F1

Le père d'Adrian Sutil considère que Lewis Hamilton devrait avoir "honte" de ne pas s'être déplacé pour témoigner au procès de son fils.

Hamilton était en compagnie de son ami lors de l'incident survenu dans une boîte de nuit de Shanghai en avril dernier, qui a récemment valu une sentence de prison avec sursis et une amende pour Sutil. Il a donc été un témoin direct de la confrontation entre Sutil et Éric Lux. Toutefois, pour cause d'engagement auprès de McLaren, il ne s'est pas rendu au tribunal de Munich pour témoigner.

Sutil a traité Hamilton de lâche et souligné que son ancien ami ne lui avait même pas souhaité bonne chance. "Ce n'est pas un homme", avait-il déclaré. Son père s'est à son tour exprimé sur le sujet.

"C'est vraiment pathétique", a commenté Jorge Sutil dans un entretien avec le journal Munchner Merkur. "Lewis Hamilton a déménagé à Monaco et n'a pas donné son nouveau numéro de téléphone à Adrian. Pourtant il l'appelait souvent s'il avait un problème d'ordre personnel (...) Son père a transmis un message à mon fils pour lui souhaiter bonne chance au procès. Lewis Hamilton n'a rien fait. Je pense que mon fils a choisi le mauvais ami."

"Adrian avait besoin de soutien. Il aurait pu dire à son équipe qu'il avait un autre engagement. Ou il aurait pu appeler et expliquer pourquoi il ne voulait pas se rendre (à Munich). Cela aurait été acceptable", a continué Jorge Sutil. "Mais il ne l'a même pas fait en personne. Pour un grand champion, c'est une performance très navrante. J'aurais honte à sa place."


"Terriblement troublant"

Sans volant pour la saison 2012, Adrian Sutil ne sait pas encore si sa carrière en Formule 1 est terminée, ni si sa réputation est ternie à jamais. Dans les moments ayant suivi la fin du procès, il avait dit vouloir prendre du recul.

"Le choc initial est passé mais tout cela demeure terriblement troublant pour lui", a rapporté son père. "Il n'a jamais eu à faire face à une telle chose. Je ne pensais jamais le voir dans une telle situation (…) Il est dans le top 10 des pilotes de Formule 1 et maintenant il doit voir comment il peut se sortir de cette affaire. Pour le moment, il ne parle pas beaucoup de Formule 1, mais c'était son rêve. Maintenant il a besoin de s'éloigner et ensuite penser à franchir les prochaines étapes."

Fernando Alonso et Felipe Massa ont dévoilé vendredi matin à Maranello, la nouvelle Ferrari, la F2012, qui devra redorer le blason de l'écurie italienne.

Ferrari a annoncé hier que cette présentation allait être tronquée. De nombreux journalistes qui devaient se déplacer dans le nord de l'Italie n'ont pu mener à bien leur projet en raison de la neige. C'est donc en petit comité que le voile a été levé sur la 58e monoplace de Formule 1 construite par Ferrari.


Beaucoup de petits changements

À l'instar de la Caterham qui a été vue pour la première fois le mois dernier, et de la Force India, la voiture rouge présente une impressionnante marche sur la partie avant, celle qui précède le bout du museau. Sur notre page Facebook, les réactions sont vives pour dénoncer cette entorse à l'esthétique. Ferrari reconnaît elle-même que son nez et cette marche qui le caractérise n'est pas des plus élégants. Le président de Ferrari, Luca di Montezemolo, avait annoncé que même si elle était vilaine, la Ferrari serait aimée si elle était efficace.

Ce changement, le plus visible par rapport à la voiture de 2011, la 150° Italia, fait suite à une évolution du règlement. Celui-ci impose désormais que le museau des voitures soit plus bas pour des raisons de sécurité. L'autre changement, lui aussi intervenu pour se conformer au règlement, concerne la refonte des échappements qui soufflent maintenant vers le haut.

"En pratique, tous les secteurs de la voiture ont été fondamentalement revus", indique Ferrari. "Cela commence par les suspensions, à l'avant et à l'arrière ; elles adoptent un système à poussoirs plus performant sur le plan de l'aérodynamique et qui abaisse le centre de gravité. L'aileron avant est dérivé de celui qui a été introduit en fin de saison dernière."

Le drapeau italien, présent sur l'aileron arrière de la Ferrari 2011 pour fêter l'unification du pays, cède la place à un sponsor

Ferrari a programmé d'autres évolutions dans le domaine de l'aérodynamique pour les premières courses de la saison qui débutera le 18 mars à Melbourne.

Les pontons ont également été modifiés en profondeur. C'est le résultat des études d'impact. Les radiateurs ont été repositionnés et tous les éléments aérodynamiques ont été conçus d'une autre manière. La partie basse de l'arrière de la voiture est plus fine et plus compacte. Ceci a été rendu possible par la fabrication d'une nouvelle boîte de vitesses et la relocalisation de certains composants mécaniques.

Dans sa conception, l'aileron arrière est similaire à celui utilisé en 2011, mais il a été modifié par quelques détails pour être plus efficace. Refonte également des prises d'air au niveau des freins. Le maniement du DRS (Drag reduction System, Système de réduction de la traînée ou aileron arrière ajustable) reste hydraulique.

Au niveau du moteur, le règlement empêche toute modification significative, mais Ferrari dit avoir travaillé à la périphérie de son bloc propulseur. L'emplacement de ce dernier a notamment été quelque peu modifié pour des raisons aérodynamiques. La constance de la performance du moteur durant son cycle de vie, trois Grands Prix, a également été améliorée, selon l'équipe de Maranello. La gestion électronique du moteur a été revue pour être adaptée aux nouveaux échappements. "De nombreuses heures d'essais au banc ont été nécessaires pour arriver à quelque chose de correct", annonce-t-on du côté de Ferrari.

Alors qu'Alonso devait tester cette monoplace dès aujourd'hui à l'occasion d'un tournage publicitaire, la neige en a décidé autrement. La F2012 sera en piste pour la première fois le 7 février à Jerez lors de la première journée des essais d'intersaison.

Le patron de l'équipe Ferrari, Stefano Domenicali, se moque de l'aspect disgracieux de la monoplace qui a été révélé vendredi à Maranello. Pour lui, la F2012 doit avant tout gagner.

La marche observée en retrait du museau de la monoplace rouge, ainsi que des pontons revus, attirent le regard lorsque l'on contemple la F2012. Un design qualifié d'agressif voire inesthétique, Domenicali ne le renie pas. Mais alors que Ferrari n'a remporté qu'une seule course l'année dernière, le but n'était pas de faire une oeuvre d'art pour la saison qui va débuter le 18 mars à Melbourne.


Une approche différente

"En fait elle n'est pas vraiment très jolie de mon point de vue mais c'est une valeur qui n'a pas cours en Formule 1", a déclaré Domenicali. "Comme vous le savez, ces choix sont issus de la nouvelle réglementation technique et visent à optimiser la performance de la voiture. Comme notre président (Luca di Montezemolo) l'a déjà déclaré, le fait qu'elle soit hideuse ou très jolie ne compte pas vraiment, le plus important est qu'elle soit performante."

"J'ai demandé à ce que notre approche soit modifiée dans le domaine de la conception de la voiture", a ajouté Domenicali. "Et d'autant que vous pouvez le constater en regardant l'apparence de la voiture, il est évident qu'elle est très différente. Nous avons adopté une approche différente à la fois d'un point de vue mécanique mais également d'un point de vue aérodynamique. C'est quelque chose qui saute aux yeux mais je ne serai content que lorsque cette voiture aura montré qu'elle est compétitive."

À l'occasion de la présentation de la nouvelle Ferrari F 2012, Fernando Alonso a rappelé sa motivation pour conquérir, au volant de la monoplace de Maranello, un troisième titre de champion du monde, cette année.

"Elle a l'air vraiment très différente de ce que l'on a vu ces deux dernières années", a déclaré l'Espagnol à propos de la voiture qu'il a dévoilée ce vendredi matin en compagnie de son coéquipier Felipe Massa.

"Ma troisième saison chez Ferrari commence et je vais débuter avec la même force et toujours la même détermination. Je veux faire de grandes choses. Bien sûr, il y aura de la concurrence pendant toute la saison et nous voulons voir les voitures rouges sur le podium. Nous commençons la semaine prochaine à Jerez (pour les essais de pré-saison) et on va continuer à travailler tous ensemble. Je suis sûr que nous pouvons bien faire cette année."


"Je suis sûr, vraiment sur..."

"J'ai foi dans les talents que nous avons ici chez Ferrari", continue Alonso. "Nous avons deux mois pour nous préparer avant le premier Grand Prix. Nous devons nous battre pour le titre et essayer de remporter autant de points que possible. On veut vraiment être au sommet de la hiérarchie."

Pour cela, Alonso connaît les ingrédients, lui qui a remporté le titre de champion du monde des pilotes en 2005 et en 2006 avec Renault. "Il faut de la constance et de la détermination et je suis sûr, vraiment sûr, que nous serons capables d'atteindre ces grands objectifs et d'assumer la grande responsabilité en ce qui me concerne, de piloter pour Ferrari."

Santander a prolongé son contrat de sponsoring avec l'équipe Ferrari pour trois nouvelles années.

Le groupe bancaire espagnol est partenaire de l'équipe de Maranello depuis 2010 et l'arrivée de son champion Fernando Alonso. L'Espagnol à ramené le budget Santander de McLaren à Ferrari.

Initialement, le contrat entre Ferrari et Santander était d'une durée de cinq ans, jusqu'en 2015. Mais le patron de l'équipe, Stefano Domenicali, a déclaré à l'occasion de la présentation de la nouvelle voiture, qu'il courait maintenant jusqu'en 2018.

"Je suis heureux d'annoncer aujourd'hui que Santander a prolongé son partenariat avec nous de trois ans", a déclaré Domenicali. "Cela veut dire qu'un groupe très important croit en ce que nous faisons. Et c'est important dans cet environnement où beaucoup de constructeurs ont décidé de se retirer des sports mécaniques. Nous, nous avons un partenariat de longue date avec Phillip Morris, par exemple, qui croit en nous, tout comme Shell qui est avec nous depuis de nombreuses années. Nous avons hâte de travailler ensemble pour le futur."

En 2011, Alonso a prolongé son contrat avec Ferrari ; le double champion du monde est lié à cette équipe historique de la Formule 1 jusqu'en 2016.

Le designer en chef de Ferrari, Nikolas Tombazis, A confirmé que son équipe avait adopté une nouvelle philosophie pour bâtir sa nouvelle voiture, la F2012. L'accent a été mis sur l'efficacité aérodynamique.

La nouvelle voiture, dévoilée vendredi et surtout remarquée pour la marche de son nez dit Platypus, devra se distinguer, selon Tombazis, par son efficacité aérodynamique, qui doit être à même de permettre à Ferrari de revenir sur McLaren et sur Red Bull qui l'ont devancé l'année dernière.

"Au début du processus de conception de cette voiture, nous avons décidé de mettre en place des objectifs plus agressifs et nous avions comme principal but de rattraper notre retard dans le domaine de l'aérodynamique en comparaison à nos adversaires principaux", a déclaré Tombazis. "Nous avons établi, et je pense que c'est clair, que nous sommes derrière eux en termes d'aérodynamique, alors il a fallu travailler pour combler cet écart."


Il la trouve très belle

"Les années précédentes ont été décevantes au plan des résultats et donc nous avons décidé d'analyser les raisons de ces échecs et de changer de manière fondamentale la philosophie que nous appliquons à ce projet. Une fois cette analyse effectuée nous avons également réalisé que nous étions peut-être un peu trop conservateurs dans certains secteurs de la voiture. Nous avons décidé d'adopter une approche plus agressive pour cette année. Je pense que vous pouvez voir le résultat de cette agressivité en regardant la voiture ; nous espérons aussi que cela soit visible sur la piste."

"La voiture va encore évoluer beaucoup d'ici à la première course (le 18 mars à Melbourne). Nous avons déjà travaillé en soufflerie et le bureau technique prévoit des évolutions aérodynamiques pour cette voiture, mais nous avons également mené des expériences importantes que l'on veut valider lors des premiers essais d'intersaison de manière à finaliser la configuration de la voiture pour la première course."


