

Moteur, châssis, personnel
L'équipe a signé un partenariat technique avec McLaren qui lui donnera accès au simulateur et à la soufflerie de cette écurie de pointe. De plus, les pilotes suivront un programme d'entraînement physique similaire à ceux de Jenson Button et Lewis Hamilton. En cours de saison 2011, le directeur technique Nick Wirth a été remercié alors que l'ancien directeur technique de Renault, l'expérimenté Pat Symonds, a été embauché comme consultant. La prochaine voiture sera toujours motorisée par Cosworth, mais l'équipe devrait - en théorie - faire un important pas en avant en 2012. Mais parviendra-t-elle enfin à quitter la dernière place du classement des constructeurs ?

L'ancien pilote et patron d'écurie Gerhard Berger a été nommé au poste de président de la Commission monoplace de la FIA.

Pilote Ferrari sous les ordres de Jean Todt au milieu des années 1990, l'Autrichien, qui fut ensuite patron de BMW Motorsport et co-propriétaire de Toro Rosso, renoue avec le Français, aujourd'hui président de la FIA.

Il remplace Barry Bland, qui a quitté son poste pour "raisons personnelles" a indiqué la FIA à l'occasion de son conseil mondial, qui s'est tenu à New Delhi cette semaine. Berger avait été, ces derniers jours, l'objet de rumeurs pour un remplacement d'Éric Boullier à la tête de l'équipe Lotus. On lui prédisait aussi un avenir au sein de l'écurie GP2 Super Nova.

Romain Grosjean disputera la saison 2012 aux côtés du champion du monde 2007, Kimi Räikkönen. Le champion de GP2 2011 "a acquis une expérience très utile avec l'équipe au cours de l'année en tant que troisième pilote", indique l'écurie. Le groupe pétrolier Total a mis la main à la poche.

L'apport de la société la plus profitable de France permet à Grosjean de mettre sur la touche Bruno Senna et Vitaly Petrov, qui étaient les deux titulaires de l'écurie d'Enstone en fin de saison 2011. Grosjean est le deuxième Français sur la grille de départ après Charles Pic, officialisé par Marussia le mois dernier.


"Très ému"

C'est la première fois depuis 2001 (Olivier Panis et Jean Alesi) que deux Français sont présents en F1. Il pourrait même y en avoir trois puisque Jean-Éric Vergne est candidat pour un baquet chez Virgin.

"Je suis très ému de devenir un des pilotes titulaires de l'équipe en 2012", a déclaré Grosjean, qui avait déjà eu une chance au sein de la même structure lors de la deuxième partie de la saison 2009. "J'ai déjà un grand sourire à la perspective de me retrouver au volant de la voiture l'année prochaine. Je me sens vraiment privilégié de me voir offrir cette opportunité. Courir auprès d'un ancien champion du monde, qui de plus est très déterminé pour son retour à la Formule 1, sera une extraordinaire expérience. Je suis convaincu que cela m'aidera aussi à élever mon niveau de performance."

En 2012, ce sera aux côtés de Räikkönen. Il y a deux ans et demi, un autre champion du monde, Fernando Alonso, était le coéquipier de Grosjean.

"J'ai la sensation que ma saison réussie en GP2 m'a beaucoup aidé à mûrir et que je suis aujourd'hui un pilote beaucoup plus complet que lors de ma première expérience en F1. Revenir à Enstone dans la peau d'un pilote titulaire me donne le sentiment de rentrer à la maison. Je ne décevrai pas et je tiens à remercier ceux sans qui ce retour à la F1 n'aurait pas été possible. Total et Gravity Sport Management sont les premiers de la liste."



Romain Grosjean après son titre de champion en GP2
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Rien n'a filtré, pour le moment, sur l'apport de Total. "Total est heureux de permettre à Romain Grosjean, jeune pilote français talentueux, de réaliser son rêve en devenant pilote de Formule 1 au sein de l'écurie Lotus Renault GP", a déclaré Jacques-Emmanuel Saulnier, directeur de la communication de Total. "Accompagner les jeunes talents, les encourager sur le chemin de l'excellence et de la performance est également au cœur de notre mission d'entreprise."

