F1

Grande absente des essais hivernaux qui débutent à Jerez et se déroulent jusqu'à vendredi, la nouvelle Mercedes entrera dans la ronde à partir du 21 février à Barcelone où elle sera présentée.

Mercedes a souhaité prendre plus de temps que les autres écuries de pointe pour peaufiner ses choix et la conception de sa monoplace. C'est la raison pour laquelle l'équipe ne tournera que trois jours à Jerez avec une monoplace datant de 2011.

La W03 sera elle présentée au plus tard au matin du premier jour du deuxième bloc d'essais privés sur le circuit Catalunya, à Barcelone. L'équipe de Michael Schumacher l'a confirmé lundi, dans un communiqué.

Quelques minutes seulement avant le coup d'envoi des essais hivernaux à Jerez, l'écurie Williams a dévoilé la FW34, sa voiture 2012. C'est la neuvième équipe du plateau à lancer sa nouvelle monoplace. Il ne reste plus que Mercedes, Marussia et HRT.

Son duo de pilotes sud-américains, composé de Bruno Senna et Pastor Maldonado a retiré le drap recouvrant leur future monoplace, la première motorisée par Renault depuis 1997. Cette année-là, Jacques Villeneuve décrochait son unique titre de champion du monde. Williams n'a remporté aucun titre depuis.

La FW34 est la première à sortir de l'usine depuis les changements opérés dans l'équipe technique. Le directeur technique Sam Michael est parti pour McLaren, il a été remplacé par Mike Coughlan. Mark Gillan est lui ingénieur-chef en charge des opérations. Et pour cette première, la voiture présente comme ses concurrentes (sauf la MP4-27) ce fameux nez creusé dont tout le monde parle. Ainsi qu'un package arrière très serré comme sur la FW33.


Un standing à retrouver

Après plusieurs années de collaboration avec le motoriste Cosworth, Williams a choisi de retrouver son partenaire de jadis, Renault Sport F1. L'écurie de Grove compte sur le moteur qui équipe Red Bull (ainsi que Lotus et Caterham) pour se rapprocher des sommets. Cependant, elle part de très loin cette saison : Williams n'a marqué que cinq petits points en 2011 et a terminé à la neuvième place du championnat constructeurs, le pire résultat de son histoire.

Dans la voiture, nous retrouverons Pastor Maldonado, reconduit pour une deuxième saison. Le Vénézuélien fera équipe avec un Brésilien, Bruno Senna, qui a pris la place de son compatriote Rubens Barrichello ; ce dernier a dû dire au revoir à la F1 après 19 saisons et 326 Grands Prix - un record - mais ce ne serait pas un adieu. Valtteri Bottas sera le troisième pilote et pourra participer à quelques séances d'essais libres du vendredi matin tout au long de cette saison 2012.


''Impératif d'améliorer les résultats"

"Certains pourraient dire que Williams prend un nouveau départ aujourd'hui. Nous avons une nouvelle voiture, un duo de pilotes inédit, un moteur différent et une équipe technique modifiée. Nous avons aussi de nouveaux partenaires, je profite de cette occasion pour leur souhaiter la bienvenue en espérant qu'ils apprécient cette expérience à nos côtés. L'équipe a vécu un bon hiver à l'usine, nous sommes prêts pour la bagarre", a déclaré Sir Frank Williams, avant de passer la parole à Mark Gillan.

"On attendait impatiemment cette saison et d'un point de vue plus personnel, j'ai hâte de voir la FW34 en piste", a-t-il déclaré. "L'usine a travaillé très dur cet hiver pour que la voiture remplisse tous les objectifs fixés en termes de conception et de construction. Tout cela pour arriver aux essais dans de bonnes dispositions. Nous avons travaillé en étroite collaboration avec tous nos partenaires, dont Renault Sport F1. Avant l'Australie, nous allons travailler dur avec notre duo de pilotes pour maximiser le potentiel de la FW34. Il est impératif d'améliorer la performance de la voiture et donc les résultats lors de cette saison."

Pastor Maldonado a confié ses grands espoirs pour la saison qui va commencer après la présentation de la nouvelle FW34. Le Vénézuélien n'est plus un débutant, il doit le prouver.

Pour sa première saison en Formule 1, il n'avait marqué qu'un seul point, lors du Grand Prix de Belgique, à Spa-Francorchamps. Mais il semblerait que cela n'ait rien à voir avec son manque d'expérience, son coéquipier de 2011, Rubens Barrichello n'en comptabilisait que quatre, malgré plus de 300 Grands Prix disputés. La FW33 ne permettait pas de se battre pour les points à chaque course, mais Maldonado espère que la FW34 lui offrira la chance d'entrer régulièrement dans le top 10.

"Je suis content de poursuivre l'aventure avec Williams. J'ai confiance en la FW34 et son moteur Renault. J'attends beaucoup des premières courses. Ce sera très important de développer la voiture tout au long de la saison. Aujourd'hui, j'ai une année d'expérience, je peux m'en servir pour aider l'équipe. Cette saison qui débute, c'est un moment excitant pour mon pays, le Vénézuéla. J'espère réussir de bons résultats pour le remercier de son soutien. Je souhaite le meilleur à toute l'équipe et la bienvenue à Renault et à Bruno."


Des essais hivernaux, une première pour Senna

Bruno Senna sera le deuxième pilote Williams en 2012, en remplacement de Rubens Barrichello. L'année passée, il avait participé à huit courses pour Lotus Renault GP, pour deux points marqués.

"Je suis très excité de retrouver la piste à Jerez avec l'écurie Williams. C'est la première fois que je participe à des essais de pré-saison depuis mes débuts en F1 il y a deux ans. Je suis très motivé, je vais travailler dur avec toute l'équipe. J'espère que ces essais se passeront bien pour arriver à Melbourne dans de bonnes conditions."

L'écurie HRT n'a pas encore dévoilé sa monoplace 2012, ce sera le cas le 21 février prochain avant les essais de pré-saison de Barcelone. Mais l'équipe espagnole a déjà annoncé que le museau de la voiture présentera aussi une marche, comme la plupart de ses rivales.

C'est Pedro de la Rosa qui fait ces révélations après avoir récemment visité les locaux d'Hispania à Valence ainsi que ceux situés à Munich, là où la nouvelle version de la monoplace est assemblée.

"Du peu que j'ai vu, la voiture la plus élégante est la McLaren (la seule sans le nez cassé pour l'instant), a déclaré l'ancien pilote de l'écurie de Woking. La marche sur le museau des autres, c'est moche, mais c'est la solution que les équipes ont adopté avec le changement de la réglementation. La nôtre l'aura aussi, mais ce ne sera peut-être pas aussi visible", a affirmé l'Espagnol au journal Mundo Deportivo.


De la Rosa va "se dérouiller" cette semaine

La HRT 2012 n'étant pas prête, de la Rosa pilotera la voiture précédente à partir de mardi sur le circuit de Jerez. C'est une nouvelle période difficile pour HRT, avec un nouveau propriétaire et le départ du patron Colin Kolles. Un autre départ sera peut-être bientôt effectif, celui du directeur technique Jacky Eeckelaert

Toutefois, dans le domaine des bonnes nouvelles, le seul fait de voir HRT participer aux essais de pré-saison est bon signe. C'est une première pour l'équipe, qui a débuté ses deux premières sasions sans déverminer sa monoplace.

''Je ne m'inquiète pas, ce qui importe, c'est de faire le plus de kilomètres possible, de me 'dérouiller' et de m'intégrer dans ma nouvelle équipe. L'équipe est complètement nouvelle, les mécaniciens, les ingénieurs et les motor homes. Il n'y avait rien, et maintenant, il y a une écurie de F1. Je vois des visages familiers, des personnes avec lesquelles j'ai déjà travaillé et aussi des Espagnols qui viennent pour certains d'Epsilon (Euskadi). Chacun apporte son expérience, c'est pour cela que j'ai signé pour deux ans, c'est un minimum pour avoir des résultats."

Jean-Éric Vergne a pu découvrir sa nouvelle voiture, la STR7, lundi après-midi à Jérez. Le rookie français, pilote junior Red Bull en 2011, pilotera donc une Toro Rosso cette saison. Et il ne va pas laisser passer sa chance de se montrer.

À ses côtés dans l'écurie liée à Red Bull, Vergne retrouvera Daniel Ricciardo. L'Australien a déjà 11 Grands Prix à son actif, mais Vergne a réussi une bonne saison 2011 en Formule Renault 3.5 et a impressionné l'écurie championne du monde lors des essais réservés aux jeunes organisés en novembre dernier à Abou Dabi.


"2013, c'est loin"

La lutte entre les deux pilotes risque d'être intense, surtout si Mark Webber viendrait à quitter la F1. Mais avant de penser à une éventuelle promotion, il faut se concentrer sur 2012, il y aura 20 courses à disputer.

"2013, c'est loin. Je sais que vous (les journalistes) voulez en savoir plus, vous parlez de Red Bull, mais je ne répondrai pas, c'est beaucoup trop tôt. Je suis à 100% focalisé sur cette saison avec Toro Rosso, je vais donner mon maximum cette année. Nous verrons bien par la suite", tempère le pilote de 21 ans.

"La bagarre entre les coéquipiers, c'est normal. C'est le seul à conduire la même voiture que moi. C'est un bon pilote, il sera un excellent coéquipier, il sera un bon point de repère sur la piste. Mais d'abord, nous devrons travailler pour révéler le potentiel de la voiture et obtenir les meilleurs résultats possible. Si la voiture est performante, nous serons compétitifs. Aujourd'hui, en tout cas, il n'y a aucune rivalité entre nous", a poursuivi JEV.

De nombreux experts ont découvert avec curiosité que la Red Bull RB8, dont les premières images ont été dévoilées lundi, possédait une prise d'air inhabituelle dans le prolongement de son museau.

"Pourquoi ?" se demande le journal allemand Bild tandis que le journal espagnol Marca trouve cela "sans précédent et surprenant". "C'est peut-être pour refroidir les batteries du SREC", s'avance Autosprint.


Pas de révolution

Selon l'équipe championne du monde, il ne faut pas s'attendre cette année à une révolution. "Sur notre nouvelle voiture, les changements sont minimes, subtiles", a déclaré Sebastian Vettel.

Pour sa part, le directeur technique Adrian Newey a estimé que "les écarts vont se réduire cette année. Il est de plus en plus dur de faire une différence".

Le patron de l'écurie Lotus F1, Éric Boullier, s'est exprimé mardi à Jerez sur l'interdiction du système de contrôle de garde au sol. Une décision prise par la FIA qui frustre le manager français.

Lotus F1 avait dévoilé cette innovation technologique pour la saison 2012, mais devant la remise en cause de ce système par les autres écuries, la FIA l'a interdit avant sa réelle mise en application.


"La FIA vérifiait chaque étape"

"Nous avons investi du temps et de l'argent, nous avons toujours tenu la FIA au courant de nos progrès. C'est frustrant, mais cela ne diminuera pas nos performances", a déclaré Boullier dans la Gazzetta Dello Sport.

''Cela nous a pris beaucoup de temps pour mettre ce système en place, deux ans en fait. Nous ne sommes pas stupides, la FIA vérifiait chaque étape. Nous pensions que cela allait nous avantager mais cet avantage n'aurait pas été très important", a-t-il ajouté.

Le bénéfice n'aurait pas été effectif tout de suite. Nous ne l'aurions pas utilisé dès le début de la saison. Pour nous, c'était une partie de notre programme de développement", a expliqué le directeur technique de Lotus F1, James Allison.