"La voiture va encore évoluer beaucoup d'ici à la première course"
Nikolas Tombazis

Tombazis s'exprime enfin sur l'apparence très décrié de la voiture. "Il y avait des rumeurs avant cette présentation disant que cette voiture était vraiment hideuse. Je dois confesser, mais je ne suis pas très objectif sur cela, que je ne partage pas ces opinions. En ce qui me concerne, je suis habitué maintenant à cette petite bosse sur le nez. Je pense que le reste de la voiture est le fruit d'un travail très minutieux. Enfin, pour moi, une voiture hideuse c'est avant toute une voiture qui ne gagne pas. Je veux croire que c'est une voiture magnifique. On en reparlera après les premiers essais hivernaux."

Le PDG de Ferrari, Luca di Montezemolo, a une nouvelle fois indiqué que Felipe Massa devra "faire de grandes choses" cette saison pour conserver son volant en 2013.

Massa est sous pression depuis l'année dernière, et ce malgré les lacunes de la monoplace Ferrari de 2011. Un pilote est toujours comparé à son coéquipier, et à ce niveau Massa a marqué moins de la moitié des points de Fernando Alonso. Il n'a pu faire mieux que des 5e places (six fois) comme meilleur résultat, alors qu'Alonso est monté sur le podium à dix reprises, dont une fois sur la plus haute marche.

Après avoir abordé le sujet en novembre et en décembre, di Montezemolo a profité de la présentation de la Ferrari F2012, qui s'annonce plus agressive, pour noter que Massa devrait avoir à sa disposition l'équipement nécessaire pour faire ses preuves.

"Après avoir complété une saison peu positive (en 2011), Massa doit faire de grandes choses, quelque chose de spécial", a déclaré le grand patron italien. "Nous lui offrons les meilleures conditions pour accomplir un excellent boulot."


"Croire en mes habiletés"

Le principal intéressé a déjà reconnu que le championnat 2012 sera crucial pour la suite de son association avec Ferrari. Le Brésilien est toutefois confiant d'atteindre les objectifs qu'on lui impose. Il a d'ailleurs le soutien d'Alonso.


"Massa doit faire de grandes choses, quelque chose de spécial"
Luca di Montezemolo

"Ce sera une année importante pour moi et toute l'équipe, ce sera une année victorieuse", a prédit Massa, qui a vu le titre des pilotes lui échapper de très peu en 2008. "Nous voulons nous battre et gagner le championnat de nouveau."

"Je veux croire en mes habiletés et en notre voiture, c'est la bonne chose à faire. Nous voulons voir Ferrari gagner aussi souvent que possible. Je ressens une force ici. Je suis concentré sur la victoire. Ma tête est emplie d'idées positives. Je veux débuter (la saison) de la bonne façon et me rendre jusqu'au bout du championnat de meilleure façon."

Ferrari s'est félicitée d'avoir enregistré cinq millions de pages vues en dix heures à l'occasion de la présentation de la F2012 qui s'est faite exclusivement sur Internet, vendredi.

En raison des conditions atmosphériques, peu de journalistes avaient pu faire le déplacement à Maranello. La neige a d'ailleurs empêché Fernando Alonso d'effectuer un premier roulage après la présentation ; la voiture a été expédiée dans la foulée directement à Jerez où elle prendra la piste pour la première fois à partir de mardi.


La Finlande devant l'Espagne

C'est donc par l'intermédiaire d'Internet que tous ont suivi Alonso et Felipe Massa dévoilant la monoplace rouge dans les locaux de Maranello. Ils n'étaient pas seuls, vous étiez environ 5 millions, selon les statistiques de Ferrari, issus du monde entier, à suivre cet instant toujours très particulier où l'on voit pour la première fois la voiture qui portera les espoirs d'une équipe pour une année.

Le Groenland et Cuba figurent au rang des pays dont les ressortissants ont regardé cette cérémonie. Parmi eux, l'Italie, patrie de Ferrari, était la plus représentée. En deuxième place arrive, toujours selon Ferrari, la Finlande qui devance l'Espagne. Le Grand Nord n'a pas oublié que Kimi Räikkönen est le dernier pilote champion de monde sur une Ferrari.

Le président de Ferrari, Luca di Montezemolo, semble moins convaincu que les autres années que le titre est possible. Il se contente de souhaiter du mieux pour 2012.

Seul dans son bureau, entouré des photos de ses enfants, le n°1 de Ferrari a tenu à adresser un message clair à l'occasion de la présentation de la F2012. Pour lui, la Scuderia est au début d'"une étape très importante". Mais au lieu d'affirmer, comme ces deux dernières années, que Ferrari va gagner, Montezemolo préfère se fixer un autre objectif en accord avec l'esprit plus innovant dans lequel son équipe a travaillé : "Nous ne pouvons plus nous permettre de perdre le Championnat comme cela s'est produit ces deux dernières années". En 2010, comme en 2011, Ferrari a été dominée par Red Bull et McLaren.


Plus modeste

Faire mieux, cela semble être le credo de la Scuderia. "(Stefano) Domenicali a beaucoup travaillé pour préparer notre monoplace et pour avoir une organisation qui nous permette d'être plus compétitive", continue le président de Ferrari. "Nous avons deux pilotes qui sont extraordinaires, nous sommes certains que Fernando Alonso fera à nouveau une grande saison, comme il le fit en 2011. (Felipe) Massa sait que nous nous attendons mieux de sa part après une période où il a été en dedans."

Pour terminer, le dirigeant italien met en garde à la fois ses adversaires et le pouvoir sportif concernant le règlement. "Cette saison, nous souhaitons que le règlement soit interprété de manière claire et soit respecté", a-t-il dit. Il est vrai que le diffuseur soufflé inventé par Red Bull a coûté très cher à Ferrari, qui n'a plus été championne depuis 2007.

Suite au dévoilement de la Ferrari F2012, dont le design est de toute évidence agressif, le directeur technique Pat Fry a reconnu que lui est ses ingénieurs se sont montrés moins prudents dans leur approche.

"C'est un peu plus osé que d'habitude", a-t-il dit. "Nous avons pris quelques risques de plus sur la disposition de base de la voiture et des choses de ce genre. Tout le monde a fait du bon travail. Mais il faut continuer à travailler fort et préparer des améliorations pour la première course (18 mars en Australie) ainsi que tout au long de la saison."

Et il n'y a pas que la technique. Au niveau de la pratique, par exemple, Ferrari entend réduire la durée des arrêts aux stands où les dixièmes de seconde peuvent faire la différence. "Je pense qu'en moyenne, nous étions les troisième plus rapides l'an dernier", a noté Fry. "Nous savons quels secteurs peuvent être améliorés. Peut-être pourrons-nous gagner quatre dixièmes, ou même cinq si nous sommes chanceux."

Quant aux départs, Ferrari recevait souvent la meilleure note en 2011. "Mais on ne peut s'en contenter", a commenté Fry. "Il faut que tout soit meilleur, tout simplement. Nous travaillons sur tout."

Fernando Alonso a déclaré soutenir totalement la décision de Ferrari qui a produit une F1 pour 2012 radicalement différente de la précédente.

Lancée à Maranello vendredi, la Ferrari F2012 dispose d'un changement spectaculaire au niveau de son nez, des suspensions et du package aérodynamique par rapport à la F150 Italia.

Fernando Alonso s'est déclaré excité par la conception inhabituelle et a été heureux de constater que Ferrari a produit quelque chose de différent : "Avec la nouvelle voiture le premier sentiment était très bon depuis le début. J'aime sa forme, la forme créative que nous voyons. Je pense que quand une voiture vous surprend dès le premier regard, il y a toujours quelque chose de positif au final. Espérons qu'elle soit rapide."

Critiquée par les observateurs pour son esthétisme et son nez, la F2012 plaît néanmoins à l'Espagnol : "J'aime les idées novatrices. Je pense que toutes les Ferrari sont belles. Je ne me souviens pas avoir vu de Ferrari laide. La couleur rouge et la passion donnée par Ferrari ne peuvent donner que de beaux résultats," a conclu le double champion du monde.

Le conseiller spécial de Red Bull Helmut Marko n'attend pas le début des essais hivernaux, à Jerez, mardi, pour distiller une première pique envers Ferrari. Le terrain ? L'esthétique.

Sur tous les murs du monde traitant de F1, à commencer par celui que vous connaissez bien, les fans n'ont pas eu de critique assez dure pour le nez ''cassé'' de la Ferrari présentée vendredi. Le patron de la Scuderia, Stefano Domenicali a défendu les choix de l'équipe, arguant que la beauté d'une voiture c'est sa performance.


Le mot de Haug

Marko s'est joint à la vindicte populaire à la veille de la présentation de la nouvelle Red Bull (à 13 heures, lundi à Jerez), affirmant à Bild : "La nôtre n'est pas aussi laide que la Ferrari. Mais elle n'est pas semblable à la McLaren qui ne présente pas cette marche sur le nez. Chez nous, c'est juste un peu plus élégant".

Dans le même journal allemand, le vice-président de Mercedes Motorsport, Norbert Haug ajoute : "Ce qui est beau, c'est ce qui va vite et il m'étonnerait que Ferrari soit derrière".

La Force India VJM05 a été dévoilée ce vendredi matin lors d'un lancement sur ​​le circuit de Silverstone, à proximité du siège de l'équipe.

La nouvelle voiture, qui sera pilotée par Paul di Resta et Nico Hülkenberg cette saison, dispose d'un nez renforcé similaire à celui observé sur les nouvelles Ferrari et Caterham. Di Resta a déclaré que l'objectif avec la voiture serait de dépasser Lotus (ex-Renault) et terminer à la cinquième place au championnat des constructeurs, objectif manqué de quatre points la saison dernière.

"C'est le grand objectif cette année, terminer cinquième du championnat des constructeurs", à déclaré di Resta sur Sky Sports News. "Nous avons besoin de franchir une nouvelle marche et tout le monde doit s'impliquer. Je suis persuadé que nous sommes prêts à franchir l'échelon supérieur et être compétitifs."

Selon Otmar Szafnauer, si Force India venait un jour à concurrencer les écuries phares, elle déciderait alors d'abandonner l'idée d'un troisième pilote (Jules Bianchi cette saison) pour les essais du vendredi afin de laisser plus de temps de piste aux deux pilotes titulaires.

Avant le lancement de la voiture 2012 sur le circuit de Silverstone, Szafnauer a soutenu la décision de signer Jules Bianchi pour la plupart des sessions du vendredi matin. Au cours des deux dernières saisons, Paul di Resta et Nico Hülkenberg ont occupé le même rôle avant d'être promus titulaires.

"L'avantage est que nous pouvons comparer les performances des jeunes pilotes avec les titulaires. Même s'il ne roule que le vendredi matin avec un train de pneumatiques, nos outils de simulation sont maintenant tellement au point que nous pouvons extrapoler les handicaps. Le troisième pilote apporte également un autre avis," a surenchérit Szafnauer.

Il a cependant reconnu que faire rouler un troisième pilote pour une séance d'entraînement de 90 minutes n'est pas possible pour les équipes de tête : "L'inconvénient pour les écuries leaders est que vos deux pilotes doivent accumuler un maximum de kilomètres. Pour cela vous avez besoin de toutes les sessions pratiques, en particulier avec des conditions météorologiques changeantes. Si vous visez le championnat, vous ne pouvez vraiment pas vous le permettre," a-t-il conclu.

Paul di Resta estime qu'il est essentiel pour Force India de commencer la saison 2012 comme ils ont terminé le championnat 2011. L'Écossais s'est exprimé lors du lancement de la VJM05 de l'équipe à Silverstone ce vendredi.

A la traîne en début de saison 2011, l'écurie Force India s'était finalement accrochée pour rester dans la bagarre et signer une belle fin de championnat. Di Resta estime que la campagne qui arrive s'annonce prometteuse, à condition d'être dans le coup dès la première course de la saison sur le tracé de Melbourne en Australie.

