Le groupe GAME met en vente ses magasins français

La nouvelle politique des éditeurs, associée à la politique tarifaire de certains revendeurs anglais, sera parvenu à mettre à mal les distributeurs plus rapidement que prévu semble-t-il. Avec une activité tournée aussi bien vers les nouveautés que sur le marché de l'occasion, le groupe GAME a enregistré des pertes records durant l'année 2011.

A tel point que la société britannique est contrainte de se séparer de ses enseignes d'outre-Manche, soit quelques 663 magasins basés dans des pays tels que l'Espagne, le Portugal (288 enseignes sur la péninsule ibérique), l'Australie (94), la Suède, le Danemark, la Norvège (67 magasins pour ces trois pays), la République Tchèque (31) et la France (197) bien entendu.

Les repreneurs éventuels ont désormais jusqu'à vendredi pour manifester leur intérêt, sans quoi l'avenir du groupe, et par conséquent celui de sa branche française, risque de s'assombrir un peu plus encore.

Contrairement aux récentes rumeurs, il n’y aura « pas de fermeture de magasins GAME en France » a déclaré Benoit Grange.

Pas plus tard qu’hier, nous vous parlions d’une possible fermeture des magasins GAME en France (brève : GAME, vers des fermetures de magasins en France), pourtant, dans les faits, il semblerait que cela ne soit pas à l’ordre du jour. En effet, contacté par nos confrères de Gameblog.fr, Benoit Grange (porte-parole de GAME France) a déclaré : « les salariés du groupe ont été prévenus, nous avons apporté un démenti ferme aux rumeurs. Il n'y a pas de fermetures de magasin en France. Le fait que le site officiel n'était pas accessible est juste une coïncidence, il était fermé pour maintenance. Il sera de nouveau accessible mardi prochain. »

Benoit Grange a également ajouté que toutes les commandes passées sur le site internet du Groupe (toujours en maintenance jusqu’au 13 février) seront bien honorées. Reste que maintenant, le site Gamalive.com précise que le groupe anglais s’est refusé à tout commentaire, ajoutant même que suite aux pertes records de l’année 2011 (21,6 millions d’euros), diverses possibilités sont envisagées.

Qui croire aujourd’hui, quand nous savons qu’en Angleterre (source : MCVUK), une restructuration du centre de support de Basingstoke a couté leur place à 46 personne ?. Reste maintenant à savoir, si la nouvelle stratégie de GAME, censée permettre au groupe de s’adapter à l’évolution du marché du jeu vidéo, n’aura pas un impact direct sur les emplois français et européens.

Si la restructuration du groupe GAME ne semble pas encore toucher la France, les boutiques britanniques sont dans la tourmente.

Souvenez-vous, en début de mois, une rumeur faisait état des difficultés du revendeur GAME et de la possible fermetures de ses magasins français. Finalement, la rumeur a fait long feu et les boutiques de l'Hexagone ne sont pour l'heure pas inquiétées... Il n'en va cependant pas de même outre-Manche.

Si l'on en croit MCV, la chaîne n'y va pas avec le dos de la cuillère et la restructuration des enseignes risque de faire très mal. Nos confrères expliquent effectivement que 35 boutiques seront fermées dans un avenir proche. Ces fermetures viennent confirmer des informations déjà dévoilées par la société GAME et qui prévoyait une nette réduction de la voilure.

Elles s'inscrivent donc dans un mouvement de grande ampleur qui, d'après les sources de MCV, doit permettre d'arriver au chiffre de 550 points de vente pour Noël 2013, contre 610 aujourd'hui. Enfin, et ce n'est sans doute pas le plus anodin, nos confrères indiquent que Gameplay.co.uk, le canal de distribution en ligne, sera fermé à partir du 1er mars prochain : les clients potentiels étant invités à se rediriger vers Gamestation.co.uk.

Bonne nouvelle pour le spécialiste, qui n'est donc plus au bord du gouffre. Aucune suppression d'emploi n'est à prévoir.

Les salariés de la chaîne spécialisée Game peuvent être rassurés. Le conseil d'administration a confirmé la revente du groupe à la société OpCapita. Les 333 boutiques appartiennent donc désormais à Baker Acquisitions, qui sauve par la même occasion près de 3200 emplois.

Visiblement, il n'est pas question de fermer d'autres magasins, a précisé ce matin l'un des représentants de OpCapita. En revanche, les nouveaux décideurs devront forcément trouver des solutions rapides afin de retrouver un modèle économique sain et solide dans une industrie en pleine mutation.