Éric Boullier, le team principal de l'écurie Lotus F1, a démenti les rumeurs qui faisaient de Kimi Räikkönen un actionnaire de l'équipe.

Certaines informations relataient que le Finlandais était en partie payé en actions, mais le contrat du champion du monde 2007 ne comporte pas de telle clause. ''Il ne détient aucune action dans l'écurie, c'est complètement insensé", a affirmé Boullier à Jerez pour la chaîne de télévision finlandaise MTV3. "Räikkönen a signé un contrat de deux ans en tant que pilote, Genii Capital possède 100% des parts de l'écurie", a ajouté le Français.

Boullier s'est aussi exprimé sur le statut du pilote, qui fait son retour en Formule 1 après deux ans passés en rallyes. Il n'est pas arrivé avec la casquette du numéro 1 par rapport à son coéquipier Romain Grosjean. "Il n'y a rien de tel dans son contrat".

Battant le meilleur chrono de la saison dernière à Jerez, Kimi Räikkönen a signé le meilleur temps de la première demi-journée d'essais privés de la saison, sur le circuit de Jerez, mardi matin.

Le nouveau pilote Lotus, qui avait déjà effectué quelques tours lundi, après la présentation aux médias de l'E20, s'est semble-t-il senti très à l'aise sur la piste andalouse.

Un bon départ n'est par forcément un signe avant-coureur d'une bonne saison. Le record de Jerez a été signé l'année dernière par Rubens Barrichello avec 1'19"832. Räikkönen, qui se trouvait sur une piste dans une F1 pour la première fois depuis la fin de la saison 2009 a signe 1'19''670. Selon son écurie, Räikkönen roulait en pneus médiums pour son meilleur temps, ce qui laisse encore de la marge.

Sur une Mercedes datant de l'année dernière, Nico Rosberg a signé le deuxième temps à plus d'une demi-seconde (voir les temps ci-dessous). Red Bull n'a pas roulé ce matin. L'Australien Mark Webber n'est entré en piste que vers la mi-journée. Les essais se terminent à 17 heures.

Les temps à midi

1 Räikkönen Lotus E20 1'19''670
2 Rosberg Mercedes W02 1'20''219
3 Di Resta Force India VJM 07 1'20''219
4 Ricciardo Toro Rosso STR7 1'22''036
5 Kobayashi Sauber C31 1'22''112
6 Button McLaren MP4-27 1'22''366
7 Massa Ferrari F2012 1'23''391
8 Maldonado Williams FW34 1'23''457
9 Kovalainen Caterham C01 1'24''298
10 De la Rosa HRT F111 1'25''535

Le directeur général de Renault Sport F1, Jean-François Caubet, a confié que la structure de Viry consentait une remise à hauteur de 30 % sur ses V8 à destination de l'équipe Lotus. Le reste est échangé sous forme de sponsoring.

Le 1er janvier, l'écurie à définitivement coupé le cordon qui la reliait juridiquement à Renault en changeant de nom pour adopter celui de Lotus F1 Team. Cependant Caubet a indiqué que Renault restait sponsor de l'équipe qu'elle porta à la victoire en 2005 et 2006 avec Fernando Alonso avant de la céder à Genii Capital il y a deux ans.

"Ils ne paient que 70% parce que nous sommes toujours sponsors de l'équipe d'Enstone", a déclaré le dirigeant français. "Nous sommes également impliqués dans une collaboration technique en relation avec le SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique) et le moteur V6 qui sera obligatoire en 2014."

Adrian Newey est profondément lié à l'écurie Red Bull. S'il venait à partir, ce serait comme un abandon parental.

L'ingénieur est arrivé chez Red Bull en 2006, il s'est révélé être un élément capital dans le développement de l'écurie. Avec lui, elle est passée du milieu de peloton à deux titres de championne du monde. Grâce à ces succès, et à ceux obtenus chez Williams et McLaren précédemment, il fait souvent l'objet de rumeurs qui l'envoient dans telle ou telle équipe. Mais à l'occasion du premier jour d'essais à Jerez, il écarte l'idée d'un départ.

"Pour être honnête, je ne me vois pas aller travailler ailleurs", a dit Newey. "Je suis impliqué dans la vie de l'écurie depuis longtemps. Je suis fier de ce que nous avons construit à partir des cendres de Jaguar. Cela nous procure une grande satisfaction et un léger sentiment paternel. Partir maintenant, ce serait comme abandonner un enfant."

La Red Bull du championnat 2012, la RB8, a pris la piste mardi, mais seulement à la mi-journée. Certaines pièces sont arrivées en retard depuis la Grande-Bretagne. À midi, Mark Webber n'avait pas encore le moindre chrono à son actif.

"C'était un problème mineur, voire ridicule. L'aileron arrière, nous l'avons dessiné et nous devions le vérifier entre la séance photos de dimanche et aujourd'hui. Mais le brouillard présent à Jerez a perturbé l'atterrissage de l'avion. Il a été détourné vers Séville. Nous avons dû attendre qu'il fasse le trajet depuis Séville."


''La performance avant la beauté"

Excepté la McLaren MP4-27, toutes les voitures dévoilées pour la saison 2012 jusqu'à maintenant présentent un nez "cassé" pour respecter toutes les nouvelles réglementations en matière de sécurité. Les fans n'aiment pas du tout cette nouvelle esthétique, Adrian Newey n'y tenait pas beaucoup non plus.

"C'est dommage de trouver une solution loin d'être attractive, mais la performance passe avant la beauté", a-t-il noté. "Chez McLaren, ils ont fait plus simple avec un châssis plus bas comparé aux autres."

Mais Red Bull a aussi attiré l'attention à cause d'une prise d'air sur le museau. Newey refuse de le qualifier comme une solution aérodynamique : "La fente à la base de la rampe va simplement servir au refroidissement du pilote. D'habitude, elle est à l'avant du nez, autant pour le style que pour nous, nous l'avons déplacée."

Les diffuseurs soufflés ayant marqué 2011 sont dorénavant interdits, mais les ingénieurs de Lotus vont néanmoins "surveiller de près" l'arrière des voitures rivales pour s'assurer que tout est conforme.

"Pour nous, il est clair que les gaz d'échappement ne doivent pas être utilisés pour modifier les caractéristiques aérodynamiques de la voiture", a déclaré le patron de l'équipe, Éric Boullier.

Sachant que le diffuseur actuel pourrait être 90 % moins efficace que le diffuseur soufflé, Boullier doute que certaines écuries auront exploité des zones grises du règlement en tentant de compenser cette perte : "Nous verrons peut-être des choses étranges à l'arrière de certaines voitures, il faudra en discuter."

"L'espace dans lequel les tuyaux d'échappement doivent être positionnés demeure relativement large, donc il y a des zones grises", a ajouté le directeur technique de Lotus, James Allison. "Notre position actuelle, c'est qu'il n'y aucune controverse. Mais nous allons surveiller nos compétiteurs de près pour voir jusqu'où ils ont poussé l'enveloppe et ce que la FIA va permettre."

Kimi Räikkönen n'a pas amélioré son chrono du matin (1'19''670) mais il a conservé le meilleur temps de la première journée d'essais de pré-saison sur le circuit de Jerez de la Frontera. Pour l'instant, c'est un retour gagnant pour le Finlandais, même si ce n'est que le premier jour.

Le pilote Lotus, champion du monde en 2007, devance la nouvelle Force India VJM05 de Paul di Resta, le deuxième et dernier à être descendu sous les 1'20'', ainsi que la Mercedes de Nico Rosberg. L'Écossais et l'Allemand étaient dans le même millième à midi, mais di Resta a tourné plus vite cet après-midi, s'adjugeant la deuxième position avec un temps de 1'19''772.

Rosberg a lui laissé le relais à Michael Schumacher pour la deuxième partie de la journée ; il n'a donc pas pu améliorer son meilleur temps. Le septuple champion du monde a couvert 42 tours de piste et s'est classé sixième en 1'20''794. Mark Webber a pris la quatrième place dans la red Bull RB8. Il avait pris du retard ce matin à cause d'un problème d'acheminement de plusieurs composants.


Deux drapeaux rouges cet après-midi

Le pilote Toro Rosso Daniel Ricciardo a terminé à la cinquième place. Le marathonien de la journée s'appelle Kamui Kobayashi : le Japonais a bouclé 106 tours aux commandes de sa Sauber pour un meilleur chrono en 1'21''353, à 1''6 de Räikkönen.

Ces deux pilotes ont chacun engendré l'apparition d'un drapeau rouge. La Toro Rosso de l'Australien s'était stoppée suite à un problème mécanique. "La voiture a subi une perte de la pression d'huile, le système de protection a coupé automatiquement le moteur. Rien de grave mais c'était impossible à réparer avant 17h", a expliqué l'écurie. Le pilote Sauber s'est immobilisé quelques minutes plus tard, à court de carburant.

Problème aussi chez Caterham aujourd'hui : Heikki Kovalainen a été le premier en piste très tôt ce matin mais n'a pu signer un chrono avant la mi-journée. En fin de programme, la CT01 a dû s'arrêter en raison d'un problème sur le démarreur.

Notons la présence de Pedro de la Rosa au volant de la HRT. C'est la première fois depuis ses débuts, en 2010, que la petite équipe espagnole prend part à des essais de pré-saison.

Chronos

1. Kimi Räikkönen Lotus E20 1:19.670 75
2. Paul di Resta Force India VJM05 1:19.772 101
3. Nico Rosberg Mercedes W02 1:20.219 56
4. Mark Webber Red Bull RB8 1:20.496 54
5. Daniel Ricciardo Toro Rosso STR7 1:20.694 57
6. Michael Schumacher Mercedes W02 1:20.794 42
7. Kamui Kobayashi Sauber C31 1:21.353 106
8. Jenson Button McLaren MP4-27 1:21.530 62
9. Felipe Massa Ferrari F2012 1:22.815 69
10. Heikki Kovalainen Caterham CT01 1:23.178 28
11. Pastor Maldonado Williams FW34 1:23.371 25
12. Pedro de la Rosa HRT F111 1:23.676 44

BONUS
https://youtu.be/1CXLZ78_88c

Les essais de pré-saison ont débuté mardi sur le circuit de Jerez de la Frontera (Espagne). Après deux ans d'absence en Formule 1, le Finlandais Kimi Räikkönen termine en haut de la feuille des temps, dans sa Lotus E20, devant Paul di Resta et Nico Rosberg.

Onze équipes ont participé à cette première journée, à ces premiers tours de roue depuis le Grand Prix du Brésil, clôture de la saison 2011, en novembre dernier. Seule l'écurie Marussia était absente. Premières impressions de la part des pilotes à l'œuvre mardi sur la piste espagnole. Les essais se poursuivront jusqu'à jeudi soir.

Kimi Räikkönen (1er en 1'19''670 - 75 tours) : "Cela ne fait aucune différence. C'est la première journée. Cela ferait une différence s'il s'agissait d'une week-end de course, mais ici c'est sans importance. Le feeling est plutôt bon dans la voiture, elle se comporte très bien. Basé sur cela, je très suis content. Certains domaines peuvent être améliorés et nous devons les améliorer, mais j'ai déjà eu des premières impressions bien plus négatives sur d'autres voitures. Je me sens très positif."