"Il est important de bien démarrer cette nouvelle saison et je pense que les gars peuvent être fiers du travail accompli l'année passée. Nous sommes toujours sur un 'buzz' et ce serait bien de commencer là où nous nous sommes quittés. Nous avons été très près de terminer cinquième au championnat des constructeurs (NDLR : quatre points derrière Renault) et avons rempli nos objectifs. Désormais nous voulons faire mieux ! ", a indiqué di Resta, très motivé à un peu plus de 40 jours du premier GP de l'année.


Il n'est plus "le petit nouveau"

L'ancien champion DTM sait qu'il aura plus de pression lors de sa deuxième saison en F1, puisqu'il est plus expérimenté que son nouveau coéquipier allemand Nico Hülkenberg et le pilote de réserve français Jules Bianchi. L'Écossais se pose comme le leader de l'équipe.

"Je pense qu'il y a toujours de la pression dans le sport, de plus je ne suis plus le petit nouveau", a-t-il remarqué, en ajoutant qu'il est ravi de l'engagement de Jules Bianchi, pilote essayeur du vendredi la saison prochaine à ses côtés. "Cela nous pousse à être au top sous peine de perdre sa place, c'est une bonne chose de la part de Force India," a conclu di Resta.

Andrew Green, le directeur technique de Force India, s'attend à ce que la plupart des écuries optent pour un nez incliné comme eux, Ferrari et Caterham.

Dévoilée ce matin sur le circuit de Silverstone, la VJM05 de Force India utilisera elle aussi un nez incliné. Présentée mercredi, seule la MP4-27 de McLaren n'utilise pas un tel profil pour le moment. Green pense lui que la plupart des écuries opteront pour le design que son équipe a choisi.

"Nous pensons que la plupart des autres écuries suivront notre philosophie," a déclaré Green sur Sky Sports News. "[Le châssis inférieur] est une philosophie aérodynamique que McLaren applique à l'avant de sa voiture, l'année dernière ils étaient les seuls... Il y a un changement de règle concernant la hauteur du nez et pour nous, ce n'est pas une grosse affaire, c'est simplement esthétique."


Objectif : la cinquième place

Le directeur technique réitère que l'équipe s'est fixé un défi concernant le championnat des constructeurs 2012 : terminer à la cinquième place ! Celui-ci s'appuie sur ​​les résultats de l'équipe qui ne cessent de s'améliorer depuis trois ans.

"C'est une grande tâche pour une petite écurie comme la nôtre mais j'ai confiance dans l'équipe autour de moi", a ajouté Green. "Nous avons beaucoup appris l'an dernier et fait de grands progrès dans notre compréhension des performances de la voiture et de l'aérodynamique. C'est une nouvelle étape pour l'écurie Force India, un nouveau chapitre commence."

Green a également confirmé que Force India allait expérimenter des solutions d'échappement différents pendant les essais de pré-saison suite à l'interdiction des diffuseurs soufflés.

Bob Fernley, le vice-directeur de l'écurie Force India s'est exprimé au sujet de la saison qui se profile durant la présentation de la VJM05.

Force India visera la cinquième place au classement des constructeurs en 2012, une position qui lui avait échappé par quatre petits points derrière Renault la saison passée.

"L'équipe est aujourd'hui dans une bonne position et le plan de reconstruction doit vraiment être le fruit de notre travail et de nos objectifs," a déclaré Fernley. "Nous nous sommes penchés sur les secteurs à améliorer pour tenir tête aux meilleurs écuries. C'est un autre programme et nous en discutons."


Bataille "excitante"

Fernley admet que les solides performance de l'année dernière ont suscité de nouvelles attentes : "Mais je suis heureux de notre sixième place. Si nous avions terminé cinquième, les objectifs seraient encore plus compliqués cette saison."

"Ça va être dur. Toutes les équipes sont capables de terminer cinquième et je pense que la bataille sera aussi excitante que celles des leaders. Toutes les équipes ont des gens talentueux qui sont tout aussi précis que nous le sommes. La saison ne s'annonce pas de tout repos !" a conclu Bob Fernley.

Redevenu pilote titulaire en Formule 1, Nico Hülkenberg est impatient de démarrer la nouvelle saison. Pilote de course chez Williams en 2010 et réserviste chez Force India la saison passée, le pilote allemand promu a, ce vendredi matin, découvert sa monoplace, la VJM05.

"Hormis le nez, elle n'est pas totalement différente de celle de la saison passée. L'emplacement des échappements a quelque peu changé. Pour le reste, je connais bien cette monoplace. De toute façon, il est impossible de savoir à quoi s'attendre avant d'entrer en piste et se mesurer à la concurrence," a déclaré Hülkenberg.

Fin prêt pour son retour au premier plan, l'Allemand n'a rien laissé au hasard et va retrouver les circuits avec joie alors que son écurie s'est fixé l'objectif de terminer la saison à la cinquième place du championnat constructeurs. "Je pense être fin prêt pour le premier GP en Australie", a dit le remplaçant d'Adrian Sutil. "La trêve s'est bien passée, j'ai accentué le travail physique, j'ai passé beaucoup de temps dans le simulateur et j'ai fait mouler mon baquet. J'espère assez vite retrouver le bon rythme en course," .


Saine rivalité avec di Resta

"Mon principal rival cette saison sera Paul di Resta," ajoute également Hülkenberg. En effet, si le nouveau venu souhaite sécuriser son baquet en 2013, cela passera forcement par des bonnes prestations et des temps équivalents voir meilleurs que celui de son équipier.

"L'année 2011 marquait ses débuts en F1 et il sera à n'en pas douter encore plus redoutable cette saison. Nous avons passé une saison ensemble et je le connais très bien. Nous n'avons pas le même style mais nous n'aurons aucun problème de collaboration et nous nous tirerons vers le haut, cela ne peut-être que bénéfique pour Force India," a-t-il affirmé avant d'aborder la saison 2012.

"Je pense que l'écurie veut s'améliorer chaque année et c'est bien normal. Mais le milieu de grille et très compétitif, la bagarre s'annonce âpre. Bien sur, Williams désire combler le retard et ne nous mènera ps la vie facile. Avec Lotus cela s'annonce également très intéressant. Je suis impatient d'y être et je me projette vers l'avant," a conclu Nico Hülkenberg.

Alors que l'écurie Force India levait ce vendredi matin le voile sur sa VJM05, Jules Bianchi a pu découvrir l'outil dans lequel il prendra place le vendredi matin sur les circuits inscrits au calendrier du Championnat du monde de F1.

"Je suis très excité parce que c'est une excellente opportunité pour moi et je ferai de mon mieux pour aider l'équipe à progresser", a déclaré le Français qui a remporté la F3 Euroseries en 2009 comme les titulaires Nico Hülkenberg (2008) et Paul di Resta (2006).

"Je suis au bon endroit car cette équipe a montré par le passé qu'elle croit aux jeunes pilotes et elle leur donne une vraie chance. Sahara Force India a beaucoup progressé au cours des dernières années. Je suis très heureux d'être ici et je tiens à remercier tout le monde pour l'opportunité qu'ils m'offrent et la confiance qu'ils m'accordent."


"Une étape importante pour moi"

Encore en GP2 l'an dernier, le Niçois va cette fois entrer dans la cour des grands : "Piloter lors de séances officielles pendant les week-ends de course sera une expérience différente pour moi, j'en suis sûr. Mais tant que je ne l'aurai pas fait, je ne saurai pas comment je vais me sentir, s'il y aura plus de pression ou non, par exemple. C'est pourquoi c'est une étape importante pour moi car je vais avoir la chance d'apprendre dans un environnement de course. Je serai sensible dans mon approche et je ferai le meilleur travail possible pour l'équipe. Le temps en piste le vendredi est très important et je ferai donc tout pour être dans le rythme le plus rapidement possible, je me sens prêt."

"L'objectif pour 2012 est de travailler dur et de me préparer au mieux pour la saison prochaine. J'espère en effet passer à l'étape suivante : pilote officiel. J'ai donc la chance de pouvoir apprendre cette année. Je me sens prêt pour la F1, à moi de le prouver en piste, de continuer à progresser," a conclu Bianchi, qui espère bien faire le même coup que son coéquipier Hülkenberg, réserviste la saison passée et titulaire un an plus tard même si l'Allemand avait déjà connu les courses de F1 au volant d'une Williams en 2010.

Nico Hülkenberg a admis qu'il aura besoin de quelques courses avant de pouvoir exploiter tout son potentiel aux commandes de la nouvelle Force India VJM05.

La saison 2012 sera la seconde du pilote allemand comme titulaire puisqu'il a fait ses débuts avec Williams en 2010. Mais après avoir passé le championnat 2011 comme pilote de réserve de Force India, son expérience des gommes Pirelli, du SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique) et du DRS (Drag Reduction System, Système de réduction de la traînée) est limitée. En fait, elle est inexistante en conditions de course.

"Je n'ai connu les Pirelli qu'en essais libres le vendredi, et habituellement il s'agissait des gommes médium ou dures. Alors j'ai certainement beaucoup à apprendre sur le comportement des gommes tendres en conditions de qualification et de course", a expliqué Hülkenberg. "Leur taux d'usure, ce sera du nouveau pour moi. Cela prendra un peu de temps à maîtriser."

"Et il y a aussi l'utilisation du SREC pour se défendre ou pour attaquer. Ce sont des choses que je n'avais pas en 2010 alors ce sera également nouveau pour moi", a ajouté le champion GP2 de la saison 2009, qui admet avoir "définitivement" besoin de quelques Grands Prix pour s'y habituer.


"Régler cela très rapidement"

Son coéquipier Paul di Resta, qui a fait ses débuts comme titulaire chez Force India l'an dernier, sait déjà à quoi s'attendre. Hülkenberg concède d'avance l'avantage pour les premières courses mais promet de se rattraper vite.

"Nous sommes tous les deux compétitifs. Vous voulez toujours battre votre coéquipier, c'est toujours une priorité car il a la même voiture que vous", a commenté 'Hulk'. "(Di Resta) a un petit avantage car il a couru l'an dernier alors que j'étais en coulisses. Cela va me prendre un petit peu de temps pour retrouver la forme et me dérouiller pour les qualifications et les courses, mais je vais travailler fort pour régler cela très rapidement."

Le directeur technique James Key a choisi de quitter l'écurie suisse Sauber pour accepter "un nouveau rôle au Royaume-Uni".

Key a remplacé Willy Rampf comme directeur technique en avril 2010, il y a près de deux ans. Il arrivait de Force India, une équipe qu'il avait rejoint en 1998 alors qu'elle se nommait Jordan. À l'époque de son embauche chez Sauber, l'écurie se remettait du départ du constructeur allemand BMW et diminuait la taille de ses effectifs. Depuis, Key a supervisé le travail technique à l'usine de Hinwil ; il souhaite maintenant rentrer chez lui.

"J'ai aimé ces deux dernières années passées à travailler avec le Sauber F1 Team", a déclaré Key. "Ce fut une période très intense et intéressante, au cours de laquelle nous avons dû gérer la transition d'une équipe beaucoup plus grande à une équipe plus petite, et tout le monde a très bien travaillé. Je pense que l'équipe est maintenant bien placée pour l'avenir et je lui souhaite le meilleur. On m'a offert un nouveau rôle au Royaume-Uni et j'ai décidé de l'accepter."


Sauber reconnaissant

Le patron Peter Sauber a remercié Key pour le temps qu'il a investi dans la restructuration de son écurie : "Sur une période de presque deux ans, James a beaucoup accompli pour notre équipe, en particulier pendant la difficile transition d'écurie de constructeur à écurie privée. Il a contribué de manière significative et s'est assuré que l'équipe retrouve sa stabilité. Nous le remercions pour ses efforts et lui souhaitons le meilleur pour son avenir."

Sauber a indiqué que le développement de la nouvelle voiture, dont la présentation aura lieu lundi, sera prise en main par les dirigeants des départements de l'aérodynamique, du design, de la performance et des opérations. "Une équipe bien qualifiée partagera les responsabilités techniques globales", a-t-il expliqué. "Une telle structure a fait ses preuves dans d'autres écuries."

ESPNF1 a pu s'entretenir avec le n°2 de Force India, Bob Fernley, lors de la présentation de la VJM05 à Silverstone. Aucun sujet n'a été évité.

