Une récente étude menée par l'Université du Texas tendrait à prouver que les jeux vidéos violents contribuent à baisser le taux de crime en Amérique.
On connait la chanson : la violence des jeux vidéos contribuerait au dévoiement de la jeunesse et la perte de ses repères moraux. De récentes études issues de l'University of Texas disent pourtant l'exact contraire et auraient abouti à cette conclusion : « les jeux vidéos violents conduisent à des baisses de crime violent ».
Participant d'un ensemble de textes rassemblés par la BBC sur le thème de la baisse du taux de crime aux U.S. ces vingt dernières années, cet article sur les jeux vidéos compte comme l'une des dix raisons expliquant potentiellement cette chute. Parmi les autres explications possibles, on note également l'omniprésence des téléphones à caméra intégrée qui rendraient les criminels frileux.
L'étude n'évinçait cependant pas la possibilité d'effets négatifs de la pratique de jeux violents : l'article concluait même à ce sujet que « s'il a été prouvé en condition de laboratoire que les jeux vidéos violent causaient des comportements agressifs, rien ne dit cependant qu'[ils] engendrent violence et crime. Selon deux études récentes, une exposition prolongée [à la violence] pourrait bien avoir causé la baisse des taux de crime ». La cause ? « L'effet d'incapacitation » : lorsque l'on joue à un jeu vidéo, on n'est pas dehors à braquer des supérettes.
Quid alors des expériences prouvant que les jeux vidéos rendent agressifs ? L'University of Texas reprend précisément ces données, précisant que « l'effet « occupation du temps libre » réduit d'avantage le taux de crimes que l'« effet agression » ne l'augmente ». En d'autres termes, les joueurs aux impulsions agressives évacueraient la pression dans le monde virtuel, revenant à leur quotidien dans un état plus serein.