Paul Di Resta (2e en 1'19''772 - 101 tours) : "C'est un bon début, car nous avons bouclé 101 tours. Nous avons fait tout ce qui était prévu au programme et même un peu plus. La voiture avait une bonne base et elle s'est montrée constante sur les longs relais, ce qui est très utile pour collecter de bonnes informations. Je pense donc que nous pouvons aborder la journée de demain et les suivantes dans un bon état d'esprit. Ces prochaines journées seront intéressantes, car nous avons encore certaines choses à tester."

Nico Rosberg (3e en 1'20''219 - 56 tours) : "Nous avons bien commencé notre programme d'essais privés en bouclant 56 tours ce matin. Je roulais avec la voiture de l'année passée et je me suis senti immédiatement à l'aise. Nous avons testé différentes choses sous des conditions climatiques parfaites. Nous avons commencé notre évaluation des nouveaux pneus Pirelli. Je suis vraiment ravi d'avoir repris la piste au volant de ma Mercedes, mais je sais que le travail se poursuit à l'usine sur la nouvelle voiture et que tout se passe comme prévu."

Mark Webber (4e en 1'20''469 - 54 tours) : "Ce n'est jamais dans nos plans de perdre trois heures. Nous sommes une équipe incroyablement organisée et très bien préparée, c'est donc inhabituel pour nous. Mais on ne peut pas contrôler Dame Nature (NDLR : des pièces ont étré retardées par les éléments). On a osé un planning risqué, on en a payé le prix, cela arrive parfois. On a pas trop mal rattrapé notre retard ensuite, c'était plutôt bon, on a enchaîné de bons tours. C'est toujours excitant de découvrir une nouvelle voiture et Adrian Newey est toujours dans les parages à regarder s'il peut encore la rendre plus rapide. Les conditions météo sont très bonnes, on a de la chance, cela s'annonce bien pour recueillir des informations cette semaine."

Daniel Ricciardo (5e en 1'20''694 - 57 tours) : "C'était vraiment bon de retrouver le cockpit pour la première fois depuis le mois de novembre. Être le premier à piloter la STR7, c'est un petit bonus. C'était une belle expérience de sortir du garage au volant d'une nouvelle voiture. Nous avons eu une matinée très productive, avec plus de 40 tours bouclés, et nous avons bien avancé dans notre programme. Ensuite, dans l'après-midi, nous avons fait quelques relais plus longs mais avons dû interrompre notre travail et nous avons perdu une heure. J'ai roulé avec les pneus medium sur le dernier relais, avec les durs pour le reste de la journée. Dans l'ensemble, ce fut un bon départ et je suis impatient de m'y remettre demain parce que cette voiture est très agréable à piloter. Il est trop tôt pour se faire une idée mais elle m'a semblée équilibrée et assez stable."

Michael Schumacher (6e en 1'20''794 - 42 tours) : "Je suis heureux pour lui (Räikkönen), très heureux pour lui. Ce n'est que le premier jour et nous verrons bien à la fin. Nous pourrons alors réellement juger ses temps. Mais je suis vraiment heureux pour l'équipe et pour lui. C'est formidable d'avoir tant de champions du monde sur la grille. Ce sera un bon spectacle pour tout le monde. Fondamentalement, ces tests sont importants pour comprendre les nouveaux pneus. Idéalement, vous voulez la nouvelle voiture mais, idéalement toujours, vous voulez la garder le plus longtemps possible en soufflerie. Donc c'est un compromis. Les pneus arrière sont certainement mieux. Une comparaison n'est pas possible parce que nous n'avions que les nouveaux pneus. Mais ils sont plus constants et plus agréables à piloter."

Kamui Kobayashi (7e en 1'21''353 - 106 tours) : "Je suis content. La nouvelle voiture est bien. Nous avons fait pas mal de kilomètres, aujourd'hui, malgré un petit problème dans la matinée. Il n'était pas question de performance aujourd'hui, nous nous sommes concentrés sur la vérification des systèmes et la fiabilité. Cependant, j'ai l'impression que les nouveaux pneus Pirelli pourraient être bons pour nous. J'attends les prochains essais avec impatience."

Jenson Button (8e en 1'21''530 - 62 tours) : "Une bonne journée de travail ! Ce matin, nous avons vérifié les systèmes et tout s'est bien passé. On en a profité pour recueillir des données sur l'aérodynamique et les niveaux d'appuis, les températures et pour faire en sorte que je sois à l'aise dans le cockpit. L'après-midi, nous avons fait un relais de 15 tours, un bon point de départ. La voiture était régulière. Ce fut une journée positive, il n'y a pas de bogues, c'est le principal. C'est juste le début et il s'agissait seulement de rouler avec la voiture. Il y a aussi des signes prometteurs, je suis heureux. Il est important maintenant que Lewis (Hamilton) ait une bonne journée demain et commence à trouver une bonne direction pour développer comme on le veut. On a une bonne base pour les prochains jours."

Heikki Kovalainen (10e en 1'23''178 - 28 tours) :"C'est bon d'être de retour au travail après la pause hivernale et de voir comment tout se met en place pour la saison à venir. Nous étions les premiers en piste ce matin et j'ai eu une bonne sensation avec la voiture dès le début. C'est encore trop tôt pour dire à quel point nous avons progressé mais, on sent déjà que nous allons dans la bonne direction. Nous ne voulions pas finir plus tôt aujourd'hui mais nous ne pouvions pas régler ce problème de démarreur dans les temps pour revenir en piste. Je suis satisfait de ce que nous avons réalisé aujourd'hui. Et je sais que l'équipe mettra tout en œuvre ce soir pour que nous soyons sur la bonne voie demain afin de reprendre là où nous nous sommes arrêtés aujourd'hui."

Pastor Maldonado (11e en 1'23''371 - 25 tours) : "C'est bon d'être de retour avec l'équipe et de faire les premiers kilomètres avec la FW34. La voiture m'a parue bonne et les systèmes ont bien marché ce matin. J'aime la réponse du nouveau moteur Renault aussi. Il est trop tôt pour faire des pronostics mais nous travaillons dur pour mieux comprendre la voiture."

Pedro de la Rosa (12e en 1'23''676 - 44 tours) : "Je me suis vraiment amusé aujourd'hui. Je dois admettre que j'étais un peu nerveux en début de journée, car je ne connaissais presque personne dans l'équipe et pas plus la voiture. Finalement, je suis assez satisfait de la journée. Notre objectif aujourd'hui était de faire le plus de kilomètres possible, sans aucune autre contrainte. Il fallait d'abord faire connaissance et je dois dire que l'équipe a bien travaillé. Je pense que tout le monde a eu des sensations positives."

Deux revenants se sont retrouvés aujourd'hui sur la piste de Jerez quand Michael Schumacher a pris le volant de la Mercedes lors du premier des quatre jours d'essais privés, retrouvant en piste Kimi Räikkönen sur la Lotus.

Les deux champions du monde sont sortis de leur retraite pour répondre à l'appel de la Formule 1. C'était il y a deux ans pour Schumacher, c'est cette année pour Räikkönen. "Je suis heureux, très heureux pour lui", a déclaré le pilote allemand. "Ce n'est que la première journée, voyons la fin de ses essais pour vraiment bien juger ce que valent ces chronos. Je suis vraiment très heureux pour son équipe et pour lui."


"Grand spectacle"

"C'est superbe d'avoir autant de champions du monde sur la grille (il y en aura six). Cela va faire un grand spectacle pour tout le monde."

Concernant sa journée d'essais, sur une monoplace datant de 2011, Schumacher s'est montré également très positif : "Fondamentalement, ces tests sont importants pour comprendre les nouveaux pneus. Idéalement, vous voulez la nouvelle voiture mais, idéalement toujours, vous voulez la garder le plus longtemps possible en soufflerie. Donc c'est un compromis. Les pneus arrière sont certainement mieux. Une comparaison n'est pas possible parce que nous n'avions que les nouveaux pneus. Mais ils sont plus constants et plus agréables à piloter".

Alors que débutaient les essais de pré-saison à Jerez mardi, la première journée de roulage de la nouvelle Red Bull RB8 a été une expérience satisfaisante pour Mark Webber.

Le programme de l'Australien a démarré plus tard que prévu. Le plan de vol de l'avion transportant des pièces destinées à l'assemblage de l'aileron arrière de la RB8 a été redirigé vers l'aéroport de Séville, la région de Jerez étant enveloppée dans un brouillard en matinée. Webber a néanmoins eu le temps de compléter 54 tours et de signer le 4e meilleur chrono du jour.

"Je me sens bien dans la voiture", a-t-il déclaré. "Elle fait à peu près tout ce qu'on lui demande, sans mauvaises surprises. Bien entendu, nous sommes encore très tôt dans le développement de la voiture et nous n'avons pas roulé autant que nous le souhaitions aujourd'hui, mais nous avons bien récupéré. Il reste encore beaucoup de questions à poser, de choses à vérifier, de directions à prendre et d'idées à essayer pour préparer la voiture en vue d'un championnat complet. Non seulement pour ici à Jerez mais pour toute la saison."


Sentiment de déjà vu

Webber a indiqué que ses premières impressions de la nouvelle monoplace sont similaires à celles que lui avait donné la voiture de 2011, qui a permis à l'équipe de décrocher son deuxième titre des constructeurs consécutif : "(La RB8) n'est pas à des millions de kilomètres de la RB7 à ses débuts."

"Nous venons toujours à Jerez alors que les voitures sont encore naissantes", a toutefois noté le natif de Queanbeyan. "Jerez ne voit jamais les voitures à leur meilleur, mais c'est le cas au Brésil (lors de la dernière course de la saison). Les voitures sont supérieures à la fin de l'année, pas au début."

"La réglementation a changé en ce qui concerne le diffuseur soufflé (interdit) et l'aileron avant (plus rigide et lourd)", a-t-il ajouté. "Il faut juste continuer à améliorer la voiture autant que nous en sommes capables."

Au terme de la première journée d'essais hivernaux, mardi à Jerez, le concepteur en chef de Ferrari a parlé de la philosophie de développement adopté pour la F2012, qui a maintenant fait ses premiers tours de roue.

"Cette voiture représente une rupture nette avec sa prédécesseure", a déclaré Nikolas Tombazis. "Elle compte des concepts qui sont très différents pour nous et qui requièrent beaucoup plus de peaufinage. C'est pour cette raison que nous ne regardions absolument pas les chronos (mardi). Nous nous sommes concentrés à recueillir autant de données que possible, pour que nous puissions comprendre le comportement de la voiture autant que possible."

Mardi, Felipe Massa a complété 69 tours du circuit de Jerez. Sa 9e place dans le classement de la journée le place à près de trois secondes du meilleur temps de la Lotus de Kimi Räikkönen.

"Nous pouvons être satisfaits des 300 kilomètres engrangés avec Felipe", a dit Tombazis. "Nous avons testé différentes solutions et ce sera également le cas pour les journées à venir. Bien sûr, certaines solutions ont plus porté fruit que d'autres, mais c'est la raison-d'être des essais : comprendre le comportement de la voiture et déterminer la meilleure façon de la développer."


Décisions assumées

Après une saison 2011 n'ayant compté qu'une seule victoire pour Ferrari (Fernando Alonso en Grande-Bretagne), la Scuderia devait casser le moule et éviter tout conservatisme dans le design : "Nous avions décidé que la seule façon de progresser, c'était d'adopter une approche beaucoup plus agressive. L'arrivée de Pat (Fry) comme directeur technique a été significative, mais le processus était déjà enclenché."

"Bien entendu, il est trop tôt pour dire si nous serons en mesure de gagner ou non cette année", a ajouté Tombazis. "Mais personne ne pourra nous accuser d'avoir été timides dans le design de cette voiture."