Vous affirmez que vous visez cette année la cinquième place du championnat des Constructeurs. La compétition va être rude avec Lotus et Mercedes, comment avez-vous établi cet objectif ?
Lorsque nous avons terminé la restructuration de l'équipe, en 2008 et 2009, nous avons mis en place un programme qui était très clair et nous sommes aujourd'hui exactement en accord avec ce tableau de marche. Cela aurait été bien d'être un peu en avance, mais la Formule 1 n'est pas quelque chose qui permet cela très souvent. Je pense que la cinquième place c'est quelque chose de réaliste, mais c'est vrai que ce ne sera pas facile. Il y a six autres équipes qui sont également dans notre gamme de performance et qui seront nos adversaires. Elles ont du talent et beaucoup d'entre elles ont en fait un budget qui est plus grand que le nôtre en termes notamment de structures et d'usines. Alors je ne sous-estime pas une seconde combien cette tâche va être difficile, mais si on ne met pas la barre haut on ne rend pas service à l'équipe.

Et la quatrième place ? Est-ce quelque chose de possible avec votre budget actuel ou est-ce vraiment, selon vous, un autre monde au niveau financier et économique ?
Je pense que nous sommes maintenant arrivés à un stade où nous avons terminé la reconstruction de l'équipe, à la satisfaction d'ailleurs des actionnaires. Maintenant, évidemment, nous parlons avec ces actionnaires de la manière dont nous pouvons devenir une équipe qui visera le podium. C'est la prochaine étape, mais cela demande un investissement.

Vous avez qualifié vos deux pilotes de meilleur duo à l'exclusion des quatre écuries de pointe. Comment situez-vous Paul di Resta et Nico Hülkenberg ?
Je crois qu'ils ont tous les deux le potentiel pour être champions du monde. Je suis vraiment très enthousiaste de les avoir. Les quatre top teams ont des pilotes qui sont un peu sur le déclin. Il est évident qu'ils ont une grande expérience et qu'ils donnent de la stabilité à leur équipe, mais nous avons de jeunes qui ont vraiment les dents longues. Alors la différence elle est là mais je pense que nos deux pilotes sont enthousiasmants, autant que ceux des quatre top teams.

On dit que Paul est bien placé pour finir chez Mercedes. Qu'en pensez-vous ? Est-ce que vous allez le laisser partir ?
La première chose c'est que nous avons mis en place des contrats qui sont très solides. Mais il faut être réaliste : pour une équipe comme Force India, si Paul ou Nico arrivent à la fin de la saison 2012 ou 2013 et disent qu'ils ont une offre de Ferrari, Red Bull ou McLaren, il est difficile de s'opposer à leur départ. Bien sûr, nous les laisserions partir. Bien sûr aussi, il y aurait des discussions financières. Le propos de Force India est d'identifier les jeunes talents. Il nous faut toujours jouer avec un coup d'avance et c'est ce que l'on a réussi à faire jusque-là. C'est notre seul moyen d'avancer.

Pour garder Paul et Nico, vous avez perdu Adrian Sutil. Cela a dû être une décision difficile à prendre après qu'il a terminé à la neuvième place du championnat l'année dernière...
Ce fut une décision très difficile. Avant tout, Adrian était avec nous depuis un certain nombre d'années (depuis l'époque Spyker en 2007). Il a probablement effectué sa meilleure saison en 2011. Et puis on appréciait Adrian en tant qu'homme, en tant que personne. Alors prendre la décision de titulariser Nico et Paul n'a pas été facile. Je dois dire que ça a pris pas mal de temps et de délibération.

Qu'est-ce qui a sous-tendu ce choix ?
L'idée était qu'Adrian n'avait connu que Force India au travers de sa carrière. Il faut voir les pilotes dans leur ensemble et pas seulement par leur vitesse pure. Adrian est extrêmement rapide mais en ce qui concerne ses retours, les programmes techniques et ces autres choses que nous faisons, nous avons juste eu le sentiment qu'il était possible que Paul et Nico mis ensemble nous donnent un meilleur résultat.

Les problèmes d'Adrian hors circuit n'ont pas interféré dans votre décision ?
Non, cela n'a jamais joué. Sur ce qu'il s'est passé en Chine, Force India a toujours été derrière lui totalement. On serait encore derrière lui s'il était resté, mais ce que je ne comprends pas pour le moment c'est, du point de vue d'Adrian, est-ce que cela peut l'empêcher au niveau légal de rejoindre une équipe ? J'ai une grande sympathie pour lui. Il ne mérite pas ce qu'il lui est arrivé.

Revenons à Force India, qui traverse comme tout le monde la crise. Est-ce que le marché du sponsoring est aussi difficile qu'il en a l'air ?
C'est dur, mais nous avons une équipe commerciale relativement jeune et très dynamique chez Force India. Nous avons de la chance d'avoir également Sahara (nouvel actionnaire à hauteur de 42%) et Vijay (Mallya, le fondateur et patron) qui nous soutiennent, alors on n'a pas besoin vraiment de sponsors externes. Mais cela ne nous empêche pas d'explorer cette direction et de rencontrer quelques succès d'ailleurs.

Assuré de piloter pour la première fois de sa carrière en Grand Prix à l'occasion des séances du vendredi matin avec Force India, le Français Jules Bianchi espère être également présent sur une autre compétition.

"Je vais essayer de rouler dans un autre programme", a déclaré l'Azuréen à Autosport à l'occasion de la présentation de la nouvelle Force India à Silverstone, vendredi. "Nous travaillons là-dessus, mais rien n'est assuré."

Celui qui travaille, c'est surtout Nicolas Todt, l'agent de Bianchi. Le fils du président de la FIA juge "important" que son poulain, membre de l'Académie Ferrari, "continue de courir dans un championnat". "Neuf vendredis de Grand Prix, c'est bien mais cela ne fait pas énormément de kilomètres. Avec Ferrari et Force India, nous cherchons d'autres possibilités."

L'interdiction sur les diffuseurs soufflés, qui est entrée en vigueur cette année, est une bonne affaire pour Force India selon son directeur technique Andrew Green.

Le soufflement des gaz d'échappement sur le diffuseur pour en améliorer l'efficacité, une pratique associée à une cartographie moteur qui permettait aux gaz d'être maintenus à une pression relativement constante en tout temps, a été interdit par la FIA à partir du championnat 2012. L'instance dirigeante de la F1 voit dans ce système un élément aérodynamique mobile, ce qui est contraire au règlement.

Pour les équipes n'ayant pas réussi à développer cette technique autant que les écuries de pointe, cette interdiction devrait être bénéfique.


L'exemple de Silverstone

"Nous étions en retard sur les autres et je pense que nous étions très loin d'en tirer tout le potentiel", a dit Green, tel que rapporté par Autosport, au sujet du diffuseur soufflé qu'utilisait Force India en 2011. "D'autres équipes l'ont exploité beaucoup plus que nous, alors espérons que cela (l'interdiction) leur fera plus de mal qu'à nous."

"J'ai l'impression que cela va resserrer le peloton", a-t-il ajouté. Pour lui, le Grand Prix de Grande Bretagne de l'an dernier, lorsque la FIA a fortement restreint les diffuseurs soufflés le temps d'une course, est une bonne indication : "Il faut penser à ce qui est arrivé à Silverstone. Lorsque le règlement a changé temporairement, toute la grille a semblé se rapprocher."

Bientôt officialisé, Silverstone va changer de propriétaire. Le circuit qui abrite les tours britanniques de F1 et de Moto GP va changer de main. Le Qatar Investment Authority devrait payer payer 200 millions de livres pour un bail de 100 ans sur l'emblématique circuit de Northamptonshire.

L'accord a, pendant plusieurs mois, fait l'objet d'intenses négociations entre les propriétaires du circuit, le British Racing Drivers Club et les Qataris. La vente devrait permettre d'éponger un peu plus de 20 millions de dettes et de fournir un financement ambitieux pour les plans futurs.

Aucune annonce officielle n'a encore été faite mais le président du BRDC et ancien pilote de course Derek Warwick a déclaré : "Cela portera le circuit à un niveau où nous avons les meilleures installations non seulement en Europe, mais dans le monde Nous avons déjà l'histoire et un. des plus grands circuits et ce que nous envisageons sera compléter l'ensemble. "

Le rachat du circuit comprend la construction de parcs technologiques et d'affaires, ainsi que d'hôtels, pour lesquels les autorités de planification locales ont donné le feu vert. Enfin le gouvernement souhaite promouvoir les industries leaders de la technologie du sport automobile en Angleterre.

Une source de la ville a déclaré : "Les Qataris possèdent un potentiel de développement important comme nous avons pu le voir avec l'obtention des Jeux-Olympiques. Le futur du sport automobile est entre de bonnes mains et les nouveaux propriétaires auront les moyens de faire de ce lieu une place forte de la du sport automobile dont l'avenir semble assez clair. La Moto GP devrait également rester sous contrat".

L'écurie Lotus a présenté ce dimanche sa dernière née, l'E20. Kimi Räikönnen prendra place à bord de la dernière monoplace de l'usine d'Enstone dès mardi, lors de la première journée d'essais de pré-saison à Jerez. Romain Grosjean, l'autre pilote Lotus le relaiera mercredi et jeudi.

Comme Ferrari et Force India et Catheram, la Lotus de Kimi Räikkönen et Romain Grosjean arbore un nez bas. La ''marche'' constatée sur l'avant de toutes les monoplaces présentées jusque-là, sauf sur la McLaren, est bien présente mais elle est moins prononcée sur la E20. Cette boursouflure est une conséquence du règlement qui impose désormais que le museau des voitures soit plus bas que l'an dernier, pour des raisons de sécurité.

"Certaines parties de la voiture ont été complètement redessinées Nous avons adopté le meilleur design possible par rapport au règlement imposé que nous avons adopté depuis plusieurs saisons. Concernant les échappements, nous étions dans l'obligation de changer ceux de l'an dernier en raison du règlement. De plus, ils n'ont pas répondu à nos attentes, nous sommes donc repartis de zéro sur ce point-là," a déclaré James Allison, directeur technique de l'écurie Lotus.

"Les suspensions ont été revues dans le but de nous offrir de meilleures possibilités aérodynamiques. L'aileron avant s'inscrit dans la continuité du concept sur lequel nous travaillons depuis la publication des règlements 2009. Concernant l'aileron arrière, nous avons essayé d'obtenir un niveau de stabilité d'appui satisfaisant, tout en gardant un potentiel maximum pour le DRS," a conclu Allison au sujet de la vingtième voiture produite par l'usine d'Enstone et qui portera donc le nom d'E20 en référence.

De plus, deux nouveaux sponsors, Rexona et Clear, appartenant au groupe Unilever, s'afficheront cette saison sur la monoplace noire et or.



https://youtu.be/KjgSaYQ_GeY

De retour en F1 avec l'écurie Lotus après deux années de WRC, Kimi Räikkönen a découvert ce dimanche sa monoplace. Le Finnois semble catégorique : Lotus est capable de construire une voiture gagnante.

Moins compétitif depuis le départ de Fernando Alonso à la fin de la saison 2008, Räikkönen se montre toutefois confiant sur les capacités de son équipe à renouer avec la victoire.

"Je pense que ces gens savent comment construire une bonne voiture et même les plus grandes équipes ne peuvent pas produire une voiture gagnante chaque année," a déclaré le champion du monde 2007 lors du lancement de l'E20.


Räikkönen : "M'habituer aux nouvelles pistes"

"Ce sont des personnes très compétentes et elles ont un bon sentiment sur ​​les choses, j'espère que nous obtiendrons de bons résultats," a-t-il ajouté.

L'ancien champion du monde s'est déclaré ne pas être nerveux à propos de son retour à la compétition en dépit d'une absence de plus de deux ans : "Ce sera quelque chose de légèrement différent, je faisais partie d'une autre équipe, le règlement n'était pas le même qu'aujourd'hui et je dois également m'habituer aux nouvelles pistes".

"Et cela dépend beaucoup de la voiture. Si vous avez une bonne voiture, la vie sera plus facile que si vous avez une voiture moyenne. J'étais assez content après le premier test passé il y a deux semaines. Je me sentais déjà assez normal... Je pense que ce sera correct mais jusqu'au premier GP, c'est vraiment difficile à prédire. Nous allons attendre et voir mais je suis content de la façon dont tout les choses se passe," a conclu Raïkkönen.