"L'engagement de notre Groupe dans cette catégorie phare du sport automobile et aux côtés de Romain Grosjean, avec lequel nous avons noué une véritable relation de confiance depuis plus de six ans, dépasse la portée d'une opération de communication. Il témoigne de notre volonté de développer la performance de nos carburants et de nos lubrifiants, avec comme objectif de tendre vers l'efficacité énergétique optimale pour permettre à nos clients de consommer moins, et mieux. La Formule 1 doit s'inscrire dans une perspective de technologie propre, d'évolution permanente, redevenir un laboratoire d'innovation au rôle indiscutable et être reconnue comme telle."


"Je suis convaincu que le fait de le retenir comme un de nos titulaires nous aidera dans notre processus de reconstruction. J'aimerais remercier Vitaly Petrov et Bruno Senna pour leur contribution aux performances de l'équipe cette année et je leur souhaite toute la réussite pour l'avenir"
Éric Boullier

Éric Boullier, le patron de la future écurie Lotus, a déclaré : "Je suis ravi de voir Romain Grosjean rejoindre Kimi l'an prochain. Au cours des douze derniers mois, Romain a montré beaucoup de maturité à travers ses victoires en GP2 et sa progression en tant que troisième pilote avec nous. Il nous a impressionnés lors des séances d'essais libres auxquelles il a participé avec nous à Abou Dabi et au Brésil".

"Je suis convaincu que le fait de le retenir comme un de nos titulaires nous aidera dans notre processus de reconstruction. J'aimerais remercier Vitaly Petrov et Bruno Senna pour leur contribution aux performances de l'équipe cette année et je leur souhaite toute la réussite pour l'avenir."

Gérard Lopez, président de Genii Capital, actionnaire principal de l'équipe, a déclaré : "La semaine dernière encore, j'ai répété que l'équipe se trouvait au début d'un nouveau cycle. L'annonce de l'engagement de Romain comme titulaire auprès de Kimi est une grande nouvelle et cela nous aidera à atteindre notre objectif, revenir au sommet. Les annonces faites la semaine dernière et aujourd'hui sont très excitantes pour l'équipe et elles créent maintenant beaucoup de buzz autour de nous."

Le directeur général de Group Lotus Dany Bahar est revenu sur la nomination de Kimi Räikkönen au poste de pilote titulaire au sein de l'équipe Lotus (actuellement Renault) pour l'année 2012. Pour le dirigeant, il ne fait aucun doute que ce choix était le bon.

"Nous sommes ravis", a déclaré celui qui avait jadis côtoyé Räikönen chez Ferrari. "On a peut-être pu penser le contraire vu de l'extérieur mais on a toujours pensé que Kimi est un pilote talentueux et éprouvé. Il n'y a pas à douter de son talent, donc je pense que c'est un grand pas pour l'équipe et il constituera un réel atout la saison prochaine. Il sera intéressant de voir comment il travaille avec l'équipe et sur le développement de la voiture."


Ils se sont rencontrés chez Ferrari

"Kimi sera un grand ambassadeur pour notre marque", a-t-il ajouté dans une interview sur le site officiel de la FIA. "Son esprit de combat et de compétiteur conviennent à Lotus. Maintenant, il nous reste à espérer que sa performance corresponde aux capacités de la voiture."

"Comme avec n'importe qui, nous travaillons sur et hors de la piste ensemble, nous attendons de lui qu'il fasse de son mieux. Je m'attends à ce qu'il prenne son engagement en faveur de l'équipe très au sérieux. D'après ce que je sais de Kimi, de par mon expérience antérieure, c'est qu'il est un pilote dévoué et déterminé, et il veut des résultats. Il n'a pas pris la décision de revenir à la F1 à la légère ; il veut se battre pour jouer les premiers rôles."

De sponsor titre de Renault, Lotus passera, le 1er janvier 2012, à constructeur puisque l'équipe sera renommée Lotus F1 Team. Depuis l'accord trouvé avec Team Lotus, Lotus F1 sera alors la seule équipe à porter le nom de Lotus. Pourtant Bahar affecte une distance certaine vis-à-vis d'Enstone, une usine et un personnel qui ont et auront leur indépendance.