Bernie Ecclestone a souhaité que l'actionnaire minoritaire de Williams, Toto Wolff, prenne davantage de responsabilités dans l'équipe Williams.

"Je ne pense pas qu'ils aient fait leurs changements de la meilleure des manières", a déclaré Ecclestone au magazine suisse Speed Week qui lui demandait ce que le patron de la Formula One Administration pensait de la manière dont Williams tente de se rétablir après une année noire. "Les changements auraient dû venir du haut et non pas du bas. Je pense qu'une personne comme Wolff devrait avoir plus de responsabilités."

Williams a décidé de conserver ses dirigeants mais elle a remercié son directeur technique, Sam Michael, et elle a engagé Bruno Senna, en tant que pilote, à la place de Rubens Barrichello. Avec le départ de Patrick Head, tout cela représente, selon Frank Williams, "un nouveau départ".

Jeune homme d'affaires autrichien, Wolff est aussi ancien pilote et il est le manager de Valtteri Bottas, l'actuel pilote de réserve Williams.

Le manager Didier Coton a été missionné par XIX Entertainment pour épauler Lewis Hamilton cette année.

Coton fut l'homme de confiance de Mika Häkkinen (lui-même un temps pressenti pour s'occuper de Hamilton), d'Olivier Panis et d'Enrique Bernoldi, entre autres. Le fondateur d'Aces Management a été appelé par Simon Fuller, qui reste en charge de la gestion de la carrière du pilote McLaren.


Hamilton est "ravi"

"Simon a été engagé pour réunir autour de moi l'équipe qui va me permettre d'atteindre mes objectifs en 2012", a déclaré Hamilton dans un communiqué avant de prendre jeudi le volant de la McLaren MP4-27 à Jerez en essais de pré-saison. "La nomination de Didier renforce XIX et je suis ravi qu'il fasse partie de l'équipe."

"Être engagé par Simon est un grand honneur", a répondu le Français basé à Monaco. "Je crois en l'approche visionnaire de XIX. J'ai hâte d'apporter mon aide à Lewis."

"Nous avons des projets ambitieux et cela montre notre engagement pour nous implanter à long terme dans le sport", a ajouté Fuller, qui possède surtout parmi ses clients des stars du showbiz britannique.

Cette nomination vient en réponse à l'année difficile qu'a vécue Hamilton en 2011. Elle a été marquée par trois victoires mais aussi par des sautes d'humeur à répétition et une rupture sentimentale qui a laissé des traces.

Pour faire un pas dans la bonne direction, Hamilton peut s'inspirer de son coéquipier Jenson Button, toujours entouré de ce que Hamilton a lui-même appelé une "bulle protectrice". A l'intérieur, on y trouve son amie Jessica Michibata, son père John, son coach Mickey Collier et son agent Richard Goddard.

Le retour de Kimi Räikkönen en Formule 1 fait le bonheur de sa nouvelle écurie Lotus (ex-Renault). Le patron Éric Boullier est revenu sur les circonstances de son embauche.

Räikkönen avait entrepris des discussions avec Williams, mais c'est plutôt chez Lotus que le champion 2007 a décidé de reprendre sa carrière dans la catégorie reine après deux saisons de rallye. Confirmé en novembre dernier, le pilote finlandais a débuté les essais sur piste de la Lotus E20 cette semaine à Jerez ; il en a profité pour signer le meilleur chrono mardi et boucler 117 tours mercredi.

L'an dernier, l'équipe a souffert de l'absence de Robert Kubica, toujours en rééducation après son accident de rallye, il y a un an. Éric Boullier, le patron de Lotus F1, devait combler ce vide. Räikkönen était le candidat qu'il lui fallait.

"En termes de bon moral et de motivation, et aussi de leadership, il répond présent", a déclaré le Français sur le site officiel de la F1. "C'est un gars qui sait ce qu'il veut. Je vous le promets, il est très engagé et, comme je l'ai déjà mentionné, il sait ce qu'il veut."


Négociations rapides

"Les premières discussions ont eu lieu juste après Abou Dabi et l'entente a été signée dix jours plus tard. Tout s'est passé très vite !", a expliqué Boullier au sujet des négociations entre Räikkönen et Lotus. "Bien entendu, ses discussions avec Williams n'allaient nulle part mais il souhaitait revenir en Formule 1. C'était le bon moment et la bonne situation. De toute évidence, l'argent n'était pas l'intérêt premier. Il a aimé le package que nous lui avons offert et ça c'est réglé."

"Je pense que le facteur déterminant a été le retour qu'il a reçu de l'équipe. Nous ne sommes pas une machine de marketing, nous sommes une équipe de course ! Je n'accuse personne dans le paddock, mais nous sommes plus une famille de course qu'une machine de marketing. Il s'est senti très à l'aise avec notre équipe lorsqu'il a réalisé que nous sommes des gens de course."

Michael Schumacher a terminé la deuxième journée des essais privés de Jerez avec le meilleur temps qu'il avait réalisé dans la matinée sur le circuit espagnol.

Sur la W02 datant de 2011, le pilote Mercedes a continué le travail entrepris mardi sur les nouveaux pneus Pirelli. Il a réalisé son chrono lors d'un run court en pneus tendres.

Le septuple champion du monde a devancé d'un peu plus d'une demi-seconde l'Australien de Red Bull, Mark Webber, qui a pu travailler davantage par rapport à mardi. Webber a tenu le haut de la feuille des temps pendant une grande partie de la matinée. Il a passé l'après-midi à enchaîner de longues séries de tours.


Vettel au volant jeudi

Dans l'ensemble, tous les pilotes ont engrangé un nombre impressionnant de kilomètres sous le soleil andalou. Heikki Kovalainen a été le plus assidu avec quelque 139 tours pour le compte de Caterham. Les deux pilotes ayant eu le moins de temps de piste sont Jules Bianchi et Paul di Resta qui se sont partagé la nouvelle Force India. Le jeune Français s'est montré plus rapide que son homologue écossais.

Daniel Ricciardo, qui passera la main à Jean-Éric Vergne jeudi, a pu rattraper le temps qu'il a perdu hier. Le jeune pilote Toro Rosso a signé le troisième chrono. Cela s'est moins bien déroulé pour Kimi Räikkönen qui a fait les frais d'une sortie de route ce matin. Son équipe a dû changer quelques pièces sur la Lotus E20 du Finlandais.

Il n'y a eu que deux drapeaux rouges dans la journée. En plus de celui de Räikkönen, l'autre a été sorti en raison d'une traînée d'huile sur la piste dans la matinée. Les monoplaces de 2012 semblent déjà très fiables.

Les essais se poursuivent jeudi. La majorité des équipes changeront alors de pilote. Ce seront notamment les premiers tours de roues du double champion du monde Sebastian Vettel au volant de la nouvelle RB8.

Les temps

1 Michael Schumacher Mercedes W02 1:18.561
2 Mark Webber Red Bull RB8 1:19.184 0.623
3 Daniel Ricciardo Toro Rosso STR7 1:19.587 1.026
4 Jules Bianchi Force India VJM05 1:20.221 1.660
5 Kimi Räikkönen Lotus E20 1:20.239 1.678
6 Paul Di Resta Force India VJM05 1:20.272 1.711
7 Felipe Massa Ferrari F2012 1:20.454 1.893
8 Jenson Button McLaren MP4-27 1:20.688 2.127
9 Sergio Perez Sauber C31 1:20.711 2.150
10 Pastor Maldonado Williams FW34 1:21.197 2.636
11 Heikki Kovalainen Caterham CT01 1:21.518 2.957
12 Pedro De la Rosa HRT F111 1:22.128 3.567

L'ancien directeur technique de Sauber, qui a quitté l'équipe il y a quelques jours, serait pressenti pour rejoindre la branche sport automobile de Lotus Cars.

Selon la presse britannique, Key sera officiellement introduit dans ses fonctions dans quelques jours avec pour mission particulière de préparer le programme du constructeur britannique en GT3. Key serait également impliqué dans le programme LMP2 conduit par Colin Kolles.

À la recherche d'un programme lui permettant de compléter sa fonction de pilote de réserve de l'équipe Force India, j'ai bien qui a trouvé son bonheur en s'associant avec Tech 1 Racing pour disputer la Formula Renault 3.5 Series en 2012.

Le pilote formé chez Ferrari fera équipe avec Kevin Korjus, vu sur la Renault F1 en novembre dernier lors des essais réservés aux jeunes. Les deux pilotes de l'équipe toulousaine débutent la saison avec les mêmes objectifs : gagner des titres pour accéder à la F1 sur les traces de Charles Pic, Jean-Éric Vergne et Daniel Ricciardo, d'anciens pilotes Tech 1 Racing aujourd'hui titulaires au plus haut niveau.


Sortie de route à Jerez

Ce sera la première participation de Bianchi en 3.5 après deux saisons en GP2. Il fera partie des favoris pour succéder à Robert Wickens, le champion 2011, qui s'était imposé de très peu devant Vergne. L'Azuréen apparaîtra dans au moins neuf séances du vendredi en F1 avec Force India, remplaçant Nico Hülkenberg et Paul Di Resta.

"Toute l'équipe Tech1 Racing est particulièrement heureuse d'accueillir Jules Bianchi pour la saison à venir", a déclaré l'ancien pilote devenu dirigeant Simon Abadie. "C'est une pièce maîtresse pour atteindre notre objectif de remporter les titres Teams et Pilotes. Avec Jules Bianchi et Kevin Korjus, nous avons deux pilotes capables de jouer la gagne."

"L'expérience de Jules va nous aider à développer la voiture. Ce n'est pas la première fois que nous travaillons avec un pilote qui est déjà intégré à une écurie de Formule 1. Jules va nous faire profiter de tout son savoir-faire pour mettre au point la nouvelle monoplace de Formula Renault 3.5. Son arrivée est très positive pour Tech 1 Racing mais aussi pour la Formula Renault 3.5 Series. En contrepartie, nous voulons l'aider à franchir la dernière marche vers la F1 !"

"Je suis très content de rejoindre Tech1 Racing et d'être aligné en Formula Renault 3.5 Series", a déclaré Bianchi. "C'est une année très importante dans ma carrière et, en tant que jeune pilote, il est essentiel de participer à une compétition de haut niveau. Je ferai de mon mieux pour aider Tech 1 Racing à atteindre ses objectifs cette saison. Je tiens vraiment à remercier la Scuderia Ferrari et Sahara Force India qui me permettent d'effectuer ce programme."

Seul hic qui sera vite oublié, Bianchi a fait son annonce au moment même où il sortait de la route à Jerez, lors des essais de pré-saison sur la Force India.

Jules Bianchi a fait ses excuses à l'équipe Force India après que sa sortie de route de jeudi matin eut mis un terme à la journée d'essais de l'écurie, à Jerez.

Bianchi effectuait son deuxième tour de la journée quand il a perdu l'arrière de sa Force India ce qui l'a fait tirer tout droit dans les graviers puis dans le mur de pneus. L'impact n'a pas été très violent, 10 km/h selon le pilote, mais en raison d'un manque de pièces dans le stand Force India la nouvelle VJM05 est restée muette pour le restant de la journée. Nico Hülkenberg n'a donc pas pu en prendre le volant.


"Une petite erreur de ma part"

"C'est une petite erreur de ma part", a déclaré Bianchi a ESPNF1. "Les pneus étaient froids et je suis parti dans le gravier. J'ai tapé légèrement de l'arrière et j'ai endommagé la voiture. Je suis désolé pour l'équipe parce qu'il y avait énormément de travail aujourd'hui."