Romain Grosjean, le Français champion de GP2 et qui fait son retour dans l'écurie Lotus après un bref passage en 2009 a comme son équipier Kimi Räikkönen, découvert ce dimanche la voiture avec laquelle il fera son retour en 2012 sur la grille de départ.

Quelles sont vos sensations de pilote de F1 à plein temps ?
Je commence juste à assimiler. Je vis un rêve éveillé depuis que j'ai obtenu ce volant. C'est une émotion fantastique et aussi un défi fantastique. Je crois que l'équipe possède un bon duo de pilotes cette année avec Kimi et moi. J'espère que nous pourrons réussir quelque chose de spécial. Je pense que je ne réaliserai vraiment qu'au moment où je verrai mon nom sur la liste des engagés à Melbourne. Pour l'instant, je suis vraiment heureux d'être à l'usine aussi souvent que possible, d'être impliqué dans l'équipe et de me préparer pour les tests.

Comment envisagez-vous cette saison ? Vous avez déjà fait une partie de saison il y a deux ans. Alors est-ce une année de semi-débutant ?
Difficile de dire comment je vois la saison. Evidemment, j'ai couru sept Grands Prix aux côtés de Fernando (Alonso) et l'expérience que j'en ai retiré a été bénéfique et elle l'est toujours. D'un autre côté, il reste des circuits que je ne connais pas. Mais je ne pense pas qu'on puisse dire que je suis un rookie, justement à cause de cette première expérience. Disons plutôt que je suis un jeune pilote qui a encore beaucoup de choses à apprendre en Formule 1. Mais nous souhaitons tous vivre une bonne saison.

En quoi et pourquoi le Romain Grosjean 2012 est-il différent de celui de 2009 ?
Par rapport à 2009, j'ai deux ans de plus ! Pas de grosse différence, juste une amélioration sur plusieurs points de détail, dont la maturité. 2009 m'a beaucoup aidé à comprendre des choses et à grandir. Cela a été dur, mais il y a eu du très bon aussi. Je vois la vie un peu différemment. Mon but est d'apprécier au maximum ma passion numéro un, la Formule 1. "

Quel sera votre plus grand challenge en 2012 ?
La Formule 1 est un gros, gros challenge en soi. Mais je pense que le plus important, personnellement, sera de donner 100 % de mes capacités et de celles de la voiture, à chaque occasion. Sans faire d'erreur. C'est la vie d'un pilote de Formule 1. Vous devez tirer 100% de la machine, rester concentré et progresser tour après tour. J'espère que nous aurons une bonne voiture dès le début de la saison, de l'ambition pour la première course et que nous pourrons développer tout au long de l'année.

Quelle est votre opinion sur la nouvelle voiture ?
D'après ce que j'en ai vu, je peux dire que les couleurs ne changent pas ! mais nous aurons la réponse sur la piste. J'espère qu'elle sera une réussite et que nous pourrons lui donner un surnom sympathique après les premiers tests. Ensuite, nous essaierons de l'améliorer tour après tour, séance après séance.

À l'occasion de la présentation de la Lotus E20, le co-propriétaire de l'écurie Gérard Lopez s'est exprimé sur la voiture et les ambitions de son équipe concernant la saison qui se profile.

Dans le Top 4 pendant cinq saisons consécutives et sacrée en 2005 et 2006, l'équipe basée à Enstone a terminé cinquième au classement des constructeurs lors des deux derniers championnats sous le nom de Renault après avoir chuté à la huitième place en 2009.

Après avoir eu de grands espoirs l'an dernier en début de saison (podium en Australie), le nouveau concept d'échappement n'a cependant pas fonctionné correctement, de plus, le pilote polonais Robert Kubica, accidenté lors d'un rallye de pré-saison, n'a pu revenir à la compétition. Gérard Lopez s'appuiera donc cette saison sur l'E20 et deux pilotes de retour en F1 en la personne de Kimi Räikkönen et Romain Grosjean.

"Nous espérons bien travailler en équipe, combler le retard et remplir l'objectif que l'on s'était fixé la saison passée. Nous espérons également avoir deux bonnes voitures pour nos pilotes qui connaissent la F1, dont l'un est bien sûr un ex-champion du monde. Nous espérons amener la voiture à l'avant du peloton et sans doute essayer de viser la quatrième au classement des constructeurs. C'est un objectif raisonnable pour cette saison," a-t-il.

La voiture sera la première à porter le nom Lotus suite à la fin de l'utilisation de la marque Renault en Formule 1 : "Nous sommes évidemment très fiers que, finalement, le nom Lotus soit un concept clair pour tout le monde en F1 aujourd'hui," a conclu Gérard Lopez.

Du renouveau chez Lotus !. L'écurie d'Enstone, accompagné de Kimi Räikkönen Champion du monde et de l'arrivée d'Unilever en qualité de sponsor majeur, a connu un hiver prolifique. Eric Boullier, patron de l'écurie s'est montré confiant à l'heure où la E20 pointe le bout de son nez.

Propulsée par le V8 Renault, la E20 aura pour mission de réaliser les objectifs non-atteints la saison dernière: à savoir une quatrième place au classement des constructeurs.

"Évidemment, nous accueillons 2012 avec plaisir après une année 2011 à la fois mauvaise et chargée. Clairement, nous maintenons notre ambition sur le terrain et nous voulons continuer le processus de restructuration, de progrès et de changement que nous avons entamé il y a un an. Nous avons aujourd'hui un objectif bien défini. Nous savons que nous pouvons compter sur une implication forte de nos actionnaires et aussi que nous voulons être un top team et considéré comme tel. 2012 sera l'année des derniers ajustements afin d'être pleinement opérationnels à partir de 2013, avec un projet ambitieux. Cette année, nous pensons être en position de lutter pour la quatrième place du championnat" a-t-il déclaré peu de temps après avoir levé le voile sur la nouvelle monoplace.


Nouveau simulateur en avril

Alors que Vitaly Petrov, Nick Heidfeld et Bruno Senna ont, l'an dernier, pilotés au volant de la R31, l'écurie Lotus a décidé de changer sa gamme de pilote en signant Räikkönen et Grosjean alors que d'Ambrosio sera réserviste : "Je crois que notre formation de pilotes reflète l'ambition de cette entreprise et de cette équipe. Le retour de Kimi - au-delà de l'excellente opération média et RP - est évidemment bénéfique. Nous avons besoin d'un pilote du calibre de Kimi pour nous battre pour les premières places. Il est également très bien de voir Romain intégrer l'équipe parce qu'il clairement démontré sa valeur, son talent et sa vitesse au cours des 18 derniers mois. Il est maintenant mûr et prêt. Et il est parfait pour le marché français, pour Total et pour Renault. C'est bien qu'il soit avec nous. Il représente notre avenir," a déclaré Boullier qui voit d'autres atouts, plus techniques, pour son équipe concernant l'année 2012.

"Notre nouvelle soufflerie à 60%, opérationnelle depuis l'an dernier, a grandement contribué au développement de la E20. Nous utilisons cet outil autant que possible pour pousser le développement de la voiture. A partir d'avril, nous devrions bénéficier de notre simulateur "Driver in the loop" et c'est un autre superbe outil pour aider nos ingénieurs dans le développement. Ce sont deux domaines qui montrent nos intentions."

Enfin, le patron français de l'écurie Renault s'est attardé sur les objectifs du prochain Championnat : " Nous menons un processus qui s'inscrit dans la durée et la profondeur depuis 2010. Vous ne pouvez pas redevenir champion du monde en un jour ou en un mois. Il faut du temps. Nous avons complètement revu nos méthodes et notre structure. 2012 sera la dernière étape dans la construction d'une équipe ambitieuse et gagnante. Un objectif clair pour 2013 et aussi après 2014. "

Le directeur technique de Lotus F1, James Allison, profite de la présentation de la Lotus E20 pour faire le point sur sa mécanique et sur l'évolution de l'écurie, en s'exprimant dans un communiqué de l'équipe d'Enstone.

Le règlement Si vous ne faites que survoler les règlements, vous pourrez n'y voir que peu de différences par rapport à l'an dernier, mais ils contiennent pourtant de profonds changements. Le plus notable concerne les échappements. Les équipes ont décidé, à Silverstone en 2011, que nous allions en finir avec les diffuseurs soufflés et ce seul point impose un concept de design très différent. Les designs des voitures, dernièrement, ont été fortement influencés par la configuration des échappements et l'intention du règlement est de mettre fin à cela.


De l'incertitude

Les règles concernant les géométries des échappements ont, elles-mêmes, été renforcées par des règles sur le fonctionnement du moteur qui n'apparaissent pas dans le règlement technique, mais qui nous ont été communiquées par une Directive technique assez tard l'année dernière. Le problème des échappements, pourtant réglé, en principe, à Silverstone, a cependant persisté jusqu'à la mi-novembre. Aussi, la difficulté a consisté à rouler dans le brouillard, parce que l'incertitude sur ce point a duré un long moment, pendant lequel nous avons essayé de tirer la meilleure solution de chaque version du règlement, tout en essayant d'anticiper quelle serait la version retenue. C'est un domaine qui nous a préoccupés et le reste de la grille aussi, j'imagine. Les voitures de l'an dernier avaient une certaine variété dans le dessin de leurs échappements, avec différents niveaux de réussite. Si le règlement a réussi à ramener l'importance des échappements à un niveau vraiment moindre, c'est une occasion de repenser tout l'ensemble.

Les pilotes, Kimi Räikkönen et Romain Grosjean - Romain a réalisé deux séances très prometteuses à la fin de la saison, étant donné qu'il n'avait plus conduit une F1 depuis presque deux ans. Dès qu'il est monté dans la voiture, il s'est montré aussi compétitif que nos deux titulaires à ce moment-là, de manière assez impressionnante. Je pense que le chemin a été long pour qu'il obtienne finalement ce volant. Alors nous envisageons un très bon départ avec lui. Les récents tests de Kimi à Valence, avec la R30, ont montré qu'il n'avait rien perdu de sa pointe de vitesse et que la saison à venir lui donne grand appétit. Ce sera super pour nous de travailler avec un pilote cette qualité.

L'E20 par rapport à la R31 - Certaines parties de la voiture ont été complètement redessinées et en d'autres endroits, nous avons optimisé le meilleur de la philosophie de design que nous avons adopté depuis plusieurs saisons. Concernant les échappements, ceux que nous avions l'an dernier, orientés vers l'avant, seraient illégaux avec le nouveau règlement et ils n'ont pas répondu à nos attentes, de toute façon. Donc pour cette partie, nous avons fait table rase et nous l'avons complètement redessinée. Les suspensions avant et arrière sont substantiellement revues pour nous offrir de meilleures possibilités aérodynamiques. L'aileron avant s'inscrit dans la continuité du concept sur lequel nous travaillons depuis la publication des règlements 2009. Pour l'aileron arrière, nous avons essayé d'obtenir un niveau de stabilité d'appui satisfaisant, tout en gardant un potentiel maximum pour le DRS.


"Certaines parties de la voiture ont été complètement redessinées et en d'autres endroits, nous avons optimisé le meilleur de la philosophie de design que nous avons adopté depuis plusieurs saisons."
James Allison


2012 - Nous avons travaillé dur sur la voiture. Nous avons essayé de faire avec le spectre réglementaire qui n'était pas publié, mais nous ne pourrons réellement commencer à avoir un avis que lorsque nous verrons la voiture rouler en pré-saison. Et encore, nous ne saurons vraiment que lors des qualifications à Melbourne.

Le délégué technique de la FIA, Charlie Whiting, rejette sur les équipes la responsabilité des nez retroussés qui rendent les monoplace 2012 peu attractives.

Sur les cinq voitures qui ont été dévoilées depuis une dizaine de jours, quatre, dont la Ferrari, présentent cette marche à la base du museau qui a déclenché les critiques des fans.


Une solution concertée

À la base de cette nouvelle forme se trouve une nouvelle réglementation qui impose de baisser l'avant de la voiture pour des raisons de sécurité, notamment pour éviter qu'un pilote ne soit blessé en cas de choc latéral avec l'avant d'une autre voiture.