"Il n'est nullement besoin pour nous de mettre la pression (...)", confirme Bahar. "L'équipe sait ce qu'elle a à faire et ses objectifs sont parfois même plus élevés que les nôtres. La saison 2011 aurait pu être meilleure mais elle n'a pas été mauvaise du tout. Il y a eu quelques bonnes performances et quelques leçons précieuses. (...) Lorsque nous avons fait l'annonce au sujet du partenariat l'année dernière, j'ai été très clair sur le fait que nous ne saurions pas interférer dans le fonctionnement de l'équipe et je maintiens ma position."


"Il n'est nullement besoin pour nous de mettre la pression"
Dany Bahar

"Je pense que l'année prochaine, nous verrons une équipe plus forte, plus cohérente. Nous avons une relation très étroite avec l'équipe. Avec Gérard (Lopez, l'actionnaire majoritaire par l'intermédiaire de Genii Capital), il y a un respect mutuel depuis de nombreuses années et le partenariat avec Lotus Renault GP (LRGP) est quelque chose que nous avions prévu ensemble et dont nous avions discuté pendant une longue période. (...) Nous avons des objectifs très semblables et une feuille de route claire. (...) Je vais laisser les experts faire leur travail, d'autant que j'ai déjà fort à faire avec le mien."

Adrian Sutil annonce qu'il a entamé des négociations avec l'équipe Williams en vue de la saison 2012.

Bien que Force India n'ait pas encore officiellement confirmé l'information, Nico Hülkenberg semble bien parti pour être le coéquipier de Paul di Resta l'année prochaine. Cela laisserait Sutil sans volant. Après la confirmation de la signature de Romain Grosjean chez Lotus pour la saison prochaine, il semble que la dernière option de Sutil soit de signer chez Williams.


"Décision avant mi-décembre"

"Oui, il y a eu des négociations avec plusieurs équipes depuis un certain temps, mais rien n'a été signé", a déclaré Sutil au journal Speed-Magazin. "Williams est probablement l'une des équipes chez qui il reste une place à pourvoir. Malheureusement, je ne peux rien dire sur les discussions à ce jour. Mais on espère une décision avant la mi-décembre."

Sutil n'a pas tari d'éloges sur le travail effectué par di Resta pour sa première saison en F1 mais il rappelle qu'il a été le meilleur. "Oui, au final j'ai battu Paul dans tous les secteurs mais ce ne fut pas facile", a-t-il déclaré. "Il a fait du super travail, il m'a poussé pendant toute l'année. Va-t-il rester ou pas ? Je n'en sais rien. Je ne connais rien du contrat de Paul avec l'équipe."

Selon la presse russe, Vitaly Petrov pourrait se rapprocher de l'écurie Marussia (l'actuelle Virgin) en prévision du championnat 2012. Les options du pilote russe sont peu nombreuses.

Après deux années comme titulaire, la fusée de Vyborg se retrouve sans contrat puisque Renault a décidé de le remplacer par Romain Grosjean l'année prochaine. Les volants toujours disponibles sont rares, mais Russia Today croit que Marussia est une possibilité.

L'équipe portera le nom de son actionnaire et sponsor principal, le manufacturier russe de voitures sport Marussia Motors. Mais puisque Timo Glock et Charles Pic ont déjà été confirmés comme titulaires pour 2012, le seul poste vacant sera celui de pilote de réserve. Malgré la fibre patriotique, Petrov ne sera probablement pas enclin à suivre cette possibilité à moins qu'il s'agisse d'un dernier recours pour continuer en F1.

Williams serait une alternative intéressante, mais Adrian Sutil est déjà près de l'équipe. Un autre volant demeure à être confirmé chez HRT, qui a tendance à octroyer son deuxième cockpit de course à un pilote payant. Histoire à suivre pour Petrov, dont l'agent disait récemment avoir des plans B et C.

L'écurie Mercedes mettra bientôt à l'essai son moteur V6 turbo, conçu en fonction du règlement technique qui ne sera en vigueur qu'en 2014.

Cette première version du prochain moteur à être utilisé en Formule 1 sera mise sur le banc d'essai sous peu, mais l'équipe n'a pas donné de date précise. Mercedes est la seule équipe à ce jour à confirmer la progression de ses travaux.