Le moment est mal choisi pour le pilote français qui a annoncé aujourd'hui qu'il courrait en Formula Renault 3.5 cette saison avec l'équipe Tech 1, à partir du 5 mai au Motorland Aragon.

Bianchi nous a confié qu'il avait choisi cette discipline, après deux ans en GP2, pour éviter les problèmes de calendrier. Le Niçois doit piloter le vendredi matin en F1, et "rouler en 3.5 me permettra de me concentrer sur la Formule 1 lors de mes essais du vendredi", a-t-il déclaré.

Romain Grosjean détenait le meilleur temps de la troisième journée d'essais de pré-saison, sur le circuit de Jerez (Espagne), jeudi à midi.

Le pilote Lotus a réussi la meilleure performance de ces trois jours 1'18"4 contre 1'18"5 à Michael Schumacher mercredi. Le Français a réussi son chrono après environ une heure trente de séance. Peu avant, un premier drapeau rouge a été agité après la sortie de route sans gravité de Jules Bianchi sur la Force India.


Alonso le moins assidu

Ce matin a aussi marqué l'entrée en piste de quelques cadors emmenés par le champion du monde Sebastian Vettel (Red Bull). Lewis Hamilton (McLaren) et Fernando Alonso (Ferrari) ont effectué leurs premiers tours de roues. Alonso est le pilote qui a le moins tourné avec 14 boucles à midi.

Avec Jean-Éric Vergne, qui faisait ses débuts sur la Toro Rosso, il y avait trois Français en action tandis que Giedo van der Garde a pris pour la première fois le volant de la Caterham.

La séance se poursuit jusqu'à 17 heures.


Les temps

1 Romain Grosjean Lotus E20 1:18.419
2 Lewis Hamilton McLaren MP4-27 1:19.727 1.308
3 Jean-Éric Vergne Toro Rosso STR7 1:19.734 1.315
4 Sergio Pérez Sauber C31 1:19.770 1.351
5 Sebastian Vettel Red Bull RB8 1:20.154 1.735
6 Nico Rosberg Mercedes W02 1:20.270 1.851
7 Bruno Senna Williams FW34 1:21.978 3.559
8 Fernando Alonso Ferrari F2012 1:22.712 4.293
9 Giedo Van der Garde Caterham CT01 1:23.505 5.086

Williams, Red Bull, Lotus et Caterham, soit les quatre équipes motorisées par Renault et présentes à Jerez jusqu'à demain, fournissent des données intéressantes aux ingénieurs de Viry-Châtillon.

Tous les clients de Renault utilisent la même spécification du moteur V8, le RS27. "Il y a plusieurs challenges intéressants à relever cette année pour Renault Sport F1", a déclaré le directeur général adjoint (technique), Rob White. "Tout d'abord, il nous faut maintenant travailler avec quatre équipes. Cela signifie quatre adaptations châssis différentes, quatre ensembles de procédures à mettre en place… Nous avions déjà beaucoup appris en 2011, lorsque nous étions passés de deux à trois équipes. Nous avons bien fait les choses en mettant en place un dispositif visant à assurer le maintien de notre haut niveau de performance et de notre qualité de service."

"L'un des grands défis techniques a été d'adapter le moteur à la nouvelle réglementation concernant les échappements, qui doivent maintenant sortir à l'arrière. Cela met fin aux gaz d'échappements soufflant dans le diffuseur et nous revenons presque aux spécifications 2010. Mais il ne s'agit pas d'un simple retour en arrière, car les monoplaces et la réglementation sur la cartographie moteur ont évolué entre-temps. Nous avons dû retravailler notre façon d'intégrer le moteur à l'ensemble de la voiture… et à quatre dessins d'échappements différents."


Dix à vingt chevaux de plus

"Cette nouvelle réglementation va nous permettre de bénéficier d'un surcroît de puissance, de l'ordre de 10 à 20 chevaux par rapport à 2011. La vitesse de pointe devrait logiquement être plus importante. Nous devrions revenir au niveau de puissance de 2009, avant l'apparition des solutions d'échappements soufflés."

"En plus de ces changements, nous avons introduit des évolutions mineures destinées à améliorer la fiabilité. L'intersaison nous a permis d'optimiser certaines pièces pour garantir une performance constante, quel que soit le kilométrage du moteur. Nous devrions être en mesure de fournir des V8 à la durée de vie théoriquement illimitée. En moyenne, chaque moteur pourrait être utilisé pendant trois week-ends. Avec 20 courses au calendrier, nous aurons l'avantage de disposer d'une certaine souplesse."

"En parallèle, nous avons déjà bien avancé sur la conception du moteur répondant à la réglementation 2014. Quelques pièces ont déjà été testées et le moteur complet tournera sur banc d'essai en 2013. Nous avons de bonnes raisons d'être optimistes cette année. Ce sera une saison chargée mais nous l'espérons fructueuse."

Jean-François Caubet, directeur général, ajoute : "Nous sommes maintenant tournés vers la saison 2012, au cours de laquelle nous compterons une quatrième équipe dans notre giron (Williams). Cela s'ajoute à l'efficacité de notre investissement, améliore notre exposition et assure la pérennité de notre présence en F1."

"Cependant, il nous faudra satisfaire chacun de nos clients individuellement. Nous voyons bien que nos partenaires ont des priorités et des stratégies différentes. Nous essaierons de répondre de la meilleure des façons avec la qualité de service qui est la nôtre. Nous n'avons pas de préférence pour un de nos partenaires : la compétition entre les équipes est saine et bénéfique pour la performance globale et le développement de notre moteur, ce qui constitue notre but ultime cette saison."

Lewis Hamilton était concentré sur le programme d'essais de pré-saison de McLaren, jeudi à Jerez, mais la nouvelle Lotus a néanmoins attiré son attention.

Au volant de la nouvelle MP4-27, le Britannique a signé le 4e meilleur chrono, à près d'une seconde du meilleur temps réalisé par une monoplace 2012, soit la Lotus E20 pilotée par Romain Grosjean (le leader Nico Rosberg était sur une Mercedes 2011). Bien qu'il soit hasardeux de faire des comparaisons vu la nature diverse des programmes d'essais, Hamilton a fait part de ses observations.

"Je pense que la Red Bull est visiblement rapide", a-t-il dit. Quant à Lotus, elle semble "très impressionnante" selon lui. "Cela ressemble à un bon tour de qualification", a-t-il commenté. "Je ne sais pas ce qu'ils font, mais elle semble très rapide. On ne sait jamais quelle quantité de carburant est à bord des autres voitures, mais je pense que nous étions plutôt agressifs à ce niveau."


Premières impressions de la MP4-27

Hamilton a complété 80 tours du circuit de Jerez jeudi. Il a donc passé suffisamment de temps dans le cockpit pour élaborer sur ses premières impressions de la nouvelle McLaren MP4-27.

"Actuellement, la voiture est définitivement imprévisible car elle est neuve et nous n'avons pas encore figuré les réglages", a-t-il expliqué. "Il y a encore plusieurs éléments à tester. Globalement, de plusieurs façons c'est une évolution de la voiture de l'année dernière, mais je ne dirais pas qu'elle est par conséquent plus prévisible. Par exemple, l'appui à l'arrière n'est pas aussi bon qu'il l'était l'an dernier (avec un diffuseur soufflé)."

Hamilton a décelé deux secteurs qui auront une grande influence sur la durabilité des pneus cette année : "La traction n'est plus aussi forte, alors il faut être un peu plus prudent. Et les appuis étaient incroyables avec un diffuseur soufflé l'an dernier ; maintenant on ne peut plus être aussi agressif à haute vitesse (…) La dégradation des pneus sera plus importante cette année, du moins au début de la saison."

Auteur du deuxième temps pour sa première journée au volant, à Jerez, jeudi, Romain Grosjean affirme que Lotus est dans une position saine mais il se méfie des comparaisons hâtives avec le reste du peloton.

La nouvelle Lotus est pour l'instant la voiture la plus rapide parmi celles qui disputeront le Championnat 2012. Elle n'a été devancée que par la Mercedes de 2011 lors des trois premiers jours d'essais sur le circuit espagnol.

Jeudi, Grosjean s'est montré près d'une seconde plus rapide que le champion du monde, Sebastian Vettel, qui débutait lui aussi sur la Red Bull RB8.


"Il y avait de l'essence dans la voiture"

"Bien sûr c'est mieux d'être devant que derrière, c'est clair, mais on ne peut pas tirer de conclusions de ces essais", a déclaré le Français. "La chose la plus importante c'est que la voiture soit assez bonne, je me suis amusé aujourd'hui énormément ce qui est le principal. La voiture est bien à conduire c'est la première bonne information. Elle est très fiable aussi, c'est bien, alors on va continuer à travailler, continuer à progresser et voir ce que l'on peut faire jusqu'à la première séance de qualification, à Melbourne."

Devant la feuille des temps, Lewis Hamilton a qualifié le meilleur chrono de Grosjean de "bon tour de qualification". Mais Grosjean a nié l'avoir effectué avec le réservoir vide. "Nous avion de l'essence dans la voiture. Je ne dirai pas combien, mais la voiture a l'air vraiment bien en piste", a-t-il rétorqué.

Après avoir piloté la Renault de l'année dernière, Grosjean est bien placé également pour faire une comparaison entre la R31 et l'E20. "Je pense que cette voiture est plus prévisible dans son comportement est très bonne dans les virages à haute vitesse. Vous pouvez vraiment lui faire confiance et aller chercher la limite. Et si vous faites une erreur ce n'est pas grave, vous allez rater une corde mais vous ne ferez pas de tête-à-queue, enfin je l'espère ! Ça c'est un premier bon point, vous pouvez faire confiance à la voiture ce qui est très important pour aller vite".

"Tout le monde est content dans l'équipe", a ajouté Grosjean. "J'ai passé pas mal de temps à l'usine avec les gars et j'ai vu la voiture quand elle était en train d'être assemblée. Tout le monde pour le moment est très heureux d'être ici, je pense que l'ambiance est assez bonne et que tout le monde est heureux de travailler ensemble dans cette ambiance. Espérons qu'il y ait une bonne voiture pour encore améliorer tout cela."

Le pilote Caterham Heikki Kovalainen a annoncé qu'il rejoignait les sportifs dont la carrière est prise en charge par l'agence IMG.

IMG est l'une des structures les plus anciennes dans le domaine des services aux sportifs de haut niveau. Elle a géré par le passé Alain Prost, Ayrton Senna ou Jackie Stewart. Aujourd'hui, Danica Patrick fait partie de la galaxie IMG.

Kovalainen a annoncé que Martin Anayi, d'IMG, s'occuperait dorénavant de tous les contrats le concernant.

L'ancien chef ingénieur de course de Force India, Dominic Harlow, s'engage avec l'écurie Williams.

Le Britannique occupera le poste de responsable des opérations au sein de l'écurie de Grove. Il est présent cette semaine à Jerez pour les premiers essais hivernaux. "Le soutien lors des week-ends de course est un secteur où nous devons progresser", a déclaré le responsable des opérations Mark Gillan à Autosport.

"Dominic est un élément fort pour l'équipe pour ce qui concerne le versant course des opérations. Il a déjà apporté de nouvelles idées qui sont très bonnes et je suis ravi de l'avoir avec nous. Nous sommes toujours à la recherche d'ingénieurs talentueux."