"Nous voulions aussi abaisser la hauteur de la cellule de survie", a déclaré Whiting dans la presse allemande. "Mais certains ingénieurs se sont plaint qu'il leur fallait dans ce cas remanier toute leur voiture pour loger les éléments de suspension. Alors nous n'avons appliqué la nouvelle hauteur qu'à la partie avant des voitures."

Trois nouvelles voitures sont dévoilées lundi, dont la Red Bull, "moins laide", selon le conseiller au sport automobile de la marque Helmut Marko, que la Ferrari.

Le patron de l'équipe McLaren, Martin Whitmarsh, a reconnu que les échappements présentés sur la nouvelle monoplace de Woking, la semaine dernière étaient... en plastique.

La fin du diffuseur soufflé a été le principal changement de réglementation entre 2011 et 2012. Ce fut aussi, visiblement, le principal casse-tête ou le principal point stratégique pour les ingénieurs de McLaren. Ces derniers n'ont pas présenté la version finale de l'échappement de la MP4-27. "Il était en plastique, il ne sera pas pareil pour le restant de la saison", a déclaré Whitmarsh dans la presse allemande.


Des voitures en trompe-l'oeil

Cette dernière soupçonne également Ferrari d'avoir caché son échappement. Ce qui fait dire au responsable des opérations de Force India, Otmar Szafnauer : "Les top teams ont assez de budget pour fabriquer des voitures juste pour la présentation. La voiture que nous avons présentée est certainement plus proche de sa version finale que celle de McLaren ou de Ferrari".

Il faudra donc attendre demain et les premiers essais privés à Jerez pour avoir une idée des solutions choisies par Ferrari et McLaren pour concurrencer Red Bull en ce qui concerne l'arrière de la voiture.

Adrian Sutil n'aura pas de volant pour la saison 2012, c'est désormais officiel depuis la titularisation de Narain Karthikeyan chez HRT. La grille est au complet, l'Allemand n'en fait pas partie.

Chez Sahara Force India, ce sont Nico Hülkenberg et Paul di Resta qui seront titulaires avec le Français Jules Bianchi pilote de réserve. Sutil, 9e du championnat pilotes en 2011, espère néanmoins continuer sa carrière de pilote automobile.


Double défaite cet hiver

À 29 ans, il a disputé cinq saisons en F1, la première chez Spyker en 2007, puis quatre sous l'identité actuelle de l'équipe, Force India. Il avait commencé comme pilote essayeur en 2006 pour la même écurie alors qu'elle se nommait Midland. Durant l'intersaison 2011-2012, Sutil a encaissé une double défaite. Il a donc perdu son volant au profit d'Hülkenberg, puis son procès qui l'opposait à Éric Lux.

Pour continuer à courir en 2012, la meilleure option de Sutil est le WTCC, le championnat du monde de supertourisme, rapporte le quotidien allemand Bild. Mais il aurait aussi des chances de piloter dans la catégorie IndyCar. "Notre désir est de retrouver la Formule 1", a simplement commenté son manager Manfred Zimmermann.

L'écurie Sauber est la sixième équipe à présenter sa monoplace 2012. Sergio Pérez et Kamui Kobayashi ont levé le voile sur la C31, lundi matin, sur le circuit de Jerez, devant un parterre de journalistes et photographes.

Peter Sauber souhaite que la C31 soit compétitive tout au long de la saison et permette à son équipe de faire mieux qu'une septième place au championnat constructeurs acquise en 2011.

"Nous voulons bien débuter la saison, mieux qu'en 2011, et maintenir un niveau élevé de performances toute l'année. Le but est de marquer des points régulièrement et améliorer notre place au championnat".


"La C31, une révolution"

La nouvelle Sauber, toujours propulsée par un moteur Ferrari en 2012, arbore un nez similaire à la majorité des autres voitures présentées jusqu'à maintenant : une 'marche' est très visible au niveau de la suspension avant, pour respecter les nouvelles consignes de sécurité. La suspension avant a été imaginée pour mieux s'intégrer au châssis. Les pontons ont été modifiés pour améliorer l'aérodynamlque de la voiture.

Le système de refroidissement n'a pas été bouleversé, il était très efficace sur la C30. L'arrière de la voiture est beaucoup plus étroit, aidé par la nouvelle boîte de vitesses et la nouvelle position des échappements. Contrairement à l'année dernière, la nouvelle Sauber dispose d'un design de traction de route pour sa suspension arrière, permettant d'améliorer le conditionnement du ressort arrière et éléments amortisseurs.

"La C31 est une révolution, nous avons imaginé plusieurs nouveautés, notamment à l'arrière. Nous devions gommer les défauts de la C30 tout en conservant ce qui faisait notre force", a déclaré Matt Morris, le designer en chef.


La Sauber C31 présente elle aussi un museau avec une marche
"Nous avons respecté le plan, défini il y a plusieurs semaines, la voiture est encore assez basique. Nous allons poursuivre le développement et apporter une nouveauté majeure pour le 18 mars, date de la première course. Ce jour-là, la voiture sera très différente", a ajouté Morris.

La Sauber C31 sera présente sur la piste dès mardi matin à Jerez de la Frontera pour les premiers essais hivernaux. Le Japonais Kamui Kobayashi aura l'honneur de l'étrenner, avant Sergio Pérez mercredi et jeudi. Kobayashi reprendra le relais pour la journée de vendredi.



https://youtu.be/isiy1MTJ2gA

Sauber a dévoilé sa nouvelle monoplace lundi matin, les deux pilotes titulaires ont pu découvrir leur "instrument" pour la saison 2012. Pour sa troisième année dans l'équipe, Kamui Kobayashi pense que les nouvelles réglementations mises en place vont apporter un coup de boost à l'écurie.

Après la présentation de la C31, le Japonais, pilote respecté et apprécié après seulement deux saisons pleines, a eu le temps de répondre aux questions. Pour lui, la fin des diffuseurs soufflés va aider Sauber à marquer des points.

"L'an passé, les échappements affectaient notre vitesse. Cette année, nous n'avons pas dû chercher une manière de trouver de l'adhérence. Comme vous le savez, notre rythme en course est bon, si nous avons plus de chances en qualification, nous serons meilleurs."

Cependant, Kobayashi met en garde son écurie. Il sera impératif de développer correctement la voiture aussi tôt que possible.

"En 2011, notre plus gros problème, c'était les échappements. Nous avons lutté en milieu de peloton pour quelques points. Nous avions stoppé le développement avant la mi-saison. Cette année, nous devons nous concentrer sur le développement. Si nous y parvenons, nous devrions terminer de manière régulière dans les points", a-t-il expliqué. "Je suis vraiment impatient de débuter cette nouvelle saison."


Trois ans en un pour Pérez

Sergio Pérez en a terminé avec sa saison de rookie, il doit confirmer son talent en 2012. À cinq reprises, il avait marqué des points. Le Mexicain avait réussi sa meilleure performance à Silverstone avec une septième place, quelques semaines seulement après son grave accident à Monaco qui lui a valu une commotion cérébrale et deux courses au repos.

"Ma première saison, elle m'a semblé durer trois ans", a-t-il déclaré. "Il y avait tellement de choses nouvelles à assimiler. Aujourd'hui, je me sens comme un vrai pilote et je suis déterminé à franchir une nouvelle étape. J'ai envie de réussir de meilleurs résultats pour l'équipe."

L'écurie Sauber a confirmé qu'elle ne remplacera pas le directeur technique James Key, car son départ ne devrait pas déstabiliser le programme 2012 de l'équipe suisse.

Lorsque le départ de Key a été confirmé, le patron Peter Sauber a indiqué que les responsabilités du poste de directeur technique seront dorénavant prises en charge par les dirigeants de l'aérodynamique, du design, de la performance et des opérations. Monisha Kaltenborn, la directrice générale de l'équipe, a profité du lancement de la nouvelle C31 pour expliquer le raisonnement de cette décision.

"Les gens en charge de veiller aux performances de la voiture ont déjà eu de telles responsabilités, alors nous ne nous attendons pas à ce qu'il y ait une déstabilisation", a-t-elle déclaré. "De plus, la voiture est prête et le plan est en place, alors il ne devrait pas y avoir de problème (…) Nous ne cherchons pas à trouver un remplaçant (comme directeur technique) car nous sommes convaincus que la structure en place est la bonne pour l'équipe."

"Je veux clarifier un autre point", a continué Kaltenborn. "Certains articles font état d'un manque de fonds pour expliquer pourquoi nous ne remplacerons pas notre directeur technique. Pour être très claire et ouverte, je dirais qu'au cours des 20 dernières années l'équipe a toujours manqué de fonds. L'écart (vis-à-vis des écuries de pointe) varie, mais il est toujours là. Vous le saurez lorsqu'il n'y aura plus d'écart au niveau du budget car nous serons alors près de l'avant."


Divergences d'opinion

Quant aux raisons du départ de Key, après moins de deux années passées chez Sauber : "Depuis quelque temps nous sentions que les choses ne fonctionnaient pas vraiment de la manière dont les deux côtés s'attendaient."

"La situation actuelle est donc le reflet de cela", a ajouté Kaltenborn. "James Key est arrivé alors que nous faisions la transition d'une écurie de constructeur (BMW Sauber) à une écurie privée (redevenant Sauber après cinq saisons). Sa contribution a été très importante et nous lui en sommes très reconnaissants."

"Nous avons maintenant en place une structure dans laquelle nous avons confiance, qui est la bonne pour l'avenir de l'équipe", a-t-elle précisé au sujet de la nouvelle direction technique. "Ce n'est pas une solution à court terme, mais à long terme."

Red Bull a lancé sa nouvelle voiture, la RB8, lundi après-midi sur son site Internet. Imaginée par Adrian Newey, elle arbore aussi un ''nez creusé", comme les autres voitures déjà connues, notamment la F2012, critiquée par Helmut Marko.

L'ingénieur a confirmé que malgré le nez redessiné, la RB8 est une évolution de la RB7. Mais il ne sait pas encore comment la fin du diffuseur soufflé va modifier les performances de la voiture.

"C'est la quatrième version de la RB5, évidemment, nous avons beaucoup de pression pour rester à notre niveau. C'est une tâche difficile, nous avons perdu l'avantage de notre échappement. Nous l'avions développé, il nous avait permis de dominer les deux dernières années. La RB7 était dessinée autour de cela, c'était la seule voiture du plateau dans ce cas. Seul le temps et les essais nous diront à quel point nous sommes affectés par sa suppression", a commenté Adrian Newey.


La voiture construite à la vitesse grand V

Le team principal, Christian Horner, a ajouté que la construction de la voiture s'était ''fantastiquement bien passé". Selon lui, l'écurie est bien préparée pour les premiers essais, organisés à partir de mardi à Jerez.

"Nous avons assemblé la voiture en un temps record. Adrian n'a jamais été connu pour travailler aussi vite, mais les équipes de production, de conception ont réussi un travail exceptionnel. Notre objectif était d'être présents pour les premiers essais, nous avons réussi, malgré la neige tombée en fin de semaine dernière. Nous sommes bien préparés pour les essais de Jerez".

Red Bull a présenté sa RB8 lundi, soit la voiture avec laquelle l'équipe espère gagner le championnat F1 pour une troisième année consécutive. Bien entendu, Mark Webber espère supplanter son coéquipier et double champion du monde en titre Sebastian Vettel.

"Le succès de l'équipe a été exceptionnel au cours des dernières années, alors chaque nouvelle présentation de voiture crée beaucoup d'anticipation et d'excitation", a commenté Webber. "La barre est très haute. Nous avons tout raflé au cours des (deux) dernières années et avons été très dominants dans le championnat de l'an dernier. Les deux pilotes sont à l'avant et l'équipe est très fiable. Nous savons qu'il faut continuer a travailler fort. La continuité est un facteur clé (…) il n'y a aucune raison pour laquelle nous ne pouvons viser le sommet de nouveau en 2012."

"La saison dernière n'a pas été fantastique pour moi, mais pas si mal non plus. J'ai quand même terminé à la troisième place dans le championnat des pilotes, pas très loin de la deuxième place de Jenson (Button), et ma victoire au Brésil a été une excellente façon de terminer la saison. On apprend toujours et j'ai hâte à la saison 2012 qui m'offrira de grandes opportunités. Le vieil adage dit qu'il faut prendre les choses une course à la fois, c'est ce que je ferai au début et on verra pour la suite des choses."