Le passage d'un bloc V8 à un V6 turbocompressé est en partie motivé par le désir de la FIA à forcer les manufacturiers à développer des moteurs dont l'efficacité énergétique est supérieure. Toutefois, Bernie Ecclestone, le grand patron de la F1, ainsi que des promoteurs de course, se sont montrés inquiets : le rugissement incroyable des moteurs fait partie du spectacle et s'il est réduit, les fans pourraient se désintéresser. Chez Mercedes, cette crainte n'existe pas.

"Ces moteurs ont des régimes élevés. Le débit maximal de carburant n'est pas atteint avant 10 500 tours/minute alors que le régime maximal est de 15 000", a indiqué Andy Cowell, le directeur de l'ingénierie de Mercedes, à Autosport. "Et de plus, avec six tuyaux connectés sur le même turbocompresseur, je pense qu'un tuyau d'échappement unique branché sur six cylindres roulant à 15 000 tours par minute aura un très beau son."

Notons que les passages par les stands seront plutôt siliencieux à partir de 2014 : seule une motorisation électrique sera permise.

Deuxième Français en F1 en 2012 après Charles Pic, Romain Grosjean s'est confié après avoir retrouvé un poste de titulaire vendredi. Pour le pilote du Lotus F1 Team, une nouvelle carrière commence.

Le Genevois avait couru sept Grands Prix en 2009 pour Renault avant d'être remplacé par Vitaly Petrov qu'il remplace donc à son tour. Obtenir une deuxième chance en F1, la discipline la plus impitoyable des sports mécaniques, est en soi un exploit. Pour l'impétrant c'est "un rêve qui se réalise, c'est quelque chose sur lequel je travaillais depuis deux ans maintenant et c'est une grande émotion pour moi. Il est très difficile de trouver les mots pour expliquer les sensations qui sont à l'intérieur."


D'un champion du monde à l'autre

"Il y a eu des moments très difficiles à la fin de l'année 2009", s'est-il souvenu dans une interview conduite par l'écurie Renault. "Quand je n'ai pas pu avoir un volant pour l'année suivante et pas pu avoir de volant dans les autres catégories. Quand vous perdez quelque chose que vous aimez, vous réalisez à quel point vous l'aimez et à quel point c'est vital. J'ai travaillé très dur pendant ces deux ans pour progresser, pour faire progresser ma conduite, pour progresser dans les retours que je donne à l'équipe, pour progresser partout en fait pour pouvoir revenir en F1."

"Je pense qu'il était important, après tout ce que l'on sait sur ma carrière, de revenir en GP2 pour m'affirmer à nouveau et pour montrer que j'étais encore rapide. (Gagner le championnat GP2), ce fut l'objectif de l'année ainsi que d'être un leader au sein de l'équipe de GP2 (DAMS). Maintenant que je reviens à la F1, l'important ça va être de prendre du plaisir et d'avoir la meilleure voiture possible. Je veux donner le meilleur, c'est une certitude."


"Quand vous perdez quelque chose que vous aimez, vous réalisez à quel point vous l'aimez"
Romain Grosjean

"Après Fernando Alonso (en 2009), maintenant (Kimi) Räikkönen sera mon coéquipier. Je m'habitue à faire équipe avec des champions du monde. Mais peut-être que je peux lui apprendre quelque chose sur les pneus Pirelli sur lesquels il n'a jamais piloté, excepté en rallye (sourire). En Formule 1, c'est un peu différent. Voyons si ça va être un bon duo pour l'année prochaine. Je suis sûr qu'on va bien travailler ensemble. Je vais beaucoup apprendre. Là aussi c'est difficile de trouver les mots pour dire ce que je ressens."

"J'espère progresser en même temps que l'équipe l'année prochaine et j'espère que nous aurons une voiture très forte dès la première course."

L'arrivée de Romain Grosjean en tant que titulaire au sein de l'équipe Lotus Renault pourrait passer comme un coup d'arrêt pour la carrière de Bruno Senna, mais le Brésilien préfère ne retenir que le positif de la demi-saison qu'il a effectuée à Enstone.