Harlow avait rejoint son ancienne équipe en 2005 lorsqu'elle s'appelait encore Jordan. Il occupait le poste qu'il vient de quitter depuis 2007.

Ferrari tire le bilan des premiers essais d'intersaison, qui se sont déroulés à Jerez cette semaine. Premier enseignement, la F2012 "est une voiture complexe".

Malgré le meilleur temps de la dernière journée, vendredi, réalisé par Fernando Alonso, Ferrari admet avoir encore "beaucoup de travail" pour sa voiture 2012 pour en faire, c'est la vocation de toute monoplace conçue à Maranello, une prétendante au titre.

Et dans le nord de l'Italie, on ne ménage pas sa peine. "L'équipe est rentrée de Jerez la nuit dernière et, à neuf heures du matin (samedi), les ingénieurs qui ont suivi les essais de l'usine étaient en réunion pour un débriefing", indique l'écurie. Au milieu d'eux, le patron Stefano Domenicali.


Des efforts sur l'aérodynamique

Pas besoin de rester trois heures autour de la table pour conclure que "la F2012 a encore besoin de mise au point". "Mais le potentiel est présent", indique le communiqué. "C'est une voiture qui est complexe, qui utilise les éléments qui sont nouveaux pour l'équipe et qui demande une étude attentive pour rechercher les meilleures combinaisons possibles."

"C'est ce qui a formé le cœur de notre travail lors des essais de Jerez et nous allons continuer à Maranello. Nous continuerons aussi lors des prochains essais sur le circuit Catalunya (à Barcelone, a partir du 21 février)."

"Pour le reste, cela a été évident également extérieur, Felipe et Fernando ont effectué la majorité de leur tour à Jerez avec une voiture bardée de capteurs pour générer des données qui étaient principalement en rapport avec le comportement aérodynamique de la voiture."


"Il reste un mois avant la première course à Melbourne (le 18 mars), cela semble peu mais c'est suffisant pour être bien préparé pour le début de la saison"


"Il y a certains secteurs où nous pouvons progresser, mais les premiers changements que l'on a vus entre mardi et vendredi dernier ont produit de bons résultats comme Fernando Alonso le confirmait lui-même vendredi soir, même s'il faut continuer à travailler."

Ferrari termine par une note optimiste : "Il reste un mois avant la première course à Melbourne (le 18 mars), cela semble peu mais c'est suffisant pour être bien préparé pour le début de la saison".

Alors que les rumeurs vont bon train sur les inventions des équipes en vue de la saison qui s'ouvre dans moins d'un mois, beaucoup de questions entourent la prise d'air de la Red Bull RB8 située devant le pilote.

Le concepteur de la voiture, le génial Adrian Newey, a affirmé récemment que cette entrée d'air, très différente de ce que l'on a pu voir sur les autres voitures, était destinée à "refroidir le pilote". L'explication n'a pas l'air de satisfaire grand monde dans le paddock.


Toujours un mystère

Elle est d'abord en contradiction avec ce que nous a dit Mark Webber dans l'interview qu'il nous a consacré. L'Australien a affirmé qu'il avait "un peu froid aux doigts le pied" en raison de cette prise d'air. Depuis, Newey s'est quelque peu ravisé. Il a indiqué que le refroidissement du pilote était en fait l'objectif numéro un de cette prise d'air, ce qui signifie qu'il aurait bien un objectif numéro deux.

Les clichés pris de près montrent qu'il y a des canaux dans lesquels l'air entre à cet endroit. Ce qui se passe ensuite, où cet air est conduit, et où il appuie, reste un mystère.

S'il n'a pas été vraiment surpris d'être remplacé chez Caterham par Vitaly Petrov vendredi, Jarno Trulli n'a pas manqué de regretter le manque d'organisation de l'Italie qui n'a aujourd'hui plus de pilote en Formule 1.

"La Formule 1 sans un seul pilote italien, c'est dommage", a déclaré l'ancien vainqueur du Grand Prix de Monaco à l'agence nationale Ansa. "Je suis désolé mais ce n'est pas mon problème : d'autres que moi doivent prendre la responsabilité de cet appauvrissement, la situation n'est pas apparue hier."

"En Italie il n'y a pas de système pour aider les pilotes à atteindre le haut niveau, alors il est normal que nous en arrivions à des situations telles que celle-là. Il y a des talents, mais si personne ne les soutient il n'y a pas d'espoir."


Deux écuries et un Grand Prix

Stefano Domenicali, le patron de Ferrari, a été l'un des premiers à faire état de sa tristesse de voir que pour la première fois depuis le Grand Prix de Monaco 1971, il n'y aura pas d'Italien le 16 mars à Melbourne au départ des premiers essais libres du championnat 2012.

Il a affirmé par ailleurs que Ferrari avait mis en place depuis quelques années, avec sa Ferrari Driver Academy (Académie des pilotes Ferrari), le système qui semble faire défaut selon Trulli.

L'Italie se trouve donc dans la même position que la France au début de la saison dernière, sans aucun pilote. À la différence près qu'il reste tout de même deux écuries puisque, outre Ferrari, Toro Rosso est basée en Italie. Il lui reste également un Grand Prix national qui se court tous les ans depuis 1950 à Monza.

Le ministre de la Jeunesse et des Sports David Douillet a affirmé que l'idée d'un Grand Prix de France dès 2013 "n'est pas enterré" même si aucun accord n'est intervenu en 2011.

Depuis plusieurs mois, une cellule spéciale mise en place par le Premier Ministre François Fillon a pour but de faire revenir la F1 en France pour la première fois depuis 2008. Cette organisation restreinte a déjà obtenu des résultats en montant un projet attractif d'alternance avec Spa en Belgique.

Pourtant, aucun accord n'a été finalisé entre l'organisateur des courses, Bernie Ecclestone, et un potentiel promoteur local. Que le Grand Prix soit planifié au Castellet ou à Magny-Cours, il manque encore quelques millions d'euros de financement public pour boucler le dossier.


Toulon prête à s'engager

Le gouvernement français a envoyé le ministre Douillet, le 30 janvier, auprès d'Ecclestone, à Londres, pour faire le point. "J'ai rencontré Bernie Ecclestone, il est parfaitement d'accord pour partager ce Grand Prix de F1 entre la Belgique et la France", a déclaré l'ancien champion du judo à TF1. "On a mobilisé et motivé les collectivités territoriales pour abonder au financement de ce type d'épreuve."

"Ce sera un coût divisé par deux et nous serons sur le circuit Castellet. Il nous reste à nous mettre vraiment d'accord très précisément, très finement, avec nos amis belges et puis quelques détails aussi du côté du Sud avec une ville ou deux pour venir clôturer le tour de table financier. On y est presque."

Toulon, préfecture du Var, semble encline à mettre la main à la poche pour Le Castellet. Son maire, Hubert Falco, affirme que "l'engagement des collectivités sur deux ans, puisqu'un Grand Prix c'est une année sur deux (...), c'est 7 millions d'euros. Il y a des retombées touristiques, économiques très importantes. Il est difficile de chiffrer mais, croyez-moi, elles sont au-delà des 7 millions d'euros que les collectivités investissent".

Même si le ministre a évoqué Le Castellet, Magny-Cours n'est pas hors du coup. C'est une solution moins glamour mais moins onéreuse car les installations sont déjà en place. "De vive voix, Bernie Ecclestone m'a dit qu'il n'y avait aucun problème vis-à-vis de Magny-Cours. Pour lui, Magny-Cours, par rapport au Castellet, avait autant d'avantages et d'inconvénients", a déclaré le patron du circuit nivernais Serge Saulnier.

Alors qu'il se prépare pour de nouveaux essais en IndyCar, les 25 et 26 février à Sonoma en Californie, Rubens Barrichello a lui aussi regretté que Jarno Trulli ait été remplacé par Vitaly Petrov vendredi chez Caterham.

"Je suis triste", a déclaré le Brésilien. "L'argent domine tout." Barrichello a lui-même dû céder la place à Bruno Senna qui avait des sponsors plus généreux que lui à offrir à Williams, mettant fin à une carrière de 19 ans en F1.


Plus de 10 millions d'euros

Dans son communiqué officiel, Caterham a reconnu, par la voix de son propriétaire, Tony Fernandes, que "le marché économique global" a influencé sa décision d'engager le pilote russe.

Trulli s'est montré fataliste sur cet état de fait. "Vu la crise qu'est en train de vivre notre pays, je ne vois pas comment un jeune pilote peut trouver assez d'aide pour être pris en considération par quelque équipe que ce soit", a-t-il déclaré à l'agence Ansa.

Selon le journal allemand Auto Motor und Sport, ce seraient plus de 10 millions d'euros qu'apporterait Petrov à Caterham sur l'année 2012.

Le volant que détient actuellement Felipe Massa, dont le contrat arrive à échéance en fin de saison, pourrait intéresser aussi Sergio Pérez, selon son sponsor n°1, Telmex.

Si Massa n'est pas reconduit l'année prochaine, la liste de ceux qui prétendent avoir le profil pour épauler Fernando Alonso est longue. On y compte Sergio Pérez si l'on en croit Carlos Slim Jr, le fils de l'homme le plus riche du monde, président de Telmex, l'opérateur télécom qui soutient Pérez et son écurie actuelle Sauber.

"Son défi le plus important va avoir lieu cette saison", a déclaré Slim Jr au journal AS. "Un bon championnat en 2012 peut le mettre en bonne place dans les projets des meilleures équipes, mais une mauvaise année aurait l'effet opposé."


Le cas HRT

Slim Jr gère pour son père le sponsoring des sports automobiles de Telmex. Il rappelle que Pérez et Telmex sont doublement liés à Ferrari : "D'une part, Ferrari est le motoriste de Sauber et d'autre part Sergio est toujours membre du programme de jeunes pilotes de Ferrari".

Le Mexicain a effectué des essais contre Jules Bianchi l'année dernière pour Ferrari qui ont tourné à l'avantage du Français.

Slim Jr a également répondu au quotidien espagnol concernant une implication dans HRT, qui est en grande difficulté en ce moment. "Je ne sais pas", a-t-il déclaré. "Actuellement, ne pas être impliqué dans l'actionnariat des équipes nous permet de sélectionner celles avec lesquelles nous voulons travailler et je ne crois pas que nous changions de stratégie."

L'équipe Caterham a touché les premiers dividendes de son choix de se séparer de Jarno Trulli pour le remplacer par Vitaly Petrov. Le groupe pétrochimique russe SIBUR s'est allié à l'équipe.

Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé mais le logo de SIBUR apparaîtra sur les deux CT01 tout au long de la saison ainsi que sur la combinaison de Petrov. "Je suis très heureux que la carrière de Vitaly en Formule 1 continue avec un défi enthousiasmant à relever chez Caterham", a déclaré Dimitri Konov, le directeur général de SIBUR.


"Un rôle très important pour nous"

"Vitaly tient un rôle très important pour nous, et pour tous les Russes. La Formule 1 mêle technologies de pointe et compétition de très haut niveau, et ce sont des concepts que SIBUR comprend très bien."

Le Premier ministre russe Vladimir Poutine s'était personnellement impliqué pour que l'industrie de son pays soutienne Petrov dans sa carrière en Formule 1. Le but ultime était d'avoir un pilote russe, au moins, présent sur la grille de départ pour la première édition du Grand Prix de Russie, en 2014 à Sotchi.

Jarno Trulli s'est dit étonné par le nombre de personnes qui l'ont contacté pour lui offrir un poste, maintenant qu'il n'est plus lié à la Formule 1.

