Plateforme moderne et populaire, Steam éveille la curiosité de nombreux intervernants qui aimeraient copier son modèle économique.
Pour le compte de Kotaku, Brian Crecente a rencontré Gabe Newell il y a trois semaines, en Allemagne. Au cours de cet entretien, le patron du studio Valve - promoteur de Steam - n'a pas réinventé la roue, mais il a soulevé quelques questions intéressantes et s'est permis de revenir sur le succès de la plateforme de téléchargement.
Il a notamment rappelé que le piratage n'entrait pas en ligne de compte pour Valve. Le studio ne dit pas que cela n'a aucune incidence, mais il préfère se focaliser sur la manière de contourner le problème et critique les astuces toujours plus contraignantes de certains éditeurs. Gabe Newell prend l'exemple de l'arrivée de Valve sur le marché russe : on lui disait que le piratage gangrenait tout et qu'il n'y avait pas d'argent à faire là-bas. Aujourd'hui, la Russie est le troisième marché européen (derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne) pour Valve qui a simplement comparé le service offert par les éditeur d'un côté et les pirates de l'autre.
Newell estime que les pirates faisaient par exemple un bien meilleur travail de localisation et comprend dès lors la réaction des joueurs. Pour lui, « le meilleur moyen de combattre le piratage est de créer des services utiles aux gens » : « en créant davantage de problèmes, [les éditeurs employant des DRM stricts] vendront moins leurs produits ».
De la même manière, Gabe Newell n'a pas peur de voir certains éditeurs essayer de concurrencer Steam. Il estime effectivement qu'ils « essayent de copier Steam tel qu'il est aujourd'hui, mais ne prennent pas en compte le fait que ce n'est que le début ». Newell considère que les choses évoluent très rapidement dans ce milieu et ce que fait Valve aujourd'hui avec Steam « paraîtra très primitif dans seulement quelques années ».
Le patron de Valve considère que Steam doit être en constante évolution et en un sens cela effraie Gabe Newell qui se dit « terrifié par le futur » : « il faut surveiller ce que font Apple ou Google et réfléchir à l'impact que cela peut avoir sur le salon. Il faut regarder Onlive et comment cette technologie s'intègre à la télévision »...