Le neveu d'Ayrton a remplacé Nick Heidfeld à la mi-saison, reprenant ainsi un poste de titulaire après sa saison complétée chez HRT en 2010. Mais il se retrouve de nouveau sans volant de course : après l'annonce de l'arrivée de Kimi Räikkönen chez Renault (future Lotus), Grosjean lui a été préféré pour seconder le Finandais.


"Assez incroyable"

"Ce fut assez incroyable pour être honnête, je me dis que j'ai eu une vraie chance en Formule 1, tous ces gars m'ont donné la chance d'être dans une bien meilleure position que je ne l'étais l'année précédente à pareille époque, ou même au mois de juillet dernier", a dit Senna. "Ils m'ont donné une grande chance de montrer ce que je peux faire et sur quelques périodes j'ai été très compétitif. Donc c'est bon de savoir que, dans une voiture compétitive, je peux réussir en Formule 1. J'ai maintenant hâte d'être à l'année prochaine."

Il faudra donc que Senna trouve un autre volant. Or, pour l'instant, les pistes sont maigres. "Je ne sais pas encore, je travaille encore pour la saison prochaine. Mais comme je l'ai dit je pense que cela se présente beaucoup mieux qu'il y a un an à la même période ; espérons que l'on puisse avoir de bonnes nouvelles rapidement", a déclaré le Pauliste. "Il est difficile de dire ce qu'il va se passer dans les semaines à venir mais je garderai toujours dans mon coeur cette équipe Lotus."

"Mes meilleurs moments ? Le Grand Prix de Belgique était bien, Monza à été chouette car ce furent mes premiers points, Singapour a été intéressant en termes de performance comparée à celle de mon coéquipier. Je pense qu'au Brésil on a eu des problèmes en qualification mais ensuite on a montré qu'on pouvait être rapides. Il est toujours très particulier de courir à domicile, c'est une sensation très différente lorsque vous avez autour de vous vos supporters qui vous soutiennent, vous voulez toujours faire du mieux possible chez vous."


"Je pense qu'on a besoin de voir beaucoup plus de jeunes pilotes obtenir une vraie chance en Formule 1 pour qu'il y ait un renouvellement"
Bruno Senna

Senna se montre également très philosophe sur les nouveaux arrivants en Formule 1 : "Il y a beaucoup de changements lors de certaines années et d'autres années il y en a moins, mais je crois que c'est bien de voir de nouveaux pilotes obtenir leur chance. Je pense qu'on a besoin de voir beaucoup plus de jeunes pilotes obtenir une vraie chance en Formule 1 pour qu'il y ait un renouvellement."

Senna reste en piste pour un poste de troisième pilote chez Lotus et, en cas de problème d'un des titulaires, il pourrait à nouveau se retrouver sur la grille de départ en 2012.

Le patron de la future équipe Lotus F1 Team, Éric Boullier, a déclaré à Paris, samedi, qu'il espérait un titre "dans deux ou trois ans'' après avoir engagé Kimi Räikkönen et confirmé que Romain Grosjean serait le coéquipier du Finlandais.

"Le plan, c'est d'être champion du monde dans deux ou trois ans", a déclaré le Français. "Cela correspond aux ambitions exprimées par Genii, le propriétaire, qui souhaite revenir au sommet de la hiérarchie."


Il s'exprime sur Kubica

Boullier a également évoqué l'avenir de Robert Kubica, qui ne sera plus sous contrat avec l'actuelle écurie Renault à la fin de l'année. Depuis le grave accident de rallye du Polonais, survenu le 6 février dernier, Boullier n'a eu de cesse de dire qu'il allait l'aider à revenir. Il a toutefois avoué qu'il n'avait plus de relation avec celui qui a tenu l'équipe à bout de bras durant toute l'année 2010.

"Je ne sais pas s'il y aura un futur commun entre Renault et Robert Kubica", a déclaré Boullier. "Nous avons patienté pour comprendre ses projets. Nous souhaiterions nous asseoir à une table avec lui et avec son manager pour voir ce qu'il est possible de faire pour le ramener à la F1. Nous avons nos deux pilotes et nous ne souhaitons pas en changer. "

Kubica aura besoin d'utiliser les installations d'une équipe, Lotus donnera-t-elle son aval ? "Il nous faut discuter à un niveau plus global", assure Boullier. "Pour voir ce qu'il peut faire et s'il peut s'engager avec nous sur le long terme."