La semaine dernière, le pilote italien a perdu son cockpit chez Caterham au bénéfice de Vitaly Petrov. Il se retrouve sans volant, une situation qu'il blâme sur le phénomène des pilotes payants. Mais après 15 années passées en F1, Trulli ne manque pas de possibilités ailleurs.

"J'ai été très surpris car un ou deux jours après (mon départ de Caterham), je recevais déjà des offres. Je ne pensais pas que les choses bougeraient aussi rapidement", a déclaré le pilote de 37 ans à Autosport.

"Mais je ne veux pas prendre de décision maintenant. Je veux mettre toutes les offres sur la table et ensuite voir quelle est la meilleure pour moi. Je n'ai aucun plan actuellement."


"Mon talent et rien d'autre"

Trulli n'exclut pas de continuer en F1 dans une autre capacité, bien que les opportunités sont rares. Mais le plus important pour lui, c'est de continuer à exercer son métier de pilote "à condition qu'il s'agisse d'un haut niveau professionnel."

"Je suis heureux de travailler fort, faire des essais et développer un projet", a-t-il souligné. "'Mais il faut que ce soit quelque chose qui ait une structure qui me permette au moins d'avoir le potentiel d'être performant."

"La NASCAR et l'IndyCar sont des possibilités, mais je n'ai pas de sponsors bien entendu. Je n'en ai jamais eu de toute ma carrière. Je me suis toujours débrouillé avec mon talent et rien d'autre."

L'écurie Williams a fait appel à un de ses anciens pilotes, Alex Wurz, à titre de "mentor" pour ses titulaires actuels Pastor Maldonado et Bruno Senna, qui n'ont pas encore deux années d'expérience en F1.

Pour l'écurie britannique, en pleine restructuration depuis l'an dernier, cette nomination fait partie d'une approche qui cherche à maximiser le potentiel de tous les éléments de l'équipe, comme en fait foi l'implication de l'athlète olympique américain Michael Johnson au niveau de la biomécanique.

"C'est une excellente initiative de la part de Williams et cela démontre à quel point l'équipe travaille fort pour optimiser ses performances", a déclaré Wurz, qui a couru pour l'équipe en 2007, dans un communiqué. "Au cours de ma carrière, qui a débuté à 12 ans en BMX, qui compte plus d'une décennie en Formule 1 et qui continue toujours (en Endurance), je suis chanceux d'avoir acquis autant d'expérience."

"J'ai grandi dans une entreprise familiale d'école de pilotes, alors il est naturel pour moi de vouloir aider des collègues à faire de leur mieux. J'ai hâte de mettre mon expertise en œuvre et d'aider Williams au cours de cette importante étape de leur histoire."


Parcours diversifié

Après avoir été pilote de Grand Prix pendant quatre saisons chez Benetton, Wurz est devenu réserviste chez McLaren en 2001. Titulaire chez Williams en 2007, il a repris un rôle d'essayeur chez Honda/Brawn GP jusqu'en 2009. Parallèlement à sa carrière en Endurance (vainqueur des 24 Heures du Mans en 1996 et 2009, la seconde fois avec Peugeot), celui qui a déjà pensé devenir patron d'écurie de F1 est impliqué dans plusieurs programmes de sécurité routière et agit comme analyste à la télévision. Il a été nommé pilote-commissaire de Grand Prix à trois reprises, incluant la finale du championnat 2011 au Brésil.

C'est au volant d'une Williams que le pilote autrichien est monté sur un podium de F1 pour la dernière fois ; c'était au Canada.

"Alex entrera en fonction cette semaine pendant les essais (de pré-saison) à Barcelone et accompagnera l'équipe lors des courses cette saison", précise le communiqué émis par Williams. L'écurie compte sur les 18 années d'expérience de Wurz comme pilote pour l'aider "à retourner à l'avant de la grille."

L'ingénieur moteur de Renault détaché auprès de Lotus, Ricardo Penteado, dresse un premier portrait de Kimi Räikkönen, qui fait son retour à la compétition cette saison après deux ans d'absence.

Le technicien brésilien n'est qu'au début de sa relation avec le Finlandais mais à la veille des essais de Barcelone il décrit déjà des habitudes très particulières. "C'est très différent des autres pilotes que j'ai pu connaître. Il est très réservé. C'est quelqu'un, on va pas dire brute, mais qui se contente de conduire la voiture. C'est un pilote à l'ancienne. Il aurait été trois ou quatre fois champion du monde dans les années 1970 ou 80", a déclaré Penteado dans le podcast de Renault Sport F1.

"C'est un peu spécial de ne pas travailler dans le camion des ingés avec un pilote. Il ne passe pas beaucoup de temps avec nous. En tout cas il ne passait pas de temps avec nous. Son feedback est tout de même super intéressant. Ce n'est pas pour autant qu'il ne donne pas son feedback quand il est dans la voiture."


Comparaison avec Grosjean

"La seule chose qui est particulière mais je n'arrive pas à dire que c'est négatif, c'est qu'il ne passe pas de temps avec nous dans le camion pour regarder les datas, les réglages du volant. Parfois, il découvre les choses une fois qu'il est sur la piste. S'il y a des choses à faire à un moment donné, il compte sur nous par radio pour que nous fassions des choses. Il ne se démonte pas avec les protocoles et tout ce qui doit être fait pour un tour installation... Même avec la nouvelle voiture. C'est assez intéressant, c'est curieux. Mais je pense que ça va bien se passer."

"On a fait une mini-séance avec lui à Valence", ajoute Penteado. "C'est assez impressionnant parce que ça faisait longtemps qu'il n'avait plus roulé en Formule 1 et dès son premier run il n'était qu'à six dixièmes de son meilleur temps de la journée. Tout est encore bien frais dans sa tête. C'est quelqu'un qui n'a peur de rien."


"Tout est encore bien frais dans sa tête. C'est quelqu'un qui n'a peur de rien"
Rocardo Penteado sur Kimi Räikkönen

Un animal très différent de Romain Grosjean selon Penteado. "(Grosjean) passe beaucoup de temps en Angleterre. Il est aussi venu nous rendre visite à Viry. Il est motivé. Il est très investi. Il connaît vraiment très bien la voiture, le volant, les procédures, il passe beaucoup de temps à apprendre cela. Donc c'est une façon différente de faire mais c'est intéressant aussi. Je suis assez curieux de voir comment cela se passera pour les quatre premiers Grands Prix."

"Il reste quatre jours de roulage (en essais de pré-saison) pour chacun. Mais si Melbourne était demain, je ne saurais pas dire qui serait devant. Si c'était Barcelone ou Valence, je dirais que Romain serait devant mais comme Melbourne est un circuit où il n'a jamais roulé peut-être que Räikkö va avoir le dessus."

Le vice-président de Mercedes Motorsport, Norbert Haug, affirme que la W03 ne surprendra pas les habitués, lorsqu'elle sera présentée, mardi matin, à Barcelone.

Bien que redoutée par le maître des ingénieurs, Adrian Newey, la nouvelle Flèche d'Argent, qui a roulé dimanche à Barcelone, n'a rien qui puisse relever de la martingale fatale, selon Haug.

"Je ne pense pas que votre œil soit attiré par de grandes surprises lorsque la voiture sera dévoilée", a déclaré Haug à Autosport. "Mais j'espère que nous avons trouvé des solutions intelligentes, que nous avons eu de bonnes idées et qu'elles ont été bien mises en œuvre sur la voiture. C'est une bonne base de travail à partir de laquelle je ne pense pas que nous ferons des miracles, mais déjà, un bon pas en avant, ce serait pas mal."


"Une évolution"

Haug a ajouté que cette nouvelle voiture était une évolution des deux précédentes. L'équipe est toujours en phase d'apprentissage avec pour objectif de se rapprocher des trois meilleures, soit Red Bull, McLaren et Ferrari.

"Je dirais pas que c'est un nouveau départ", a analysé Haug. "Cette voiture, c'est le produit de ce que nous avons appris ces deux dernières années. Nous avons réussi trois podiums dans la première saison, mais l'année dernière nous n'avons pas continué dans cette bonne direction (NDLR - aucun podium). Nous avons connu de bonnes choses, comme au Grand Prix de Chine, mais sur l'ensemble de la saison cela n'a pas été assez bon."

"Rivaliser avec Red Bull, Ferrari ou McLaren, ce n'est pas facile", a rappelé le dirigeant allemand. "Il nous faut encore apprendre, il faut encore faire progresser notre équipe dans cette direction, mais je suis sûr que l'on peut le faire."

L'écurie Mercedes a enfin dévoilé sa nouvelle monoplace, la W03, mardi matin, à Barcelone, dans la ligne droite du circuit de Catalunya. Quelques minutes avant le début de la deuxième session d'essais de pré-saison.

Michael Schumacher et Nico Rosberg ont eu l'honneur de la présenter à la presse avant que le septuple champion du monde prenne place à l'intérieur et l'étrenne sur la piste catalane.

Mercedes avait décidé de retarder le lancement de sa nouvelle machine pour maximiser le temps de développement. Et pour laisser le temps à Aldo Costa, l'ancien ingénieur de Ferrari arrivé en décembre, de prendre ses marques. Comme les autres voitures ou presque, la W03 arbore ce nez "cassé".

Avant Barcelone, la W03 a parcouru une centaine de kilomètres à Silverstonela semaine dernière pour un tournage. Dimanche, en compensation pour avoir manqué une journée d'essais à Jerez, elle avait encore accumulé 350 kilomètres. Avec plus de 400 au total, Mercedes a déjà dû recueillir quelques informations.


Moins d'audace, plus de résultats ?

Ross Brawn, le patron de l'équipe, a décrit cette nouvelle voiture avant de se plonger dans les essais. C'est ''une grande avancée" par rapport à la W02 de l'année dernière : "La W03 est une voiture dont, je l'espère, nous pouvons être fiers. Tout le monde a travaillé très dur pour obtenir des résultats, elle peut nous les assurer. Malgré le nez, la W03 est une interprétation élégante des nouvelles règles, et une grande avancée par rapport à sa prédécesseure en termes de détail et de sophistication."

"L'an passé, nous avions conçu une voiture très audacieuse, mais les résultats n'avaient pas suivi. Cette expérience nous a beaucoup aidés pour dessiner la voiture de 2012. La W03 dispose d'un package plus harmonieux, qui réflète la communication entre nos équipes de Brackley et de Brixworth. La prochaine étape est de réussir de bonnes performances en piste."

Felipe Massa est heureux de rapporter que la nouvelle Ferrari F2012 est "définitivement meilleure" à Barcelone qu'elle ne l'était à Jerez, lors du bloc d'essais de pré-saison précédent. Mais il reste du travail à faire.

Depuis la dernière fois qu'il a piloté la monoplace rouge, son coéquipier Fernando Alonso a passé quatre journées d'essais aux commandes. Mercredi, ce dernier a admis que Ferrari continuait à tirer des informations de la voiture, qu'il a qualifiée de "très complexe", alors que les équipes rivales effectuent maintenant des simulations de course. Nonobstant cela, Massa sent que son écurie progresse.

"La voiture est définitivement meilleure qu'elle l'était à Jerez", a déclaré le Brésilien, auteur du 7e meilleur chrono jeudi. "Nous commençons maintenant à définir la méthode à suivre pour continuer à l'améliorer. J'ai roulé toute la journée sur des pneus durs et je suis raisonnablement satisfait de notre travail. Demain, je vais essayer les autres types de gomme et nous allons travailler sur les réglages de la voiture."