Le désir de gagner

À la conclusion d'une saison 2011 quelque peu problématique, la victoire de l'Australien à Interlagos a été le boost qu'il lui fallait : "Gagner au Brésil a été un excellent feeling. À ce niveau (en sports mécaniques), c'est toujours très gratifiant après tous les efforts investis. Et lorsque vous ressentez ce feeling et que vous entendez votre hymne national, tout cela vous rappelle à quel point c'est unique et combien il est important de tirer le maximum de soi-même et de remporter ces Grands Prix. C'est très, très spécial."

"Je pense que les athlètes, lorsqu'ils ou elles ne tirent pas le maximum d'une situation, veulent toujours revenir meilleurs et faire un meilleur boulot", a remarqué celui qui, face à un Vettel en excellente forme mais néanmoins prudent, tentera de remporter son premier championnat de F1.

"La barre a été placée très, très haute au cours des dernières saisons et c'est un défi que j'ai hâte d'attaquer. J'ai connu un très bon hiver et j'ai préparé la saison à venir au mieux de mes possibilités, alors j'ai hâte à la nouvelle saison. Je suis impatient de courir. Nous pourrions en parler longtemps, mais ce qu'il faut c'est retourner en piste."


Une RB8 qui "excite"

"Je suis toujours excité de piloter la nouvelle voiture pour la première fois", a déclaré Webber au sujet de la Red Bull RB8, dont le déverminage aura lieu cette semaine à Jerez, au cours de la première des trois périodes d'essais de pré-saison.


"Je pense que les athlètes, lorsqu'ils ou elles ne tirent pas le maximum d'une situation, veulent toujours revenir meilleurs et faire un meilleur boulot"
Mark Webber

"Les premiers roulages servent surtout à recueillir autant d'informations que possible, à trouver quelles sont les forces de la voiture et à trouver les faiblesses qu'il faudra corriger très, très rapidement. Il n'y a pas beaucoup d'essais avant d'arriver à Melbourne (pour le premier GP de l'année) et le programme hivernal sera terminé avant que l'on s'en rende compte. C'est une grande responsabilité et j'ai hâte de l'assumer."

"Nous souhaitons que la RB8 aie les caractéristiques d'une voiture très maniable", a-t-il expliqué. "Non seulement du côté moteur, car Renault fait du bon travail à ce niveau, mais aussi du côté aérodynamique puisqu'il faut avoir une voiture qui fonctionne bien sur tous les circuits et dans toutes les températures. Il faudra bien sûr exploiter les pneus au maximum, ce qui était un très gros défi l'an dernier pour tout le monde, mais c'est réglé maintenant. Tout le monde comprend leur comportement, c'est de l'histoire ancienne."

"Il faut maintenant passer à autre chose et développer la voiture aussi bien que possible, mais sans profiter des gaz d'échappement soufflés sur le diffuseur, dont l'effet était immense l'an dernier. Cette année il faudra comprendre les pertes dans ce domaine. Ce sera un élément clé du développement."

Sebastian Vettel a conquis assez tranquillement son deuxième titre de champion du monde des pilotes en 2011, à quatre courses de la fin de saison. L'écurie autrichienne n'avait laissé que des miettes aux autres, mais le jeune pilote allemand de 24 ans ne s'attend pas à vivre une année similaire.

Avec la modification des réglements techniques, Red Bull aura plus de mal à se montrer aussi dominatrice. L'écurie ne peut pas s'attendre à avoir un tel avantage sur ses rivales en 2012, ce serait déplacé.

"Nous repensons encore à la saison 2011, elle a été très spéciale pour nous. Mais pour être honnête, vous ne commencez jamais une nouvelle saison en espérant reproduire les mêmes performances. Ce serait une erreur de repartir en croyant que 2012 sera une répétition de 2011. Nous avions vite pris le large et creusé un gros écart avec les autres écuries. Au début de la saison dernière, nous ne nous attendions pas à vivre une telle saison, c'est encore le cas", a analysé Vettel.


''Les voitures seront toutes similaires"

Vettel et Red Bull avaient profité du diffuseur soufflé en 2011, et du génie d'Adrian Newey. Il avait conçu un système incroyable et (presque) imbattable. La fin de ce composant réduit les chances de telle ou telle équipe d'avoir un gros avantage sur les autres.

"En regardant les voitures, les ingénieurs n'avaient pas beaucoup de liberté pour s'amuser et pour trouver quelque chose d'exceptionnel. C'était le cas ces deux dernières années, avec les doubles diffuseurs et le soufflage dans ces diffuseurs. Cela va nous manquer, ce sera difficile de faire une vraie différence. Nous espérons bien sûr que notre voiture sera meilleure que les autres, je pense que toutes seront à peu près similaires. Cette saison sera plus serrée, ce serait une surprise si ce n'est pas le cas".

Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull, a admis que l'interdiction sur les diffuseurs soufflés a eu un impact important sur la nouvelle RB8.

L'écurie autrichienne a été la pionnière dans le domaine des diffuseurs soufflés, dont le système consistait à diriger les gaz d'échappement vers le diffuseur pour en maximiser l'efficacité. Le règlement technique 2012 a été modifié, la FIA ayant décidé d'imposer des tuyaux d'échappement plus élevés pour éviter que les équipes se servent des gaz comme artifice aérodynamique.

Newey ne sait pas encore quel sera l'impact réel sur les performances globales de la monoplace 2012 construite par Red Bull, l'écurie ayant remporté les deux derniers championnats de Formule 1.


Retour vers le futur

"La RB7 a été construite autour de ces échappements", a précisé Newey au sujet de la redoutable Red Bull de l'an dernier. "Cette année, sachant que ce positionnement des tuyaux d'échappement serait interdit, nous avons dû retourner en arrière et voir comment nous avions développé les voitures précédentes avec les échappements sur les côtés, et réévaluer si les voies de développement ayant découlé de la configuration d'échappement (de 2011) étaient toujours viables."

"Un des éléments clés est la hauteur de caisse", a expliqué l'ingénieur britannique. "Le diffuseur soufflé nous permettait d'avoir une voiture plus élevée à l'arrière, mais c'est maintenant beaucoup plus difficile de conserver ce plan, alors la (nouvelle) voiture a été développée en sachant qu'elle sera plus basse à l'arrière (…) Nous étions probablement les seuls à avoir conçu la voiture de l'année dernière autour du diffuseur soufflé, alors il est possible que nous ayons perdu davantage que d'autres."

Newey, un des plus grands cerveaux dans l'Histoire de la catégorie reine, a ajouté que la nouvelle réglementation technique l'irrite.

"Les restrictions telles que celle sur les échappements sont un peu frustrantes en fait, car justement, ce sont des restrictions. Ils n'ouvrent pas d'autres voies de développement en particulier, ils ne font que fermer une porte. J'aime bien lorsque des changements sont apportés à la réglementation, mais je déplore les restrictions."

Christian Horner est impatient de voir le comportement des Red Bull pour les premiers essais hivernaux, organisés mardi sur le circuit de Jerez.

Ces essais vont permettre au paddock de se retrouver pour la première fois depuis le Grand Prix du Brésil en novembre dernier. Toutes les écuries (sauf Marussia, l'ex-Virgin) vont pouvoir se jauger par rapport aux autres, même si certaines pourraient cacher leur jeu jusqu'au mois de mars et l'ouverture de la saison 2012 à Melbourne.


"Comme une rentrée des classes"

"Les débuts d'une nouvelle voiture, c'est un peu comme une rentrée des classes" a déclaté Horner. "Bien sûr, vous êtes impatients de voir vos rivaux en action. Évidemment, chacun garde quelques surprises sur sa voiture. L'hiver est long, entre le Brésil et la première course en Australie. Le paddock ne s'est pas reformé depuis longtemps, mais nous devons nous focaliser sur notre propre performance."

Malgré l'intérêt des autres écuries, Horner affirme qu'il sera capital pour Red Bull de ne pas se laisser distraire, à cause du nombre trop réduit de journées d'essais hivernaux.

"Nous allons commencer à vérifier plusieurs choses sur la voiture. Nous devons bien nous comporter, il n'y aura pas beaucoup d'essais cette année, seulement trois sessions (une à Jerez, deux à Barcelone) avant Melbourne. Mais chaque écurie ne pourra aligner qu'une seule voiture, donc un seul pilote (à la fois). Le temps en piste sera donc partagé entre les deux pilotes."

Après Sauber ce matin puis Red Bull en début d'après-midi, l'écurie Toro Rosso a lancé sa monoplace 2012, la STR7.

La présentation a été effectuée dans la ligne droite du circuit de Jerez par Jean-Éric Vergne et Daniel Ricciardo, son duo qui a remplacé Sebastien Buemi et Jaime Alguersuari.

La voiture suit la tendance 2012 (seule la MP4-27 se démarque), elle arbore une petite marche entre le museau et l'avant du châssis. La voiture de l'écurie de Faenza a conservé une de ses innovations 2011, le double plancher.

C'est l'Australien Daniel Ricciardo qui pilotera la STR7 mardi et mercredi à Jerez, avant de passer le relais à son coéquipier français pour les deux jours suivants. La STR7 sera motorisée par Ferrari pour la sixième année consécutive.

En 2011, Toro Rosso avait terminé à la 8e place du championnat constructeurs. Pour 2012, les objectifs sont plus élevés, comme l'a confirmé le patron de l'écurie, Franz Tost.

"La STR7 est la troisième voiture dessinée, fabriquée, assemblée entièrement par Toro Rosso. Nous avons investi beaucoup d'argent, nous espérons que les résultats suivront. Mais cet investissement a été seulement possible grâce à nos partenaires. Mardi, la voiture sortira pour la première fois en piste, ce sera spécial comme toujours."

"Nous avons deux pilotes pétris de talent, je suis convaincu qu'ils vont réussir un excellent travail. Cette saison, nous pouvons faire mieux. septième ou mieux."

Suite à la présentation de la Toro Rosso STR7, lundi à Jerez, le directeur technique Giorgio Ascanelli a abordé les principaux changements apportés à la monoplace, conséquence des modifications que compte le règlement technique 2012.

"Un des changements apportés aux règlements cette année et ayant eu un impact significatif sur le design de la voiture, c'est l'abaissement du museau", a-t-il dit, en référence à la 'marche' dont l'esthétique est peu flatteuse. "La FIA a imposé cela pour des raisons de sécurité, pour que le museau soit à la même hauteur que les panneaux de protection placés sur les côtés de la monoplace et servant à protéger le pilote. L'avant de la voiture est maintenant moins favorable qu'auparavant en termes d'aérodynamique."

"Nous avons aussi fait face à un changement de réglementation qui fait en sorte que les panneaux de protection sont maintenant plus larges et procurent une meilleure protection pour les pilotes. C'est une bonne chose pour eux, mais cela a des conséquences sur les performances de la voiture."

"Le troisième point concerne les tuyaux d'échappements, qui doivent maintenant être repositionnés de manière à n'avoir aucune influence (sur le diffuseur)", a continué Ascanelli. "Ce changement signifie la perte d'un grand flux d'énergie qui ralentira considérablement les voitures, à moins bien entendu que quelqu'un trouve un truc particulièrement intéressant ! En effet, cette restriction réduira l'effet de manière importante, à 10% de ce qu'il était l'année dernière."


Plus court mais plus long


"Cette restriction réduira l'effet de manière importante, à 10% de ce qu'il était l'année dernière"
Giorgio Ascanelli

Le chef du département technique de Toro Rosso a également mentionné la rigidité accrue des ailerons avant, qui ne devront pas fléchir plus de 10mm sous un poids de 100kg : "Cette rigidité signifie un museau plus lourd, ce qui peut être problématique au niveau de la répartition du poids de la voiture."

Le châssis de la STR7 est plus court que celui de la STR6 de 2011, mais la distance entre le moteur et la boîte de vitesse a été allongé. L'arrière est plus affiné, tandis que les pontons ont été retravaillés pour améliorer le profil aérodynamique. Le système de freinage et le DRS (aileron arrière ajustable) ont été revus.