Kimi Räikkönen a fait une chute lors d'une compétition de motoneige en Autriche samedi, mais le Finlandais s'en tire avec une blessure apparemment mineure.

Récemment titularisé chez Renault (future Lotus), le champion 2007 s'est foulé un poignet, rien de plus, mais assez pour qu'il se retire de l'événement.

"Il se porte absolument bien", a indiqué l'équipe sur Twitter. "Nous venons de parler à Kimi. Il n'y a pas de quoi s'inquiéter, il n'a qu'une douleur au poignet. Il voudra peut-être le faire vérifier de nouveau lundi, mais c'est tout."

Après avoir réussi à convaincre Räikkönen d'effectuer un retour en Formule 1 l'an prochain, en remplacement d'un Robert Kubica toujours convalescent, il va sans dire que l'équipe a dû retenir son souffle en apprenant la chute de son pilote vedette...

Robert Kubica aurait signé un contrat avec Ferrari pour piloter en 2013, sous réserve que le Polonais ait totalement récupéré de son accident du 6 février dernier.

Pour cela, Ferrari aurait décidé de tester Kubica au printemps au Mugello sur une Ferrari F10, la Ferrari la plus récente autorisée pour effectuer des essais privés sans restriction. Ces informations ont été livrées ce week-end par le journal La Gazzetta dello Sport. Aucune des deux parties ne s'est exprimée sur le sujet.


Pour remplacer Massa ?

Le contrat de Felipe Massa arrive à son terme à la fin de l'année prochaine. Il n'a pour l'instant pas été renouvelé. Kubica est sous contrat avec Renault, qui deviendra Lotus en 2012, jusqu'au 31 décembre 2011.

Fernando Alonso, le leader de l'écurie Ferrari, est l'un des premiers pilotes à avoir rendu visite à Kubica lorsqu'il a été transporté à l'hôpital de Pietra Ligure et il possède un contrat à long terme.

Après que Renault a annoncé que Kubica serait absent pour le début de la saison 2012, Daniele Morelli, l'agent de Kubica, s'était inscrit en faux, laissant entendre que d'autres équipes étaient en contact avec lui pour s'assurer les services de son client.

Ce n'est pas la première fois que Kubica est évoqué chez Ferrari. La rumeur avait déjà couru dans le courant de la saison 2010.

Dany Bahar, le président de Group Lotus, s'est porté à la défense de l'écurie Renault (qui deviendra Lotus en 2012) et à sa philosophie de laisser ses pilotes s'exprimer dans d'autres disciplines, même si ces activités comportent des risques.

Plusieurs ont remis en question cette politique suite à l'accident de rallye qui a failli coûter la vie de Robert Kubica en février dernier. Le Polonais a depuis subi de nombreuses opérations et la date de son retour en Formule 1 demeure toujours incertaine. Kimi Räikkönen a été engagé comme nouveau leader de l'équipe ; il entamera sa deuxième carrière en F1 l'année prochaine après une absence de deux saisons.

Mais voilà que le champion du monde 2007 a fait une chute le week-end dernier lors d'une compétition de motoneige en Autriche. Heureusement, le Finlandais en était quitte pour une blessure mineure au poignet. Mais on imagine facilement dans quel pétrin la future écurie Lotus se serait de nouveau retrouvée si un autre pilote vedette était dans l'incapacité de piloter pendant une longue période.


"Kimi, c'est Kimi"

"Kimi, c'est Kimi. Ce serait difficile de changer son style de vie", a expliqué Bahar lors d'une rencontre avec les médias, tel que rapporté par Reuters. "Ce n'est pas un sujet sur lequel nous nous concentrons, comme si nous nous disions 'Il s'agit de Kimi alors il faudrait tout faire pour le protéger et l'empêcher de sortir de sa propre maison'. Cela ne fonctionnerait pas."

"Faire des choses risquées fait partie de notre travail. Nous le faisons sur des bases commerciales et corporatives, Kimi le fait dans sa vie personnelle", a-t-il ajouté. "J'aime ce genre de personnage. Ce serait malheureux s'il se blessait, mais cela fait partie de la vie."