Mais Ferrari a encore quelques soucis de fiabilité à régler : "Pour être aussi bien préparés que possible pour la première course de la saison, il sera important de faire beaucoup de kilométrage au cours des cinq derniers jours (d'essais restants)."

Après avoir signé le meilleur temps jeudi, dans le cadre des essais de pré-saison de Barcelone I, Pastor Maldonado est heureux de rapporter que l'écurie Williams est sur la bonne voie.

Mardi et mercredi, son coéquipier Bruno Senna et le réserviste Valtteri Bottas étaient aux commandes de la nouvelle FW34. Pour sa première journée en piste cette semaine, Maldonado a non seulement été le plus rapide de la journée, il a également établi une nouvelle référence pour la semaine en cours.

"Nous progressons beaucoup", a déclaré le pilote vénézuélien. "La voiture s'améliore de jour en jour sans qu'il y ait de problèmes. Nous bouclons plus de 100 tours chaque jour, ce qui est très positif pour tout le monde ici au circuit et à l'usine car il y a maintenant encore plus de données à analyser. La voiture progresse bien et je sens que tout va dans la bonne direction. Alors je suis très heureux."


Objectifs à la hausse ?

"La voiture semble compétitive, elle est beaucoup mieux que celle de l'an dernier, c'est sûr", a continué Maldonado. "Tout fonctionne correctement : le moteur (Renault), l'aérodynamique, la mécanique... Mais elle n'est pas parfaite, il est encore tôt et il y a un grand nombre de choses à améliorer, mais je suis très content. Il reste des choses à analyser pour continuer le développement mais c'est un bon point de départ."

Pour ce qui est de la saison 2012, Maldonando s'est montré confiant, assez confiant pour hausser ses attentes : "C'est sûr, je veux être dans les points dès le début et faire de mieux en mieux pendant l'année. Pourquoi pas des podiums?"

Tata Communications a annoncé ce jeudi avoir conclu un accord avec la Formule 1 pour devenir son partenaire technologique officiel.

L'entreprise indienne a signé une entente pluriannuelle pour fournir des services de technologie et de commercialisation avec Formula One Management. L'accord verra Tata Communications mettre en place des connectivités "de classe mondiale" à tous les endroits qui accueilleront la F1.

"La Formule 1 exige une connectivité rapide et sécurisée, parce que même une fraction de seconde ou de temps d'arrêt peut avoir des répercussions énormes," a déclaré le PDG Vinod Kumar lors de l'officialisation du partenariat. "Cette livraison est au cœur de notre organisation. Pouvoir travailler avec l'une des plus grandes organisations hautement technologiques et innovantes au monde comme la F1 est une opportunité excitante pour Tata Communications."

"Je me réjouis de l'entrée de Tata Communications en Formule 1 et j'espère que c'est le début d'une relation longue et fructueuse", a ajouté Bernie Ecclestone, le grand patron de la F1. "La connectivité et la fourniture de contenu sont des sujets cruciaux pour la Formule 1 et il est important de travailler avec les meilleurs de l'industrie. C'est une collaboration qui nous aidera à rester à la fine pointe de la technologie dans ces domaines."

Tata Communications va également accroître la protection de l'infrastructure informatique de la F1. L'entreprise travaillera aussi en étroite collaboration sur la recherche et le développement de la connectivité et des technologies vidéo.

Champion du monde en 2009 au volant d'une Brawn GP, Jenson Button pense que l'année 2012 pourrait à nouveau lui sourire et visera, comme son équipier Lewis Hamilton, un second titre en Formule 1.

Button, en piste ce jeudi à Barcelone au volant de la MP4-27, dans le cadre des essais hivernaux, se sent déjà prêt pour l'ouverture de la saison en Australie à la mi-mars. "L'année dernière, je pense avoir tiré le maximum du potentiel de la voiture. Toute l'équipe a grandit ensemble," a déclaré le Britannique qui a remporté trois courses en 2011.

"Nous n'aurons donc aucune excuse cette saison. De plus, mes relations avec les ingénieurs et les mécaniciens sont excellentes", a ajouté le pilote de 32 ans. "Nous ne pouvons pas avoir de regrets sur la saison passée, je suis très heureux de faire partie de l'écurie McLaren. Le Titre en 2012 ? Ce serait incroyable".


Button est bien entouré

"Nous avons un programme à respecter", a continué Button. "Il faut uniquement se concentrer là-dessus. La voiture est pour le moment agréable à conduire et répond parfaitement à mes attentes. Il faut maintenant être prêt pour la première course."

Le Britannique bénéficie d'un entourage proche et solidaire tout au long de la saison. Ainsi son père, son manager, son physiothérapeute et sa petite amie Jessica Michibata sont présents les week-ends de course. "Je possède le meilleur manager en F1, le meilleur préparateur physique et le meilleur kiné. Nous travaillons dans la continuité des saisons précédentes", a-t-il souligné avant de conclure.

"C'est bon d'être de retour. Je suis très confiant en mes capacités, je fais le travail dès mon entrée dans la voiture. Nous allons dans la bonne direction donc je suis heureux. "

L'ancien pilote Juan Pablo Montoya, qui entame ce week-end une nouvelle saison dans le championnat NASCAR, à Daytona, a donné son avis sur le retour de Michael Schumacher.

Le Colombien s'est souvent trouvé sur le chemin de l'Allemand au début des années 2000. Qui a oublié le dépassement du premier sur le deuxième dans le S de Senna au Grand Prix du Brésil 2001 (photo) ?


Poussé à la retraite

Samedi, bien qu'il s'en soit presque totalement détaché pour s'investir dans sa vie aux États-Unis, Montoya, qui est passé par la F3 française, a évoqué la Formule 1 et Schumacher à qui il reproche deux erreurs. "Il n'aurait jamais dû sortir de sa retraite selon moi", a déclaré l'ancien pilote Williams et McLaren à Motor Sport Total.

Mais pour Montoya une autre erreur, antérieure à l'annonce de Schumacher qu'il rejoignait Mercedes, a peut-être compté encore plus. "Ferrari l'a poussé à prendre sa retraite, ce fut une terrible bévue", a-t-il dit. "Je pense que si vous arrêtez, il faut vraiment ne plus avoir envie de courir."

Ce n'est effectivement pas l'impression que donnait Schumacher, qui a tenté de prendre part à des compétitions de moto avant de s'associer à Mercedes, une équipe avec laquelle il pourrait d'ailleurs prolonger son contrat.

Felipe Massa croit que Ferrari a finalement trouvé la bonne voie à suivre pour le développement de la F2012. Vendredi après-midi à Barcelone, il ne s'était jamais senti aussi bien à son volant depuis le début des essais de pré-saison.

La nouvelle monoplace rouge a connu des débuts ardus, premièrement lors des essais de Jerez et de nouveau cette semaine sur le Circuit de Catalunya. Un grand nombre de tests comparatifs étaient nécessaires pour comprendre quels éléments fonctionnaient ou pas.

Fernando Alonso a parlé d'une voiture nécessitant de grands efforts. Mais Massa est d'avis que l'équipe a enfin trouvé son chemin et pourra profiter des derniers essais hivernaux pour progresser la semaine prochaine, toujours à Barcelone.

"Jusqu'à ce matin, c'était très difficile", a reconnu le Brésilien. "C'était très difficile de trouver la limite et aussi très facile de la surpasser. Mais nous avons pris une direction complètement différente cet après-midi."

"En matinée je n'étais pas certain de faire huit ou neuf tours de manière constante. Nous avons changé un très grand nombre de choses pour l'après-midi et mes tours sont devenus beaucoup plus constants. C'était très positif", a expliqué Massa. "C'est sûr, nous devons encore énormément travailler sur la voiture, mais au moins nous avons trouvé la voie à suivre pour qu'elle soit beaucoup plus agréable à piloter. Non seulement pour les chronos, mais pour la constance."


Plus compliqué qu'auparavant

Appelé à comparer les essais de Barcelone I à ceux de Jerez sur une échelle de zéro à dix, Massa a répondu : "Je dirais plus que cinq, mas il faut encore travailler fort pour se rapprocher de 10."

"Pendant plusieurs années, nous sommes arrivés aux premiers essais avec une voiture toujours parfaite, ou du moins, il y avait peu de directions à prendre en termes de développement. Cette année il y avait tellement de directions et de possibilités qu'il était important de trouver la bonne. Je pense que c'est ce que nous avons maintenant réussi. Il faudra travailler fort à l'usine et préparer tous les bons éléments pour s'assurer que cette voiture soit compétitive dès la première course."

Alain Prost s'engage dans une nouvelle collaboration avec Renault et mettra "toute son expertise technique" au service du Losange.

"La belle histoire débutée en 1976 et jalonnée de victoires et de titres, qui lie Alain Prost à Renault, prend une nouvelle forme en 2012. Cette année, le quadruple champion du Monde des Pilotes de Formule 1 a accepté de devenir ambassadeur de la marque", rapporte Renault dans un communiqué.


"Une des plus belles pages"

"L'histoire de Renault est très étroitement liée à celle du sport automobile et je suis très attaché à cette marque avec laquelle j'ai écrit quelques unes des plus belles pages de ma carrière sportive", a déclaré Alain Prost qui fêtait hier ses 57 ans. "C'est donc tout naturellement et avec grand plaisir que j'ai accepté la mission de devenir ambassadeur Renault."

Vainqueur controversé du Trophée Andros sur Dacia, une filiale de Renault, Prost a lancé sa collaboration dans une course sur glace à Moscou jeudi.

Frank Williams admet qu'il a commis "une erreur" pour son équipe en laissant partir Adrian Newey après avoir repoussé sa demande d'obtenir des parts de l'écurie.

Newey est arrivé chez Williams en 1990. Il a permis à l'équipe de remporter 51 courses, trois titres de champion du monde des pilotes et quatre chez les constructeurs avant de partir chez McLaren en 1997. Le Britannique exerce aujourd'hui chez Red Bull, qu'il a menée au titre de championne du monde à deux reprises... jusqu'à maintenant.

"Il voulait des parts, ce que je lui ai refusé à l'époque", a déclaré Williams au magazine F1 Racing. "On peut dire aujourd'hui que c'était une erreur. Adrian est une personnalité assez remarquable."


Une équipe technique renouvelée

Revenant sur la saison troublée qu'a connue son équipe en 2011, Williams a déclaré que la voiture était fondamentalement lente. Il a ajouté qu'une nouvelle équipe technique qui est maintenant à l'œuvre devrait faire progresser l'ensemble, mais que sa monoplace ne sera jamais la plus rapide tant que Newey travaillera pour une autre équipe.

"Je ne suis pas un ingénieur mais j'ai vu beaucoup de bonnes voitures et beaucoup de mauvaises voitures dans ma vie, et la nôtre n'était pas assez rapide", a déclaré Williams. "Elle était faible dans la plupart des secteurs qui comptent, et surtout en ce qui concerne l'aérodynamique, qui est le plus important."

"Le moteur Renault nous donne l'espoir", ajoute Williams au sujet de la voiture 2012. "Nous avons trois nouveaux leaders techniques, l'un est notre directeur technique, l'autre est notre aérodynamicien en chef et le troisième s'occupe de faire courir les voitures. Ils sont de cultures différentes et ils arrivent de trois équipes différentes. Mais il y a encore un problème, il s'appelle Adrian Newey ; il n'y en a qu'un seul comme lui."