"Sur le papier, elle semble très compétitive", a commenté Ascanelli. "Nous verrons ce que nos nouveau pilotes (Daniel Ricciardo et Jean-Éric Vergne) auront à dire."

Daniel Ricciardo est confiant dans sa nouvelle machine. La Toro Rosso STR7 devrait lui permettre, grâce à sa vitesse, de se battre pour les points en 2012.

Cet hiver, l'Australien a été titularisé chez Toro Rosso après avoir participé aux 11 dernières courses de la saison 2011 dans une HRT. Il fera équipe avec le rookie français et pilote junior Red Bull Jean-Éric Vergne. Marquer des points et imiter les deux titulaires plus expérimentés précédents Jaime Alguersuari et Sebastien Buemi (41 à eux deux) sera tout à fait possible.

"Si la voiture retrouve son niveau de performance de la fin de saison dernière, nous pouvons être régulièrement dans les points", a commenté Ricciardo, qui espère un résultat dans le top 6 cette saison. "C'est plus facile à dire qu'à faire, mais j'aurai une voiture compétitive cette année, en tout cas plus qu'en 2011. Nous verrons demain (mardi) lors des premiers essais. L'équipe a essayé d'améliorer la voiture, marquer plus de points est donc réaliste."


"Un léger avantage"

Le pilote australien a déjà une petite expérience en F1, il était même troisième pilote Toro Rosso début 2011, avant de partir chez HRT. Vergne, lui, n'a jamais disputé un Grand Prix, même s'il a pris part à plusieurs séances d'essais libres du vendredi matin en fin d'année dernière. Mais cela ne va pas vraiment avantager Ricciardo.

"Avoir couru onze courses, j'en profite", a-t-il dit. "J'ai beaucoup appris, j'ai beaucoup progressé. Je commence avec un léger avantage, mais nous aurons tous les deux le temps de s'habituer avant le début de saison. Il pourra peut-être s'en servir d'excuse pour la première course, mais pas pour les onze premières."


Vergne doit vite gagner en expérience

Jean-Éric Vergne est vierge de toute course de Formule 1, il doit apprendre le plus vite possible pour être au niveau de son coéquipier. Les essais hivernaux vont être cruciaux, il pilotera notamment jeudi et vendredi à Jerez. Lui aussi espère marquer quelques points cette année.

"Je souhaite apprendre le plus de choses possibles, aussi vite que possible. Et bien sûr inscrire autant de points que possible. Mais tout de suite, je veux prendre de l'expérience grâce à l'équipe et avoir la meilleure voiture possible pour l'ouverture de la saison. Nous verrons bien ce qui se passe, mais l'objectif est de finir souvent dans les points."

Matt Morris, le concepteur en chef de l'écurie Sauber, a révélé que la nouvelle C31 est une "voiture de base" dont une des qualités principales est d'être "très flexible".

L'équipe suisse a présenté sa monoplace 2012 lundi à Jerez en compagnie des pilotes titulaires Sergio Pérez et Kamui Kobayashi. Outre la marche sur le museau qui semble devenir la norme cette année parmi les nouvelles voitures, la C31 elle-même est très différente de sa prédécesseure.

"Nous avons fait un grand nombre de changements", a affirmé Morris. "De toute évidence, nous avons adopté l'approche d'un museau avec marche, ce qui semble plutôt populaire dans le paddock cette année. Mais pour régler certains problèmes de réglage qui nous ont fait souffrir l'an dernier, particulièrement lors des qualifications, nous avons investi beaucoup d'efforts sur les suspensions avant et arrière."


Approche versatile

Sauber compte profiter des trois périodes d'essais de pré-saison, dont la première débutera à Jerez mardi, pour tester plusieurs améliorations déjà prévues pour la C31. Selon Morris, la conception de la Sauber fait en sorte qu'elle pourra emprunter plusieurs voies de développement si nécessaire. Surtout au niveau de l'aéro, un domaine crucial en F1.

"Le châssis a été conçu autour d'un package beaucoup plus serré, mais malgré cela nous le considérons très flexible en termes des différents développements aérodynamiques que nous avons préparé et que nous comptons essayer entre maintenant et Melbourne", a-t-il expliqué.

"Bien entendu, la nouvelle réglementation entourant les échappements a aussi été un grand défi, mais nous avons ici une voiture de base qui nous permet de tester un grand nombre d'options différentes à l'arrière. Nous pensons avoir une voiture très flexible à notre disposition, avec laquelle nous battre pour des points."

Alors que l'écurie Toro Rosso présente aujourd'hui sa monoplace 2012, son ex-pilote, Jaime Alguersuari, gâche un peu la fête en annonçant qu'il avait un accord verbal pour courir cette année.

L'Espagnol a été remplacé par Daniel Ricciardo et Jean-Éric Vergne. Il a depuis annoncé qu'il prenait une année sabbatique après avoir coupé court à des négociations avec HRT. Mais il ne semble pas avoir digéré sa mise à l'écart.


"Ils m'ont blessé"

Dans des propos rapportés par Autosport, l'ancien benjamin de la F1, 22 ans, affirme qu'il a été "verbalement confirmé pendant le Grand Prix du Brésil (25-27 novembre 2011)" pour piloter en 2012. Il ajoute même : "Sachant que j'étais confirmé par Red Bull et Toro Rosso, j'ai rejeté une très bonne offre".

Alguersuari n'en a pas dit plus sur la provenance de cette offre qu'il n'aurait pas pu honorer, étant persuadé qu'il continuerait à rouler pour Toro Rosso. Il s'est en revanche épanché sur ses sentiments après qu'on lui a annoncé qu'il ne ferait plus partie de l'équipe.

"Le 13 décembre, lorsque Red Bull Racing m'a dit que je ne serai plus dans la famille j'ai dit que je n'avais pas à les juger ni que je me sentais victime de quoi que ce soit, et cela n'a pas fait de drame. Mais laissez-moi dire juste une chose : ils m'ont fait mal, et en plus, c'était un mal qui n'était pas nécessaire", a-t-il déclaré.

Sur la touche pour la saison qui va débuter le 18 mars à Melbourne, Alguersuari se donne à présent le temps de réfléchir.

Après avoir effectué ses premiers tours de roue dans la Lotus E20, Kimi Räikkönen en est persuadé, Lotus remportera à nouveau le championnat. Mais le Finlandais n'a pas pu dire dans combien de temps.

"C'est super de voir l'E20en action et c'est même encore mieux de se trouver au volant", a déclaré Räikkönen en rentrant au box à Autosport. "Il est toujours frustrant d'être dans une nouvelle voiture et de ne pas pouvoir attaquer au maximum (c'est la règle dans ce premier roulage). J'espère le faire dans les deux prochains jours."


''Aucun problème de motivation''

"Les premières impressions sont bonnes, je me sens bien dans la voiture. Voyons maintenant ce que l'on va pouvoir faire demain", a ajouté Iceman.

L'écurie a gagné quelques titres pilotes et constructeurs dans les vingt dernières années (sous les bannières Benetton et Renault) mais elle n'a décroché aucune victoire depuis 2008 (Alonso au Japon) ; elle est ensuite devenue une équipe de milieu de grille. Le patron, Éric Boullier, a réfléchi à un plan en trois ans pour refaire de Lotus une machine à gagner, mais Räikkönen ne s'est pas prononcé sur un délai.


"Je ne sais pas, personne ne le sait", affirme celui qui est devenu champion du monde en 2007 avec Ferrari. "L'équipe a envie de bien faire et de retrouver la victoire. Ce ne sera pas facile, mais certaines personnes l'ont déjà fait. Ils ont tous les outils pour y arriver."

Räikkönen fait face aux questions sur sa motivation depuis l'annonce de son retour. Une nouvelle fois aujourd'hui, il a affronté les médias lors du lancement de la E20 devant la presse lundi midi.

"J'ai toujours dit que j'aimais piloter. J'entends beaucoup d'histoires sur la motivation mais je n'ai jamais eu de problème avec cela. C'est une nouvelle année qui commence, il y a eu des changements depuis plusieurs années, mais je connais ce sport et je sais comment les choses fonctionnent", a-t-il réaffirmé.

Romain Grosjean martèle qu'il arrive mieux préparé en 2012 en Formule 1 qu'il ne l'était en 2009 pour sa première demi-saison chez Renault. Le nouveau pilote Lotus en a profité également pour remercier ceux qui l'ont critiqué après son premier passage en F1, expliquant que c'est cela qui l'avait rendu plus fort.

"Je pense que je n'étais pas prêt en 2009", a déclaré le Français devant la presse à la veille des premiers essais hivernaux à Jerez. "J'ai commis des erreurs. J'ai fait quelques bonnes choses aussi mais je n'étais pas à la hauteur dans l'ensemble. Je n'ai pas tout fait comme il se devait, et je dois dire que les deux ans passés en GP2 ont été très utiles et très intéressants pour moi, et maintenant je suis davantage préparé. Je ne dirais pas que je le suis à 100 % parce que vous n'êtes jamais à 100 % prêt pour sauter dans une Formule 1."

Et lorsqu'on lui demande s'il a quelque chose à prouver cette saison, le champion en titre du GP2 répond : "Je veux dire aux gens qui n'ont pas cru en moi, 'merci, vous m'avez rendu plus fort'. Les gens qui n'ont pas cru en moi m'ont juste aidé a progresser".

Gérard Lopez a confirmé que sa société d'investissements Genii Capital pourrait acheter le manufacturier de voitures sport Group Lotus, mais seulement si les circonstances sont intéressantes.

Genii Capital est propriétaire à 100% du Lotus F1 Team (ex-Renault), qui est une entité indépendante de son sponsor principal Group Lotus. Selon la rumeur, ce constructeur britannique pourrait être mis en vente au cours des prochains mois car la société DRB-Hicom, qui est récemment devenue actionnaire majoritaire du manufacturier automobile malaisien Proton, réfléchit sur la possibilité de vendre la division Group Lotus.

Sous la direction précédente de Proton, Group Lotus a démarré un ambitieux programme de 240 M€ (315 M$) visant à présenter de nouveaux modèles et à doubler la production à 7000 voitures par année d'ici 2014. L'implication en F1 de Group Lotus fait partie de ce programme qui vise à faire rayonner la marque.


"Une grande marque"

Lopez, par l'intermédiaire de sa compagnie Genii Capital, a déjà tenté - en vain - d'acquérir la division Group Lotus. Mais si les bonnes condtions sont réunies à l'avenir, l'homme d'affaires luxembourgeois pourrait faire une nouvelle offre. "En ce qui concerne Group Lotus, c'est une grande marque", a-t-il déclaré. "Si nous pensons qu'il y a une façon d'acheter cette compagnie et de la diriger avec succès, alors nous serions intéressés bien entendu."

"Nous portons la marque sur nos voitures (de F1), alors il y a un attachement émotionnel, mais nous croyons aussi qu'ils font plusieurs choses correctement en termes de voitures", a-t-il ajouté. "Certaines choses pourraient être meilleures, mais dans l'ensemble nous serions intéressés à nous porter acquéreurs de cette compagnie si nous étions d'avis que quelque chose de bien peut être fait."


Le nom Lotus devrait demeurer en F1

L'écurie Renault a adopté le nom Lotus au cours de l'hiver. Même si les nouveaux propriétaires de Group Lotus décident de ne pas vendre cette division, mais plutôt sabrer dans le programme F1, Lopez a affirmé que son écurie conserverait néanmoins son nom actuel. "Par mesure de précaution, nous avons tenté de séparer ces deux dossiers. Essentiellement, nous voulons garder le même nom peu importe ce qui arrive", a-t-il expliqué.

Cela laisse entendre que Lopez prendrait le contrôle des droits associés au nom Lotus en Formule 1, après que ces derniers aient été rachetés à Tony Fernandes par Group Lotus l'an dernier. "Il s'agit d'une marque historique. Nous n'allions jamais nommer l'équipe Genii F1 Team ou quelque chose du genre", a dit Lopez. "Nous aurions pu trouver un autre nom, mais s'associer à une marque reconnue est une bonne pratique commerciale qui fait beaucoup de sens."

"Espérons que cela continuera ainsi, mais si ce n'est pas le cas, il s'agira néanmoins d'une marque très forte."